« Shuji ! »

« Tu veux quoi la naine ? »

« Accompagne moi au festival ! »

« J'ai autre chose à faire. »

« Allez grand frère s'il te plaît ! »

Elle lui faisait ses yeux de chiens battus, il céder à chaque fois. Il soupire bruyamment.

« Une heure c'est tout. J'ai réellement autre chose à faire Mia. »

« Super ! Merci ! »

Elle se jeta dans ses bras, il en avait l'habitude, il pouffe de rire tout en lui rendant son étreinte.

Sa petite sœur était très importante pour lui, autant il se fichait du sort des autres mais quand ça touchait sa sœur c'était autre chose.

——

« Sérieusement Hanma ? Tu vas me lâcher une heure pour aller à ce fichu festival ? »

« Ça fais plaisir à ma sœur Kisaki. »

« Ta sœur me les brise. »

« Rien à foutre. »

Le blond soupira. Cette fille le ralentissait mais s'en prendre à elle n'était pas une bonne solution. Elle passer toujours avant tout. Et sa plus grande peur était qu'elle lui demande de tout arrêter. Il serait capable de le faire, pour elle.

« Sois pas en retard. C'est tout ce que je te demande. »

« T'en fais pas. »

——

« Shuji regarde ! »

Le garçon regarde dans la direction que sa petite sœur lui avait indiqué. Il soupira, un stand de tirs, avec une grosse peluche.

« Grand frère... »

« C'est bon la naine, j'ai compris. »

Elle souriait, elle adorait passer du temps avec son frère. En un rien de temps, la peluche était dans ses bras.

« T'es le meilleur ! »

« Bon petite tête, j'ai à faire. »

« Ça fais déjà une heure ? »

Elle boudait, il sourit tout en lui ébouriffant les cheveux.

« Même plus. On se voit plus tard la naine. »

Il lui embrasse le front et disparaît dans la foule. Faire les stands seule n'avait plus aucun intérêt alors elle marchait sans aucune destination précise. Elle se fit bousculer par quelqu'un, elle tomba sur les fesses, lâchant sa peluche.

« Merde. Ça va ? »

Elle relève la tête et voit une main tendue. Elle l'a saisi puis se releva.

« Ça va.. »

« Désolé, je suis assez pressé, si tu n'as rien c'est le principal, à plus ! »

Il souriait, elle le trouvait beau. Elle regarda la direction qu'il prenait et machinalement elle l'avait suivi, peluche à la main. Et c'est là qu'elle avait vue pour qu'elle raison son frère l'avait abandonné. Une vulgaire bagarre de gang. Elle s'est approché et il l'avait vue. Ce qui l'avait déstabilisé.. Elle avait jeté la peluche et avait repris sa route. Il le savait, elle lui en voulais.

——

Elle était sur une balançoire, elle se balançait doucement. Elle était déçue. Qu'il l'abandonne pour ça. Sa peluche, elle en voulait plus. Elle lui en voulait beaucoup à ce moment précis. Elle se pensait seule mais elle vit des pieds face à elle. En relevant la tête, elle vit le garçon de tout à l'heure.

« Bah dis donc, ça n'a pas l'air d'aller. »

« Hm. »

« Tu veux en parler ? »

Il pris place sur la balançoire à côté d'elle.

« Pas vraiment. »

Un blanc s'installe.

« Comment tu t'appelles ? »

« Chifuyu Matsuno. »

« Adorable. »

Il était soudainement pris de rougeur.

« Et... et toi ? »

« Mia. Hanma Mia. »

Il avait tiquer face à ce nom. Honnêtement elle s'en doutait, vue la bagarre de la veille, il ne pouvait oublier.

« Tu es.. la sœur de ce type ? »

« Il est pas si méchant qu'il en a l'air. »

« Je vois.. »

Un nouveau blanc. La jeune fille se leva de la balançoire en soupirant.

« Ne t'inquiètes pas, je comprend que tu ne veuilles pas me parler. Bonne soirée ! »

Elle commença à repartir mais le blondinet l'avait retenu par le poignet, elle s'arrêta, surprise de son acte.

« Je m'en fou de ta famille. Ça nous empêche pas d'être ami. »

Son sourire était parvenu jusqu'aux oreilles. Ce garçon était vraiment quelqu'un de bien. C'est comme ça qu'ils ont passé une bonne partie de la nuit à faire connaissance sur ces balançoires...

Il l'avait raccompagné jusqu'à chez elle dans les alentours de cinq heures du matin. Elle avait tenter de se faire discrète une fois rentré chez elle mais elle avait sursauté en voyant son frère dans l'encadrement du couloir.

« Putain Shuji tu m'as fait peur ! »

« Ton langage la naine. »

« Laisse moi passer. »

« Je peux savoir où tu étais ? »

« Non. »

« Non ? » Il se met à sourire. « Mia. On est plus que tout les deux, je suis ton responsable légal. Alors tu vas te dépêcher de me dire où tu étais et avec qui. »

« Et toi. Sale menteur ! Tu es encore dans un gang ! Tu t'es battu hier soir ! »

Il soupire, ça devait arriver toute façon. A force de mentir, la vérité retombe assez vite.

« C'est vrai. »

« C'est encore ce crétin de Kisaki qui te monte la tête ! »

« Ça suffit maintenant Mia. »

« Je vais dormir. »

Elle passer à côté de lui en l'ignorant mais il ne l'entendait pas de cette oreille, il l'avais retenue en l'attrapant par le bras.

« Tu étais où. Avec qui. »

« Dans un parc, avec un garçon. »

« Son nom ? »

« Ça te regarde pas ! »

« Mia magne toi ! »

« Matsuno Chifuyu. »

Sa mâchoire se serra à l'entente de ce nom. Un gars du toman qui s'approche de sa sœur. Il aimait pas ça.

« Qu'est-ce que tu fous avec un gars du gang adverse au mien ? »

« J'en ai rien à foutre de vos histoires de gang. »

« Tu l'as connu comment ? T'es pas resté hier. »

« Il m'a bousculé sans faire exprès en arrivant à votre lieu de bagarre. »

« Je t'interdis de le revoir. »

« Lâche moi. »

Il l'a lâcha, ne voulant lui faire mal. Elle pris soin d'aller à sa chambre en claquant la porte. Il fut surprise de voir la peluche sur son lit. Il l'avait donc ramassé... Oui car hier soir, la jeune fille était partie dormir chez une amie, elle n'était pas encore rentré chez elle. Elle soupire et enleva cette peluche, toujours en colère contre son frère.

——

« Tu as fais quoi. »

Le brun était en colère. Ça se voyait dans ses yeux et à cet instant son ami était entrain de se demander si ce qu'il a fait était une bonne idée.

« J'avais pas prévu que ta sœur soit avec lui. »

Menteur. Mais peut être que ça passerait ? Il devait se débarrasser d'elle, c'était clair maintenant.

« Ta gueule. Je sais que tu mens. »

« Tu me crois capable de m'en prendre à la sœur de mon ami ? »

« Ouais. »

Il déglutit. Hanma n'était pas si con qu'il le prétendait. Il empoigne le blond, le regard plus que noir.

« Si ma sœur s'en sort pas, tu vas le regretter. »

Il le lâcha violemment, puis commença à le frapper. Il n'allait pas s'en sortir comme ça. Ami ou pas. Sa sœur passe avant tout le monde même s'ils s'engueulent.

——

« Désolé Mia, je n'aurais jamais dû te faire monter sur ma moto... »

Le blond se tenait au chevet de cette dernière, finalement y avait plus de peur que de mal. Beaucoup d'égratignures, la recoudre sur le front mais ça allait. Chifuyu était dans le même état, ils ont étaient chanceux.

« Dis pas de bêtises Chifu' c'est clairement pas ta faute ! Puis j'aime bien faire de la moto avec toi. »

Elle lui souriait, il le lui rendit en lui tenant la main.

« On en refera à ta sortie alors. »

Ça faisait plus d'une semaine qu'ils ne se lâchaient plus ses deux là. Son frère l'engueulait a chaque fois mais elle s'en fichait.

« Approche Chifuyu. »

Elle tapota le matelas de son lit. Il arque un sourcil mais fit ce qu'elle avait demandé. Il s'est assis à côté d'elle, cette dernière s'était assise. Leur visages étaient proches, le garçon était rouge de cette proximité. Elle sourit et prend les devant. Elle l'embrassa. Il posa sa main sur sa joue et intensifia ce baiser.

« Arrête d'embrasser ma sœur si tu ne veux pas mourir. »

Ils se sont arrêtés à contre cœur. Elle leva les yeux au ciel tandis que Chifuyu se contenter de le regard mal.

« Shuji. »

« Laisse nous Matsuno. »

Il l'a regarde pour savoir si c'était ce qu'elle voulait et elle hocha la tête. Il embrassa son front et sorti de la chambre.

« Ça y est tu sors avec un gars du toman ? »

« Tu nous a un peu couper. »

« Tant mieux. »

Elle soupire d'agacement, ce qui le fit sourire.

« Je surveillerais cette relation. De loin. S'il te fait du mal, il est mort. »

Il s'était assis à côté de sa sœur et mis son bras autour de ses épaules pour l'amener jusqu'à lui.

« Tu grandis trop vite petite tête. »

« Shuji.. tu vas rester dans ton gang ? »

« Ouais. »

Elle soupire.

« Tu me promets de faire attention alors ? »

« Promis la naine. »