Peur (Petra × Annie)

Petit à petit le manteau blanc de l'hiver couvre l'allée bondée de la Sainte Catherine.
Les yeux se lèvent vers ce ciel couvert alors que les lèvres s'étirent dans des sourires.
Voilà bien des années que Bordeaux n'avait connu la froideur de la neige.
Elle était si belle et si cruelle, on la voulait mais n'osait pas réellement la convoiter...

Un peu comme elle.

Cette petite blonde au regard de glace, que nulle âme n'osait approcher de trop près par peur de se faire dévorer.

Cruelle par ses mots et ses actes elle dominée néanmoins le cœur de bien des êtres qu'elle peinée sans cesse.

Elle était de si grande beauté que, ravagés par son éclat, les hommes se battaient pour elle.

Mais jamais elle n'aurait cru voir, timidement avancer vers elle, une femme au cheveux de jet, un visage d'ange et de grand yeux d'or.
C'était bien la première fois qu'une femme venait à elle pour ainsi la charmer.
Elle en fut toute retourner bien que rien ne le laissait paraître...
Elle parla avec elle et découvrit une douce personnalité bien trempée comme elle les aime.
Elle finit par passer la journée avec la jolie rousse et appris à la connaître jusqu'à même l'apprécier.

Lorsque le soir fut venu et qu'elle se séparèrent, la colorée déposa avec une infime douceur ses lèvres sur la joue de la belle blonde qui resta impassible, malgré le brasier qui brûla son visage.

Jamais elle n'avait ressentit pareil émotions pour une femme et elle dut bien avouer que le doute maintenant plané.

Toute sa vie on lui avait répété "un homme va avec une femme et vice versa" alors jamais elle n'aurait doutée que son cœur puisse battre pour autre genre que masculin.

Mais pourtant les semaines et les mois passés où chaque jour la belle rousse partagé la vie de la blonde, tout était virtuel et depuis elle ne l'avait plus vu mais chaque heure ses battements de cœur s'intensifiaient en imaginant la douce dans ses bras.

Oui, tous l'attire chez elle.

Ses yeux brillant de vie.

Ses cheveux de jet doux comme la soie.

Ses petites mains qu'elle aime imaginer sur son corps.

Et ses lèvres...

Bon dieu...

Qu'est ce qu'elles lui donne envie...

L'embrasser encore et encore jusqu'à en perdre souffle.

Mais tous ça... Tous ça l'effrai.

Oui, la dure à cuire pour une rare fois était effrayé, totalement apeurée...

Bientôt elle la reverrait, et voilà qu'elle ne savait plus comment agir à ses côtés...

Se déclarer ?

Même si elle savait que c'était réciproque, un tel geste concrétiserait la chose...

Être bisexuelle l'effrayer, c'était un si soudain changement, si lourd en responsabilité...Elle souhaitait le cacher du plus profond d'elle...

Elle aurait put simplement l'éviter...
Et elle avait essayée !
Mais... Ne pas lui parler lui brisait le cœur...

Alors elle avait reprit... Et plus le temps avancé plus elle se tracassait...

Bientôt elle viendrait chez elle, elle mangerait à sa table, alors dormirait sous le même toit qu'elle, elle partagerait sa vie pendant une longue semaine et partirait après avoir rencontrait tous ses amis lors d'une soirée.
Bonjour le stresse....

Une robe puis deux... Toute son armoire y était passée, et dans quelque minutes elle devrait aller la chercher.

Jamais elle n'avait vraiment fait attention à sa tenue, mais pour elle elle était prête à bien des miracles.

Elle qui se moquait des femmes à tendance maquillage, se retrouva devant des tutos makeup durant des heures.

C'est fou ce que l'amour peut rendre dingue...

Les mains toutes tremblantes sur le volant elle c'était rendu à la gare St Jean où son train était sensé arriver.

Elle attendait sur le quai, une robe moulante noir avec un col roulé pour lui tenir chaud, elle avait optée pour un fin maquillage mettant en valeur ses yeux.

Elle peinée à tenir sur ses haut talons et crut bien s'évanouir quand la voix de la fameuse sncf résonna pour annoncer l'arrivée du train.

Elle voulut s'enfuir...Mais se serait méchant de faire ça... L'abandonner dans une ville qu'elle ne connaît pas... Et... Elle ne voulait absolument pas être méchante avec elle.

Ah ça, non.

Elle perdit pied en voyant descendre la belle rousse, dans sa petite tenue d' hiver son visage encadré par une fine écharpe, ses lèvres si parfaites s'étirant dans un petit sourire perdu.

Elle était comme un ange déchu...

Elle était douce et parfaite...

Tandis que la blonde était cruelle et imparfaite...
Elle souhaitait la compléter...
Ne faire qu'un avec elle..

Elle s'avança timidement et l'aida à porter sa gigantesque valise, évitant à tout prix son regard qui ne cherchait que le sien.
Mon dieu, elle était si mignonne...

La blonde crut défaillir, mais elle s'accrocha à l'idée qu'elle aimait les hommes.
Pourtant, toute les preuves étaient là !

Elle la voulait, la désirait, l'aimait.
Son cœur dansait et son corps chauffait.
Son esprit s'embrumait et son ventre se nouée.
La terre entière aurait pus l'affirmer, l'amour coulait dans ses veines pour cette belle demoiselle.
Et pourtant, la peur au ventre, elle préféra mettre de côté ses sentiments plutôt que de les assumer.
Qu'aurait pus telle dire à ses parents qui tant d'années lui avait inculqué un homme égal une femme ?
Qu'aurait put elle dire à ses amis, à qui elle affirmait depuis leur tendre lycée sa sexualité ?
Et à elle, comment aurait elle put continuer à être elle même en changeant une telle option...?
Elle ne pouvait pas...

Mais...

La rousse en face d'elle ne pouvait pas se résoudre à abandonner.
Elle, depuis toujours toujours, assumait sa sexualité et sa façon d'être.
Elle aimait les femmes, et alors ?
À chacun ses goûts, ils n'appartiennent qu'à elle !
Elle voulait la blonde et elle l'aurait.
Elle savait, elle le sentait, elle ne la laissait pas indifférente même si elle tentée de le cachait.

La rousse passa avec délicatesse sa main dans celle de la blonde, lui faisant lâcher prise sur son bagage qui tomba sur le sol froid du quai de gare.

Elle la tourna vers elle, et sans même attendre plaqua ses lèvres aux siennes.
Surprise, elle ne répondit pas de suite, mais quand la sensation exquise arriva jusqu'à son cerveau elle ne put que renvoyer ce baiser et accepter la réalité.

« J'avais peur... J'avais si peur d'aimer... Mais maintenant, je sais... Quand l'amour est vrai il ne meurt jamais... Qu'importe ce qu'on essai... La flamme brille... Je me nois dans ton regard et me perd sur tes lèvres... Oh ma douce petra... Je t'aime si intensément ...»

« Annie...
Jamais tu ne dois avoir honte de qui tu aimes, un homme, une femme...
L'important est ce que tu ressens... »

Un baiser fut échangé.
Des sentiments furent partagés.
Une semaines mouvementée fut passée.

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Heyyyyyyyy
Ça fait longtemps ^^'
J'espère que cet os vous aura plus, malgré le ship peu commun ^^

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