Fais Le... (Aruani)
Voilà maintenant deux mois que tu es enfermée dans ce cristal et tout les soirs je viens te voir espérant te trouver éveillée, ton habituel air blasé, ton visage renfermé, ta façon de remballer quiconque ose t'énerver, tout ça continue à me manquer et encore se soir quand je rentrerais dans cette salle isolée, où seule toi est exposée, je te raconterais tous mes petits secrets, les tourments de ma journée et je repartirais retenant mes larmes de couler, forcé de constater qu'une fois encore tu n'as pas bougée...
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Toi qui tout les soirs viens me voir, me compter tes secrets les plus noirs, tu fais attention à moi et parfois même tu essaye de me faire me mouvoir en faisant toutes les choses que je déteste et des bruits insoutenables.
Des fois tu viens jusqu'à moi, certe je ne te vois pas mais je te sens tout prés de moi comme si tu était là dans mon crystal, et tu pose ton regard sur moi comme m'admirant et me sondant, tu essaye également de me toucher...tu ne le sait pas mais je sens se contact lointain mais bien présent.
J'entends également chacune de tes paroles, chacune de tes supplications, chacune de tes larmes.
Toi qui a su éveiller en moi un sentiment sans égal d'une simple phrase, d'un seul regard, d'un léger contact.
Moi même je m'en voulais de t'avoir laissé et de te mettre dans un tel état, je voulais sortir te prendre dans mes bras, te consoler et te dire que je suis là...mais n'oublions pas que je suis l'ennemi, toi l'ami et que par conséquent tu ne peux pas être mon petit ami...
Des fois pendant mes longues séance de réflexion entre moi et moi ayant lieu dans se crystal, je me dit que j'aurais préférée naître ici ou trahir mon pays...si seulement ma famille n'y était pas...
Parce qu'ici il est là, un petit blond au yeux bleu mer qui me font perdre la tête, quelqu'un de doux mais fort, courageux en un sens, fidèle à ses amis et sa patrie...quelqu'un à qui j'ai détruit la vie, dérobée sa ville, fait périr sa famille et nombreux de ses amis mais qui malgré ça, à ma plus grande incompréhension, à l'air de me porter dans son cœur.
Et encore se soir, je l'attend, ravie qu'il vienne me voir, j'aimerais ouvrir les yeux pour voir son beau visage mais j'ai bien peur de sa réaction si je le faisais...
Je me demande quel heure il est ?
Fait-il beau ?
Arrive t'il bientôt ?
Qu'à t'il à me raconter aujourd'hui ?
Quelques minutes ou heures plus tard, je ne sais pas tout me paraît être une éternité ici, une porte s'ouvre dans un gros grincement.
Ça y est le voilà !
... : Tu sais il y a de grande chance qu'elle ne sorte jamais...
... : Je sais chef mais...lui parler me fais du bien puis je suis certain qu'elle m'entend..
... : Comme tu préfère Armin, je te laisse avec elle.
Armin: Au revoir capitaine Zoé, à demain.
Hansi: À demain.
Sa y est nous sommes seuls je l'entend s'approcher, je le sens poser sa main sur le crystal comme si il touchait ma joue, il va commencer à parler, je le sais c'est son petit rituel chaque soir.
Armin: Coucou Annie, c'est moi Armin, j'espère que ça va et qu'il fait bon dans ton cocon... En haut, il a plut aujourd'hui ha ha si tu me voyais je suis trempé... Aujourd'hui nous sommes le vingt-deux novembre huit cent cinquante et il est vingt-deux heure douze si ça peut t'aider à te repérer... Tu es si belle... Tu sais la couleur bleutée de tes yeux me manque, tu ne voudrais pas ouvrir tes beaux yeux pour me les montrer s'il te plaît ?
La voie d'Armin est calme, douce, rassurante mais aussi remplie de tristesse, de supplication...
J'aimerais pouvoir accéder à sa requête, ouvrir les yeux, le voir, lui sourire et tellement d'autre choses... Mais la force ne m'en vient pas.
Armin: Mm...Je vois...Si ça se trouve tu ne m'entend même pas et je parle simplement à une jolie pierre... Hansi à raison je devrais peut être arrêter de venir, parce que tu ne sortiras jamais...Et puis tu t'en fiche sûrement d'un garçon comme moi...Tu es si forte, rusée, belle, dangereuse...Un fruit défendu que je désire plus que tout... Alors que moi je ne suis qu'Armin Arlert un garçon incapable de protéger quiconque et pas assez futé pour voir que la femme qu'il aime est l'ennemi...Oui Annie je t'aime, je t'aime éperdument et c'est comme ça que tu sois dans se crystal ou pas, que tu sois l'ennemi ou pas et que tu m'aime ou pas...
Je sens mes joues s'enflammer sur ces belles paroles...
Oh non, non, non, ça va se voir !
Je l'entend se lever et marcher vers la porte.
Il s'en va déjà ?
Un nouveau grincement puis un bruit de claquement, il vient de fermer la porte, chose formellement interdite par le caporal Livaï lui même dès lors sa première visite, il est devenu suicidaire !?
Puis de nouveau les pas se rapprochent de moi, ses mains encadrent mon "visage" et son regard me transperce, m'analyse, m'admire.
Armin: Hum je vois alors comme ça on m'entend là dedans ?
Tu es adorablement rouge, mes mots te plaisent ?
Veux tu que je les répètent ?
Tu sais à force de te regarder tout les soirs je connais le moindre détail de ton corps par cœur, la position dans laquelle tu te trouve jusqu'aux traits de ton visage et je peux t'assurer que ses petites rougeurs n'était pas là. J'aimerais savoir si tu sens également ma présence ou mon contact, je suis curieux tu sais ?
Sa main droite descend jusqu'à ma hanche, enfin là où elle se trouve, tandis que son visage s'approche toujours plus près du mien.
Raah !!!! Au secours ! Je fais quoi ?! Mes joues surchauffes et il n'y a AUCUN doute que je dois être rouge Carmen à cet instant..
Pourtant quand ses lèvres aller enfin rencontrer le crystal et par la même occasion les miennes, il se stoppe, ouvrant ses yeux jusqu'ici fermés et se retourne ! Quel déception !
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Cela amuse fortement le jeune homme de voir le visage de la jeune femme rouge jusqu'aux oreilles, mais devenant tout aussi enflammé qu'elle il préfère se mettre dos à elle.
Armin: Bon tu sens mon contact apparemment... Pas trop déçu j'espère ? Mais tu sais j'en meurs d'envie... Seulement se serait bizarre d'embrasser un caillou... Je préférerais que tu sorte de là pour ce genre de chose...
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Non mais il a changé le petit Armin innocent...
Il est bipolaire ou quoi ?!
Quoique ça me plaît bien..
Non mais à quoi je pense !
Je ne sortirais pas !
Mais en même temps ses lèvres ont l'air si bonnes...se serait dommage de louper une occasion pareil...
J'ai dit non ! Je ne sortirais pas !
Je sens son regard sur moi et l'imagine sourire en coin..son doux sourire... L'envie de me jeter sur lui étant bien plus forte que ma conviction à rester là dedans, mon crystal commence à se fissurer et j'arrive doucement à ouvrir les yeux...
Petit à petit je m'habitue à la faible lumière de la pièce et aperçois Armin, les yeux écarquillés de surprise mais un sourire béat aux lèvres.
Il pose précautionneusement son doigt sur la fissure, son regard est plein d'espoir et se lève enfin vers moi.
Ses beaux yeux bleus m'avaient manqués depuis la dernière fois que j'ai pus les voir...
Sa main vient se poser sur ma joue et son regard se plante dans le mien.
Armin: Ah ah tu as vu ça c'est fissuré! T'es beaux yeux bleus se sont ouverts !
Aller encore un effort tu peux le faire !
Je te veux dans mes bras... Je veux tes lèvres... S'il te plaît...
Pff je me fais souffrance là !
Ses yeux sont suppliants, sa voie tremblante et son sourire triste...
On dirait un bébé qui fait un caprice... Un bébé tellement sexy...
Hein? Non rien...
Je veux sortir !
Une autre fissure apparaît et son visage s'illumine tel un levé de soleil...
Il est putain de magnifique ce gosse ! Arrête de sourire je vais te bouffer sinon !
Sa main passe de mon visage à ma hanche, de ma hanche à ma cuisse, de ma cuisse à mon dos, provoquant des rougeurs et des frissons dans tout mon corps...
Putain Armin !
Armin: Aller sort de là Annie...
Pff je veux mourir !
Pour l'amour de dieu, faite qu'Hansi ou Livaï entre dans cette pièce !
Son regard charmeur, si enflammé me sonde tandis que le mien fuit désespérément le combat.
Armin: Tu sais il n'y a que nous deux ici...Toi et moi...
Qu'on m'achève !
Je meurs devant tant de sex-appeal ! Je veux sortir, me jeter dans ses bras, dévorer ses lèvres, lui appartenir entièrement, m'abandonner totalement à lui...
Mais c'est impossible je ne peux pas, je suis une traite, une ennemie et si ça se trouve il me piége...
Quel dommage...
Dans un énorme fracas la porte s'ouvre laissant place au caporal retenu par la capitaine...
Tu es tellement mort Armin...
Livaï: ARLERT! ON AVAIT DIT QUOI SUR LA PORTE !?
Hansi: Shorty calme toi!!!
Leurs visages forment un parfait rond lorsqu'ils voient Armin le visage à quelques centimètres du mien, ses mains par ci et là de mon corps, les fissurent et mes yeux ouverts.
Livaï: Oh...Je vois...
Armin: (*lâche tout et recule brusquement*) RAAH ! Non c'est pas ce que vous croyez ! Je peux m'expliquer !
Hansi: Oh tu sais on peut pas t'en vouloir d'être crystalophile...
J'ai envie d'exploser de rire devant la face rouge de gêne d'Armin et le regard méfiant du caporal.
Hansi: Tu sais Livaï est bien Théophile lui...
Livaï: Ta gueule la titanophile.
Hansi s'approche de moi touchant les fissures de mon crystal, avant de se tourner vers Armin.
Hansi: Comment c'est arrivé ?
Armin: Je lui ai juste parlé...
Hansi: Oh alors elle entend...Et le contact ?
Armin: ...Ça ne marche pas.
Livaï: Dommage on aurait put la faire sortir de force.
Pourquoi avoir menti ?
Pourquoi m'avoir protégée ?
Il a bien compris que je ressentais tout, plaisir comme douleur, alors pourquoi mentir à son caporal, qui de plus est Livaï, pour moi ?
Armin est droit, fier et montre bien qu'il ne flanchera pas, qu'il ne dira rien.
Hansi: Livaï ! Dans tous les cas aucun mal ne sera fait à Annie même si elle ressent une quelconque chose.
C'est clair !?
Livaï: Pff...
Armin semble surpris mais soulagé de cette nouvelle, je ne risque vraiment rien ?
Hansi se place juste devant moi et me chuchote comme inquiète :
« Tu entends vraiment TOUT ce qu'on dit depuis le début...? ».
Au début pleine d'incompréhension, une "discussion" entre elle et le caporal me revient... Enfin une discussion, disons un ébat...TRÈS mouvementé...si vous voyez ce que je veux dire... Le caporal aussi semble se souvenir brusquement de ce jour là car il recrache d'un coup tout son thé devant le regard perdu d'Armin... Comme simple réponse un rictus apparaît sur mes lèvres, j'ai un faible moyen de pression sur eux on dirait...
Livaï: Mm Oui finalement tu as raison, rien ne lui sera fait de mal Armin.
On va vous laissez, hein la binoclarde ?
Il la tire à l'extérieur vitesse grand V alors que le blond passe de moi à eux plein d'incompréhension.
Armin: J'ai pas tout compris là...
Bon on en était où nous ?
Ah oui...
Ses mains se replacent immédiatement sur moi et ses lèvres se plaquent ENFIN sur le cristal mais le baiser est sur ma joue...
De nombreux baisers sont déposés sur mes joues, mon nez, mon front, mon cou mais AUCUN sur mes lèvres... Il le fait exprès !
Mon visage est rouge, mon souffle est court, les battements de mon cœur accélérés et ma patiente à bout.
Armin: Bon écoute j'en ai marre d'embrasser un caillou...
Puis si ça se trouve ça te déplaît...
Si tu n'es pas consentante, je suis un violeur !
Je veux pas être un violeur, tu comprends ?
Alors je vais m'arrêter ici et je ne reviendrais plus...
Sinon je ne vais plus pouvoir me retenir...
MAIS PUTAIN TE RETIENS PAS !
VA S'Y !
JE SUIS TOTALEMENT CONSENTANTE !
Armin tourne les talons et marche vers la porte, quand sa main se pose sur la poignée mon cœur se serre...
Il va vraiment partir ?
Me laisser comme ça ?
Quand la porte s'ouvre la réponse s'offre pleinement à moi...
Oui, il va partir...
À part si je réagis...
C'est seulement lorsqu'elle se referme derrière l'homme de mon cœur que le cristal se brise en mille morceaux laissant mon corps retomber lourdement au sol.
Je ne peux pas bouger, mes forces m'abandonnant complètement après deux mois sans manger, boire, marcher.
Ma tête tourne, mon regard se voile et quelques instants plus tard mon corps tombe et le noir s'installe.
Je me suis évanouie.
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Quand je me réveille je suis sur un lit, un plateau repas est à ma disposition et un poids nommé Armin dort à mes côtés.
Malgré la nuit déjà levée, je peux voir le doux visage endormi d'Armin, il m'avait manqué, hésitante je finis, au bout de quelques minutes, par lui caresser la joue délicatement.
Peu à peu ses grands yeux bleus s'ouvrent, me les dévoilant à nouveau, et un léger sourire se forme sur son visage tandis qu'il enroule ses bras autour de moi.
Armin: Hey ma belle...
Cet instant fut stoppé par l'énorme grognement de mon ventre dut au manque de nourriture...
Rouge de honte je baisse la tête sous le rire moqueur d'Armin qui sort du lit, se dirigeant vers le plateau.
Armin: (*tend du pain*) Tient mange.
Annie: M-merci
Armin: J'en prends aussi d'accord ?
Il n'attend pas ma réponse et enfourne une bouchée de mon fondant au chocolat...mon gâteau...
Je mange le repas mit à ma disposition puis me tourne vers Armin qui me fixe depuis le début.
Annie: Arrête de me regarder, c'est gênant !
Il se rapproche de moi, un sourire moqueur aux lèvres et un air de défi dans les yeux.
Il n'est plus qu'à quelques centimètres de moi mais se stoppe dans sa course.
Son souffle chaud caresse mon visage tandis que ses yeux dévorent mes lèvres du regard.
Armin: Je t'aime, te désire tellement... Ton corps, ton âme, ton cœur... Je veux tout de toi mais-
Annie: Tais toi et fais le...
J'attrape le col d'Armin et inverse les rôles, moi dessus lui dessous, alors que j'allais l'embrasser le regard du blond me stoppe...
Un regard plein de douceur, de tendresse, d'amour...
Un regard que je ne mérite pas...
Et pourtant c'est à moi qu'il l'adresse... Ses mains encadrent mon visage et ses lèvres rencontrent les miennes, enfin !
Très vite la situation dérape agréablement, ses mains se baladent sur mon corps et ses lèvres viennent caresser mon cou y laissant de légères marques violettes...
Armin: Tu es sur...?
Comme réponse je l'embrasse, lui transmettant tout mon amour pour lui...
Puis dans un souffle je m'abandonne à lui...
Quand je me réveille le soleil vient juste de se lever et les premiers rayons de lumières tapent contre mon visage, encore une douce sensation oubliée avec le temps...
À mes côtés se trouve Armin totalement nu, un sourire béat aux lèvres et son bras enroulant mon corps.
Je me colle à lui et l'enlace me rappelant ce moment qu'on a partagés seulement nous deux.
Je le sens bouger, trembler, hésiter...
Annie: Fais le...
En effet dans sa main, à quelques centimètres de ma peau, il tient un couteau jusqu'ici dissimulé mais n'ose pas s'en servir, pourtant il le doit.
Armin: Si tu sors d'ici tu seras torturé... Je-je...
Sa voie tremble et des larmes
dévalent ses joues... D'un mouvement de main je les essuies et le regarde amoureusement.
Annie: Fais le mon amour, rend moi ma liberté...
Dans un dernier baiser, une dernière étreinte, une dernière larme, la lame s'enfonce, le sang coule et mon existence se finit...
~[End] ~
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Voili voilou mon premier os qui n'est pas un levihan (bon y'en a quand même 😂) j'espère qu'il vous a plut.
Laissez moi vos avis ils m'intéressent.
Alleeez bisouuuus 💕
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