You. Are. Mine. Forever.
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READER :

- « kay ne sors pas. » répliquais je fermement.

- « il sort. » ajouta ran encore plus froidement, et kay s'exécuta.

Ah oui j'oubliais que ran était son boss. Bref. Je n'avais aucune envie parler avec ce fou, mais il n'avait pas l'air être du même avis que moi.

- « tu vas bien ? »

- « pourquoi tu me fais tout ça ? » demandais je sincèrement en cherchant son regard qui était, exceptionnel évasif.

- « parce que je t'aime. »

Ça y est, là c'était la goutte de trop.

- « tu es complètement malade. Tu m'as kidnappé, tu m'as frappé, tu m'as infligé des violences psychologiques et mentales, tu m'as pris toute liberté, tu as joué avec moi, tu m'as séparé de mes êtres chers, tout simplement tu as pourri ma vie. Et tu oses dire que tu m'aimes ? On ne tire pas de balle aux gens qu'on aime, si ce n'est pas moi la folle. On enferme pas les gens qu'on aime. On ne menotte pas les gens qu'on aime. On ne frappe pas les gens qu'on aime. On en gâche pas leurs vies. Moi j'en ai ras la casquette de tout ça. Je suis épuisée mentalement et physiquement et tout ça a cause de qui ? De toi. Tu m'as gâché la vie Ran Haitani. »

J'avais fait l'effort de ne pas piquer une crise et faire la fragile, mais en réalisant tout ça j'eus un petit pincement au cœur. Tout peut basculer en une minute, profitez de la vie.

Inconsciemment j'avais empoigné les draps blancs, et je les serrais pour éviter d'éclater en sanglots. Mon regard était porté à mes pieds durant tout le monologue, je ne voyais pas ce qu'il faisait.

- « je te demande pardon. »

Euh ? Qu'est ce qu'il vient de dire ?

- « qu'est ce t'as dit ? »

- « je t'ai gâché la vie t/p, mais si je dois faire ça pour que tu m'aimes aussi la seule chose que je peux te dire c'est que je suis désolé. » ajouta t'il.

Je cherchais une fois de plus son regard qui était totalement baissé. Je n'avais jamais vu ran comme ça.

- « de simples mots ne peuvent pas effacer ce que je t'ai fait. Sache que tes amis et tes parents vont bien, ils sont juste tristes par moment. »

- « donc tu les espionnes ? »

- « c'est pas important. »

Il n'avait pas levé les yeux une seule fois. Tout ce qu'il disait était étonnant pour quelqu'un comme lui. Ça le décrédibilisait totalement.

- « Si tu me relâches je te pardonnerai tout ce que tu as fait. »

Il ne fallait pas que je perds le sens des priorités. Tout ceci n'allait mener à rien. Ran n'est pas stable. Il suffit qu'un jour je dise la phrase de trop et il pourra me descendre sans remords.

- « je te rendrai ta liberté le jour où tu me rendras mon coeur. »