À part toi

Wei Wuxian entra dans d'auberge où on lui avait dit qu'il le trouverait. Il ne pouvait croire tout ce qu'on avait pu lui
raconter.

Parti en voyage plusieurs semaines pour aider son village natal du port aux Lotus, il n'avait pas pensé que son compagnon aurait pu avoir des problèmes.
Pourtant, un fait était indiscutable. Le repaire des nuages était inaccessible, gardé par des guerriers inconnus et d'autres appartenant au clan Lan.

C'est les larmes aux yeux que ses amis lui avaient ordonné de faire demi tour, ordre de HanGuang-Jun. Wei Wuxian avait d'abord cru à une blague mais l'accès lui avait été refusé.
Il avait donc demandé à voir le protecteur des lieux.
Les jeunes gens lui avaient alors révélé qu'il se trouvait dans une ville de l'ouest. Il y avait accompagné... sa maîtresse.

Le Patriarche Yiling s'était retiré pour ne pas envenimer les choses. Mais il avait attendu a proximité. A Yuan n'avait pas tardé à le rejoindre. Il s'était jeté dans ses bras en pleurant. Puis il lui avait raconté.

Une femme d'une immense beauté, de très très longs cheveux ébènes, grande et fine, aux yeux émeraudes, était venue chercher refuge. Elle prétendait être poursuivie par un homme qu'elle refusait d'épouser. Gusu lui avait offert l'hospitalité. Si HanGuang-Jun s'était montré acceuillant mais distant comme à son habitude, lentement son attitude avait commencé à changer.

Il passait de plus en plus de temps avec la femme. Il se montrait parfois injuste. Et surtout il prenait son parti et sa défense en tout. Son clan ne le reconnaissait plus. Il suivait à présent cette enchanteresse partout, comme un toutou. Elle le traitait comme un garde du corps et une marionnette.

A Yuan avait fini par découvrir son identité. Elle s'appelait Hue Line, c'était une sorcière. Elle allait de peuple en peuple et les soumettait à sa volonté. Nul n'avait réussi à échapper à son emprise. Elle repérait l'homme le plus puissant des lieux, elle le mettait à sa botte et annexait les territoires. Nul ne savait comment elle parvenait à soumettre ces guerriers invincibles.

Toujours est-il qu'en possédant HanGuang-Jun, elle avait le contrôle du clan Lan. Wei Wuxian était atéré. Comment son amant avait pu tomber dans ses filets ? Cette femme était-elle si irrésistible ?

Il dévisagea toutes les personnes présentes dans l'auberge. Nulle ne semblait être celle qu'on lui avait décrit. Et aucune trace du Seigneur de Jade.
Il s'assit donc à une table et décida d'attendre. Ils finiraient bien par se montrer.

Le jour descendait lorsque l'aubergiste s'agita à l'entrée d'un client.
Wei Wuxian n'eut aucun mal à comprendre qui elle était. Les rumeurs n'avaient pas surestimé sa beauté.
Vêtue d'une robe rouge écarlate qui dessinait son corps de si près qu'on aurait presque dit une seconde peau, elle ne passait pas inaperçue. Elle portait également une parure de jade qui reflétait l'émeraude de ses yeux vifs et aguicheurs.

Mais le Patriarche Yiling ne s'y laissa par prendre. Sa grâce et son élégance ne lui cachaient pas sa rigidité et sa soif de
pouvoir. Sa suivante, une petit brune fluette, la précéda jusqu'aux escaliers.
Wei Wuxian se mit sur son chemin avant qu'elle ne gagne l'étage. Il surgit alors de nulle part, protégeant de son corps et de son épée cette femme. Wei Wuxian en resta pétrifié. C'était la première fois que son âme sœur levait ainsi l'épée contre lui.

— Lan Zhan, murmura-t-il.

Celui-ci se raidit et le regarda avec méfiance.

— Quelle est votre relation ? demanda l'enchanteresse en posant sa main sur celle de son protecteur pour lui faire baisser son arme.

— Je ne sais pas... je ne connais pas cet homme, marmonna Wangji.

Cet aveu fut comme un coup de poing dans le ventre de Wei Wuxian. Mais il était certain que Lan Zhan ne mentait pas. Il lisait dans son regard qu'il le découvrait totalement. Il le dévisageait avec curiosité et méfiance.

— Lui semble te connaître... intimement... pour t'appeler ainsi, comprit la sorcière.

Wei Wuxian s'intéressa davantage à elle.

— Que lui avez vous fait?

Elle lui sourit avec douceur. Elle était curieuse de cet inconnu passionné qu'elle trouvait particulièrement beau.

— Rien du tout. Comme vous le voyez, Lan Wangji est parfaitement libre et en pleine possession de ses moyens.

Wei Wuxian ne pouvait la contredire. Et pourtant rien n'allait. Comment aurait-il pu oublier ce qu'ils étaient l'un pour l'autre, ce qu'ils avaient vécu... et leur promesse.

— Que t'arrive-t-il ? lui demanda-t-il directement.

Lan Zhan haussa un sourcil et le dévisagea.

— Qui êtes-vous ?

— Tu ne me reconnais pas ? Wei Wuxian...

Hue Line fut stupéfaite de cette annonce.

— Le Wei Wuxian ? Le Patriarche Yiling ?

— Avons-nous été présenté ? maugréa celui-ci.

— Non ! Et je le regrette !

Elle s'approcha de lui et tendit la main vers la sienne. Mais Wei Wuxian se déroba à son toucher. Elle pinça un instant les lèvres de dépit mais se reprit rapidement pour n'afficher qu'un air aguicheur.

— Je suis ravie de faire enfin votre connaissance. J'aimerai beaucoup que nous discutions d'avantage. Accepteriez vous de boire un thé avec moi ?

— Sans façon, répondit franchement Wei Wuxian. C'est Lan Zhan que je suis venu trouver.

— Je n'ai rien à vous dire ! protesta ce dernier.

— Lan Zhan ! supplia son compagnon en lui saisissant le poignet.

Le Seigneur de Jade se figea. Une vague de désir se diffusa dans tout son corps. Il fut ébranlé de ressentir autant d'envie pour cet inconnu.
Tout d'un coup, il ne voyait plus que ses yeux. Il parcourut des siens sa bouche écarlate si tentante et ce corps fin qu'il
souhaitait soudain posséder. Cela devenait viscéral. S'il n'y avait eu qu'eux en cet instant, il lui aurait retiré son hanfu pour se repaître de sa peau sans hésitation.

Était-ce possible ? Y avait-il un lien entre eux ? Tout était confu dans sa tête. Il se recula brusquement pour mettre fin à ce contact et parer à toute tentation.
Il lui tourna le dos et inclina la tête vers la femme qui le gouvernait à présent.

— Nous devrions y aller.

Elle le suivit non sans adresser un dernier regard à Wei Wuxian.

— Quel dommage, soupira-t-elle.

Wei Wuxian les regarda disparaître au détour d'un couloir à l'étage. Anéanti, il ne se remettait pas de la froideur et du regard sans amour de Lan Zhan.
Son monde s'effondrait. Sans l’amour de son compagnon, il n'avait plus rien. Comment continuer ?

Mais renoncer n'était pas dans ses habitudes. Il ne pouvait l'abandonner à ce genre de vie ! Il était impossible qu'il l'ait rayé définitivement de sa vie.
Il en aurait le cœur net. Il s'élança dans les escaliers et déambula dans les couloirs. Il eut la chance de voir disparaître la robe rouge de son ennemie dans une pièce. Il se précipita mais la porte se referma devant lui.
Il allait frapper lorsqu'il entendit la conversation de la sorcière et sa servante. Il s'immobilisa pour écouter.

— Pourquoi vous acharnez à garder Lan Wangji sous votre contrôle Maîtresse ?

— J'aime voir cet homme fier si soumis.

— Mais contrairement aux autres, il ne se laisse pas conduire dans votre lit.

Il y eut un silence contrarié suivi d'un claquement de langue agacé.

— Je n'arrive pas à comprendre comment il parvient à me résister là-dessus !

— Ne croyez-vous pas que cet homme croisé tout à l'heure soit son compagnon ?

— Tu divagues ! Je pense qu'ils sont frères d'armes...

— Mais Maîtresse...

— Ce Wei wuxian pourrait tout aussi bien faire un très bon amant...

— Il a l'air dangereux.

— Sornettes. Aucun homme ne m'échappe ! Renseigne-toi sur lui. Trouve son point faible !

— Bien Maîtresse.

Wei Wuxian se retira.
Ainsi Lan Zhan n'était pas totalement tombé dans ses filets. Cette sorcière le maintenait ensorcelé, il ne savait pas encore comment, mais elle ne le contrôlait pas totalement.

Il lui fallait se poser, réfléchir calmement. Il prit une chambre à l'auberge.
Il n'alluma que trois petites bougies, l'obscurité l'aidant à se concentrer. Il déambula de longues minutes de long en large
dans la chambre, essayant de comprendre ce qui se passait et comment venir en aide à son amant.

Un grattement discret à la porte le figea. Qui venait à cette heure de la nuit ? Il prit sa Chenquing et avança prudemment jusqu'à la porte. Le frottement recommença. Il sursauta.
Hésitant, il finit cependant par entrouvrir la porte. Il se statufia sur place, laissant le battant s'ouvrir complètement.

Lan Zhan se trouvait sur le seuil, les yeux à la fois larmoyants et sévères. Il les dardait sur lui sans ciller, le poing serré sur son épée.

— Lan... Lan Zhan..., balbutia Wei Wuxian.

Celui-ci grommela, visiblement agacé de l'entendre l'appeler ainsi. Il pénètra soudainement dans la pièce et laissa claquer la porte sur eux avant de le saisir à la gorge.
Wei Wuxian laissa tomber sa flûte et se raccrocha à son poignet. Des larmes perlèrent au coin de ses yeux, ses lèvres tremblèrent. Non pas de peur, mais de le voir perdu dans un esprit confus, se battant visiblement avec lui-même.

Prudent et mal assuré, Wei Wuxian tendit la main vers la joue de son amour. Mais il eut à peine le temps de l'effleurer que Lan Zhan gronda à nouveau, avant de jeter son épée au sol. Celle-ci glissa jusqu'à toucher la flûte comme une promesse interdite.

Lan Zhan attira brusquement son prisonnier à lui et s'empara de sa bouche. Il ravageait son être d'un baiser sauvage et avide. Wei Wuxian gémit de contentement et de douleur. Il tapait sur ses épaules pour le faire ralentir.

Le Seigneur de Jade consentit à libérer ses lèvres. Wei Wuxian put reprendre son souffle. Mais déja il lui dévorait la gorge et ses mains tiraient sur le tissu de son hanfu pour le dénuder. Il glissait les mains dans l'encolure, goûtant avidement la peau douce qui lui semblait familière. Il descendit les manches, dénudant ainsi une partie de son corps tout en emprisonnant ses bras. Prisonnier de son propre vêtement, Wei Wuxian tenta de tempérer son amant.

— Doucement Lan Zhan. On a tout notre temps.

Celui-ci se raidit et le fixa intensément.

— Ce n'est pas la première fois entre nous ? N'est ce pas ?

Wei Wuxian le dévisagea avec consternation.

— Tu ne te rappelles toujours pas ?

— Non... tu m'es inconnu... mais ...

Lan Zhan recula d'un pas et contempla la beauté de cet homme à moitié nu, entravé dans sa robe, à sa merci. Si tentant, si sexy...

— Mon corps te réclame !

— Lan Zhan...

— Ne m'appelles pas ainsi ! Qui es-tu pour le faire ?

Les lèvres tremblantes, Wei Wuxian recula aussi.

— À toi de t'en souvenir... Sinon tu ne pourras pas être avec moi.

La colère éclata dans les prunelles sombres de son partenaire. Il s'élança vers lui et le poussa sans ménagement sur le lit.

— Je te veux ! Là ! Maintenant !

— Lan...

Lan Zhan ne l’écoutait plus. Il le chevaucha et enfouit sa langue profondément contre celle et l'objet de son fantasme.
Ses mains tiraient sur le tissu, caressaient et grifffaient sa peau à mesure qu'il le dénudait. Wei Wuxian se tortillait sous lui, partagé entre le plaisir de retrouver son toucher et la crainte de sa passion incontrôlée.

Mais rien n'arrêta la fougue de son amant et il se retrouva nu sous lui, les cheveux épars sur l'oreiller blanc, ses lèvres rougies par des baisers brutaux.
La bouche de HanGuang-Jun semblait partout. Elle lapait et pinçait la peau fine de ses tétons puis de son ventre. Ses ongles fichés dans ses fines hanches faisaient haleter d'un plaisir anticipé Wei Wuxian.

Lan Zhan semblait vouloir le dévorer, ne parvenant pas à se rassasier de cet être. Il mordit sa cuisse, le faisant crier de surprise. Les réactions de cet homme à sa merci faisait perdre la tête à Lan Zhan. Il se redressa au-dessus de lui et fut choqué par l'abandon lassif de sa victime.

Alangui, nu sur le lit, les yeux brillants, se mordant les lèvres de plaisir, il s'offrait complètement.
Curieux, sans quitter son visage des yeux, Lan Zhan prit son sexe durci dans sa main. Le bel Adonis geint de plaisir, se tendit vers lui, accueillant avec extase cette caresse interdite.

Lan Zhan commençait à perdre pied. Il ne savait plus qui il était, ni lui, ni cet homme d'ailleurs.
Mais leurs corps se connaissaient eux et se désiraient. Sans même la contrôler, sa paume le caressait de plus en plus vite, faisant monter la sève qui déja perlait sur le bout de chair indécent qui apparaissait encore.
Lan Zhan effleura du pouce ce méat laiteux et arracha un cri de contentement à... Wei Wuxian.

Cet ainsi qu'il avait dit se nommer. Pourtant cela sonnait étrangement à son oreille. Ce n'était pas ainsi qu'il l'appelait dans son cœur, il en était certain.
Il sentait son sexe tressauter entre ses doigts. Sa victime allait venir. Alors il remplaça sa main par le fourreau chaud de sa bouche. Les petits cris de plaisir de son partenaire, alors qu'il suçait bruyamment le pénis tendu, élançaient à présent son propre organe. Il lui fallait plus. Mais il allait d'abord le faire jouir... et cela n'était pas gratuit.

II lècha goulûment ce sexe frémissant, ne lui laissant aucune chance. Wei Wuxian explosa et retomba en une pluie de mille fragments d'étoiles sur les draps froissés. Les oreilles bourdonnantes, l'esprit confus, il lui fallut quelques instants pour réaliser que Lan Zhan l'avait retourné sur le ventre.

Il utilisait à présent sa semence répandue pour humidifier ses fesses. Il s'agita, essaya de reprendre contenance, perdu entre l'excitation de cette caresse sur son antre ultra sensible et l'appréhension de ce qui se préparait.

Il chercha à lui échapper et se retourner, mais Lan Zhan le maintint d'une poigne de fer et déjà entrait en lui. Wei Wuxian s'immobilisa. Checher à résister à présent les blesserait tous deux. Il mordit l’oreiller et laissa son amant le pénètrer de toute sa longueur.
Bien que féroce, Lan Zhan ne le brutalisait pas. Il entrait sans hésitation mais sans violence, avançant au fur et à mesure que les chairs s'ouvraient pour lui.
Wei Wuxian se surprit à ouvrir la bouche non sur un cri de douleur mais de pur plaisir. Le corps de Lan Zhan connaissait par cœur celui de son amant, instinctivement.
C'est sans doute qu'il vint percuter le bout de chair qui emportait à nouveau Wei Wuxian vers les cieux.

Les gémissements érotiques de son amant enjoignirent le Seigneur de Jade à aller plus vite, plus loin, plus fort. Il était subjugué par les mouvements du bassin de son partenaire venant à la rencontre de son épée gorgée de désir encore inassouvi. Et Lan Zhan se surprit à geindre à son tour, alors que les muscles du sexe de son amant l'aspirait avec toujours plus d’avidité.

Lan Zhan lacha un cri d'extase alors qu'il libérait sa semence chaude dans ce corps de rêve.

— Lan Zhan, l'appelait son compagnon d'une voix chargée de dévotion et contentement. Oh... Lan Zhan... Oui...

Le Seigneur de Jade eut un vertige et s'écroula sur le lit. Bien que tout son corps soit douloureux, Wei Wuxian se redressa pour le serrer contre lui. Il caressa sa joue chaude et mouillée.

Lan Zhan pleurait. Il le regardait comme à travers un brouillard persistant.

— Je te connais..., murmurait HanGuang-Jun... Mais je ne sais plus...

— Je vais t'aider Lan Zhan...

— Comment ?

Wei Wuxian voulut essuyer ses larmes mais Lan Zhan repoussa sa main. Le jeune homme fronça les sourcils. Une idée germait dans son esprit. Il caressa les lèvres de son compagnon. Lan Zhan les entrouvrit et lècha le doigt qui s'y introduit avec avidité. Puis il retenta de caresser sa tempe. Lan Zhan à nouveau chassa son bras. Il fronça les sourcils. Un plan s'échafaudait à toute allure dans sa tête.

— Encore Lan Zhan?

Celui-ci le regarda avec stupeur mais déjà excité. II hocha la tête sans le quitter des yeux.

— A mon tour, murmura Wei Wuxian à son oreille.

Il dénoua la ceinture du hanfu bleu de son compagnon. Il ne le lui retira pas cependant. Il l'ouvrit juste pour avoir son corps à sa vue et à son toucher.

Allongé ainsi, à demi devêtu, parfait appel à la luxure, Wei Wuxian sentit ses chairs se contracter, réclamant déjà leur dû..
De sa fine bouche délicate, Wei Wuxian vint dessiner les contours du corps offert, laissant à l'envie un chemin de salive sur les boutons chocolats fièrement dressés.

Lan Zhan ferma les yeux et savoura cette caresse. Mais comme il ne sentait plus la présence de son amant, il les réouvrit avec crainte.
Infondée. Nu et à l'aise avec cette condition, Wei Wuxian se tenait à genou devant lui. Il écarta les genoux en une invite explicite puis le chevaucha et vint frotter son sexe au sien.

Lan Zhan déglutit. Il bandait à nouveau pour cette tentation. À califourchon sur lui, Wei Wuxian ne boudait pas son plaisir,
fermant lascivement les yeux, se mordant les lèvres avec excitation et remuant les hanches dans un simulacre d'acte sexuel en préliminaires indécents.

Lan Zhan perdit les sens et se raccrocha aux hanches du tentateur. Si fines, si étroites. Dire qu'il les avait labourées sans états d'âmes...

Il releva les yeux et croisa ceux de son amant. Ils se sourirent. Wei Wuxian se redressa, écarta d'avantage les cuisses, saisit le sexe dressé et lentement s'empala dans un gémissement d'un érotisme pur qui élança Lan Zhan de part en part.
Le fourreau de chair aspira avidement sa hampe tendue, encore... encore...

Immobile, Lan Zhan écarquilla les yeux alors que Wei Wuxian commencait à danser sur lui. Il semblait apprécier et allait plus vite. Lan Zhan gronda et lâcha prise. Déja il montait. Il ne pourrait lui résister bien longtemps.

Wei Wuxian vit le plaisir envahir les pupilles étincelantes de son amour. Il se pencha et captura les soupirs de son compagnon dans un baiser ravageur.

II prit la main de Lan Zhan et l'amena à saisir et caresser son propre sexe. Ce qu'il fit sans se faire prier. Puis il glissa ses doigts entre ceux de l'autre main du jeune homme. Il accéléra le rythme de leurs caresses, de leurs baisers.

L'orgasme les saisit, les transcenda. Wei Wuxian s'empara du ruban qui ceignait le front de Lan Zhan et l'arracha d'un coup
sec.

Lan Zhan ferma les yeux avec douleur. C'est comme si l'obscurité disparaissait d'un coup, laissant entrer un vif soleil. Le brouillard de son esprit se dissipa. Il ouvrit les yeux. Ceux-ci furent immédiatement happés par le regard inquiet et désespéré de...

— Wei Ying, murmura-t-il.

Celui-ci laissa échapper un sanglot tant le soulagement fut grand.

— Lan Zhan ?

— Wei Ying ! Mon amour...

Lan Zhan le serra fort contre lui; comme un marin désespéré se raccroche à une bouée. Les larmes lui échappaient. Soulagement et honte s'entremêlaient.

— Wei Ying... tu m'as retrouvé !

— Toujours.

Ils liberèrent le corps de l'autre, juste le temps de se rallonger l'un contre l'autre et s'enlacer avec avidité.

— J'étais perdu dans un monde sans nuit... Je te voyais mais...

— Chut...

Wei Wuxian lui caressa tendrement la joue.

— Tout va bien à présent.

— Comment a-t-elle pu...

— Ton ruban !

Lan Zhan fronça les sourcils.

— Elle a dû comprendre que tu ne l'enlevais jamais et que personne ne pouvait le toucher.

Lan Zhan le regarda avec dévotion.

— À part toi!

Wei Wuxian sourit et lui vola un baiser.

— À part moi !

— Je t'aime Wei Ying !

Celui-ci soupira d'aise et se lova plus étroitement contre le corps chaud et rassurant de son âme sœur.

— Dis le encore.

— Je t'aime.

— Mon nom ! Dis le encore !

Lan Zhan sourit tendrement et ressera son étreinte. Il se pencha à l'oreille du jeune homme, lui arrachant de délicieux frissons.

— Wei Ying ... mon Wei Ying.

Les deux hommes s'endormirent entrelacés.

........

Au petit matin, Lan Zhan retrouva l'enchanteresse devant la porte de l'auberge.
Elle faisait les cent pas, furieuse. Lorsqu'elle vit son pantin approcher, elle leva la main pour le giffler. Mais on lui saisit le
poignet pour l'arrêter. Elle se retourna avec colère vers celui qui avait osé la toucher.

— Encore vous !

Wei Wuxian lui offrit un sourire éclatant.

— Lachez moi !

— Lache la Wei Ying, demanda Lan Zhan.

Wei Wuxian obéit.

Hue Line sourit, convaincue de son victoire.

— Wei Ying ? releva la servante.

L'enchanteresse se raidit à son tour et se tourna vers HanGuang-Jun. Elle ne put manquer de voir son front nu. Elle porta une main, outrée, à ses lèvres.

— Qu'as-tu fait ?

— Je l'ai confié à la seule personne qui peut l'avoir, répondit tranquillement Lan Zhan. Mon âme sœur.

Wei Wuxian brandit le ruban précieux de son amant sous le nez de la sorcière.

— A présent, Dame Hue Line, nous allons rétablir l'ordre dans les contrées que vous avez sournoisement soumises. À commencer par le repaire des nuages.

— Croyez-vous vraiment être à l'abri de mes pouvoirs ? provoqua-t-elle.

— Nous peut-être pas, convint Wei Wuxian.

Il désigna une personne du menton.

— Mais lui, si.

Elle se retourna et s'affola en découvrant un petit homme brun, au visage blafard, marquée par des lignes ébènes typiques des marionnettes.

— Je suis là Maitre Wei !

— Bienvenue Wen Ning. Voici la personne que tu seras chargée d'escorter dans sa mission de rédemption.

— Ça ne se passera pas comme ça ! tempêta la sorcière.

Wei Wuxian et Lan Zhan se regardèrent tendrement. L'amour entre eux irradiait ce jour d'un éblouissant pouvoir que personne ne pourrait briser.

Elle céda.

Lan Zhan attira Wei Wuxian à lui et posa son front nu contre le sien.
Tout était dit.

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