Solstice d'hiver
Les dieux étaient rassemblés dans la salle du trône. Ils discutaient par petits groupes en attendant le dieu de la foudre. Même si la plupart essayaient de prendre un air décontracté et calme, on voyait bien l'inquiétude et l'angoisse qui régnait chez les Olympiens.
Bizarrement, il y avait un dieu en particulier qui appréhendait se conseil. Il n'avait adressé la parole à personne depuis qu'il était arrivé. Il était au téléphone, répondant au innombrable appel qu'il recevait. Il réfléchissait à l'énorme problème qui se posait devant lui.
Vous vous dites sûrement que ce dieu était Hermès, le messager des dieux, qui était toujours dans cette situation.
Pourtant se n'était pas le cas.
C'était Apollon qui connaissait l'angoisse de l'affreuse posture dans laquelle il était. Il en venait à avoir une peur bleu de son téléphone portable.
Pourquoi ?
C'est simple. Le dieu de la médecine avait fait une énorme bêtise. En cette année 2020, il avait lâché chez les mortels un virus.
Au début, les immortels ne s'en étaient pas inquiétés mais le covid 19, comme l'appelait les mortels, était devenu de plus en plus contagieux.
Les mortels étaient dans la plus grande des paniques et des confusions.
Apollon se doutait bien que les autres Olympiens allaient en parler pendant ce conseil. Ils allaient tous lui faire la moral. Son père l'engueulerait et Oncle Hadès ne ferait que se pleindre de la queue qu'il y avait aux Enfers.
En bref, il allait prendre cher.
Au bout d'un temps qui lui parut une éternité, Zeus entra dans la pièce dans son imposant costard cravate bleu foncé.
Tous se turent et prirent place sur leur trône.
Une fois qu'ils furent tous assis, le roi des dieux prit la parole.
- Bon, dit-il, bienvenue à tous. Je déclare le conseil du solstice d'hiver ouvert.
Après ces paroles d'entrée, il fixa un à un toutes les personnes présentes. Quand se fut au tour d'Apollon, celui si bessa les yeux, honteux.
- Alors, on va commencer par faire un résumé de l'année, continua le dieu du tonnerre. Quelqu'un veut commencer ?
Les douzes dieux présents se tournèrent vers celui de la musique. Pourtant il resta muet comme une tombe. Plus il pouvait retarder le moment où il parlerait mieux ce sera.
Enfin Poséidon commença, trouvant que si ils devait attendre que le fils de son frère parle, ils y seraient encore dans quelques années.
- Et bien, dit-il sans lâcher des yeux Apollon, chez moi tout allait bien, tous mes ouragans prévu ont fonctionné. Juste, étrangement, le nombre de bateau en mer a chuté drastiquement. Donc par conséquent le nombre de naufrages aussi...
Un silence suivit ce petit discours puis Zeus renchérit.
- C'est vrai que moi aussi, j'ai eut un nombre très bas d'avions dans le ciel.
Apollon déglutit avec difficulté.
- Moi je l'ai pas trouvé horrible cette année, dit Déméter, les récoltes ont été bonne, de plus l'été a duré jusqu'au mois de septembre.
- Je suis d'accord avec toi, s'incrusta Dionysos. Bon après c'est vrai qu'il y a eut une incroyable baisse du nombre de fête. Comme si les gens avaient arrêté de se réunir.
Sur ces mots, le dieu du vin lança un long regard à son demi-frère, le dieu du soleil.
- Oui mais, dit Artémis, vous avez peut-être remarqué que la nature avait repris certain droit pendant cette année ? La pollution a baissé dans les grandes villes, ce qui est une très bonne chose.
En signe de remerciement, son frère jumeau lui fit un sourire gêné.
- Hum, fit Hadès, je veux pas dire mais il y a un énorme bouchon aux Enfers. J'ai dû embaucher un nombre ahurissant de fantômes pour organiser tout ça.
- Oui et puis moi aussi j'ai eu quelques problèmes, dit Hermès. C'est bizarre j'ai remarqué le commerce s'était pratiquement effondré. Tous les magasins sont fermés. Et il y a aussi toute la partie du voyage qui a été comme abandonnée. Les frontières fermées et les mortels confinés chez eux. Tu nous explique Apollon ?
- Heu..., fit le concerné, alors, vous allez rire...
Comment expliquer à sa famille ce qu'il s'était passé. Ils allaient exploser de rage dès qu'ils seraient au courant.
Voilà pourquoi le dieu du soleil hésitait tant à le leur dire.
- Dépêche toi Apollon, dit Athéna.
Cette dernière en voulait énormément à ce premier. À cause de lui, les théâtres, les cinémas, les salles de spectacle avaient tous fermés. Elle était en colère et attendait les explications de son frère.
- Heu... oui, oui...
Le pauvre dieu se massa la tempe en réfléchissant.
Il pouvait le dire vite fait puis s'en aller à l'autre bout de l'univers. Cela lui semblait être un bon plan. Si on enlèvait le fait que son père le retrouverait surment et lui ferait payer cher.
Au moins ici, il avait une chance que sa sœur jumelle le soutienne. En y réfléchissant c'était pas gagner vu ce qu'il s'apprêtait à dire.
- Hum, alors, vous savez quand je vous ai dit que j'étais un peu enrhumé l'année dernière. Et bien il se pourrait que quand je survolais la Chine sur mon char du soleil... J'aurais... comment dire...
- Bon abrège, fit Aphrodite.
Il y avait de la colère dans son regard perçant. Elle le fixa d'un air mi dégoûté mi énervé.
- Oui, oui, alors... Pendant que je survolait la Chine, j'ai aperçu un élevage de pangolin et ne connaissant pas ce petit animal, je décidai de descendre voir. Mais malheureusement j'ai... éternué sur l'un d'entre-eux...
Pendant quelque secondes le Olympiens restèrent calme. Ils regardaient tous Apollon de travers, essayant de savoir si il rigolait ou non.
En voyant son air grave et honteux, ils comprirent que cela n'avait rien d'une blague.
- Apollon, dit Zeus.
- Oui père.
- Je vais te le dire franchement... MAIS T'ES LE PLUS GRAND DES IDIOTS !!!
Son fils baissa les yeux.
- Bon, je sais que tu ne voulais pas mais ce virus est complètement incontrôlable et il faut punir le responsable.
Apollon se demandait quel serait sa sentence. Et en même temps, il ne voulait pas le savoir tous de suite non plus.
Un sourire cruel se dessina sur les lèvre du roi des dieux.
- Pourtant dans ma grande clémence je vais laisser le soin aux membres du conseil de choisir la meilleure qu'il conviennent. Malheureusement, nous ne pouvons de te priver de ton immortalité puisqu'on a besoin de toi contre le virus apparemment. Mais je suis sûr qu'on trouvera bien vite une autre idée.
Apollon déglutit lentement. Il était cuit.
Les autres sourirent aussi cruellement que leur roi.
Le dieu de la médecine eut un frisson qui le parcourut de tout son être.
Il aurait bien aimé fuir à l'autre bout de la planète mais cela n'aurait servi à rien.
- Moi, dit Arès à la plus grande terreur du fils de Zeus, je propose de le faire cuire à petit feu dans de l'huile.
Le concerné secoua la tête en signe de désaccord.
Bien sûr, tous l'ingnorèrent.
- Mmh, fit Hermès, et si on l'équartelait ?
- Ou alors, on le plonge dans le Phlégéthon, dit Artémis.
"Ma propre sœur me trahit" se dit Apollon.
Les dieux débatirent longtemps avant de trouver la punition parfaite selon eux.
Je ne dévoilerai pas quels horreurs furent assignés à Apollon. Sachez juste qu'elle fût à la hauteur de son crime.
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Salut, vous passez de bonne vacances ?
J'espère que cette année c'est pas trop mal passé mis à part le Coronavirus. Je vous souhaite une bonne fin d'année. J'essaierai de faire un os pour le nouvel an mais je vous promet rien.
Bisous ❤❤
PS : le 15 août 2021, j'ai modifié la fin voilà.
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