Only.

Je veux un enfant. C'est mon rêve le plus cher. Et pourtant, tout le monde en ris. Ils disent que je suis trop jeune, que je ne pourrais pas m'occuper correctement de cet enfant. Que je n'ai pas assez de motivation. Je les emmerde tous. Je passerai mon bac et j'aurais cet enfant. De quel droit se mêlent-ils de ça ? Cela ne concerne ni leurs vies, ni leurs corps. Ce n'est pas eux qui le prendront en charge. Je le veux cet enfant. Autant que l'amour de ma vie. On assume.

Cela fait maintenant quelques mois que nous essayons. Je me dis que la nature est vraiment mal foutue. Pendant un moment, on a failli arrêter. On a eu un problème. Voyez-vous, même s'il existe les prises de sang et les tests de grossesse, dont les plus performant peuvent vous dire depuis combien de semaines vous êtes enceinte, il n'y a par contre aucun moyen de savoir quand faire ces tests. Une semaine après l'acte ? Deux ? Un mois ? On ne peut quand même pas pisser sur un test de grossesse tout le temps. Alors sans trop me soucier de cela, je suis allez à une soirée. Il y avait tout ce que l'on peut trouver dans une soirée de jeunes entre seize et vingt ans. De l'alcool. Des joints. Tout je vous dit. Et c'est en partie à cause de ce côté de notre vie que les adultes pensent que nous ne sommes pas assez matures pour avoir des enfants. Bref. Je suis allée à cette soirée pour essayer de me débarrasser de ses idées noires qui tournaient en boucle dans mon esprit. Je me suis lâchée. J'aime els fêtes. Mais je n'aime pas me laisser aller jusqu'au bout, j'ai quand même un minimum de self estime. Mais pas ce soir-là. Je voulais oublier. Et pour la première fois depuis longtemps, j'ai repris un joint. Je ne sais pas vraiment à quoi il était, encore maintenant. Masi je suis partie assez vite. Mon petit-copain est arrivé plus tard à la fête et lui ne boit pas. Il était seulement venu me chercher. Il m'a raconté qu'il m'avait trouvé devant les toilettes. Je lui ai fait un grand coucou avant de rire et de m'assoir. Et je me suis endormie. Le lendemain je ne me sentais pas bien DU TOUT. Je suis allée aux toilettes et c'est à la fin que j'ai compris. J'ai regardé la cuvette (réflexe de fille) et j'ai compris.

J'ai


Perdu


Le


Bébé

...

Notre dernier rapport remontait à environ trois semaines. J'étais enceinte depuis tout ce temps. Et maintenant je ne le suis plus. J'ai eu comme un blanc. J'ai fixé le mur en face de moi pendant ce qui m'a paru une éternité. Puis je l'ai entendue me parler. Mon amour. Il me demandait si j'allais bien. Sur le moment, j'ai paniqué. Je ne lui ai rien dit. J'ai broyé du noir pendant une semaine avant qu'il ne me force à parler. Je me suis braquée, jusqu'à ce qu'il finisse par interpréter mon silence comme une faute de sa part. je ne pouvais pas le laisser se blâmer alors que je suis la seule fautive. Alors je lui ai tout avoué. Je vous jure que jamais je n'ai vu ce que j'ai vu. Ses yeux se sont remplies de larmes qui ne sont pas tombées. Ses genoux ont cédé et il est tombé. Je me tenais toujours debout, les larmes creusant des sillons sur mes joues. Je m'en voulais tellement à ce moment. Je lui ai fait du mal. Il est resté un moment silencieux avant d'inspirer fortement. Il s'est relevé et m'a serré dans ses bras. Doucement il m'a murmuré que ce n'était pas de ma faute, que je ne savais pas. Que je n'avais rien à me reprocher. Que s'il était parti maintenant, c'est que ce n'était pas le bon moment. Il a réussi à rester fort. Alors moi aussi, j'ai inspiré à fond. Dans le fond, je voulais respirer son odeur, en prendre la force dont il faisait preuve et me l'approprier. L'utiliser pour me rendre forte à mon tour.

Aujourd'hui, je m'en suis remise. C'était une période difficile. Mais c'est du passé. J'y repense parfois en passant la porte de notre appartement, comme ce soir-là. Cela ne me rend plus triste, heureusement. J'ai une bonne raison de ne pas m'effondrer en repensant à cette période. J'ai un appartement, un travail qui me plaît, un fiancé adorable et je viens d'avoir mon bac. Je suis encore mineur mais seulement pour quelques heures encore. Je souris en posant la main sur mon ventre. On revient de la prise de sang. Deux mois. Ce n'est pas encore assez pour que ça se voit. Mais je sais qu'il est là. Je suis enceinte de deux et je n'ai pas l'intention de le lâcher cette fois.

-J'aimerais que ce soit un garçon.

-Et pourquoi pas une fille ?

-Tu t'en sortirais avec deux nanas ?

-Et toi avec deux hommes ?

Je rigole de notre conversation. J'aime ma vie. Peu importe ce que vous en pensez. Il y aura toujours des gens pour nous contredire, nous rabaisser, nous faire la morale. Comme si votre vie était parfaite. Alors je vous le dis. Je ne vous laisserai pas gâcher mon bonheur. J'ai une arme infaillible. J'ai la foi. En moi. En mon amour. Et en cette vie qui grandit dans mon ventre.      







Voilà. C'est un peu différent de ce que j'écris d'habitude. L'inspiration m'est venue d'un coup alors j'ai écris ça au lieu de mon histoire hihihi oups. J'aimerais vraiment savoir ce que vous en pensez. Comme ça je verrais pour en refaire.

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