PDV TP

J'ai mal. . .

Il me frappe.

- Tu vas répondre oui !? S'exclame une des ombres.

Je ne dis rien. Ne prononce pas un seul mot. Je ne sais pas de quoi il me parle. Qui ils sont.. Qu'est ce qu'ils me veulent...

Je veux voir mes filles...

- Allons conseillère, coopérez. Ce sera plus rapide et moins douloureux. Dit une voix masculine.

Conseillère... Mais je ... Oh mon Dieu, Velia... Ils m'ont confondu avec ma sœur.

Je suis empathe... Ils ne pourront pas lire mes sentiments correctement. Je peux leur mentir, inventer des histoires, protéger le conseil. Servir pour une fois à quelque chose.

- Je répète ma question. Quelles sont les intentions du conseil et du Cygne noir ?

- Du cygne noir je n'en sais rien. Du conseil. . . mettre un terme à vos agissements monstrueux qu'importe les moyens mis en place. Murmurais je.

- Bien une réponse. Développez conseillère.

- Qu'est ce que vous voulez de plus ... Vous savez déjà tout.

L'un d'eux me tire les cheveux en arrière.

- Les petits secrets de tes petits camarades.

- vous me faites mal, arrêtez !

- C'est qu'elle ose donner des ordres. Ricane l'un d'entre eux.

Ma vue est trouble.

- Je n'ai rien à dire sur mes collègues. Je n'ai rien de très compromettant.

- Arrête de mentir !

- Je ne mens pas !

- Mettez la au cachot.

Ils m'empoignent et me traînent dans une salle complètement obscure, glaciale et humide. De l'eau ruisselle au sol. L'odeur de pourriture m'écœure. Il referme la lourde porte. Je me redresse avec difficulté.

Je ne supporte pas l'enfermement. Depuis que j'ai subi mon époux et sa violence. Une douleur parcourt mon dos. J'ai mal. Les larmes coulent. Mais savoir mes filles auprès de Velia me soulage. Elles ne seront pas à sa merci.

Je ne comprends pas ce qui est arrivé à Talyon pour qu'il devienne aussi violent par moment. Lui qui était si doux avant. J'ai ... J'ai peur de lui maintenant.

De longues ... longues heures passent. En fait, je ne sais pas combien de temps. Je finis par m'asseoir sur une sorte de dalle. Le sommeil s'éprend de moi. Je tente de lutter.

La solitude, l'inquiétude et la douleur me rongent.

Je me laisse emporter dans les bras de morphée.

Je dois lutter pour mes filles, ma sœur. Qu'importe ce que je dois faire.

/.../

Ils ont essayé de le soutirer des informations. Je leur ai donné de fausses informations. Ils ne se doutent de rien. Mais ils continuent leurs tortures pour le plaisir.

Ils m'ont attaché depuis des jours. Dans l'obscurité la plus totale. M'ont-ils oublié ? Vont-ils se débarrasser de moi ?

J'ai parlé trop tôt. Les revoilà. Il me détache. Et m'entraîne avec eux la lumière m'éblouit.

On marche un petit moment. Avant qu'ils me jettent dans un autre cachot. Un peu plus lumineux. Mais toujours aussi glacial et humide. Je m'écroule à genoux. Il referme la porte.

- Tout va bien ? Demande une voix masculine.

Je redresse la tête surprise de cette demande dans un tel lieu.

- Velia. . . oh mon dieu, ils t'ont pris toi aussi.

Je crus voir un fantôme, un homme s'avance, sortant de la pénombre, il a un air maladif, ses cheveux roux sont mal coiffés et assez long, ses yeux bleus sarcelles reflètent une profonde.

- Conseiller Kenric... Murmurais je. Vous n'êtes pas mort. . .

- Voilà bien longtemps que tu ne m'avais pas vouvoyé, Velia.

Je me redresse.

- En fait . . . je ne suis pas Velia.

- Alors qui êtes vous ?

- Je suis TP . . . sa sœur jumelle.

- J'ignorais que Velia a une soeur jumelle.

- Maintenant vous le savez. . . mais eux. Ne doivent pas le savoir. Autrement Velia et vos collègues seront en danger...

- Ils n'en sauront rien. M'assure t-il.

- Depuis combien de temps . . . Êtes vous enfermé dans cette cellule ?

- Je l'ignore... Mais voilà des mois que les invisibles m'ont oublié et laissé croupir ici.

Je suppose alors que le même destin m'attend ici, si Velia ne vient pas me sauver. Je m'assois dans un coin de la pièce, me recroquevillant.

- Savez -vous comment vont les autres ? me demande Kenric.

- Ils luttent. Ils luttent tant bien que mal contre les invisibles. Je ne peux rien dire de plus puisque je ne sais pas. murmurais-je.

J'ai tellement été isolée ces derniers temps à vrai dire.

Je serre mes bras contre moi.

ça va aller. . . Tu as connu pire. pensais-je.

/ . . . /

Le temps a passé.

Je me sens engourdie de partout. Je n'ai même pas la force de me lever. Mes jambes refusent de coopérer.

Du bruit surgit dans le couloir. Je n'y prête pas plus attention. A vrai dire je me fiche de ce qu'il peut bien se passer.

Kenric s'est levé et s'est avancé vers la porte.

Je ressens en lui une infime part d'espoir. Une explosion retentit et fait trembler les murs. Des échanges de tirs.

- Ils sont venus, enfin ! s'exclame-t-il.

Je devrais être heureuse ? Pourtant je n'y parviens pas, trop épuisée pour. Je passe ma main dans mon cou. Je ferme mes yeux et écoute ce qu'il se passe autour de moi. Des cris. Des échanges d'armes, probablement de talents. Kenric frappe la porte.

- Nous sommes là ! s'écrie t-il pour signaler notre présence.

Cela ne sert à rien. . . Le combat fait rage dehors. Puis soudain, après des dizaines de minutes un silence morbide. Kenric soupira. . . reculant dans la cellule.

Faux espoirs.

Je suis habituée aux faux espoirs.

- TP ! TP Tu es là !? survient une voix féminine que je reconnais que trop bien.

- Velia. . . Murmurais je. Velia ! Je suis là.

- On va te sortir de là TP. ça va aller.

Quelqu'un s'acharne sur la serrure et finit par l'exploser je me couvre le visage.

- TP ! Velia se précipite vers moi. Oh mon dieu, TP ! Je suis tellement désolée. Elle me prend dans ses bras.

- Ce n'est pas ta faute Velia, dis-je en en lui rendant son geste.

- On va te soigner.

- Oh mon dieu. Murmure le conseiller Bronte. Kenric . . .

- Quel bon plaisir de te revoir aussi Bronte.

- Nous t'avons cru mort.

- Et bien . . . Surprise ?

- Bon le temps n'est pas à la discussion. On doit vous sortir de là. Dit Velia choquée.

Elle se tourne vers moi.

- Peux tu te lever ?

Je m'appuie sur le mur et me lève mais mes jambes ne sont pas du même avis, Je m'effondre rattraper par ma sœur.

- Darek ! s'exclame-t-elle.

L'elfe s'avance dans la cellule.

- Kenric !?

- On en parlera plus tard. S'il te plait aide moi, TP ne peut pas marcher.

Il me prend alors dans ses bras, on saute sans perdre de temps. La lumière m'agresse alors, mais je suis libre !