TROMPEUSE APPARENCES avec lemon
Halala... parfois une histoire est bien meilleure avec un bon Lemon... Voici donc la version +18 de Trompeuses apparences.
Pour ceux ayant déjà lu la version -18, relisez-là entièrement... le lemon reste l'apotheose de la relation créée.
Encore merci à Toupsy pour ce sublime dessin qui nous a assuré une victoire à un concours d'écriture ;)
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POV SHOTO :
— Clap de fin pour aujourd'hui !
Je tourne la tête vers le metteur en scène qui se dirige vers moi alors qu'un assistant vient me tendre un peignoir, que j'enfile immédiatement.
— Bravo Shoto, je pense que beaucoup de monde aimerait être à ta place désormais, me dit le metteur en scène en me tapotant l'épaule, avant de se diriger vers mon partenaire. Katsuki, bordel t'étais génial, comme d'habitude !
Ce dernier lâche un grognement en s'habillant à son tour.
Puis je vois mon agent ainsi que celui de Katsuki se diriger vers nous. Ceux-ci ont un sourire sur le visage qui est assez significatif qu'ils ont une idée pour nos carrières respectives. Ce qui est une bonne chose en soit... Ce qui m'inquiète, c'est plus de les voir ensemble avec ce sourire.
— Comment va notre duo d'acteurs favoris ? demande l'agent de Katsuki en replaçant le peignoir de son poulain, avant que celui-ci ne le vire d'un coup de main.
— Ca va, dis-je simplement en saisissant la bouteille d'eau que l'assistant de production nous apporte.
Mon agent est légèrement plus calme et me sourit.
— Il faut qu'on vous parle d'une proposition assez sérieuse qu'on nous a fait.
— Vous ? Ca nous concerne tous les deux ? je demande, assez curieux
— Oui, vous deux, allez venez dans vos loges on va en parler, continue mon agent.
Je me tourne vers Katsuki qui hausse les épaules avant de me passer devant pour qu'on rejoigne nos loges.
Nos agents entrent juste derrière nous et ferment la porte. Encore nus sous nos peignoirs, nous récupérons juste nos sous-vêtements et un pantalon que nous enfilons avant de nous installer face au miroir pour nous faire démaquiller, bien qu'après 1h de tournage, il n'y ai plus tant de maquillage.
— Bon, c'est quoi votre idée là ? demande Katsuki, impatient de nature.
— Du génie ! clame Brad, son agent. Une production compte sortir un film gay et cherche son couple phare. Et là, on a pensé à vous deux.
Je regarde Paul, mon agent, via son reflet dans le miroir.
— A nous ?
Il affirme de la tête. Brad vient se mettre entre Katsuki et moi.
— Vous êtes deux stars montantes du porno gay les gars ! Evidemment qu'on a pensé à vous.
Paul s'approche de moi avec un peu plus de délicatesse.
— Ca fait quelques scènes que vous faites ensemble maintenant et vos vidéos à deux font toujours beaucoup de vues sur le net. Visiblement, vous faites un duo qui fonctionne.
Je tourne la tête vers Katsuki, qui lui reste concentré sur son visage dans le miroir.
C'est vrai que notre duo est assez apprécié sur les sites de streaming. Sans trop savoir pourquoi, les visiteurs ont commencé à réclamer plus de scène entre Katsuki et moi. Alors que nous n'avons pas forcément plus d'atomes crochus que ça en dehors des tournages. Il est constamment en colère et en train de râler là où je suis plus du genre à être silencieux et discret. Alors certes, sur le plateau je suis sûrement l'acteur qui lui convient le mieux. Prêt à me mettre à genoux tout en soutenant son regard dur et froid. Et je crois que c'est surtout ce défis que je garde dans les yeux qui plaît. Je me soumets sans vraiment soumettre mon esprit.
— Et c'est quoi le script ? dis-je, en regardant Brad avant qu'il n'éclate de rire.
— Qui se soucis du script d'un film de boules ! dit-il très fort
— Moi, dis-je le plus posément possible.
— On est sur une histoire un peu lambda, reprend Paul. Deux flics d'une petite bourgade qui se rapprochent dangereusement et se retrouvent à se prendre régulièrement entre deux arrestations.
Le script a l'air basique en effet mais ça peut être intéressant. Je nous vois bien jouer au bon et au mauvais flic. Même si je ne suis pas sûr qu'il soit sain de laisser une arme, quelle qu'elle soit, entre les mains de Katsuki Bakugo.
Alors que la maquilleuse finit de me nettoyer le visage, Katsuki semble s'intéresser à la proposition.
— Et quel sera mon rôle ? s'enquit-il
— Toi tu serais le flic avec de l'expérience qui va apprendre à son jeune collègue comment on se sert de sa matraque en la lui mettant où je pense, rit bêtement Brad.
Je vois Katsuki faire la moue et réfléchir avant de se lever pour mettre un T-Shirt.
— C'est payé combien ? Demandé-je à Paul en m'habillant à mon tour.
— C'est assez bien payé pour deux jeunes acteurs comme vous. Y'a juste une condition si vous acceptez.
Katsuki se tourne vers nos agents en fronçant les sourcils.
— Quelle condition ?
— Rien de ouf en vrai, tente de le rassurer Brad tout en regardant son téléphone portable d'un air occupé. Ils veulent un coup de pub et ils demandent à ce que vous jouiez les couples dans la vraie vie le temps de la promo du film.
— Quoi ? je lâche soudain
— C'est mort ! A travers l'écran ok, mais j'suis pas la pute des studios ! s'énerve Katsuki.
Son agent lève les yeux aux ciel.
— Tss, la pute des studios, tout de suite, dit-il en se tournant vers son acteur avant de poser ses mains sur les épaules de Katsuki. Mon grand, une proposition comme ça à l'heure actuelle, ça se refuse pas. On ne vous demande pas de baiser dans la rue, juste de répondre positivement à quelques questions de journalistes et de vous lancer quelques clins d'oeil en public.
— Katsuki ne voudra jamais, dis-je en enfilant ma veste, à l'intention de Brad.
Je sens mon partenaire se tourner vers moi avec des yeux exorbités.
— T'es qui pour décider à ma place ? Et pourquoi je voudrais pas d'abord ?
— Ca va te demander de passer du temps avec moi au delà de l'écran et donc de changer ton quotidien, et je pense que tu n'aimes pas ça. Tu es trop solitaire pour jouer ce rôle là.
— Apprends que je peux jouer n'importe qui, n'importe où, n'importe quand ! me dit-il en hurlant.
— Alors c'est accepté ! dit son agent sans même lui demander la validation. Parfait, je préviens la boîte de production. Shoto, pour toi c'est bon aussi ?
Je me tourne vers nos agents et acquiesce, je n'ai aucun problème avec le fait de jouer les couples homo en dehors des tournages. Notre image est notre travail. Et si je veux être reconnu dans le métier, je dois incarner cette image le plus possible.
Paul me sourit et les deux quittent la pièce pour aller s'occuper de nos futurs contrats.
— Je suppose que notre nouvelle relation prend effet à partir de maintenant ? demandé-je à Katsuki.
— Non, ça attendra, j'dois prendre une cuite ce soir, me dit-il avant de sortir de la loge.
Les flashs sont de part et d'autre de Katsuki et moi. En face de nous, une grande affiche avec nos deux personnages à demi nus s'étend en 4 mètres par 3 mètres. Le salon des films pornographiques auquel nous participons est l'un des plus grands de du pays. La promo du film a commencé il y a seulement quelques semaines mais un vrai engouement se fait autour de cette production. A la dernière minute, le réalisateur a été remplacé et celui qui a repris l'idée est extrêmement à la mode dans le monde des films pour adultes.
La salle est bondée et nous avons un planning serré, nous ne restons pas longtemps ici. Le temps de faire acte de présence, de rencontrer des gens influents, répondre aux journalistes et de faire une séance de dédicaces.
Parmi la foule, un journaliste me tend son micro et avant même d'avoir dit bonjour me hurle dessus pour couvrir le bruit autour.
— Le réalisateur de votre film a annoncé qu'il allait révolutionner les films X gay et que ce script serait bien moins cliché qu'il n'y paraissait. Pensez-vous être à la hauteur de ses attentes ?
— Être à la hauteur ? Je ne me pose jamais cette question. Je ferais de mon mieux en tout cas... commencé-je à dire avant de sentir une main se poser sur mon épaule.
— On sera les meilleurs acteurs qu'un tel film pouvait mériter, dit la voix de Katsuki à côté de moi.
Le journaliste semble soudain si enthousiaste de voir mon partenaire arriver, son micro agressif se rapproche de lui.
— Vous avez l'air sûr de vous, qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
Et avant même que la réponse de Katsuki ne me parvienne, je sens ses doigts glisser dans mes cheveux pour tourner la tête vers lui avant que ses lèvres ne fondent sur les miennes. Le baiser est violent, soudain, mais je m'y laisse entraîner... après tout c'est mon métier de faire avec ce genre de surprises. Improvisation. Je sens tout de même sa langue se frayer un chemin dans ma bouche. Autour de nous, je devine un micro mouvement de foule. Puis Katsuki se recule et se tourne de nouveau vers le journaliste et son caméraman, qui n'ont pas loupé une miette de cet échange de salive.
— Parce que je ne m'occupe pas de son cul qu'à l'écran... dit Katsuki pour finir sa tirade égocentrique.
— Alors la rumeur est vraie, vous êtes ensemble ? s'enquit immédiatement le journaliste avec son caméraman toujours plus près de nous.
Puis derrière lui je vois nos agents avec le sourire se diriger vers nous.
— Parfait messieurs-dames, je vous demanderai de faire la place pour qu'on mette en place la séance de dédicaces, dit Paul en se mettant devant nous. Si vous avez plus de questions, une conférence de presse se tiendra bientôt, rapprochez-vous de nous pour y avoir accès.
Les journalistes se dispersent donc pendant que des bénévoles viennent poser des tables devant nous pour préparer les dédicaces.
Katsuki regarde sa montre puis se rapproche de moi. La musique nous empêchant de nous entendre, il vient près de mon oreille pour parler.
— Viens avec moi on va boire un verre pendant qu'ils préparent tout.
Je fais signe de la tête et il me prend par la main pour m'emmener vers le bar. Son attitude est très proche de celle du personnage qu'il incarne. Sûr, désireux mais attentionné quand il veut quelque chose.
On se pose au bar et il cale sa main à l'arrière de mon dos, caressant par la même occasion mes fesses. Je le regarde alors qu'il cherche le barman des yeux.
— Tu ne devrais pas trop en faire tu sais, sinon ça va se voir qu'on fait semblant.
Il tourne ses yeux rouges vers moi.
— Tu insinues que je ne sais pas jouer mon rôle Double-face ?
Je me retiens de lui rétorquer que s'il le jouait bien, il ne m'aurait pas affublé d'un tel surnom mais je garde mon calme.
— Je pense juste que tu ressembles beaucoup à ton personnage. Et que tu devrais être un peu plus... toi.
A ces mots, il semble pester et retire sa main de moi. Je crois que je l'ai vexé. Bon, rien de très étonnant en soit, mais je n'arrive pas à percevoir ce qui l'agace vraiment. Il commande nos boissons et alors que nous attendons, j'essaye de discuter avec lui.
— C'était une bonne idée le baiser face aux journalistes.
— Ouais, notre histoire de couple restait trop au stade de la rumeur. Se tenir la main et s'embrasser dans le cou en public c'est pas assez, fallait un truc qui marque. J'ai pas l'temps pour ces conneries.
— Ravi de savoir que je te fais perdre ton temps, dis-je avec ironie sachant que ça va le faire réagir.
— Mais non putain, juste j'aime quand les choses bougent un peu plus vite que ça. J'suis pas arrivé parmi les meilleurs acteurs porno de l'année en me tournant les pouces.
— C'est vrai...
Il est vrai que Katsuki a fait une arrivée fulgurante dans le domaine. Assez connu pour son caractère fort et sa capacité à dominer, il n'a laissé personne se mettre en travers de son chemin. Ce qui en fait aujourd'hui l'un des meilleurs jeunes acteurs du domaine.
Le serveur nous apporte les verres et Katsuki m'offre le mien. Afin de parfaire notre jeu de rôle, je le remercie en l'embrassant sur la bouche. Le baiser est rapide mais j'ai le temps de plus apprécier le goût de ses lèvres. Pourtant je le connais. Même dans les films porno, les baisers restent importants. Ils participent au côté réel de la chose. Ils permettent au spectateur de se mettre à notre place car un baiser est bien plus facilement imaginable qu'une sodomie.
Mais durant nos scènes communes, bien que ça ne se voit pas à l'écran, Katsuki m'embrasse toujours de manière mécanique. Professionnelle. Froide. Il le fait bien, mais je ne parviens pas à ressentir l'émotion que j'attends d'un partenaire sexuel à ce moment là. Alors oui, on est pas là pour les émotions. Peut-être même que c'est mieux comme ça. Mais je reste persuadé que quelque chose est fermé chez lui.
En retirant mes lèvres des siennes, je le vois ronchonner puis saisir son verre pour se diriger vers le lieux de dédicaces. Nous nous installons et une file se forme devant chacun de nous. Elle n'est pas très grande, mais ça reste assez impressionnant vu que je n'ai pas tant l'habitude.
Les fans se pressent à notre table et petit à petit nous font signer des papiers, des photos imprimées, des bouts de peau... Les photos s'enchaînent aussi, les mains parcourent nos corps comme s'ils leurs appartenaient. Je suis toujours étonné de voir le nombre de femmes qui regardent nos vidéos gay. Puis un jeune homme me tend un carnet à dédicacer, je lui demande son nom.
— Izuku...
Je le regarde alors qu'il rougit. Ses cheveux verts lui tombent sur les yeux. Je griffonne une dédicace puis lui tends son carnet, mais il ne bouge pas.
— Tu veux faire une photo ? lui proposé-je.
— Non je... je voudrais savoir comment vous avez fait pour oser tourner des films gay... comment vous avez assumé de montrer votre homosexualité comme ça, aux yeux de tous ?
Je regarde ce jeune homme aux yeux écarquillés de curiosités, qui a saisit un stylo et s'apprêt à noter ma réponse dans son carnet.
— Je voulais juste montrer que y'a rien de mal à être qui on est et à faire certaines choses. Etre gay à la caméra ne m'a pas rendu plus gay. C'est ce que je suis.
Il me regarde et je vois les larmes lui monter aux yeux. Puis il me remercie en s'essuyant les yeux puis finit par quitter la file.
Je tourne la tête vers Katsuki, lui aussi signe des autographes. Il a l'air concentré. Et soudain je me demande ce qu'il aurait répondu à ma place.
— Le fric. Je pensais qu'être flic me mettrait à l'abri financièrement. Grosse erreur, mais au moins... y'a de quoi s'amuser.
Je regarde Katsuki, en flic sexy, me sortant sa réplique pendant qu'il se rhabille. Je reboutonne moi aussi ma chemise. Dans le script, la scène se déroule après qu'on ait couché ensemble. Selon l'ordre de tournage, nous finirons la journée par la scène de sexe. Il est plus difficile de retenir son texte après avoir tourné des scènes de sexe et avoir jouis jusqu'à plusieurs fois pour les besoins du film.
La scène se finit avec un clap et tout le monde s'active pour passer aux scènes suivantes. On vient nous chercher, nous re-maquiller et nous donner plus d'accessoires. Les scènes passent puis vient celle où on doit avoir une relation sexuelle.
La scène est pleine d'envie, un peu violente. Katsuki est reconnu pour être le dominant par excellence. Il me plaque face contre le mur et sans attendre défait mon pantalon. Je n'ai pas un rôle qui proteste. J'ai le rôle du soumis. Celui qui crève d'envie, qui est encore tout jeune dans la police et n'a pas vraiment un caractère assez fort pour s'opposer à son mentor. Et surtout j'ai le caractère de celui qui n'attend que ça. Je tourne le regard vers lui et je le vois défaire sa ceinture. Ce n'est pas notre première scène, pourtant savoir qu'il se prépare à me pénétrer m'excite un peu. Katsuki reste un acteur réellement désirable et désiré. Ca aurait vraiment pu être pire. Je le sens glisser son membre entre mes fesses. Il est humide et chaud et ça me prépare pour la suite. Katsuki ne parle pas, il grogne. Légèrement. J'ai dû au préalable porter un plug et faire un lavement et ça fait des heures que je n'ai plus le droit d'avaler quoi que ce soit, pour que la pénétration se passe le mieux possible. Puis sans plus de préparation, il entre en moi. Je gémis, ça fait quand même un peu mal... Mais je simule du plaisir plus intense que ce n'est vraiment le cas.
Il commence ses vas et vient en posant ses mains sur mes hanches.
Comme pour beaucoup de scène, cela se déroule correctement. Je finis même par prendre du plaisir malgré la fatigue. Je me concentre sur le contact de Katsuki sur mon corps plus que sur ce qu'il fait mécaniquement. Il ne nous reste désormais plus tant de scènes à tourner avant que le film ne touche à sa fin. Et notre coup de pub commence à payer. Plusieurs magazines nous mettent en avant comme le couple gay de l'année. Katsuki étant en général plus mis sur le devant de la scène que moi mais c'est agréable de vivre ça avec lui. On ne se prend pas la tête, on joue simplement. Entre les scènes parfois même il agit avec moi comme si nous étions vraiment ensemble. Ce n'est pas tout à fait désagréable mais j'ai toujours du mal à le cerner totalement.
La scène se finit et le metteur en scène nous indique la fin de tournage pour aujourd'hui.
Je récupère immédiatement des affaires propres dans la loge et me rends sous la douche. Je profite de l'eau chaude pour me détendre un peu de cette éprouvante journée. Puis lorsque je sors, et retourne dans la loge, Katsuki est toujours là.
— Tu ne rentres pas chez toi ?
— Je t'attendais. J'ai rien de prévu ce soir et cette journée m'a un peu saoulé en vrai. Alors j'me suis dis que tu serais ok pour un verre chez moi, me dit-il sur un air presque las, comme si il me proposait d'aller laver du linge dans une laverie.
— Je ne sais pas ce qui t'a saoulé mais oui on peut en parler autour d'un verre, pourquoi pas... Après chez toi on ne pourra pas être visibles des médias.
— Oublie ce rôle un peu. Sois tu viens sois tu viens pas mais décide toi je t'attends dehors, s'agace-t-il avant de sortir.
Je récupère mes affaires et finis par le rejoindre dehors. Il porte son sac d'affaire de rechanges à l'épaule et un baggy un peu large alors que je suis en jean chemise.
Le temps de marcher jusque chez lui, et presque par habitude maintenant, je lui saisit la main. Il entrelace nos doigts sans me regarder et je me rends compte que je suis heureux que ce soit avec lui qu'on m'ait demandé de jouer ce rôle. "Le Bon et la brute", je me souviens d'un titre de magazine qui nous avait renommé comme ça, en référence au film " le bon, la brute et le truand", et quand on nous voit je comprends un peu.
Nous arrivons rapidement dans son appartement, un grand 3 pièces avec un salon immense et une cuisine centrale. Le salon contient un canapé d'angle gris, et les murs sont en réalité de grandes baies vitrées. Le tout est assez sobre et élégant.
— Tu gagnes si bien que ça pour avoir cet appartement ?
— C'est un héritage... Tu peux poser tes affaires là, dit-il en se dirigeant vers la cuisine. Tu veux boire quoi ?
Je pose mon sac à côté du canapé sur lequel je m'assois.
— Si tu as des bières je veux bien.
Il valide ma demande et se ramène avec un verre de bière ambrée pour moi et une bière IPA à la bouteille pour lui.
— Tu veux me dire pourquoi tu as passé une sale journée ? Il me semblait qu'on avait fait du bon boulot, dis-je pour entamer la discussion.
— On m'a proposé un nouveau rôle. Plus petit que celui là mais je dois jouer un sultan qui baise tout son harem, lâche-t-il presque avec hargne.
— C'est plutôt une bonne nouvelle, je ne comprends pas ce qui ne va pas.
— J'en ai marre de baiser tous ces soumis Shoto...
Je regarde mon partenaire qui affiche un regard fatigué. Epuisé même. Il fixe sa bouteille puis finit par en boire une grande gorgée.
— Je ne comprends pas Katsuki. Tu veux arrêter le Porno ?
Il me regarde et siffle entre ses dents.
— Non, je suis bon là dedans. Un putain d'acteur. Mais... je voudrais ta foutue place.
Je fronce les sourcils. Décidément quelque chose m'échappe. Nous nous sommes rapprochés depuis que nous jouons le petit couple mais c'est la première fois que je le vois dans cet état. Et je crois que ça me touche.
— De quelle place tu parles ?
D'un coup, il pose sa bière sur la table basse et s'approche rapidement de moi pour saisir mon poignet. Je sens son corps si proche, son souffle un peu alcoolisé. Il a l'air encore plus perdu.
— Cette putain de place. Celle où tu n'es plus décideur de rien. Celle où l'autre choisit pour toi. Celle que tu as quand tu es avec moi...
Puis soudain il me lâche et se recule pour finalement aller se servir à nouveau un verre derrière son bar. Je reste stoïque mais je sens mon coeur battre un peu plus fort. Il sort une bouteille de vodka et se serre non pas un verre mais plusieurs shooter à la suite.
— Je n'ai toujours connu que des mecs qui voulaient se faire prendre... Me dit-il avant d'avaler son premier verre cul-sec.
Je le regarde au loin. Lui semble fuir mon regard. Perdu dans ses pensées et dans ses petits verres bien remplis.
— J'ai voulu me servir de cet espèce de don que j'ai à les dominer pour être un bon acteur porno. Parce que je sais bien faire ça...
Alors qu'il avale son deuxième verre je me lève et m'assois en face de lui. Je reste silencieux. Je sens que quelque chose se passe et je n'ose pas briser ce moment.
— Mais moi ce que je veux c'est juste qu'on qu'on se soucie juste de ce que mon corps peut supporter, parce que je suis assez fort pour me faire pénétrer moi aussi !
— Pourquoi ne jamais avoir demandé de rôle de ce genre ? demandé-je calmement, avant qu'il ne se mette à rire.
— Tu crois vraiment que j'ai jamais demandé ? Mais personne ne m'a jamais vu comme ça. Même mes plans culs, quand je leur propose de changer un peu... c'est limite s'ils me rient pas au nez.
Et alors qu'il allait boire un nouveau verre, je saisis son bras et l'empêche de le porter à sa bouche.
— Qu'est-ce que tu fous bordel ?
— Je t'empêche de faire de cette soirée un fiasco.
— Ah ouai, et tu comptes faire ça juste en m'empêchant de me cuiter ? Parce que je trouve ça...
— Non, dis-je en le coupant dans sa tirade colérique.
Je le vois surpris du ton ferme que je prends. Je soupire alors qu'il pose enfin son verre et me lève pour faire le tour du bar. Il ne me regarde toujours pas alors quand j'arrive à sa hauteur je me positionne derrière lui et d'un geste lent fait remonter mes doigts le long de sa colonne vertébrale. Je le sens se raidir et se redresser, presque instinctivement. Puis mes doigts remontent doucement jusqu'à sa nuque. Je passe mes doigts dans ses cheveux et je vois des frissons le parcourir.
— Tu sais que personne ne nous vois là, Double-Face. C'est pas la peine de jouer le petit ami séducteur... me dit-il doucement, presque en retenant son souffle.
— Qui a dit que je jouais ?
Un esprit de domination emplit ma tête de plus en plus. Comme si son attitude, ses mots, ce qu'il insinuait depuis tout à l'heure ne faisaient que faire monter une envie sourde en moi. J'approche encore un peu plus mon corps et finis par me coller à lui et à poser mon front contre ses cheveux.
— Tu sais Katsuki, tu n'es peut-être pas le seul à jouer un rôle... dis-je finalement, toujours à voix basse, comme si tout cet instant était trop fragile pour parler à voix haute.
Il se retourne et se retrouve face à moi.
— Qu'est-ce que tu veux dire ?
— Peut-être que je n'ai pas toujours aspiré à être vu comme celui qu'on veut soumettre. Peut-être que moi aussi, je suis juste bon dans ce qu'on attend de moi.
Je porte soudain la main à ma cicatrice à l'œil et continue.
— Mais que veux-tu, quand on me voit on a surtout pitié de moi. Qui voudrait se faire dominer par quelqu'un dont il a pitié ?
Je le vois froncer les sourcils.
— Quel abrutit pourrait refuser ça de toi pour ta cicatrice ?
Cette phrase fait rater un battement à mon cœur. Il me regarde avec un regard presque d'incompréhension. Comme si lui ne voyait vraiment pas comment je pourrais être repoussant. Je glisse ma main dans son cou et me rapproche dangereusement de ses lèvres.
— Tu veux dire que là, toi tu ne me repousserais pas ?
Je sens nos souffles si proches et je me sens extrêmement troublé. On parle de mon partenaire de sexe, celui dont je connais le corps mieux que quiconque et qui connait le mien avec tant de précision que ça en devient indécent. On parle de celui qui me pénètre plusieurs fois par semaine et dont je reçois le sperme avec autant de fréquence. Et pourtant... son souffle sur mes lèvres me rend dingue. Je n'attends qu'une chose, c'est que ses lèvres se mettent en mouvement.
— Seulement si t'es capable de me donner ce que je veux...
Il ne m'en fallait pas plus pour rompre la distance entre nous. Mes lèvres fondent sur les siennes et notre échange de baisers est plus passionné que n'importe lequel de ceux que nous avons simulé jusqu'à présent. Mon corps se colle à lui et j'agrippe ses hanches comme pour l'empêcher de fuir. Nos lèvres jouent ensemble, se détachent et se retrouvent avant que je ne me recule doucement pour le regarder dans les yeux.
— Tu n'as vu qu'un côté de moi Katsuki...
Puis je m'approche de son oreille et doucement lui glisse :
— ... laisse moi te montrer le feu qui brûle en moi.
Je l'entends retenir sa respiration et je glisse mes lèvres dans son cou. Je glisse mes doigts dans ses cheveux et tire sa tête sur le côté pour avoir un accès privilégié à sa peau. Il oppose une très légère résistance mais se laisse étonnamment faire. Enfin, je ne devrais pas être vraiment étonné avec ce qu'il m'a révélé.
Je glisse ma langue sur sa peau, je l'embrasse, je me permets même de mordre légèrement une douce parcelle de lui, le faisant légèrement, très légèrement gémir. Ce n'est même pas un gémissement de douleur, non c'est une invitation... une invitation à briser ses barrières. A aller plus loin que personne n'a voulu aller. Cette morsure n'est qu'une micro promesse. Celle de laisser aller ces hommes que nous ne sommes jamais. Parce que l'envie qui brûle désormais en moi ne s'arrêtera plus avant que son corps ne m'appartienne totalement...
Je me recule et le regarde. Il rougit et ose à peine poser le regard sur moi. De toute la soirée il a fuit mon regard et là, je ne veux plus le voir fuir.
— Regarde moi. Je ne m'offrirai qu'à quelqu'un qui ose soutenir mon image.
Il tourne alors ses yeux rouges vers moi et les plante dans les miens. Il n'a pas hésité. Je crois que je comprends... Katsuki veut juste qu'on le guide. Il a besoin de pouvoir lâcher prise.
— Retire ton T-shirt... lui dis-je alors que moi-même je commence à déboutonner ma chemise.
Il s'exécute sans me quitter des yeux. Comme si ma première demande persistait jusqu'à nouvelle ordre. Puis une fois son T-shirt au sol, il s'approche de moi et retire ma main brusquement pour continuer ce que je faisais. Il défait les boutons un à un tout en venant déposer quelques baisers sur mes lèvres. Puis il fait glisser ma chemise le long de mes bras et je sens sa peau contre la mienne, son torse, ses pectoraux.
Je saisie doucement son visage et le maintien face à moi.
— Tu es si beau...
Mon cœur bat fort. C'est quelque chose qu'on ne se dit pas. Jamais une ligne de script ne nous a poussé à dire ça. Et pourtant je l'ai toujours tellement pensé. Ses cheveux blonds, sa peau légèrement bronzée, les muscles qu'il s'efforce d'obtenir, et même ses yeux. J'ai toujours trouvé chez lui un charme dont je n'osais pas apprécier la grandeur. Mais ce soir, ce soir je peux. Ce soir j'ai le droit.
Je glisse un doigt le long de ses lèvres alors qu'il passe le bout de sa langue dessus. Puis je fonds à nouveau ma bouche sur la sienne et glisse immédiatement ma langue dans sa bouche. Je ne lui laisse pas de répit et joue avec la sienne, mélangeant nos salives, nos souffles et nos goûts.
Mes mains parcourent son dos alors que les siennes glissent sur mes fesses. Je colle son bassin au mien et entre nous je sens déjà nos érections nous faire souffrir. Mais ça va trop lentement... j'en veux plus. Alors je retire ma bouche de la sienne et fais en sorte de le retourner dos à moi. Je me colle contre ses fesses et l'entends siffler entre ses lèvres. Je passe mes mains sur son torse, son ventre. Je remonte ma main jusqu'à sa gorge et relève sa tête.
— Finis de jouer, ce n'est pas cette douceur que tu attends n'est-ce pas ? dis-je
En réponse, il glisse sa main dans son dos et caresse la bosse de mon pantalon.
— J'espère bien que ce ne sont que tes foutus préliminaires...Parce que je commence tout juste à être chaud.
Des frissons me parcourent et alors je saisis la main qui me caresse et le force à appuyer les deux mains sur le bar. Il se retrouve alors dans une position où il est penché en avant alors que son dos se cambre légèrement. On sent quand même que ce n'est pas naturel chez lui. C'est un désir mais son corps n'a pas l'habitude...
Il tourne la tête vers moi et je vois un sourire se dessiner. Il me nargue légèrement, attendant de voir de quoi je suis capable. Je caresse son dos de haut en bas en insistant sur le creux de ses reins. Je veux le voir se cambrer plus que ça. Il réagit à la pression de ma main et ses fesses se tendent plus vers moi.
Je glisse ensuite ma main à l'avant et commence à défaire sa ceinture. Puis je fais de même avec le bouton de son jean et je peux clairement sentir son excitation sous mes doigts. Je caresse doucement le tissus avant de faire glisser son pantalon le long de ses jambes. Katsuki porte un boxer orange et noir, moulant ses fesses à merveille. Je m'accroupis doucement pour entièrement retirer son pantalon en l'aidant à garder un équilibre. Une fois que celui-ci est loin, je remonte doucement le long de ses cuisses tout en caressant l'intérieur lentement. Arrivé au niveau de son aine, je ne peux m'empêcher de passer la main entre ses cuisses très rapidement, juste assez pour lui donner envie que j'y revienne.
J'admire son corps. Je le vois rarement sous cet angle mais je sais qu'il est fort et capable. Je sais que mes envies sauront trouver leur place. Je ne doute de rien avec lui... pourtant je ne peux m'empêcher d'assurer le bon déroulement de cette soirée.
— Tu as confiance en moi ? lui demandé-je
Je le vois pencher la tête en avant et prendre son inspiration.
— Double-face... j'ai refusé des rôles parce que le partenaire en face n'était pas toi... Je sais qu'avec toi j'ai pas à me prendre la tête. Maintenant, prend ça comme tu veux...
Je ferme les yeux sous ces propos. Tant de temps à ne rien se dire alors qu'on se liait de plus en plus. Je souris doucement puis réouvre les yeux pour admirer ce que je vais lui faire. Je caresse ses fesses d'une main et pose mon autre main sur son dos pour maintenir la cambrure. Puis j'abats une première fessée sur son corps. Elle claque et je l'entends pousser un très léger gémissement. Je respire. C'est si plaisant d'entendre mon corps rencontrer le sien. Mais quelque chose me dérange. La sensation du tissus sous ma main ne me permet pas d'apprécier sa peau pleinement. Je n'attends pas une seconde de plus et retire celui-ci en le faisant glisser jusqu'à mi-cuisses. Puis je me repositionne. Je deviens fou de le voir ainsi. Ma main claque à nouveau sur sa fesse et là c'est un gémissement bien plus assumé qui sort de sa bouche. Le désir en moi me fait respirer plus fort. Mon cœur tambourine. Je veux la trace de mes mains sur son corps. Sur son dos je vois d'anciennes traces de griffures faites en plein tournage. Mais je veux plus, bien plus.
— Tu aimes sentir mes mains sur toi ?
Il hésite un instant. Je commence à repousser les barrières de sa fierté.
— Oui...
C'est simple mais je sais que ce "oui" lui coûte. Je recommence alors à laisser ma marque sur ses fesses, l'une après l'autre. C'est instinctif, passionné, brûlant. Quand ses gémissements se font plus forts, j'arrête et je caresse à nouveau sa peau. Comme pour que la violence dont je viens de faire preuve puisse s'ancrer en lui doucement. Puis je finis par défaire et retirer mon pantalon à mon tour. Je suis bien trop serré dans mes vêtements.
— Retourne-toi, dis-je après lui avoir retiré son boxer.
Il se redresse puis se retrouve à nouveau face à moi. Il a un regard particulier. Je le trouve si attirant. J'ai besoin de lui dire.
— Tu es tellement bandant... regarde l'effet que tu me fais.
Il baisse ses yeux sur moi puis me regarde à nouveau d'un air satisfait. Je glisse ma main dans sa nuque et exerce une légère pression.
— Regarde de plus près...
Comprenant ce que je veux, il résiste quand même un peu avant de poser les genoux au sol. Je vois son visage et ses cheveux blonds se coller doucement à mon tissus tendu que je n'ai toujours pas retiré. Ma main à l'arrière de sa tête l'incite à rester à moins de 10 centimètres.
— Est-ce que tu la veux ? dis-je d'un ton à la fois doux et plein de désir.
A genoux devant moi il me regarde, avec fierté.
— T'es pas prêt pour tout ce que je veux te faire, me dit-il sur un ton de défi.
Je baisse alors mon sous-vêtement pour lui présenter mon membre. Dès lors qu'il l'a face à lui il glisse sa langue le long de mon hampe et joue avec mon gland. C'est puissant. Je voudrais fermer les yeux mais le voir faire est si excitant que je ne peux détourner le regard. Il a l'air d'avoir si faim de moi, sa bouche semble désireuse de me dévorer, de me goûter, de m'appartenir...
Je saisis mon sexe et le tends vers lui pour lui signifier que je veux plus. Il ne se fait alors pas prier et me prend en bouche avec plus d'ardeur qu'il ne l'a jamais fais le peu de fois où il a eu à le faire. C'est si bon. Je sens sa langue, je sens la chaleur de sa bouche, la douceur de ses lèvres alors qu'il fait des vas et vient pendant quelques minutes. Puis j'appuie légèrement sur sa tête, je sais qu'il peut faire plus. Et surtout, je sais qu'il veut faire plus.
Je commence quelques mouvements de hanches pour aller plus profondément dans sa bouche parce que j'adore ça. J'adore le sentir manquer de souffle petit à petit, frémir sous mes coups, aller plus loin de lui même...
Je le vois lever les yeux vers moi et ils commencent à être humides d'excitation. Il est de plus en plus beau. Je décide alors de m'enfoncer en lui profondément et je sais que sa fierté fera tout pour qu'il supporte de me sentir jusque dans sa gorge. Contre toute attente, ses mains se plaquent sur mes fesses pour me maintenir contre lui. Plusieurs secondes d'intense plaisir passent puis je me retire brusquement. Un filet de salive nous relie encore et je le vois reprendre son souffle, puis me sourire. Il essuie son menton du revers de la main en me regardant dans les yeux.
— Encore. Je peux faire plus putain...
Mon cœur va exploser. Je caresse son visage comme si c'était désormais la chose la plus précieuse que j'ai sous les doigts.
— Si tu poses encore tes lèvres sur ma queue Katsuki, je suis pas sûr de pouvoir me contenir longtemps. C'est beaucoup trop bon. Tu es beaucoup trop bon...
Il a l'air si fier de mes mots et moi je suis tellement excité. Sa bouche me donne beaucoup trop envie et il le voit. Il prend alors le risque d'y revenir et me reprend en bouche. Je ferme les yeux cette fois-ci et le pénètre à nouveau sans vraiment de délicatesse. La chaleur de son corps me rend beaucoup trop fou. J'ai aucune envie de me contenir. On nous force trop de fois à nous retenir le plus possible, mais là je veux que ce plaisir sorte, je veux qu'il le sente. Je gémis et grogne légèrement pour signifier que je sens la jouissance venir. Il continue, plus fort, plus vite.
Puis alors que je me contiens de moins en moins je sors mon sexe de sa bouche et tire ses cheveux en arrière.
— Ouvre la bouche et regarde-moi jouir sur toi. C'est ce que je veux...
Ma main saisit mon membre et continue ce qu'il avait si bien commencé avec sa bouche. Il s'exécute parfaitement et me présente son visage et sa langue comme s'il n'attendait que ça, que moi. Cette vision me fait jouir sans attendre et c'est sur lui, sur ses lèvres, sur sa langue que je laisse venir ma jouissance dans un cris étouffé de plaisir.
Lentement, je me remets de mes émotions puis le force à se relever. Je caresse son visage sur lequel coule encore ma semence, je l'essuie du bout des doigts et je les lui fais lécher doucement... Il fait ça avec tant de délicatesse. Je glisse mes lèvres sur les siennes et joue avec sa langue afin de mélanger tous les fluides que nous pouvons mélanger à cet instant. Mon goût, sa salive... J'aime tellement ça.
Et en même temps je glisse ma main sur son membre encore tendu et le caresse à mon rythme. Il est chaud et humide et je sens que lui aussi ne tiendra pas longtemps.
— Je suis sur que tu es du genre à avoir quelque part chez toi un objet que tu as toujours rêvé d'utiliser... je me trompe ?
Je le vois ouvrir les yeux plus grands, perturbé que j'ai visé juste. Mais si il y a quelque chose que j'ai appris de Katsuki, c'est qu'il ne laisse rien au hasard. Et s'il a des envies... je me doute qu'il a de quoi les satisfaire.
— C'est possible, me répond-il difficilement alors que ma main s'occupe de lui.
— Montre-moi...
Je le lâche et alors qu'il se frustre je remets mon boxer avant qu'il ne saisisse ma main pour l'emmener jusque dans sa chambre.
Cette dernière est grande mais peu meublée. Un grand lit est au milieu de la pièce et une buanderie prend tout un pan de mur à gauche. Je le vois aller ouvrir la porte coulissante de cette dernière et en sortir une boite. Il s'amène vers moi et me la jette aux pieds.
— Il se peut que j'ai gardé quelques souvenirs des tournages... fais ton choix.
Je m'accroupis et commence à observer le contenu de cette boite. En face de moi, Katsuki est debout, nu et encore excité. Je me sens particulièrement bien à ce moment.
La boite contient différents accessoires. Lubrifiants, menottes, cordes... Mais quelque chose attire mon attention.
Je saisis l'objet qui m'intéresse et me relève pour le montrer à Katsuki qui semble satisfait de mon choix.
— Tu m'as dis que tu supporterais la douleur, c'est le moment de le prouver.
Je me dirige alors sur le lit en le tirant avec moi et m'allonge sur le dos. Sans poser de question il s'assoit à califourchon sur moi et me regarde de son air déterminé alors que son sexe est un peu moins dressé à cause de l'attente et de la coupure.
Je redresse mon torse et me tient contre lui tout en embrassant sa clavicule. Puis je le regarde.
— Tiens-toi droit.
Il se redresse et je saisie la petite chaînette que j'ai pris dans sa boite à malices. A chaque bout se suspend une petite pince en métal avec les bouts en caoutchouc. J'en saisis une et commence à la pincer au téton gauche de Katsuki. Je le vois doucement grimacer.
Je commence à utiliser le mécanisme qui me permet de régler l'intensité du serrage.
— Dis-moi quand c'est assez serré.
— Ouai, hum... là c'est assez.
Je souris, il essaye de ne pas montrer la douleur car il a promis d'être assez fort. Je saisis donc la deuxième pince et l'accroche à son autre téton jusqu'à ce qu'il m'indique que c'était assez serré. Le voilà donc avec une chaîne qui relie ses deux tétons, et sa queue qui se redresse lentement entre nous.
Je l'aide alors un peu en reprenant les caresses que j'avais entamé tout à l'heure. Je pose un bras en appuie derrière moi et le regarde prendre du plaisir. Il ondule naturellement du bassin comme s'il voulait me faire bander à nouveau mais après la journée qu'on a passé, je sais que je ne pourrais pas recommencer. Et je m'en fiche. La seule chose que je veux c'est le voir venir lui dans cet état. Cet état d'abandon. Ce besoin de se donner. Cette envie de moi, d'un moi qu'il ne connaissait pas. Je finis par m'allonger sur le dos tout en continuant de le toucher, puis de mon autre main je saisis la chaînette et tire très légèrement dessus. Il échappe alors un gémissement.
— Qui est-ce qui te fait gémir comme ça Katsuki ?
Je le vois serrer les dents. Sa fierté.... toujours. Alors je tire encore un peu sur la chaîne reliée à ses tétons sensibles.
— Toi ! Toi putain... lâche-t-il entre deux halètements et alors je sais qu'il est pas loin de jouir.
J'ai remarqué avec le temps le souffle qu'il a quand il va jouir et je sais qu'on est proches. Il respire plus fort et j'accélère mes mouvements de poignet. Et alors qu'il est à deux doigts de jouir, une des pinces glisse de son tétons à cause du caoutchouc qui adhère mal. Immédiatement je viens pincer ce tétons plus fort encore alors que je l'entends pousser un cris de plaisir et le sens jouir dans ma main. Une partie de son sperme atterrit sur mon ventre.
C'est chaud et je remarque que je n'ai jamais pris autant de plaisir à le sentir sur moi. Le visage de Katsuki est si sexy... J'en suis fou, dans la pénombre de cette chambre, dans l'intimité de ce moment qu'aucune caméra ne capte.
Il reprend doucement son souffle puis finit par ouvrir les yeux sur moi. Je luis souris et me redresse. Doucement je viens retirer la deuxième pince encore accrochée. Puis délicatement j'embrasse ses tétons. Katsuki aspire entre ses dents à cause de la sensibilité puis se détend sous la douceur de mes gestes. Je caresse son dos, le haut de ses fesses... je le laisse descendre doucement de cet univers de plaisir dans lequel il semble flotter encore un peu, puis nos regards se croisent, et alors je réalise que jamais nous ne nous étions regardé ainsi.
J'ouvre les yeux alors que le jour m'éclaire le visage. Dans le lit de Katsuki, celui-ci est encore complètement nu, sur le ventre. Je prends le temps de l'observer alors que les rideaux laissent passer un peu de lumière. Je vois des traces de morsures sur sa nuque qui me rappellent à quel point j'ai décidé qu'il serait à moi cette nuit.
Mes yeux descendent le long de ce dos que j'ai poussé à se cambrer devant moi. Puis j'atteins le creux de ses hanches. Déjà jusque là, la vision que j'ai de lui fait battre mon cœur. Puis mes yeux descendent sur ses fesses et là je sens l'envie montée à nouveau en moi. La trace de mes mains est encore très légèrement visible, rougissant sa peau. Je me souviens de ses grognements. Tout me revient en tête avec autant de précision que si j'y étais encore. Je me souviens de ma façon de venir dans sa bouche. Je n'ai pas pu retenir ce trop plein de plaisir que je ressentais. Hier soir je l'ai découvert. J'ai découvert qui il était et c'est comme si chaque parcelle de son corps, chaque baiser donné étaient le premier. Mais je me suis découvert aussi. Le plaisir intense de le posséder, de le faire se mettre à genoux... tout ça m'a rendu fou. Complètement fou. Jouer avec sa fierté, repousser ses limites. Juste y penser me fait bander à nouveau ce matin.
Je m'allonge en soupirant et en caressant son dos, ce qui semble le réveiller. Il se tourne vers moi, encore à moitié endormi. Puis il ouvre un œil en grognant.
— T'as déjà envie de moi à ce que je vois... dit-il, me décochant un sourire.
— Tu perds pas le nord.
— Difficile de ne pas voir que ça...
Nous restons un instant à nous regarder comme ça, sans trop bouger, mes doigts caressant ses muscles et le contours de sa peau.
— Tu es si beau...
Comme hier soir, j'avais envie de lui dire sans cesse.
— T'es pas mal non plus. Même si hier soir t'étais encore plus canon.
Je ne peux m'empêcher de sourire.
— Je suppose qu'on en profitera un peu le temps de la promo, pour améliorer notre jeu de faux couple alors.
Il ouvre soudain les deux yeux et soupire d'un air las.
— Fais pas ça.
— Fais pas quoi ?
— Fais pas celui qui comprend pas que si je me suis donné à toi comme ça hier c'est pas pour te laisser partir après la promo du film.
Mon ventre se serre, mon cœur tambourine, mon sang ne fait qu'un tour.
— Tu essayes de dire que cette fausse relation n'en serait plus une ?
Il se met désormais sur le dos et cale ses bras derrière sa tête avant de prendre une grande inspiration.
— Double-face... Personne ne m'a jamais vu comme tu m'as vu hier. Tu crois vraiment que je vais te regarder partir sans rien dire ? C'est mal me connaître...
Sans hésiter je me relève et me met au dessus de lui. De mes mains j'attrape ses poignets et les serre au dessus de sa tête. Je le vois frissonner. Je m'approche délicatement de sa bouche.
— C'est toi que je veux connaître. Entièrement. Je veux qu'à la caméra tout le monde me voit me donner à toi, mais le soir, quand on ne sera que tous les deux, je veux que tu te souviennes que c'est moi que ton corps et ton esprit réclament...
Je le vois retenir sa respiration, je pourrais presque entendre nos deux cœurs battre à l'unisson. Je me sens si fort à l'instant, rien ne pourrait me rendre plus heureux et plus important que de voir son regard avoir envie de moi, de mes mots, de ma bouche.
Je me penche plus près et l'embrasse. Et ce baiser, plus que tous les autres, n'a plus rien de mécanique. Il est fort. Il est puissant. Il est... nous.
****************
Alors, mieux avec ou sans lemon ? ;)
Bisoux !
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