Spock's grief

Bon, après beaucoup beaucoup de fluff et d'épisode drôle, j'ai fais du angst. Désolé à l'avance...


Spock était dans un vaisseau silencieux, allant sur vulcain. Il n'y était pas revenu depuis des années sur cette planète, mais depuis le décès de Jim, il ne pouvait plus rester sur Terre. Chaque coin de rue où ils s'étaient promenés ensemble, chaque oiseaux qu'il avait entendu chanter gaiement semblaient maintenant un chant long et douloureux, lui rappelant que, plus jamais il ne se promènerait à ses côtés.

Le pire dans tout cela était peut-être à quel point leur lien lui faisait souffrir. Il s'était habitué à ressentir constamment cette présence dans un coin de sa tête, le faisant se sentir en sécurité. Ou parfois, lors de grande conférence Jim s'ennuyait et lui parlait mentalement. Bien qu'il le disputait cordialement, le priant de le laisser écouter, Jim avait la faculté de savoir qu'il appréciait la chose.

C'était tout ça qui l'avait rendu unique. Il n'avait jamais côtoyé les vulcains avant lui, mais il les comprenait mieux qui quiconque. Il savait quand il fallait lui laisser de l'espace pour méditer, ou quand, au contraire il pouvait se permettre d'être un peu plus chaleureux. Il savait quand ça ne dérangeait pas à Spock qui le prenne par la main, et quand, au contraire, il ne préférait pas.

C'était sûrement les heures passées ensemble qui lui avait apporté toute cette connaissance, et quand il réfléchissait bien, lui aussi connaissait Jim par cœur. Il savait lire ses différentes expressions comme un rapport détaillé, alors que les expressions faciales des autres pour lui restait un grand mystère.

Ah oui, Spock se souvenait, quand ils avaient été convoqué pour une réunion intergalactique entre différents puissances, Jim était resté à ses côtés durant toute la séance à lui expliquer les différentes émotions qu'il pouvait lire sur les visages des autres. "Celui-ci, rohlala, il a l'air ennuyé ! Celle-là à l'air de vouloir tuer son voisin, et-". Oui, il riait bien et Spock comprit à ce moment que, en grandissant dans une société où l'on ne montrait pas ses émotions, il s'était retrouvé démuni de cette capacité, qui, en fait, pouvait se trouver très utile.

De retour à bord, Kirk avait commencé à lui apprendre "l'art de lire les expressions", et lui, "l'art à ne pas montrer ses expressions". Ainsi, la fois d'après, lorsqu'ils furent capturé, ils purent mettre cela en pratique.

- Monsieur, il y a un appel pour vous. demanda une romulienne, membre de l'équipage du vaisseau.

Spock la regarda et ne réagit pas. Ce n'est qu'au bout d'une longue minute que l'information remonta dans son cerveau. Pendant un instant, perdu dans ses souvenirs, il avait oublié la douleur qu'était le présent.

- Merci. dit-il, la voix engourdie pour n'avoir parler à personne depuis longtemps.

- Spock ! dit une voix sortant de l'hologramme portatif. Je viens d'apprendre la nouvelle, je suis désolé-

C'était le docteur Mc Coy. Mais Spock leva les yeux et se rajusta sur son siège. Il n'écoutait déjà plus. Il ne voulait pas de ces condoléances, il les avait suffisamment entendue, c'est pour quoi il n'avait répondu à aucun appel depuis.

- Docteur-

- Non Spock, écoutes-moi. Je sais que tu penses que tu peux t'en sortir tout seul, tel que le grand vulcain que tu es, mais Jim était ton th'y'la, ton Ashayam, ton dévoué tout ce que tu veux. Et même si je n'ai jamais été attaché à quelqu'un comme vous l'étiez, je sais que ce n'est pas facile. De mes années d'expériences dans le médical, j'en ai vu et rencontré des gens, qui faisaient des choses terribles après cela.

Le vulcain ne dis rien. Il n'allait pas le dire qu'il pouvait surmonter cela tout seul, il voulait tout simplement être tout seul, pour se recueillir. Il n'était pas stupide à ce point, il savait qu'il ne surmonterait jamais ce chagrin. Oh, ce qu'il aurait aimé pouvoir retourné dans le passé, et ne pas avoir cédé à sa partie humaine, avoir continué d'être un vulcain et de ne jamais avoir ouvert ses émotions à ce Jim.

- Spock ! dis Mc Coy, alarmé par le silence de son ami.

- Le vaisseau va s'accoster. Je vous rappellerais, mentis Spock.

Oh Jim, qu'as-tu fais de lui ? se demanda mentalement Mc Coy, une fois l'écran étant, et seul à l'autre bout.


Spock se leva et faillit retomber sur le siège. Sans le lien, il avait perdu son équilibre, son sens et la perception du temps. Chaque heure lui semblait fade, et chaque minute la même. Il avait l'impression qu'on l'avait injustement amputé d'un pied, ou d'une main. Et lorsqu'il sentait cette sensation grandir, attachée dans son ventre, il cherchait par réflexe un apaisement dans son esprit, et ne trouvait plus rien.

Un vide sifflant qui lui rappelait à chaque fois, comme la première fois, qu'il n'était plus là.



Le vulcain posa un pied sur sa terre natale et constat avec dégoût que rien n'avait changé. Avant, il aurait regardé ce paysage au bras de Jim, fier de là où il venait, on pourrait dire presque content de retrouver ce paysage inchangé. Mais maintenant il en venait presque à être en colère contre le monde entier. Pourquoi personne ne pleurait la mort de Jim ? Et Pourquoi il fallait que sa mère fut une humaine et qu'il ne pu contrôlé ce qu'il ressentait ? Il se haïssait et haïssait la vie pour être si injuste. Il avait fait les pronostics de vie de lui et Jim, en prenant compte de tous les facteurs influant, et normalement, le blond ne devait pas le laisser avant une bonne dizaine d'année.

Alors pourquoi si tôt ? Lui vivrait encore des décennies, mais sans lui, il n'en avait pas envie.

- Spock ? lui dit une voix familière, avec toute la douceur possible dans ce simple nom.

- Mère. répondit-il, en vulcain.


Sur la route vers la maison de son enfance, aucun ne parlait. Sa mère lui demanda comme il allait, mais il suffisait de le voir pour comprendre que la peine qu'il ressentait était au-delà des mots. Son visage était inexpressif, et ses yeux fatigués par les rides de l'âge.

Il suivit sa seconde mère dans la maison. Le vent s'était levé et ses pieds frôlaient le sable chaud de Vulcain. Il resta un moment, là, à contemplé le vide et ses déserts. Le ciel rouge sang faisait contraste avec le sable jaune, et les plantes sèches au loin se pliait avec dévotion aux rafales de vent. Il ce sentait comme ces grains de sables, ou ces plantes, incapables de résister au destin, à la vie, à la mort.

Spock croyait ne rien ressentir. Mais maintenant, c'était comme s'il avait toujours ressentit, et que maintenant, chaque sentiment, chaque émotion ressurgissait en lui, comme vase trop rempli. Il ne manquait plus beaucoup pour qu'il craque. Et si cela se passait, il ne savait pas s'il aurait la force pour se rebâtir.

- Spock. dit Perrin en se retournant sur le seuil de sa porte, remarquant que son fils n'avançait plus. 


Le repas se passa en silence, comme quand il était plus jeune. Seulement que maintenant, c'était Perrin qui remplaçait Amanda à table. Sarek regardait Perrin, puis son fils, et Perrin regardait son mari, puis le fils de son mari, qui, lui, regardait son assiette. Personne n'osait prononcer un mot. Devaient-ils parler de Jim ? Ou d'autres banalités ? Sarek cherchait quoi faire dans les yeux de sa femme, comme il l'avait fait avec Amanda avant. Les humaines avaient toujours été plus douées, mais elle avait ses yeux tristes. Elle s'était, elle aussi, attaché à ce Jim, bien qu'elle fut celle qui le connu moins longtemps. Ça faisait du bien parfois d'avoir un autre terriens dans la maisonnée.

- Je voudrais me reposer. Ma chambre est-elle toujours valide pour ce genre d'activité ? demanda Spock en se levant, déposant la vaisselle dans la machine pour qu'elle aille dans la cuisine.

- Oui bien sûr Spock, ta chambre sera toujours là pour toi. répondit-elle.

Le vulcain hocha sa tête et se retira en montant les escaliers, sentant les regards sur lui. Il n'avait pas besoin de cette apitoiement. Il savait qu'il avait l'air misérable, mais il voulait qu'on le laisse libre d'être ce qu'il ressentait pour une fois.

Une fois dans sa chambre, plongée dans le noir par les rideaux fermés, il scruta la pièce. Son bureau toujours maintenu rangé, une pile de draps posés sur le petit lit, le placard bien fermé et des maquettes faites par lui avec différent vaisseaux de Starfleet.

La dernière fois qu'il avait pénétré dans cette chambre c'était avec Jim. Ils étaient récemment en couple et s'étaient retirés pour se reposer. Seulement, déjà que le lit était un peu trop petit pour Spock en longueur, à deux c'était encore pire. Mais Jim avait fermement insisté sur le fait qu'il ne voulait pas dormir séparé de son petit ami. Alors, en riant ils avaient cherché longuement comment passer à deux sur cet espace restreint. Les jeunes amoureux avaient tout simplement finit par dormir l'un sur l'autre.

Spock sourit tristement, et éteignit la lumière. Maintenant, assis sur sur son lit, il lui paraissait bien grand et bien vide.

Quelqu'un toqua à la porte. Par l'entrebâillement, un filet de lumière se glissa et Perrin entra dans la pièce.

-  Spock...

Son fils soudainement se mis à trembler et pleura de chaudes larmes, la tête dans ses mains. Il ne supportait pas cette douleur, trop grande, c'était comme s'il ne pouvait pas voir la vie sans lui dedans.

Sa belle-mère s'avança et s'assit à ses côtés, passant une main dans son dos et le pressant contre elle, exécutant des balancements réguliers. Elle se retenait de pleurer, c'était à lui de le faire, pas à elle.

- Je- je n'ai même pas pleurer pour son enterrement. Je n'y arrivais pas... dis Spock entre ses sanglots. Il avait chaud aux yeux, et quand ils les ouvraient, le monde lui parut flou. Je n'y arriverais pas. dit-il, continuant de déverser ses larmes en silence.

C'était une souffrance, une agonie constante que de respirer, de vivre sachant qu'il n'était plus avec lui.

Il la laissa l'enlacer, trop absent pour s'en préoccuper. Il ne s'était jamais sentit très proche d'elle, mais dans ces circonstances, il s'en fichait un peu.

- Est-ce qu'il y a quelque chose que je pourrais faire pour toi..? lui demanda doucement Perrin. Elle n'avait jamais supportée voir Spock souffrir. Est-ce qu'un peu de thé pourrais t'apaiser ?

Spock acquiesça, plus pour elle que pour lui. Il savait qu'elle n'aimait pas être impuissante, et que faire du thé, inconsciemment la ferait sentir comme si elle l'avait aidé un peu. Elle partit donc, en refermant la porte, qui, s'ouvrit très vite après. Il avait cru, que, perdu dans son chagrin il n'avait pas vu le temps passé, mais ce n'était que son père qui entra.

Il s'assit en silence, dans sa posture de diplomate, à une distance raisonnable de son fils. Puis, alors que Spock se sentait obligé de sécher ses larmes humains face à son père, Sarek s'approcha de quelques centimètres de lui, puis, encore plus près, jusqu'à ce que leur épaules se touchèrent.

- Spock... dit-il. Je sais que nous n'avons jamais entretenu de conversations semblable, mais vous le savez, j'ai, moi aussi, perdu quelqu'un qui m'était très proche. Votre mère, Amanda. Pendant un instant, Spock cru le voir souffrir. Je sais qu'en ce moment, il vous semble inconcevable, mais je vous le dis, j'entends votre douleur, et ça ira mieux. Il n'existe cependant pas meilleur remède que le temps. Et il faut aussi que vous le laissiez aller. Il n'appartient plus à ce monde, ça ne sert à rien d'essayer de le faire vivre quelque part où il n'est plus.

- Mais, c'est que je crains de l'oublier. Et je ne veux pas l'oublier, père. admit-il.

- Permettez-moi alors, mon fils, de vous montrer...

Il posa trois doigts sur la tête de Spock, et celui-ci cru s'endormir en tombant en arrière. Lorsqu'il reprit conscience de ce qu'il y avait autour, il se retrouvait dans un souvenir. La première qu'ils étaient venus sur vulcain après leur périple au moment du Pon Farr. Kirk et lui ne s'étaient pas confessés leur amour encore, mais chaque fois que l'un ne regardait pas l'autre, l'autre le faisait. Ils étaient toujours à côtés, à parler, et Kirk riait gaiement. Le blond se pencha et reprit son équilibre en posant sa main sur l'épaule de Spock. Ce dernier sourit, et cru presque sentir ce touché familier.

- Vous voyez S'chn T-Gai, jamais vous ne l'oublierez. Comme moi je n'oublierais jamais votre mère. Elle est constamment présente, dans mon esprit, il m'arrive encore d'entendre ses conseils. Et je sais qu'elle n'aurait jamais voulu que je reste malheureux, ça aurait même été la première à approuver mon mariage. Et vous savez à quel point c'est rare un vulcain qui s'unit trois fois dans une même vie.

Ils quittèrent ce doux souvenirs et Spock rouvrit ses yeux. Ses larmes avait arrêtés de couler.

- J'ai peur, maintenant père, de ne plus jamais être sincèrement heureux.

Alors, peut-être pour la première fois de sa vie, Sarek ne fit pas de commentaires ni sur les émotions que son fils ressentait ni sur le fait qu'il n'arrivait toujours pas à bloquer ses sentiments comme "un vrai vulcain". Il ne pinça pas même ses lèvres.  A la place, il fit ce qu'un parent aurait fait et il prit son fils dans ses bras.

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