Ville Fantôme

Elle se réveillait, fatiguée, comme si elle avait dormi trop longtemps. Elle trouvait cela étonnement bizarre d'ailleurs. Elle était pourtant sûre de s'être endormie la veille sur son lit, dans sa chambre aux murs couleur rose bonbon. Cependant, le lit où elle se trouvait était dur comme une planche de bois et le rose des murs avait perdu toute sa couleur et était désormais blanc. ''Comment tout ça avait pu se passer en une nuit ?'' C'est ce qu'elle se demandait en cet instant précis. Elle essaya de se redresser pour se retrouver assise. Mais ce fut un échec. Un immense mal de tête lui parvint. Elle referma ses yeux puis les ouvrit de nouveau. C'est alors qu'elle se rendit compte qu'elle avait une perfusion sur le bras droit. Ce qui voulait dire qu'elle se trouvait dans une chambre d'hôpital. Elle remarqua aussi que la poche reliée à son bras était vide. Ce qui lui paraissait encore plus étrange, car elle se souvenait que du temps où son grand-père était à l'hôpital, des infirmières étaient toujours présentes pour s'assurer que cette poche ne soit jamais vide.

'' Il y a quelqu'un ?'' Tenta-t-elle. Mais personne ne dédaigna répondre.

Elle fut choquée d'entendre sa voix. En une nuit, elle était passé de la voix d'une enfant de dix ans à une voix plus adulte. Elle réussit tant bien que mal, en surpassant sa migraine, à s'asseoir. Elle inspecta alors son corps. Pleins de choses étranges s'étaient passées cette nuit décidément. Elle est passée d'une petite fille de dix ans, un peu enveloppée avec de toutes petites jambes, ayant ses cheveux bruns coupés en carré, à une adolescente très mince, peut-être même trop, ses jambes faisant presque le double de ce qu'elles faisaient. Ses cheveux bruns se trouvaient au milieu de son dos. Ses seins avaient également poussés du jour au lendemain. Toutes ces choses ne pouvaient pas être réelles. C'était tout simplement un rêve, elle allait se réveiller et retrouver sa petite chambre d'enfant. Elle s'extirpa tout de même de sous les draps et s'assit sur le bord du lit. Elle posa ses pieds sur le sol. La sensation de froid sous ses pieds lui procura des frissons. Elle se leva et essaya de mettre un pied devant l'autre mais manqua de tomber, comme si dans ce rêve, elle ne pouvait pas marcher. Elle était sûre qu'elle y arriverait et retenta de marcher en posant maintenant, son pied gauche devant son pied droit. Avec un peu de patience, elle arriva à marcher à peu près normalement. Un petit miroir mural se trouvait à l'autre bout de la pièce blanche. Elle n'était vraiment plus la petite fille de dix qui se faisait harceler par ses camarades de classe car elle était un peu plus ronde que les autres filles de son age. Elle avait désormais les traits de son visage plus fin. Elle tourna la tête et tomba nez à nez avec un petit calendrier de la poste. Quelque chose l'interpella, la date. Plus précisément, l'année que celui affichait. L'année deux-mille-quinze.

'' Deux-mille-quinze ?!'' Elle crut tomber en voyant la date. ''Hier on était en deux-mille-neuf. Il s'est passé quoi cette nuit ? Peut-être que des gens dehors pourront m'éclairer.''

Elle décida alors de sortir même si son état n'en était pas forcément capable. Elle perdit plusieurs fois l'équilibre mais arriva à son objectif : retrouver le soleil et trouver quelqu'un capable de lui dire ce qu'il s'est passé la nuit de vingt-neuf avril deux-mille-neuf. Malheureusement pour elle, personne ne se trouvait à l'extérieur. Elle décida de retourner chez elle. En sortant de l'hôpital, il fallait qu'elle aille à gauche, elle traversait le centre ville et enfin, tourner à droite vers un immeuble. Tout le long de son chemin, elle n'avait croisé personne, même pas une voiture, alors qu'à cette heure-ci, la route est, en général, bouchée. Elle entra dans l'immeuble sans trop de mal, les boîtes aux lettres se trouvaient toujours au même endroit mais étaient plus poussiéreuses et plus rouillées que dans ses souvenirs. L'ascenseur était hors-service, comme il l'avait toujours était. Elle se résigna à prendre les escalier pour montrer les cinq étages qui la séparaient de son appartement. Cinq minutes plus tard, elle se trouvait sur le palier, devant sa porte. Elle toqua mais personne ne répondit. Elle essaya alors de sonner mais il n'y eut pas non plus de réponses. Elle essaya alors d'appuyer sur la poignée. La porte s'ouvrit. Sans se faire prier, elle entra. Sans surprise, personne ne se trouvait à la maison. Machinalement, elle se rendit dans sa chambre. La pièce rose bonbon n'avait pas changée d'un poil, à part que, pour une raison encore inconnue, il y avait plusieurs bougies, sur la table de nuit, sur le bureau et même sur le sol à quelques endroit. Ça devenait de plus en plus bizarre pour elle. Elle regarda dans son armoire, et il se trouvait seulement des habits qu'elle portait quand elle avait dix ans. D'après la date du calendrier, elle en a seize à présent. Elle venait de réaliser qu'elle était toujours dans sa chemise bleu d'hôpital. Ses pulls pourraient lui aller comme elle est devenue très mince. D'ailleurs, elle se souvient de son pull fétiche, il était blanc et il y avait un pingouin noir en velours sur le devant. Elle ne mit pas longtemps à le retrouver. Elle l'enfila. La seule chose qui n'allait pas était la longueur des manches, qui étaient devenues trop courtes. Ça lui faisait plus un pull à manches au trois quart qu'un pull à manches longues. Mais ça n'avait pas d'importance, ce n'était pas en plein hiver. Elle partit dans la chambre de ses parents pour trouver un pantalon qui serait à sa taille. Curieusement, personne n'était à la maison, mais toutes les affaires étaient à leur place, comme s'ils étaient tous partis en laissant leurs affaires. Après avoir pris tout ce dont elle avait besoin, elle repartit faire son enquête en ville.

Après plusieurs heures à tourner, une cheminée allumée attira son attention. ''Si elle est allumée, quelqu'un se trouve donc à l'intérieur.'' Se disait-elle. Elle s'empressa donc d'aller voir d'où venait cette petite fumée. Une petite maison tranquille, un peu à l'écart de la ville. Elle toqua avant d'entendre un faible ''entrez''. Une personne âgée se trouvait sur son fauteuil.

''Excusez moi de vous déranger, mais pouvez vous me dire ce qu'il s'est passé la nuit du vingt-neuf avril deux-mille-neuf ?''

'' Cette nuit là ? Je ne pourrais jamais l'oublier !''

'' Ah oui ? Que s'est-il passé madame ?''

'' Cette soirée.. C'est ce soir là que mon mari a gagné le jackpot du Loto et est parti sans rien dire à personne..''

'' Oh.. Je suis désolée..''

'' Ce n'est rien.. Mais je ne pense pas que tu sois venue pour que je te raconte toutes mes histoires.. Que veux-tu savoir exactement ?''

'' Pourquoi d'une fille de dix ans, je suis passé à une adolescente de seize ans en une seule nuit ?''

'' Ceci est impossible ma petite. Il a dû t'arriver quelque chose d'autre que seulement dormir dans ton lit cette nuit là. Es-tu sûre de t'être endormie seulement et de ne pas être sortie sans autorisation ?''

'' Non.. Je.. Aïe, ma tête me fait mal..''

'' Viens t'asseoir petite. N'essaies pas de te rappeler en forçant sur ta mémoire, ça ne fera que plus l'abîmer.''

'' D'accord.. Madame, j'avais également une autre question..Où sont partis tous les habitants de cette ville ?''

'' Ah.. ça, c'est une longue histoire.. Tout a commencé l'été deux-mille-douze. Les personnes commençaient à partir car il n'y avait plus de travail, à cause de la construction de l'autoroute à proximité de la ville, plus personne ne s'arrêtaient et par conséquent, le dynamisme économique de la ville a beaucoup diminué. De ce fait, beaucoup de magasins ont commencé à plier boutique. Les habitants, pour trouver du travail, commencèrent à partir vers les villes voisines qui avaient un bon dynamisme économique. La population avait tellement baissée d'un seul coup, que certains établissements publics ont fermé. Le collège Bellevue a fermé et l'école primaire a fermé peu de temps après. Seulement quelques personnes restaient pour des raisons personnelles. Ils ont ensuite perdu tout espoir et sont partis du jour au lendemain en laissant toutes leurs affaires. Petit à petit, tout a fermé et je suis restée seule avec ma maison et Tigrew mon chat.''

'' Pourquoi êtes-vous restez ici si tout le monde est parti ?''

'' Je suis la maire de cette ville. Et en aucun cas je voudrais que ma ville devienne une ville fantôme.''

'' Je vous comprends.. Je pourrais vous poser une dernière question ?''

'' Bien sûr ma petite, vas-y.''

'' Connaissez-vous la famille Infine ? Je voudrais les retrouver..''

'' Elle a longtemps vécu ici.. Pour une raison que j'ignore, elle a été une des familles à rester le plus longtemps dans cette ville. Elle s'en alla, comme les autres, avec leur petite fille de six ans, en janvier de cette année, il y a moins d'un an.''

'' Savez-vous où je pourrais les trouver ?''

'' Ils doivent se trouver dans une ville qui ne se trouvent pas très loin d'ici. Elle se nomme Sonyen. Malheureusement pour toi, le système de bus s'est également arrêté et je n'ai pas de voiture, tu devras faire le trajet à pied. Tu en auras bien pour un jour de marche.''

'' Merci beaucoup ! Et marcher, ce n'est pas mon problème, j'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas marché !''

Elle commença à se retourner quand la mairesse rajouta, '' J'espère que les vents te seront favorables ! Voles vers les personnes que tu recherches.'' Elle sortit ensuite de la maison de cette femme et entama sa route vers Sonyen.

Sur la route, elle rencontra un petit garçon, il devait avoir environ cinq ans. Il avait l'air perdu, assis au bord de la route les larmes au bord de ses yeux.

'' Qu'est-ce qu'il se passe mon petit ?'' Demanda l'adolescente.

'' Je.. me suis perdu.. Sur la route là-haut, avec mon papa et ma maman qui conduisaient la tuture. Je voulais faire pipi, et mon papa il s'est arrêté. Je suis descendu là-bas mais avant que je revienne, il y avait plus la tuture de maman..''

'' Tu sais où tu devais aller ?''

'' Non.. Une ville.. où beaucoup de monde vit. Papa a eu un travail. Et on a beaucoup roulé.''

'' Tu veux venir avec moi ? Je me rends à Sonyen.''

'' So..nyen ? Oui.. Sonyen ! C'est là où mon papa et maman vont ! Je viens avec toi..'' Elle lui tendit une main.

'' C'est parti ?''

'' Oui !''

Les deux enfants se mirent en route vers leur destination. ''Pauvre petit..'' Se disait-elle.

'' Au fait, c'est quoi ton petit nom ?''

'' Je m'appelle Lucas. Et toi comment tu t'appelles ?''

'' Moi, c'est Audrey.''

Ils continuèrent de parler et de marcher jusqu'à ce que la nuit commence à tomber.

'' Audrey.. J'ai sommeil.. et j'ai mal aux pieds..''

'' Viens sur mon dos, je peux encore marcher, nous avancerons plus vite si je marche pendant que tu dors.''

'' Toi.. tu ne vas pas m'oublier comme mon papa et ma maman ?''

'' Non, je ne te laisserai pas. Promis.'' Le petit garçon monta sur son dos et elle se remit en route.

Elle était fatiguée, elle le savait, mais elle voulait arriver le plus vite possible à Sonyen, pour cela elle devait continuer de marcher même si elle devait le faire en dormant. Un peu plus loin, le ciel noir laissait place à une auréole rougeâtre, elle-même sur une courbe orangée. Le soleil était en train de se lever. Elle avait marché toute la nuit sans même s'en rendre compte. Elle décida tout de même de faire un petite pause jusqu'à ce que Lucas se réveille. Il ne lui fallu pas beaucoup de temps pour s'endormir après avoir couvert le garçon de son manteau pour ne pas qu'il attrape froid. Quelques temps après, l'enfant secoua le bras de l'adolescente qui se réveilla en sursaut. Le petit la regardait se réveiller. Le soleil se trouvait presque à son zénith. Elle avait trop dormi, encore une fois. Heureusement que cette fois, six années de sa vie n'ont pas disparu. Elle se leva, tendit une main à Lucas, qu'il attrapa aussitôt. Ils se remirent ensuite en route.

'' Tu crois qu'on est bientôt arrivés ?'' Demanda le plus jeune. La plus âgée, quant à elle, savait lire. Un panneau indiquait Sonyen à dix kilomètres.

'' Dans quelques heures on arrivera à Sonyen, t'inquiètes pas.''

'' Audrey.. J'ai faim..'' Elle fouilla dans son sac quelque chose à manger, la mairesse lui avait donné quelques salades, gâteaux,.. pour le chemin. Son ventre aussi gargouillait, mais elle préférait lui donner ce qu'il lui restait.

'' Tu aimes les Patch ?''

'' Oh oui !''

'' Tiens, si tu veux autre chose, dis le moi.'' Il acquiesça tout en continuant leur route.

Quelques heures plus tard, ils atteignirent enfin le panneau annonçant l'entrée dans la ville de Sonyen. La fille alla, suivie de près par le garçon, voir si quelqu'un connaissait cet enfant. Tout d'un coup il s'excita et lâcha la main d'Audrey. Il se mit à courir vers un couple, devant avoir environ vingt-trois ans, en criant :

'' Papa ! Maman !'' Ses personnes le regardèrent et étaient étonnés de le voir ici, ils se retournèrent et partirent sans dire un mot. Cependant, le petit Lucas ne lâchait pas l'affaire. '' Maman, pourquoi tu es partie sans moi ?''

'' Petit, je ne suis pas ta mère, je ne le suis plus.'' Il ne bougeait plus, comme pétrifié. Sa camarade de marche arriva vers lui, se baissa et le pris dans ses bras.

'' Qu'est-ce qu'il vous prend de lui parler comme ça ? Il est jeune !''

'' Et toi alors ? Que fais-tu avec un enfant que tu as trouvé ?''

'' Retrouver sa famille, vous !''

'' Combien de fois dois-je te dire que je ne connais pas ce Lucas !'' Elle s'en alla. ''Quelle mère indigne'' pensa-t-elle.

'' Lucas, tu veux rester avec moi ?'' Il secoua sa tête en signe d'accord. '' Sèches tes larmes mon bonhomme, tu vas finir tout ridé après.'' Il sourit.

Après ce contretemps, Audrey recherchait sa famille, ses parents. Elle arrêta plusieurs personnes dans la rue, leur demandant s'ils connaissaient la famille Infine. Au bout d'un moment, elle réussit à trouver quelqu'un qui put la renseigner. Vingt-deux avenue Piardi. C'était l'adresse de leur maison. L'adolescente suivie de son nouveau petit frère, comme elle l'appelait, alla sonner chez ces personnes. Une petite fillette devant être un peu plus grande que Lucas ouvrit la porte.

''Bonjour, vous cherchez ma maman ?''

''Coucou petite, oui j'aimerais bien voir ta maman.''

'' Maman une dame veut de voir !'' Cria-t-elle.

'' Bonjo.. Qui êtes-vous ?''

'' Maman, c'est moi, Audrey.''

'' Audrey ? Mais.. Comment est-ce possible ? L'hôpital nous a dit que tu étais décédée il y a presque un an maintenant..'' Elle sauta dans les bras de sa fille tout en pleurant en silence

'' Décédée ? En une nuit ? C'est quoi cette histoire ?''

'' Alors c'est ça que nous disait le médecin.. si un jour tu te réveillais, tu ne te souviendrais pas de ce qu'il s'était passé..''

'' Racontes-moi.''

'' C'est assez long, entres. Enfin, entrez plutôt. D'ailleurs, qui est ce jeune homme avec toi ?''

'' C'est mon nouveau petit frère. Ses parents l'ont abandonné, je l'ai donc recueilli.'' Chuchota-t-elle.

'' Oh.. Entrez vous réchauffer.''

'' Merci madame.''

Ils s'assirent tous dans le salon, madame Infine alla chercher quelques petits gâteaux pour ses convives assez spéciaux. Quand elle revint, elle commença à expliquer le début de toute cette histoire.

'' Dis moi ce que tu te souviens en premier.''

'' En cherchant au plus profond de ma mémoire, la seule chose dont je me souviens est que la nuit du vingt-neuf avril deux-mille-neuf, je suis allée dans ma chambre rose bonbon me coucher dans mon petit lit et quand je me suis réveillée, on était en octobre deux-mille-quinze..''

'' Tu as donc tout oublié de ce qu'il s'était passé cette nuit là.. Revenons là où tout a commencé. Quand tu es rentrée de l'école ce jour là, ton père et moi avions une excellente nouvelle à t'annoncer, celle que tu allais avoir une petite sœur. D'ailleurs, Audrey, voilà ta petite sœur Aurore.'' La petite fille qui avait ouvert la porte, était la petite sœur d'Audrey, il est vrai que quand elle y regardait de plus près, elles se ressemblaient énormément. '' Quand nous t'avons dit ça, à l'inverse des autres enfants qui auraient été contents d'avoir une petite sœur, toi, tu l'as mal pris et tu t'es enfermée dans ta chambre. Tu n'es même pas sortie pour dîner. Pendant la nuit, tu faisais beaucoup de bruit, tu criais sur quelque chose. Ta porte était toujours fermée. Ton père, plus tard réussis à l'ouvrir et t'a trouvée debout sur le rebord de la fenêtre, en train à parler à quelqu'un. Cependant, il n'y avait personne.'' La tête de la jeune fille commençait à lui faire extrêmement mal mais elle continuait d'écouter sans se plaindre, elle voulait vraiment savoir ce qu'il s'était passé ce jour là. ''Il essayait de te faire revenir à la raison mais on aurait dit que tu étais tellement absorbée par ce que te disait cette 'chose', que tu n'écoutais même pas ton propre père. Quand il essaya de t'attraper, tu mis un pied dans le vide et tomba des cinq étages. Heureusement que nos voisins d'en dessous avaient ouverts leur auvent, ce qui ralentit ta chute. S'ils n'étaient pas ouverts, tu aurais été morte sur le coup, tu as seulement été plongée dans un profond coma. Ton père s'en veut toujours de ne pas avoir pu te rattraper.'' Elle s'en souvenait. La journée, cette voix, la chute. Tout. Sa tête était sur le point d'exploser, elle fronçait les sourcils et se massait les tempes dans l'espoir que la douleur s'en aille. Mais en vain. '' Audrey, tu vas bien ?''

'' Oui, j'ai simplement mal à la tête..''

'' Je vais te chercher un verre d'eau.''

'' Merci..''

Une voix se mit à lui parler ~Tu pensais vraiment pouvoir m'échapper ? J'ai toujours été en toi. Espèce d'idiote, ce n'est pas en fermant ta mémoire ou en sautant du cinquième étage que tu me feras disparaître.~

'' Tais-toi !''

~Drey, je suis ton amie. Ta seule amie.~

'' Tu n'es pas mon amie ! Tu ne l'es plus, depuis que tu m'as incitée à tuer mes parents !''

~J'ai toujours voulu ton bien Audrey, tu le sais. Ta sœur allait prendre ta place, tu n'aurais plus été aimée~

'' Fermes-la ! Arrêtes de t'en prendre à moi ! Tu n'es qu'une voix, vas-t-en''

~C'est toi qui m'a créée chère Audrey. C'est vrai, je ne suis qu'une voix. Mais je suis celle qui s'est occupée de toi. Sois un minimum reconnaissante.~

'' Oui.. C'est vrai.. Je doit t'être reconnaissante.. Que veux tu que je fasse ?'' Ses yeux avaient perdu leur éclat, elle était comme hypnotisée par la chose qui lui parlait.

~Laisses-moi faire ce que tu n'as pas pu faire il y a six ans, en me laissant ta place.~

'' D'accord..'' Ses yeux reprirent quelque peu d'éclat, mais ce n'était pas l'éclat qu'Audrey avait, celui-ci avait l'air plus.. méchant.

Madame Infine arriva enfin avec son verre d'eau.

'' Tiens, bois.''

'' Je ne veux pas de votre verre d'eau madame.''

'' Audrey ? Tout va bien ?''

'' Audrey ? Vous vous trompez de personne madame. Moi, c'est Lily. Audrey est désormais loin d'ici, à l'endroit où j'ai été enfermée pendant seize ans. Dans son subconscient.''

'' Tu es la voix qu'elle entendait ! Que fais tu ici ?!''

'' Vous avez voulu m'éliminer, c'est à moi de vous éliminer maintenant !'' Lucas, qui pour l'instant était resté calme, s'approcha de l'adolescente et tira son pull de ses petites mains.

'' Audrey.. J'ai peur..'' L'esprit de Lily n'arrivait pas à garder le contrôle du corps d'Audrey.

'' Ne t'inquiète pas Lu.. Tais-toi ! Laisses-moi finir ce travail rapidement !''

'' Grande sœur..'' Il commençait à se mettre à pleurer..

'' Grande sœur..'' Aurore aussi voulait le retour de sa grande sœur.

'' Mes petits anges.. Non ! Restes là où tu es !''

'' Reviens..'' Les deux petits enfants enlacèrent chacun une jambe de l'hypnotisée.

'' Lâchez.. Aurore, Lucas, merci..'' Audrey tomba dans les pommes, laissant son corps une nouvelle fois inerte pour un petit moment. Lily était retournée de là ou elle venait, là où elle ne pouvait plus faire de mal.

Audrey se réveilla dans un petit lit, les murs de sa chambre étaient rose bonbon et le calendrier mural affichait le trente avril deux-mille-neuf. Tout ce récit ne fut qu'un long rêve. Un rêve qui lui semblait réel.

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Voilà l'OS que j'ai réalisé pour le premier thème du concours de --may--. J'espère qu'il vous aura plus. N'hésitez pas à donner votre avis ;)

Avec un peu d'avance, ma nouvelle fiction aura son prologue posté dimanche. N'oubliez pas d'aller y jeter un coup d'œil :)

Bonne journée les petits bébés de l'espace. ❤



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