Une session à l'aéroport...

Spock regardait sa montre. Il était en retard, il fallait qu'il se dépêche. L'avion ne l'attenderait pas, tout comme son époux sur Vulcain. Ses parents lui avaient trouver un bon parti : pas de mauvais pathogènes, assez riche, jeune,...

Mais ce qu'il ne savait pas c'est que Spock, malgré qu'il n'avait jamais revendiqué un intérêt romantique, ne s'imaginait pas finir dans une relation où l'amour n'existait pas.

Peut-être s'était-il détaché du fonctionnement vulcain à cause de sa famille : un père et une mère avec un amour inconsumable, d'égalité en position.

Et c'était probablement la raison pour laquelle ses parents voulaient qu'ils rentre aussi tôt, abandonnant sa carrière comme critique littéraire, de peur que l'offre exprire. Enfant de deux mondes, le pauvre. Différent parmi les terriens, étranger chez les vulcains.. Que faire, que faire ?

Mais en le pleignant tout le temps, le monde avait tendance à oublié qu'il répondait également à des besoins ! Durant toute sa vie, il menait une quête après l'amour, après une personne qui l'aimerait pour lui et pas pour son statut, son argent ou pour la pitié qu'il dégageait.

Spock voulait être normal, ne pas se faire démarquer, être qui bon lui semblait. Il voulait rester sur cette planète appelée Terre, rester dans cette ville où les jours se poursuivaient la nuit, ou personne ne testait son intelligence pour son mélange de sang.

Les vulcains pouvaient raconter ce qu'ils voulaient, lui au moins était fruit de l'amour.

C'était bien beau, mais s'il ne se dépêchait pas, c'était l'avion qu'il ratait, et sa vie d'homme marié. Alors, précipité, il fit claquer ses talonnettes contre le sol de l'aéroport et partit à la poursuite de ce qui s'avérait être son avenir.

Kirk frappait d'un bon coup le distributeur de machine, sa canette demeurait bloquée. Il n'avait jamais eu de chance avec les distributeurs, à croire que ces machines prenaient un malin plaisir à avaler son argent.

Il soupira, reprit son bagage et vint s'asseoir : son vol était retardé, et, au sommet de sa poisse, son communicateur n'avait plus de batterie. Aucun moyen de distraction possible.

Avec un tique de stresse, il fit tressaillir sa jambe avant de regarder les magazines, puis se lever pour s'étirer. Jim attendait depuis 2 heures maintenant. Après tout, il n'était pas pressé mais c'est que ses fesses commençaient à ressentir la fatigue d'être assis sur un siège en métal.

Kirk regarda son ticket qu'il tenait entre ses mains, et repensait au pourquoi il se trouvait là, à perdre deux heures de sa vie. S'il avait prit cette avion c'était pour une seule raison : s'enfuir.

Oui, depuis sa tendre jeunesse, après une enfance et adolescence plutôt foutue en l'air, comme il le disait si bien, Kirk s'était mit en quête de l'amour.

Beaucoup de filles et d'hommes s'intéressaient à lui, mais ils devaient toujours partir, soit ils poursuivaient un rêve, soit ils trouvaient quelqu'un de meilleur que lui. Et le blond cherchait comme une âme abandonnée, une autre pour lui correspondre, entièrement et de son plein grés. Pour le suivre, l'aider, l'encourager. Pour ne pas regretter d'être qui il était, pour lui prouver que sa vie n'était si gâchée que cela.

Alors l'homme se leva pour la troisième fois et décida de faire un tour. Parmi la multitude de visage similaire, certain était pressé, d'autres bien habillés, d'autres bronzés. Il faisait partit de ceux qui essayaient de reprendre sa vie en main, et d'essayer de sauter dans l'avion de sa vie, qui le mènerait à bon port.

Il déambulait, d'une allure distraite, quand un visage le marqua si fort qu'il du s'arrêter. Un homme pressé venait de passer au loin et de laisser tomber le foulard qu'il portait autour de son cou. Il se retourna et découvrit la beauté de son visage. L'homme inconnu réfléchit une miliseconde et continua sa route, s'estimant ne pas avoir assez de temps pour ramasser le pauvre tissu.

Alors le blond courrut, attrapa le doux matériau traditionnel de vulcain et lui courut après.

- Hey ! HEYY !! l'appelait-il

La mystérieuse personne se retourna brutalement et Kirk plongea dans lui avant de rebondir en reculant, laissant tomber le foulard de nouveau au sol.

Tout deux se penchèrent pour le ramasser. Ils se trouvaient au bord du guichet pour valider les billets.

Leur doigts se frolèrent : chacun tenait une extrémité du tissu, mais aucun ne regardait leur emprise, leur yeux trop fasciné par ceux de l'autre.

C'était une seconde, un battement de cils, une respiration, un contact, un foulard, une vie.

Spock voyait dans ses yeux tout ce qu'ils auraient pu devenir. Habitant sur Terre, parlant pendant des heures dans un café avec cette tignasse blonde. Enfin emménager ensemble, s'embrasser sans aucune occasion spéciale, des mots doux murmurer au creux de l'oreille pour faire pousser l'amour qui s'enracinait peu à peu mais sûrement dans leur cœur avant de donner des fruits.

Des promesses sous les étoiles, des étreintes sans fin et des enfants. Un, deux, trois peut-être quatre ?? Qui savait ! Un autre déménagement dans une maison en dehors de la ville avec des arbres et une température ambiante. Des enfants ayant ses yeux mais ses cheveux. Des dîners en ville, un job accompli... Puis les enfants partaient à tour de rôle, leur laissant une impression d'une douce retraite. Se réveiller enlacé, illuminé par le soleil. Manger un petit-déjeuner à n'importe quelle heure, lire des livres... Puis mourir, sans regrets, entourés de ceux qu'il aimait, le sourire aux lèvres, satisfait.

Kirk voyait dans ses yeux le plus profond de lui, un meilleur lui, prêt à s'engager, sans peur de s'attacher. La personne idéal, le gendre idéal, le mari idéal, la vie idéal.

Parler, partager, apprendre à se connaître... Se promener sur les ponts de la ville, main dans main, yeux dans les yeux. Toucher ces fines lèvres encore en encore, carresser toutes les lignes de son visage, embrasser ces cils qui fermaient ses précieuses pupilles.

Un amour fou, dévastateur, vivant pour deux. Un immeuble, où le soleil se retenait derrière les rideaux pour les laisser profiter de la nuit toujours et encore. Se voir, sous de bon jours, sous de mauvais jours, habillé puis déshabillé. S'occuper l'un de l'autre jusqu'à ce que ce soit les enfants qui prennent le relais. Ses yeux, mais ses cheveux. Puis déménager dans une maison, reclus du monde, mais pas tout à fait, car son monde à présent était le sien, son monde était lui.

Il tenait l'univers dans ses mains, un signe et il quittait cette avion, il allait avec lui, il l'embrasserait et le chérirait. Un signe et ils ne seront plus jamais "lui" mais "eux".

- Monsieur, vous montez dans l'avion ? Demanda l'hôte de l'air.

Spock retira sa main et cligna plusieurs fois des yeux, le temps de revenir à l'aéroport. Il fallait qu'il embrasse la réalité, qu'il accepte qu'il ne pouvait vivre dans ce rêve.

C'était un étranger, il ne le connaissait pas, ne l'avait jamais touché, parlé ni rien partagé. Pourtant il lui semblait si familier !

- Monsieur !! S'appatientait maintenant l'hôtesse à l'acceuil.

C'était un étranger, c'était son foulard et son billet d'avion.
Sa décision.

Spock décida de rompre le contact, de récupérer  foulard, esprit et bagage sans attendre une minute de plus avant de disparaître dans le couloir menant à l'avion, le cœur toujours battant.

Kirk restait figé, la main tenant le vide, le cœur retentissant dans le néan.

Il était partit. C'était finit, il ne lui restait plus qu'à regagner son siège et d'attendre son vol. Il n'y croyait pas que, ça y était, on s'arrêtait là.

Abassourdit encore, il ressentait la sensation vive de ces doigts fragile le frôler, le courant d'air de sa marche pressée, le doux tissu contre ses doigts...

Il se retourna une dernière fois, larmes aux yeux et espérant l'inéspérable et le revit. Il était là, dans son haut noir cheveux et dans son pantalon blanc, le regardant avec la même peine, les mêmes souvenirs partagés.

L'étranger lui sourit, et l'inconnu l'imita en retour.

Malgré tous les évènements de la vie, ce fut lui que son cœur choisit.




À votre avis, Spock a-t-il prit son avion ?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top