Kirk entra après que les portes automatiques furent ouvertes. Il se tenait droit, fier et souriant, les points sur les hanches dans une attitude positive. Mais son sourire se perdit rapidement lorsqu'il vit l'assemblée en-face de lui. Des pairs d'yeux bruns/noirs foncés qui le scrutaient d'une manière monotone et inexpressive. En effet, il était seul sur un vaisseau vulcain.

Les premiers jours furent très silencieux, et surtout, gênant. Kirk, un humain habitué à vivre sur terre n'était pas familier avec cette distance, ce froid entre-eux. Ses drôles de blagues, stupides qui feraient rire n'importe qui sur Terre ne lui rapportait qu'antipathie et des regards le jugeant de haut. Alors, le pauvre se faisait une note mentales comme quoi, il ne ferait plus de blagues, car les vulcains semblaient croire qu'il était sérieux et juste stupide.

En attendant, les journées commençaient à lui paraître longue, dès qu'il se réveillait, l'équipe était déjà au travail, et quand il partait, elle était encore au travail. Comme l'espèce vulcaine était une espèce de respect, il n'y avait pas d'embrouille au sein de l'équipe. Et puis, ils calculaient les trajectoires pour éviter de rencontrer des vaisseaux aliens potentiellement dangereux pour la fédération. De sorte, que l'équipe était si à sa place, si disciplinée qu'il n'avait plus rien à faire. Alors, il commença par dormir sans se réveiller, et globalement, avoir une mauvaise tête. Aucune affection pour ce petit humain de cœur.

Et un jour, ceci se produisit. Il était en pause déjeuné quand un groupe de vulcain passa. Ils parlaient en vulcains et esquissaient une grimace mesquine, ils disaient dans leur langue maternelle : hé bien ce capitaine, c'est presque comme s'il n'en était pas un. On se portait bien mieux avant son arrivée.

Kirk se leva et laissa retomber ses petits cubes de légumes dans son assiettes : s'en était trop. Il voulait être cordiale et utile, mais là, c'était son équipe qui ne faisait pas d'effort pour l'intégrer ni pour lui donner une chance de prouver que ce n'était pas parce qu'il appartenait à l'espèce humaine qu'il devait être inférieur à eux.

- Bonne journée. répondit Kirk en vulcain. Il était passé entre le groupe spéculant à son sujet et les bousculant volontairement. Ils se retournèrent sur son passage, pour une fois, surpris de lui. Tous les regards furent porté sur lui, et, peu à peu les conversations reprirent, tous notant que ça ne servait à rien de parler en vulcain puisqu'il connaissait cette langue parfaitement.

Kirk de son côté avait courut comme un petit garçon jusqu'à sa cabine pour s'effondrer en larmes. Il n'en pouvait plus, on lui avait parlé d'un temps d'adaptation, mais là, l'ambiance n'était plus que tendue, elle était hostile ! Ils le haïssait, pourquoi s'infliger cette torture alors, autant revenir sur terre et reprendre la ferme familiale comme ses parents l'auraient temps voulu. Il finirait seul avec ses cochons et regarderaient les étoiles en pensant à quel point il les avaient effleuré, et-

Ses sanglots se turent en une demi-seconde. Quelqu'un frappait à sa porte.

- Entrez ! cria-t-il en séchant rapidement ses larmes. C'était une femme en tenue rouge, plateau à la main. Ce qui le surprit le plus, ce fut ses oreilles : rondes. Elle s'assit sur le bord de son lit et Kirk se redressa. Sa peau était de teinte chaude et ses yeux marrons avait la même teinte que sa peau. De plus, ses cheveux étaient rangé à la vulcaine.

- Il ne faut pas s'abattre comme cela, mon capitaine.

- Vous êtes humaine ? demanda en même temps le capitaine.

- Je suis en stage de communication, capitaine.

Kirk rit sèchement.

- Ça doit pas leur servir beaucoup à ceux-là, ils font tout tout seul.

- Au contraire capitaine, ils ont grandement besoin de mon aide, et de votre aide, la communication, ils la maîtrise parfaitement, théoriquement parlant. Mais, ils ont du mal à improvisé, où parfois, quand un peuple se montre hostile, il suffit de lever les mains en l'air et de sourire pour régler l'affaire, et bien, eux, en sont incapables. Tous ce que je veux dire, c'est qu'il faut que vous trouviez un moyen de vous rendre indispensable. Et une petite preuve d'autorité ne leur fera pas de mal.

Kirk sentit son ventre gargouiller puisqu'il n'avait rien avalé à la pause déjeuner. Il vit des cracottes, mais des vraies, croustillante, et pas en cube.

- Comment vous appelez-vous ?

- Uhura Capitaine.

- Et bien merci, Uhura. Vous m'avez rendu espoir.

- Ce n'est que mon devoir, d'assurer les communications.

Et lui sourit et sortit.

La semaine passa et Kirk se montra un peu plus autoritaire, il entendit encore des commentaires derrière son dos, mais la situation s'était globalement calmée. Un après-midi même, il entra dans la salle de repos. Tous les regards se retournèrent après lui, et il s'assit sur un table, un échiquier déjà préparé. Il attendit que quelqu'un vienne l'affronter et un vulcain qu'il n'avait jamais remarqué encore s'assit gracieusement sur une chaise. Il avait le model habituel de coiffure, mais quelque chose brillait d'originalité dans son regard.

Kirk sourit et dit un geste, pour qu'il commence à jouer. Il se rendit compte, juste aux coins des lèvres qui se levèrent en une milliseconde de son adversaire qu'il était fort, très fort même. Ce fut une bataille épique, les heures passaient et personne ne gagnait : l'aventage se relayaient entre les deux camps et les chaises se faisaient de plus en plus nombreuses autour eux. Ce qu'il ne savait pas, c'était que Kirk aussi était fort, très fort même.

Ainsi, après un match disputé pendant 5 heures, les deux se regardèrent et dirent pat en même temps, ce qui égaya l'athmosphère. Les vulcains autour qui avaient suvi toute la partie se levèrent pour féliciter leur capitaine, personne n'avait jamais réussie à aller aussi loin contre Spock.

Spock, c'était donc cela son prénom.

Ils se redonnèrent rendez-vous, de façon régulière, et à chaque partie de plus en plus de personne venaient voir. C'est ainsi que naquirent des liens, et que Kirk gagna le respect de son équipage.