Une curieuse personne (partie III)
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Le lendemain, Jim se réveilla, et s'étira. Mais, ses bras ne purent s'étirer très loin, car, en effet, quelque chose, ou plutôt, quelqu'un l'en empêchais. Kirk se retint de crier pour ne pas réveiller Spock, qui s'était faufiler dans ses draps. Il ne savait pas si c'était une de ces drôles de coutumes vulcaines, mais ça devenait bizarre. D'abord le baiser, et puis, maintenant ça...
Mais comment lui en vouloir lorsqu'il avait ces paupières ce teint si frais et cette bouille quand il dormait ! Tout d'un coup, alors que notre petit Jim l'observait, il ouvrit ses yeux.
- Dif tor heh smusma (longue vie et prospérité) ou plutôt, bonjour Jim. C'était d'autant plus provoquant que de le retrouvé, cheveux un peu en bataille, les yeux fatigués et dans ce foutu pyjamas fusée.
- Hey, je sais pas si c'est normal de dormir dans les lits des autres, mais bref, ça se fait pas, du moins, pas ici.
- Oh, bien, je présente mes excuses, je me trouvais juste en forte hypothermie et je ne trouvais pas la chambre de mes parents. Je ne savais pas si j'avais ton autorisation pour utiliser un autre de tes habits alors je suis venu ici.
- Comment tu peux avoir froid dans une chaleur pareil !
Jim était en sous vêtement tellement qu'il avait chaud, et suait presque, alors que Spock était en pyjamas et se couvrait encore avec les draps.
- Nous avons un métabolisme différents. D'ailleurs, ce n'était pas la seule raison de ma venue. Entre les pliages de ton pyjamas, j'ai trouvé ceci.
Il tendit un petit papier rigide. Et Jim, dès qu'il le vit sentit d'abord une vague de colère. Il était à deux doigts de crier sur le petit Spock, mais se rappela que c'était lui qui lui avait prêter ce pyjamas, et donc, ce n'était pas de sa faute s'il avait trouver cette photo. Elle représentait George Kirk avec son fils, pour ses huit ans, sortant d'un tour dans l'espace. Le petit Jim avait les cheveux ébouriffes par son père aimant, et souriait, une dent manquante, mais regardant fièrement son père au-dessus de lui. Il se souvenait encore de ses grandes mains chaudes, appuyées sur son épaule. Il l'attirait à ses côtés, fier. Jim se souvenait bien trop bien, il avait dit à son fils qu'un jour il deviendrait meilleur pilote que lui ne serait jamais, puisque l'espace était dans son sang.
- Qui est-il, tu lui ressembles fortement.
Jim essuya sa morve qui coulait avec sa main, puis ses larmes traîtresses qui ne cessaient de couler.
- Oh...Tu- tu sécrètes de l'H2O ! affirma Spock, ne sachant comment réagir. (je l'ai mis XDDDD)
- Merci Spock, je n'avais pas remarqué. dit-il. Puis, il continua au bout d'un moment. Cet homme c'est mon père, George Kirk, capitaine à l'âge de 21 ans, le plus jeune de l'histoire, mort près de 13 ans plus tard, devant mes yeux.
Spock fit alors quelques choses de très peu logique et d'inattendu. Il le tint dans ses bras, le pressant contre son cœur, qui, à lui, battait lentement, presque raisonnablement. Doucement, ses doigts montèrent dans ses cheveux blonds et se répartirent anormalement dans tous les côtés de sa tête. Puis, sans qu'il ne puisse prononcer un mot, il ne ressentait plus rien, comme s'il volait presque. Il retrouvait cette sensation, d'excitation au creux de son ventre, comme lorsqu'il avait vu pour la première fois la Terre, si petite qu'elle semblait pouvoir tenir au creux de sa main.
Il ne savait combien de temps ils restèrent ainsi, mes ses larmes avaient séchées sur ses joues, et quand il ouvrit les yeux, ce fus Spock qui tremblait comme une feuille, contre lui. Il avait les mains crispées, et chutait contre lui, sans montrer de résistance. C'est que, jeune mi-vulcain qu'il était, il ne gérait pas bien encore les mind-meld. Il en avait trop pris pour lui, et comme il était habitué à refouler ses émotions, il ne savait plus comment perdre ce surplus de bons sentiments.
- Spock ! Spock !! mais se dernier s'endormis sur le blond, exténué par l'effort qu'il venait de faire. En temps normal, Jim serait fâché que quelqu'un envahissait ainsi son espace vital, mais là, il ne fit rien, à par s'endormir également contre lui.
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Jim fut réveillé la seconde fois par la voix de sa mère qui l'appelait d'en bas les escaliers. Le blond réveilla Spock et avant de quitter la pièce, il alluma le ventilateur et désobéissant aux réclames de Spock, qui lui, traînait mollement la couverture, pour se protéger des quelques 30 degrés de chez eux.
Jim sourit et fut surpris de constater qu'aucune tristesse ne se dégageait de son reflet, il ne s'était jamais autant bien sentit à vrai dire.
Les deux descendirent donc, avec visiblement le sommeil encore dans les yeux.
- Alors, comment vas-tu Spock ? Je voulais d'ailleurs encore vous remercier de votre hospitalité. Nous commencerons dès aujourd'hui la réparation de notre vaisseau, dans la mesure du possible, bien entendu.
Aujourd'hui, ils allèrent donc tout les 5, guidé par Jim, vers la grande dépouille du vaisseau. Le soleil brillait hautement et fièrement dans le ciel. Le blond vit sa mère grincer des dents quand elle vit les dégâts du choque sur les champs de maïs.
- Bon. Vous avez du boulot là.
- Amanda...dit Sarek en se retournant vers sa femme. Il lui dit quelque chose en vulcain. Et à la tête que fit Amanda, ça ne devait pas être bon. Pourtant, à l'idée qu'il ne pouvait pas repartir de ci tôt relâchait un poids sur sa poitrine. Durant tout le chemin vers le vaisseau, Jim n'avait pas pu s'empêcher de se retourner vers son nouvel ami. Il le regardait trébucher contre le sol craquelé des champs, ou alors se couvrir mieux les bras, observer et analyser le paysage d'autour... Il s'était coiffé, alors sa cheveux avaient repris cette forme de boule noire brillante, et ses paupières avaient récupérée ces paillettes violettes. Il se demandait si tout les vulcains étaient aussi coquet, car, à première vue, Sarek ne semblait pas si soucieux de son apparence que son fils.
- Tu veux voir un truc cool ? chuchota Jim à l'intention de Spock.
- Cool ?
- Ouais, euh...ça veut dire sympas quoi. Amusant, fun.
- Fun... Mmh, inintéressant.
- Alors c'est oui ? demanda Jim, qui n'en pouvait plus.
Pour toute réponse, il hocha la tête et le suivit à travers les champs de blé. Du haut de leur dizaine d'années, ils n'étaient pas très grands, alors ils ne voyaient pas au-dessus des plantes. Mais, le blond, pour avoir passé toute son enfance ici savait s'y repérer comme un astronaute avec les étoiles.
- Jim... dit Spock.
Le prénommé se retourna pour découvrir Spock, qui fixait sa main où était posé une coccinelle.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il.
- Une coccinelle.
- Comment on fait pour qu'elle parte ? demanda Spock.
Il semblait si calme, mais on voyait qu'il était dérouté par cet insecte. Jim nota de se renseigner sur Vulcain et sa composition. N'y avait-il donc pas d'insecte là-bas ? Mais le blond s'approcha juste du jeune vulcain et souffla sur sa main. Il ne savait pas pourquoi il se sentait hyper perturbé pour souffler sur sa main, sachant qu'elle était sensible, est-ce que si on soufflait dessus, ça le faisait mal ? Mais il sembla juste absent un certain moment.
- Ah oui, au fait, dit Jim en se redressant, hier, on s'est...embrassé ?
- Si c'est comme ça vous appeler ce geste en anglais, oui.
- Mais SpOcKK !! Tu peux pas embrasser des gens comme ça !! C'est, c'est intime ! Genre, beaucoup !!
- Après, si tu veux, ça peux ne pas compter pour des terriens, c'est un geste vulcain après tout. Et je suis à moitié humain, et toi, complétement humain. Comment on s'embrasse d'ailleurs, en façon humaine ?
Jim n'y croyais plus. Était-ce le soleil ou son cœur qui le brûlait ? Spock lui demandait-il de l'embrasser ? Lui même ne l'avait jamais fait, du moins, pas de cette façon. Il se rappelait de son père qui rentrait et embrassait sa mère, qui avait travaillée toute la journée dans la ferme. Bien qu'elle ne s'était pas encore lavée les mains, ou empestait la sueur, il l'embrassait. Et ce à chaque fois, il n'y manquait jamais.
- Normalement, enfin, dans les films tu vois, le mec s'approche de la femme et il la prend par la taille.
Jim allait ignorer le fait qu'il n'y avait pas de femme entre eux deux, mais Spock était plus petit alors il se permettait à le faire prendre le rôle de la femme, bien qu'au final, peut importait le genre.
- Et après, généralement ils ferment les yeux.
Spock obéit. Il faisait bien scientifique ainsi, à tester les différents sensations, expériences que pouvaient lui faire Jim. Mais Jim, lui, ne fermait pas les yeux. Il ne savait pas si c'était le cas pour Spock, mais lui, il se sentait attaché à lui, et voulait que ce soit significatif pour eux-deux.
- Et normalement, ils s'embrassent, avec leurs lèvres.
Jim tenait son semi vulcain par les bras et doucement, appuya délicatement ses lèvres sur les siennes. Elles semblaient si douce. Il pensait qu'une fois ce contact produit, ils allaient se séparer, mais Spock le pressa un peu plus contre lui, et il joignit même ses mains contre la sienne. A ce moment, il sentit qu'ils créaient une boucle entre deux cultures. Et Jim s'estima heureux de pouvoir embrasser quelqu'un qu'il aimait, deux fois en même temps.
- Spock, je penses que je ne veux pas que tu partes.
- Et bien, je ne partirais pas.
Dis comme cela, tout lui semblait simple. Mais la vie l'était beaucoup moins.
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