OS sans titre
- Décroche décroche décroche, dit Kirk en tenant entre ses mains liées le communicateurs.
Il avait réussit tant bien que mal à ses muscles en feu de se hisser pour atteindre le communicateur attaché à l'intérieur de son pantalon. Les habitants de la planète Cupidon V n'avait pas bien fouillé, trop occupé à traîner Spock vers il ne savait où. Qui l'aurait cru que des petits êtres si mignons étaient en fait si féroce. Leurs ailes étaient aussi dure que de l'acier, et leurs dents aiguisées comme des lames de couteau. Ils avaient pris la peine de séparer les deux amis. Spock avait été emmené il ne savait où, et lui avait été attaché, mutilé par les ailes des petits hommes volant pendant qu'il se débattait, puis laissé seul pour seule lumière les rayons du soleil toxique filtrant à travers un petit trou 4 mètres au dessus de lui.
Une fois partis, il avait passé la moitié de son temps à paniquer, l'autre à se calmer, et maintenant quelques nouvelles minutes à élaborer un plan. Il avait réussit à sortir son communicateurs par la force de désespoir, avait faillit le faire tomber dans le vide en dessous de lui, avait sentit son sang se glacer une seconde fois et une petite lueur d'espoir renaître. Il fallait maintenant que quelqu'un décroche.
Son équipage ne pouvait pas descendre, sinon ils risqueraient d'être tous coincés ici, et ce serait la dernière chose qu'ils voudraient. Après, Kirk ne savait pas comment il pourrait s'extraire de ces menottes trop serrées. La téléportation serait dangereuse s'il était attachée, et très douloureuse, il pourrait arriver déformé à vie, voire arriver avec ses mains manquantes. Et puis, hors de question de partir sans Spock. Et il ne pouvait pas donner la géolocalisation du vulcain à son équipe, car il ne savait tout bonnement pas où il était aller. Et s'il l'avait tué, ou pire le torturait. Et si Spock ne tiendrait pas ??? Il était déjà affaibli par leur atterrissage sur la planète, et le froid des locaux. S'il était là, il aurait pu utiliser sa force vulcaine pour péter les menottes d'une manière sexy, en slow motion dans sa tête avec de la musique derrière, et ça l'aurait maintenu trois nuits éveillé après. Puis, Spock aurait pu le prendre dans ses bras, il aurait senti son cœur placé à droite battre contre son torse, et ils seraient remonté dans l'USS, sains et saufs.
- Allô ? La voix d'Uhura retentit, Kirk baissa le son en sentit les larmes de soulagements venir. Il ravala son sanglot, il était le capitaine, il fallait se montrer impassible.
- Uhura ?
- Capitaine, parlez plus fort.
- Je ne peux pas, Spock a été séparé de moi, je suis en ce moment menotté, mais vous ne pouvez pas descendre sinon la situation sera encore pire et surtout je ne veux pas qu'une vie de quelqu'un d'autre ne soit en danger. Avez-vous une solution pour se libérer des menottes ?
Des kilomètres au-dessus, Uhura avait branché la fréquence sur celle de la pièce. Tous se regardèrent, inquiets.
- Te disloquer le poignet est une solution, dit Mc Coy.
- Il n'y a pas quelque chose de moins douloureux ?
- N'y a-t-il rien de tranchant à vos côtés ?
Kirk, qui était face au mur lisse, tenta de se retourner autant que ses bras le permettait, mais il n'arrivait pas à voir derrière lui.
- Je ne suis pas en mesure de vous le dire.
- Est-ce que vnzgk
- Quoi ? dit Kirk, surpris.
Mais son communicateur fut un bruit, et le petit voyant rouge rendit l'âme. Il ne marchait plus. Maintenant, les larmes revenaient, et il n'arrivait plus à respirer. Comment en était-il arrivé ici ? Emprisonné, sans aucunes voies de sorti, avec Spock emmené, peut-être déjà tué, son équipage qui attendait en orbite de la planète, chaque secondes étaient comptées et lui se tenait, impuissant, attaché comme un vaurien, en sécurité dans cette sorte de prison, mais à quel prix ? Son tour viendra, et bientôt il n'y aura plus de Capitaine Kirk. Quelle mort noble, c'était lui qui avait insisté à descendre, pourquoi fallait-il toujours qu'il prenne les mauvaises décisions ?
- Capitaine ?
Kirk sursauta en sentit une main froide sur son épaule.
- Spock ?
- Ne bougez pas, lui ordonna le vulcain.
Était-ce un rêve, ou réellement lui ? Les créatures étaient-elles si maléfiques qu'elles se transformaient en la personne qu'on aimait pour te rendre fou ?
Il sentit le corps de Spock se mettre contre lui, et poser ses grandes mains sur les siennes. Kirk se raidit, voilà qu'il se retrouvait à obliger Spock a entrer en contact avec ses mains. Il était vraiment mauvais capitaine.
Ses doigts entrèrent tant bien que mal avec les siennes, Kirk sentit dans son cou le souffle du vulcain qui compta jusqu'à quatre en vulcain, et tira de toutes ses forces sur le côté, jusqu'à ce que les menottes ne cèdent.
- Spock ! Dit Kirk, réjouit, inquiet, en se retournant pour voir son second officier.
Celui-ci plaqua un doigt sur ses lèvres pour lui montrer qu'il devait se taire. Il était si proche, qu'il fallait que Kirk plaque sa tête contre la pierre lisse pour qu'il puisse voir nettement le semi-vulcain. Il était torse-nu, et parmi les poils de son torse était visible une matière un peu visqueuse verte, qu'il interpréta comme son sang. Sans se contrôlé, il porta son doigts à une plaie, et Spock fut parcouru d'un frisson.
- Que vous ont-ils fait.
- Capitaine.
- Spock, comment vous sentez-vous ?
Spock rencontra le regard de son capitaine, Kirk vit son second officier pincer ses lèvres, les humidifiées, les ouvrir, les refermer, puis, d'un son rauque prononcer ces paroles :
- Les vulcains ne ressentent pas, capitaine.
Kirk baissa sa tête vers ses pieds. Ça veut dire qu'il avait très mal, et qu'il ne voulait pas répondre, pour ne pas l'inquiéter.
- Avez-vous votre communicateur sur vous ? demanda Kirk et ravalant ses larmes.
Spock flancha et tomba sur lui. Il était devenu livide, et ses paupières tressaillaient d'une manière inquiétante. Alors que Kirk ne voyait pas d'issus, Kirk sentit soudainement sa peau pétiller, et il vit en premier ses pieds se diviser en particule dorée, avant d'attraper férocement Spock, lui murmurant que tout ira bien.
Quand Kirk se réveilla, il était dans l'infirmerie sur son vaisseau. Sa première réaction fut un reste de sa sensation avant qu'il ne se soit évanoui, il se redressa, son rythme cardiaque faisant biper la machine, cherchant pour Spock. Quel fut son soulagement et voyant qu'il était juste à côté, en train de subir un examen de la part de Mc Coy.
Ses yeux rencontrèrent ceux marron profond de son officier.
- Capitaine.
- Je vais vous demander de ne pas parler pendant l'examen, ordonna Mc Coy, impassible, rentrant des informations sur une feuille.
Ce fut la pire des tortues. Kirk tenta de lui parler en articulant pour que Spock lise sur ses lèvres, mais il ne semblait pas comprendre son intention. Alors ils durent patienter longtemps. Si longtemps que Kirk sembla ressombrer dans cette étrange obscurité.
- Jim ! Jim !! Mc Coy secouait son ami, qui ouvrit enfin les yeux.
- Spock, comment va-til ?
- Je vais bien, merci de me le demander. Non mais vraiment, ça fait trois jours que j'essaye de vous avoir réveillé pour faire vos analyse, que je guette vos machines au moindre son suspect, et c'est au gobelin à qui tu penses en premier ?
- Bones.
Ils se regardèrent.
- Je suis content que tu sois en vie. Et que lui aussi, ajouta le docteur au bout d'un moment. L'homme plus âgé aida Kirk à se relever et l'enlaça jusqu'à ce que ce sois trop long pour les deux hommes, qui craquèrent et toussèrent d'embarras.
Une fois séparé, le capitaine vit que son officier s'était aussi redressé. Il avait des bandages partout sur le corps, et les cheveux en batailles, ce qui lui donnait ce charme de guerrier d'après guerre.
- Jim, vous sentez-vous opérationnel ?
Kirk sourit et l'émotion le reprit. Ils étaient en vit. Il vit en ensuite les bandages sur les mains du vulcain, il avait dû se couper en tentant de le libérer des menottes...
- Que s'est-il passé ? demanda Kirk à Bones.
- En t'appelant, nous t'avions géolocalisé, et par un effort incroyable de l'équipe technique, nous t'avons surveillé et avons réussi à analyser que la personne à côté de vous était Spock. Comment celui-ci s'est libérer des autres, ça s'est un grand mystère. Ce qui est le plus bizarre, c'est qu'on a retrouvé du poisons dans ses veines, contre le sang vulcain, comme si les habitants de la planète avait été averti de votre arrivée. Mais quand une équipe est descendue, ils n'ont rien trouvé. C'est un grand mystère.
- Vous savez que je vous aurait fait un rapport en temps habituel, mais je n'ai aucun souvenir de mon temps passé sur la planète. Cela ne peut qu'être le poison.
- Ou un effet post-traumatique. Enfin bref, je voulais vous dire, tout le monde sait que vous vous kiffer, mais le fait que toi, Kirk, capitaine de l'USS, prenne ton second officier, la personne plus apte à devenir capitaine s'il t'arrive quelque chose, avec toi à chaque sortie et que tu sais que tu vas encore te foutre dans de la merde, c'est la chose la plus conne que j'ai jamais vu.
- Il est aussi officier scientifique ?
- Meeep, je veux pas l'entendre. Non. Plus un mot. Embrassez-vous ou je ne sais pas, mais trouvez-vous un autre hobby pour passer de temps ensemble que mourir ensemble. Je vous laisse, vous n'êtes pas les seuls patients dans cette infirmerie mon Dieu. Je devrais tellement avoir une augmentation pour jouer les Cupidons avec eux-là...
Au nom "Cupidon", Kirk frissonna.
Il regarda ensuite Spock qui revêtit le t-shirt de l'infirmerie.
- Comment ça va, Spock, honnêtement.
Le vulcain prit une bonne seconde pour répondre.
- Je n'ai pas assez de donner pour vous répondre. Je crois bien que l'anti-douleur de Bones ait encore un effet consistant.
Kirk se leva et alla s'asseoir à côté de Spock sur son lit.
- J'ai eu peur pour vous.
- Et moi de même.
- Ne me refaites plus cela.
- Je n'étais pas en mesure de prendre le contrôle de la situation. Bien évidemment, cela ne se serait jamais passé sinon.
- Tant mieux.
Ils restèrent en silence, Kirk battait des jambes dans le vide, et se mordait la joue jusqu'au sang pour trouver un sujet de conversation. Quelle ne fut sa surprise lorsqu'il sentit des bouts de doigts toucher sa main qui le soutenait sur le matelas. Kirk tourna sa tête vers Spock qui semblait figé, fixant ses pieds. Ses oreilles verdissaient. Kirk revint à regarder droit devant lui, et sourit. Ce fut l'effet du transportation dans son estomac, des particules dorés en feu d'artifice explosant dans une sensation qui lui faisait presque mal. Mais il souriait, il était content qu'ils avaient pu s'en sortir, ensemble.
Ils restèrent assis, l'un à côté de l'autre, en léger contact, trop heureux pour faire autre chose.
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