Chapitre 7
- Chloé Bourgeois ?
La jeune fille avait fini par retourner en cours tout à fait normalement. Elle n'avait pas voulu enlever la veste de Marinette et, son professeur, ne lui avait fait aucune remarque à ce sujet, contrairement aux autres élèves qui, eux, ont été obligé d'enlever leur manteau. Chloé le remercia intérieurement pour ce geste. La personne qui avait parlé était un surveillant, qui était arrivé à peine quelques minutes après que le cours ait commencé.
- La proviseure t'attend dans son bureau, continua-t-il.
La fille du maire se contenta de soupirer avant de ranger ses affaires et d'emboîter le pas au surveillant.
Elle le suivit dans les couloirs vides du lycée. Le bruit de ses talons -qu'elle regrettait d'avoir mis" résonnait à travers tout le lycée. Ils montaient les escaliers quand elle se décida à demander ce qu'elle avait encore fait.
- Je ne peux rien te dire, se contenta-t-il de répondre.
- Oh allez Frank, c'est pas la première fois que je ferais semblant de ne rien savoir, le supplia-t-elle.
Le concerné haussa les épaules et la blonde comprit que c'était peine perdue. Ce surveillant était de loin celui qu'elle préférait. Premièrement, il était un des rares à se soucier des élèves, les autres étaient toujours les yeux rivés sur leur portable, deuxièmement c'était le plus jeune, troisièmement il était le seul à répondre lorsqu'elle disait bonjour -forcé par Adrien car elle avait clairement la flemme de dépenser sa salive- et quatrièmement il était le seul à avoir pris la peine de savoir comment elle allait. Il était venu la voir, jeudi dernier, soit trois jours après l'accident, pour connaître son état. Chloé venait à peine de revenir au lycée, elle venait de manquer le mardi et le mercredi mais son père avait insisté pour qu'elle y retourne. Ce jour là elle s'était mise à pleurer et avait passé sa journée à l'infirmerie à simuler une migraine.
- On y est.
Chloé sortit de ses pensées et se rendit compte qu'elle était devant la porte du bureau. Elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle avait marché jusqu'ici. Frank lui fit un signe de tête en direction de la porte. Chloé posa une main tremblante sur la poignée avant de lui jeter un regard. Il lui fit un sourire encourageant, frappa à la porte, avant de partir. La fille du maire le suivit du regard avant qu'un "Entrez !" -étouffé par la porte- ne la sorte de sa rêverie. Elle finit par entrer dans la pièce.
Une odeur de cigarette flottait dans l'air. Chloé fit une grimace pendant une demi seconde, elle détestait l'odeur de la cigarette. Elle supposa que la proviseure avait du fumer peu de temps avant qu'elle n'arrive. Un regard sur le bureau lui confirma ses pensées : un cendrier y trônait avec une cigarette écrasée à l'intérieure, encore légèrement fumante. La proviseure, quant à elle, la fixait froidement, attendant qu'elle ferme la porte, ce que la fille du maire fit. Elle prit ensuite place sur l'un des sièges qui se trouvait là, les mains posées sur les cuisses.
- Mademoiselle Bourgeois... commença-t-elle en mettant ses lunettes, qui étaient posées sur son bureau.
Chloé ne répondit pas et se contenta de regarder le cendrier. Les braises de la cigarettes s'éteignaient peu à peu, laissant place à la cendre noire. Noire comme des pneus. Elle ferma les yeux un instant, ce n'était pas le moment de penser à l'accident d'Adrien.
- Alors, reprit-elle, coupant Chloé dans ses pensées, vous avez agressé verbalement la psychologue du lycée.
- Oh c'est pas vrai, maugréa-t-elle.
Ils s'étaient tous donnés le mot ou quoi ? Sérieusement, elle n'avait pas autre chose à faire que d'agresser des gens ? Décidément, le mot agression revenait souvent ces temps-ci.
- Oh que si c'est bien vrai, la proviseure posa ses coudes sur la table et fixa Chloé avec intensité, de quel droit osez-vous parler ainsi à notre psychologue ?
- Et elle, de quel droit ose-t-elle remettre en question ce que je ressens pour Adrien ? rétorqua-t-elle sur le même ton.
- Elle essaie simplement de vous aidez !
- Eh bien elle s'y prend mal ! s'écria-t-elle. Je lui ai simplement fait remarquer et voilà où je me trouve ! Ici avec vous à débattre d'une agression que je n'ai même pas commise !
- Veuillez baisser d'un ton immédiatement, se contenta-t-elle de répliquer d'une voix ferme.
Chloé se mordit la joue pour tenter de contenir sa haine. Les bras croisés contre sa poitrine, elle se laissa aller contre le dossier de son siège. Elle sentit rapidement un goût de sang envahir sa bouche. Au point où on en est, pensa-t-elle.
- Ce n'est pas la seule raison de votre convocation. Que vous vouliez sécher les cours, soit, mais que vous emportiez d'autres élèves avec vous, il en est hors de question.
Faisait-elle référence à Marinette ?
- J'ai juste aider une personne dans la même situation que moi, lâcha-t-elle.
- L'aider ? En lui faisant manquer des cours ? Il va falloir revoir vos techniques mademoiselle Bourgeois, asséna la proviseure.
- Et qu'est-ce que vous en savez au juste ? elle commença d'une voix calme mais ne réussit pas à garder le contrôle. Elle était en larmes, sûrement à cause de votre psychologue débile d'ailleurs !
- Surveillez votre langage mademoiselle Bourgeois.
- Ou sinon quoi ? lança-t-elle avec un sourire. Vous allez m'expulser ? Allez-y, je n'attends que ça. Vous ne savez strictement rien de notre situation à Marinette et moi. elle se leva et posa sa main sur la table. Elle m'a remercié car ça lui a permis de mieux se préparer à son contrôle. elle enleva sa main et regarda de haut la proviseure. Parfois une pause ça fait du bien, surtout dans notre cas mais bon, vous connaissez tellement bien vos élèves que vous vous en foutez.
- Ça suffit ! hurla-t-elle, sortez de mon bureau ! Tout de suite !
- Avec plaisir madame, avec plaisir.
Elle se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit. Chloé s'apprêta à quitter la pièce mais elle ne put s'empêcher d'ajouter :
- Arrêtez de croire que vous savez ce qu'on ressent, parce que c'est faux. La seule personne qui peut prétendre me comprendre, c'est Marinette.
- Allez Chloé fait un effort !
- Mais je m'en fous de Thalès et de Pythagore ! Ils sont morts ! répliqua-t-elle.
- J'avoue, je ne comprends pas pourquoi on se casse la tête à apprendre leur théorème.
- Oh Marinette tu vas pas t'y mettre toi aussi ! lança-t-il avec indignation.
Marinette se mit à rire avant d'ébouriffer les cheveux blonds d'Adrien qui affichait une moue boudeuse. Il a fallut qu'elle lui dépose un baiser sur la joue pour qu'il arrête la comédie.
- Tu es le pire acteur que je connaisse, avait lâché Chloé devant le spectacle qui s'offrait devant elle.
- Je t'ai demandé ton avis ? C'est bien ce que je pensais, continua-t-il devant le silence de la blonde, qui ne pouvait s'empêcher de sourire. Il nous reste une semaine pour revoir tout le programme de math avant le début des épreuves ! Et vous ne savez même pas la différence entre un triangle isocèle et un triangle équilatéral !
Tous ces termes donnaient une migraine à la blonde qui se mit à se masser les tempes.
- Relax chaton, on va y arriver, souffla Marinette.
Chloé ne comprenait pas vraiment pourquoi elle utilisait ce surnom. De toute façon elle ne cherchait pas vraiment à comprendre.
- Le triangle équilatéral c'est celui qui a deux côtés de même longueur ? demanda Chloé, alors qu'elle savait la réponse, juste pour se moquer du blond.
- C'en est trop pour moi j'abandonne ! déclara-t-il en se levant.
- Ah non ! Toi tu restes ici ! répliqua aussitôt Marinette en lui tenant le bras. Tu as promis de nous aider alors tu vas le faire !
Adrien grommela un "mais vous êtes des cas désespérés ça ne sert à rien" mais s'assit tout de même au côté de Marinette, sous l'œil attendrit de Chloé. Ces deux-là étaient fait pour être ensemble, il n'y avait aucun doute.
A la base, Adrien devait seulement réviser avec Marinette mais, lorsqu'il a constaté les lacunes de la fille du maire, il a organisé ce rendez-vous à trois. C'est ainsi qu'ils s'étaient retrouvés assis par terre, dans la chambre de Chloé, des feuilles de cours éparpillés de partout, à tenter de comprendre ce que leur professeur improvisé leur expliquait. Ce dernier lui tendit un croissant qu'elle prit.
- On peut pas étudier autre chose que des triangles ? soupira Marinette.
- Tu connais le résultat de -1 - 3 ? répliqua aussitôt le blond.
- On va rester sur les triangles hein, reprit-elle juste après.
Adrien leva les yeux au ciel.
- -4 ! s'écria-t-il, ça fait -4 ! Honnêtement vous êtes des cas désespérés.
Chloé ne put s'empêcher de rire alors que Marinette poussa un cri d'indignation.
Au final, elles avaient fini par avoir une note au-dessus de la moyenne. Adrien était recouvert de remerciements de la part des jeunes filles, qui pouvaient enfin profiter de leurs vacances méritées.
Chloé avait fini par retourner en classe. Certains élèves lui lançaient des regards étonnés : la voir revenir après un passage chez la proviseure était rare. La fille du maire ne comprenait rien au cours mais fit tout de même des efforts. Lorsque la sonnerie annonçant la fin des cours retentit elle était épuisé.
Elle décida quand même de faire un petit tour en ville, histoire de se changer les idées. Sa chambre lui rappelait trop de souvenir et elle n'avait aucune envie de revoir son père. Ses pas avaient finis par l'emmener dans un parc. Elle s'assit sur un banc et se mit à regarder les enfants qui jouaient devant elle. Tellement d'innocence. Ses yeux se posèrent sur le ciel, recouvert de nuage, il n'allait pas tarder à pleuvoir. Par réflexe, elle serra le manteau de Marinette contre elle. Elle s'y sentait tellement bien. Chloé resta un moment assise sur ce banc puis, lorsque les premières gouttes de pluie tombèrent sur son visage, décida de rentrer chez elle.
Sur le chemin, elle se prépara mentalement à affronter son père. Elle n'avait aucune envie de se disputer avec lui mais elle savait que c'était inévitable. Lorsqu'elle arriva devant l'hôtel, elle salua son majordome avant de vite rejoindre l'ascenseur qui menait à sa chambre. Le temps que l'appareil s'élève dans le bâtiment, la jeune fille jeta un œil à son portable. Cela faisait un moment qu'elle n'était plus allé sur aucun de ses réseaux sociaux. C'était trop dur de voir les messages que les fans d'Adrien lui envoyaient, ceux de soutien, de condoléance, et de ceux qui pensaient à un coup monté.
- Attends, lis celui-là ! l'aborda-t-il en lui tendant son téléphone.
Chloé prit l'appareil entre ses mains avant de lire à voix haute :
- "Si tu likes mon message je quitte mon copain pour toi !" Sérieusement, qui voudrait liker ça ?
- Donne je vais lui répondre, lança le blond.
Chloé rit avant de lui donner son portable. Elle aimait bien les journées comme ça où elle et Adrien regardait les commentaires que ses fans lui laissaient. Il y avait certaines pépites qui méritaient d'être lu. Parfois, Chloé n'appréciait pas la notoriété du mannequin : elle en avait marre de recevoir des messages le concernant. Mais dans des moments comme celui-ci, elle en était bien heureuse.
- Je lui ai dit que je ne méritais pas tant de sacrifice, lâcha-t-il finalement, après avoir écrit.
Chloé s'empressa de trouver le commentaire et y répondit également. Elle fixa Adrien pour ne rien rater de sa réaction.
- "Ah ça c'est vrai, il ne mérite pas autant de sacrifices, il n'y a qu'à voir son sens de l'humour", lut-il à voix haute. Eh ! s'indigna-t-il. Mon sens de l'humour est excellent je te signale !
- Mouais ça c'est ce que tu di-
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle reçut un coussin dans la tête. Chloé s'apprêta à répliquer lorsqu'elle vit la notification, qui signalait qu'Adrien avait répondu, s'afficher sur son portable.
- "Tu es juste jalouse de mes talents d'humoristes blondinette", de quels talents tu parles au juste ?
- Fais pas semblant, répondit-il d'une voix faussement hautaine, je ne t'en veux pas. Ce n'est pas donné à tout le monde après to-
Cette fois-ci ce fut Adrien qui se prit un coussin dans la tête. Il lui en lança un aussi qu'elle attrapa en plein au vol.
- Prévisible, se contenta-t-elle de lâcher avant de jeter un oeil sur son portable. On dirait que ta bande de fans hystériques ont vu ta réponse.
- Elle a mit ma réponse en fond d'écran, annonça-t-il incrédule.
- Quoi ? Fait voir !
Il lui montra son téléphone les yeux ronds. Adrien avait dut aller sur le compte de la jeune fille pour regarder sa story Instagram. Chloé prit son propre téléphone et regarda chaque cliché un par un. Le premier est le partage d'un montage d'Adrien et Marinette, où elle avait ajouté en guise de commentaire des emojis cœurs, jusque là rien d'anormal, puis une capture d'écran de son commentaire avec la réponse d'Adrien, et un énorme "OMG" écrit. Chloé fut surprise de voir sa réponse, commenté d'un "OMG CHLOÉ AUSSI A RÉPONDU JE SUIS SI HEUREUSE". Puis vint la fameuse capture d'écran du fond d'écran, ou trônait la magnifique réponse d'Adrien. Et pour finir, une capture d'écran des vus de sa story, où l'on pouvait voir le compte d'Adrien apparaître, commenté d'un "il lit ma story xjndiehoefipeijfiephfeofhie je peux mourir en paix".
- Wow, se contenta de souffler Chloé.
- Elle vient d'ajouter que ton compte a aussi vu sa story, s'enquérit-il de répondre.
- Ils sont tous en train de la féliciter d'avoir été "NOTICE PAR ADRIEN AGREEEEESTE", ajouta-t-elle, en voyant les commentaires qui défilaient dans ses notifications.
Elle jeta un œil à Adrien qui la regardait également. Elle finit par éclater de rire mais s'arrêta vite en constatant que ce n'était pas le cas du blond, qui semblait déboussolé.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive Adrichou, réussit-elle à dire, malgré la menace d'un autre fou rire qui planait au-dessus d'elle.
- Chloé... Pourquoi ces gens réagissent comme ça ? Je n'ai fait qu'utiliser mon compte comme n'importe qui après tout.
- Mais tu n'es pas n'importe qui, expliqua-t-elle d'une voix douce, tu es Adrien Agreste.
- Et alors ? soupira-t-il.
- C'est la rançon du succès mon chou.
Il baissa la tête un moment avant de poser son téléphone, verrouillé, sur la table basse.
- Je comprends rien, finit-il par souffler.
Elle s'assit à côté de lui et posa une main sur son épaule. La naïveté d'Adrien la touchait toujours autant. Elle réfléchit un instant à la manière de tout lui expliquer.
- Ce qu'il y a à comprendre c'est que, commença-t-elle, ces gens t'aiment énormément, en sachant que tu ne les connais pas, alors, dès que tu leur montres de l'intérêt, ils sont heureux.
- Mais ils ne me connaissent pas, observa-t-il. Comment peuvent-ils aimer quelqu'un qu'il ne connaisse pas ?
Sa réponse mit longtemps à venir. Elle pensa immédiatement à Ladybug, à l'admiration qu'elle lui portait, alors qu'elle ne connaissait rien d'elle.
- Honnêtement Adrien... je ne sais pas.
Lorsqu'elle fut posé sur son canapé, un paquet de chips à la main, la fille du maire se connecta à son compte. Comme prévu, sa boîte de messagerie était pleine à craquer. Elle ne perdit pas plus de temps et chercha une photo d'Adrien et elle dans sa galerie. Chloé tomba rapidement sur un cliché d'eux, en train de rire, une barpapa dans leur main. Elle se rappela exactement comment cette photo avait été prise.
Adrien l'avait invité lors d'un shooting, il y avait environ deux mois. Marinette était parti en vacances et ne pouvait donc pas l'accompagner. Comme il avait fini en avance, le photographe lui avait proposé de prendre des photos plus "libres". Lorsque celle-ci avait été prise, ni l'un ni l'autre n'était au courant, la photographe avait su capturer un moment où ils riaient, sans que rien n'avait été prévu.
Cette photo était parfaite. Elle se décida à la poster et écrivit un long texte en guise de description. Elle laissa son cœur parler, en lâchant quelques larmes parfois, puis relit le tout.
"Comme vous le savez sûrement, Adrien nous a quitté il y a de cela une semaine. Je ne pensais pas écrire un texte comme ça un jour. J'ai toujours imaginé un avenir à tes côtés. Tu es et resteras pour toujours mon meilleur ami, la personne avec qui j'ai partagé le plus de fou rire, de secrets, de ragots, même si tu n'aimais pas ça. Tu m'as rendu meilleure et aucun mot ne peut décrire à quel point je t'en suis reconnaissante. Alors merci Adrien, merci de m'avoir accepté telle que je suis, d'avoir su trouver les mots pour m'aider quand j'étais mal, d'avoir su me faire rire (malgré ton humour douteux) et d'avoir grandi avec moi. Je ferais n'importe quoi pour t'entendre rire de nouveau, pour te serrer dans mes bras une dernière fois, et pour te dire à quel point tu me manques. Je t'aime, plus que tout. Tu étais trop bien pour ce monde, je te l'ai toujours dit, j'espère que tu es heureux là où tu es.
Je voulais également vous remercier pour vos messages. Je n'ai pas encore la force d'y répondre mais le cœur y est. Adrien serait heureux de vous lire, j'en suis certaine. Comme vous pouvez vous en douter je ne suis pas au mieux de ma forme mais je sens que je progresse, petit à petit.
Encore une fois : je t'aime Adrien."
Elle s'empressa d'appuyer sur le bouton "publier" avant de changer d'avis. De ce qu'elle avait lu, les gens étaient sérieusement persuadés que c'était un coup monté, car ses proches n'avaient pas réagit. Honnêtement, elle n'aimait pas vraiment l'idée de poster ça sur internet mais d'un autre côté, ça l'avait soulagé d'un poids puis elle comprit pourquoi : elle avait fait ses adieux, enfin une partie en tout cas. Elle fera le reste lors de l'enterrement. Alors qu'elle se mettait à réfléchir au discours qu'elle ferait une notification l'intrigua, elle lut ce qu'il s'affichait sur l'écran.
"marinettedupaincheng a commenté : ...🖤."
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