Ensemble (Reibert)

Des hurlements, du sang, des cadavres, la mort, la mort à perte de vue encore et encore j'ai beau me tourner inlassablement dans tout les sens je ne vois qu'elle,je ne veux qu'elle, je ne mérite qu'elle, prend moi, libère moi, arrache moi à ce monde où rien ne me retiens, viens,viens et tues moi !
Une gigantesque main m'attrape, oui dévore moi ! Tue moi !
Je ne mérite que ça !
Peu à peu elle me dirige vers sa bouche, ça y est la fin est proche enfin...

...: BERTHOLD!!!

Qui m'appelle ?
A qui appartient cette voix rauque et réconfortante ?
Pourquoi crier mon nom ?

...: BERTHOLD!!!

Doucement je ré-ouvre mes yeux pour apercevoir un corps à la musculature imposante et aux cheveux blond penché sur moi, tient Reiner pourquoi pleures tu ?

Reiner: BERTHOLD!!! VIS ! VIS ! TU DOIS VIVRE ! VIS ! Je t'en supplie...

Je baisse mon regard vers mes jambes, dans l'espoir de comprendre quelque choses à son charabia, mais je ne trouve qu'une immense tâche de sang, mon sang, mes mollets ont étaient dévorés ne laissant que mes cuisses et quelques bouts de chaire et peau par ci et là.
Un sourire s'installe malgré moi sur mon visage, je vais mourrir, ça y est, je vais rejoindre tous les innocents que j'ai tué, tous les êtres chers à mon cœur que j'ai anéantis sans hésitation, ça y est je vais quitter cette terre pour un enfer bien pire et bien plus long, l'enfer que je mérite.
Alors qu'un léger rire prend possession de moi il est immédiatement coupé par une immense gifle du grand blond, rouge de colère et de tristesse.

Reiner: Pourquoi tu ris abruti !?
Tu n'as pas intérêt à mourrir !
À me laisser seul ! Vis ! Vis pour moi ! Et si cette option ne suffit pas alors vis pour Annie !
Vis pour nous ! Accroche toi à la vie !

Oh Reiner j'aimerais, j'aimerais tellement pouvoir vivre pour toi, avec toi, juste toi et moi pour l'éternité...
Mais avons nous le droit au bonheur quand nous l'avons autant arraché ?
Avons nous droit à la vie quand nous l'avons autant enlevée ?
Je ne pense pas...
Alors laisse moi mourrir s'il te plaît...

Reiner: Régénère toi ! Fais le !!! ALLEZ RÉGÉNÈRE TOI BERTHOLD HOOVER !!!

Utilisant mes dernières forces je me jette sur sa bouche afin de le faire se taire, espérons que personne n'ai entendu ça pourrait mettre sa vie en danger.
Il finit par se détendre et je me laisse tomber de fatigue, l'hémorragie aura raison de moi. Enfin je vais mourrir. Je n'attend que ça.

Reiner: Tu n'as pas le droit de me laisser ! Tu es le titan colossal !
Tu as tué des centaines de personnes à toi seul !Tu es un monstre !
Et les monstres ne meurent pas !

Sans trop comprendre je vois Reiner se dévêtir, ah bah finalement je veux bien rester quelques minutes de plus en ce monde, et se pencher vers mes jambes pour essayer de stopper le sang coulant encore et encore.
Pourquoi se bat-il comme un déchaîné pour ma vie alors que moi même je n'en veux plus ?
Laisse moi partir Reiner.

Reiner: TU NE MOURRAS PAS !

Peu à peu ma vision se brouille, ma dernière vue sera donc le visage de mon blond ? Ça me va...
J'aurais voulut lui dire pour mes sentiments, maintenant c'est trop tard alors tant pis, ce n'est qu'un regret de plus à ajouter à ma grande liste.

Reiner: Berthold ? Berthold!? BERTHOLD!!! (*pleure*)

****

Peu à peu mes yeux s'ouvrent aveuglés par une forte lumière blanche, suis-je mort ?
C'est ça la lumière au fond du couloir ?
C'est pas foufou, je m'attendais à mieux quand même...
J'essaie d'avancer mais je suis comme retenue par une force invisible qui m'empêche tous mouvement.
Une légère pression est effectuée sur mon bras, m'obligeant à me retourner.
Un grand homme à la peau bronzée me tiens.
Il est immense, bien deux têtes de plus que moi, est habillés d'un costume blanc et rouge puis surprise quand il ouvre les yeux rien, qu'un vaste et interminable vide.

...: Je suis Minos, je jugerai si tu es aptes à rentrer au paradis ou si tu descendras aux enfers.

Berthold: Les enfers me convienne.

Minos: Votre avis m'importe peu.

Attrapant mon visage entre ses mains il me fixe soudant mon esprit, mes souvenirs, mes pensées et mes secrets.
Je sens peu à peu ce parfait inconnu entrer au plus profond de moi.
Je souris en pensant à Reiner qui aurait sans aucun doute détourné cette phrase de façon perverse.
Désolé Reiner de t'avoir laissé.
On c'était pourtant promis de rester éternellement ensemble...
J'ai brisé une énième de mes promesses.
Je vois l'homme devant moi froncé les sourcils, il a dut arrivé au moment où j'ai cessé d'être un parfait petit garçon pour devenir un enfoiré de tueur en série...
Je me dégoute, je veux juste qu'il me laisse cramer en enfer, pour toujours.

Minos: Les portes du paradis vous sont fermés, néanmoins celles de l'enfer vous sont grandes ouvertes elles.

Il se tourne vers un calepin avant d'y noter quelques mots puis il me fait de nouveau face soufflant de lassitude.
Malgré sa nouvelle je souris, je suis heureux d'être enfin mort et envoyé au enfer, je dois être sadomaso...

Minos: Souhaitez vous voir un dernier souvenir avant qu'ils ne vous soit définitivement enlevés ?

Berthold: Enlevé ?
Vous allez m'effacer la mémoire ???

Minos: Seulement les bons.

Berthold: Pourquoi faire ça !?

Minos: Vous êtes envoyez en enfer pour divers crimes, vous ne méritez en rien le droit de vous accrocher à des bons souvenirs.
Choisissez en un seul à revoir une dernière fois, vite une autre âme vient d'arriver et je dois m'en occuper.

Un seul ?
J'ai tellement de bon souvenir, tellement que j'aimerais revoir...
Lequel choisir...?

Berthold: Montrez moi ma première rencontre avec Reiner Braun, s'il vous plaît...

Cette phrase est sorti toute seule parce qu'au fond ce souvenir est mon plus merveilleux...
Dire que dans quelques minutes je ne m' en rappellerai plus...
Je relève la tête vers le dit Minos le regardant droit dans les yeux, puis quelques secondes plus tard je me retrouve projeté dans une immense étendue d'herbe que je reconnais comme le grand parc de mon enfance.
À quelques mètres de moi je me reconnais étant enfant, pleurant toutes mes larmes tandis qu'un voyou se moque de ma grande taille.

Petit Berthold: (*pleure*) A-arrête... C-c'est pas gentil de se moquer des gens !

Le petit garçon continue attrapant un caillou avec l'intention de me le jeter dessus, je souris connaissant parfaitement la suite que je me suis remémorer plusieurs centaines de fois dans ma courte vie.
Une masse blonde se place alors devant mini moi me protégeant ainsi du projectile, Reiner...

Petit Reiner: Il t'a dit d'arrêter t'es bouché ou quoi ?

Lançant la roche à quelques millimètres de l'enfant Reiner lui lance un regard noir le faisant détaler comme un lapin.
Il me protégeait déjà...
Il se tourne vers moi, assis au sol le regardant avec admiration, avant de le tendre la main dans un sourire.
J'aggrippe sa main dans un faible merci avant de me relever .

Petit Reiner: Moi c'est Reiner ! Et toi ?

Petit Berthold: B-berthold...

Petit Reiner: Et bien Berthold maintenant tu es mon ami,je te protégerai toujours, on restera ensemble pour toujours.
Ça te vas ?

Petit Berthold: O-oui...

Après ça il agrippa mes épaules de son bras, un sourire illuminant son beau visage.
Je souris plein nostalgie , c'est vrai Reiner m'avait toujours protégé et était toujours resté avec moi depuis...
Je finis par me tourner vers Minos, hochant la tête pour lui confirmer que je suis prêt.
Une vif douleur au crâne m'apparais puis plus rien le noir total.

****

Quand je me réveille c'est une chaleur étouffante qui m'accueille me faisant suffoquer.
Où suis-je ?
Pourquoi je suis ici ?
Depuis quand ?
Et plus important encore, qui suis-je ?
Je ne me souviens plus de rien, le noir total, mise à part des cadavres, la mort, une tuerie, oui je sais seulement que je suis un abominable tueur.

...: Numéro 25646896 !

Une main me pousse violemment au sol.
Alors c'est comme ça que je me nomme ?
Un numéro ?
De douleur, je me mets à pleurer sous les nombreux coups de fouet que m'inflige l'homme.
Puis cela s'arrête et une grande masse blonde m'apparaît.
J'ouvre grand les yeux de surprise en voyant un homme à la musculature impressionnante positionné a califourchon au dessus de moi se prenant chacun des coups m'étant destiné.
Que fait-il !? Il est fou !

...: H-hey moi c'est 25646897...
E-et toi ?

Berthold:(*choqué*)J-je...Tu...Je suis 25646896...

25646897: T-tu me dis vaguement quelques chose a-alors...Tu seras mon ami ici... Je te protégerai toujours...
On sera ensemble pour toujours...
Ça te vas...?

Berthold: O-oui...

Sans trop savoir pourquoi j'ai confiance en lui, oui au fond je le sais déjà, il sera la part de lumière de cet obscur endroit, MA part de lumière rien qu'à moi.

~[END] ~
______________________________________
Voila le douzième os, ça commence à en faire beaucoup non ?
Un chapitre plutôt court et triste je trouve mais j'espère qu'il vous plaira quand même ^^
Laissez moi vos avis,votez, commentez.
Bisouuuuuuu 💕

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top