Timidité

La guerre était finie. Depuis une semaine.  Le trio d'or, Harry Potter, Ronald Weasley et Hermione Granger, les plus grands sorciers de leurs génération, le balafré, l'autre et la Miss-je-sais-tout avaient gagné, et, malgré leur culpabilité, ils passaient leur temps ensemble, souvent à ne rien faire, parfois à parler. Ce jour là, ils étaient tous les trois dans la chambre de Ron. 

- Ça va ? demanda ce dernier, une énième fois. 

- Non.

- Non.

- Moi non plus.

C'était souvent ainsi que se passaient leurs échanges. L'un d'eux posaient une question banale, les autres répondaient et c'était tou. Ils étaient tristes, mais rassurés par la présence des deux autres. Cette fois-ci, Harry continua sa réponse : 

- J'en ai marre. Marre de ne pas être heureux, alors qu'on a sauvé le monde des sorciers. Marre de ne pas être fier de nous, de ne voir que les côtés négatifs, de ne pas parler avec vous. J'en ai vraiment assez d'être ce moi. 

- Nous aussi, Harry, assura Hermione. Nous aussi... 

- Je crois que j'ai un idée... on pourrait peut-être récapituler tous les meilleurs moments qu'on a passé ensemble. Je sais que ça paraît bête comme ça, mais c'est ce que j'ai fait quand... enfin quand j'étais chez Bill.

- Ce n'est pas idiot du tout, Ron. 

- Non absolument pas. T'sais que t'était insupportable en première année, Hermione ?

- Oui, je sais, je sais. Il faut dire que vous aussi, en particulier Ron. Mais bon, il a toujours été comme ça avec moi, donc j'imagine que c'est comme ça... 

- Dans le Poudlard Express ! C'était génial. La première fois. 

- Ah oui ! Je me souviens ! T'avais demandé le chemin à ma mère ! Et après, on avait mangé des bonbons ! C'était des dragées surprise de Bertie Crochue, j'avais su tout t'expliquer. 

- Oui, puis j'étais rentrée pendant que tu jetais un sort à Crou... à ton rat. Et j'avais du tout t'expliquer. Dans mes souvenirs, tu avais une tâche sur le nez, ajouta-t-elle en souriant.

- Super première rencontre entre vous deux, en tous cas. Vous donniez l'impression d'être les pires ennemis du monde, railla Harry.

- Eh ben non, tu vois. On est devenus meilleurs amis. 

- Hum, hum... on va dire ça, hein. 

- Bah c'est pas faux, on a été amis ! 

- Oui, dis comme ça, c'est logique. Tu vas finir par ressembler à Hermione, vieux. 

- Bah, peut-être que comme ça, un jour, son intelligence t'atteindra. 

- Bravo. Touché, répondit son meilleur ami en défiant le défiant du regard. 

- Et dans la chambre des Secrets ! J'avais eu tellement peur... 

- Et en première année, Ron, sans toi, on aurait rien pu faire. Merci, dit Hermione.

- C'est à cette époque qu'on t'as promis de rester avec toi. C'est ce qu'on a fait. 

- Merci. Vraiment. Vous vous souvenez quand Hermione avait mis un coup de poing à Drago ? 

- Génial. Je vous promet que ça défoule, affirma la concernée. 

- T'as été la première à lui faire mal. Physiquement, je veux dire.

- Et c'est un honneur. On a pas trop de souvenirs communs après... en quatrième année et tout. 

- Ah si ! Ah mais moi j'en ai un très, très précis souvenir de la quatrième année, appelé par le doux nom de... commença Ron.

- Viktor Krum ?

- Ouais, rumina le rouquin. 

- Moi, sinon, j'en ai un pendant... la... guerre. C'est un souvenir joyeux, précisa le jeune homme. Et je crois que vous n'avez pas exactement la même version. C'est marrant parce que c'était quand les crochets de Basilique se sont effondrés des bras d'Hermione que j'ai pensé au génie de Ron, dans cette même chambre. Vous l'avez ?

- Oui, oui. 

- Tu veux vraiment aborder ce sujet, Harry ? 

- Mais quoi ?! Pourquoi ça vous gêne ?

- Je ne sais pas. Peut-être parce qu'on a pas pris le temps de parler tous les deux. 

- Vous sortez ensemble ou pas, du coup ? 

- Ben... 

- Moi en tous cas je t'aime. C'est comme tu veux, Hermione.

Cette dernière rosit.

- Moi aussi, Ron. C'est ok pour moi.

- Bon ben cool ! Tu va pouvoir aller voir ta mère pour lui dire, Ron !

- Non ! Non, je... c'est pas que... mais je le sens pas. Je sais pas pourquoi, je veux pas le dire à ma mère. 

- Ok, ok, pas de problème... c'est dommage quand même.

____________Trois mois plus tard_________

- Ron ? Tu veux toujours pas le dire à ta mère ?

- Non.

- Pourquoi ? C'est pas Hermione quand même ?

- Non, c'est pas elle... je sais pas, je trouve ça bizarre, je fais un bloquage dessus. 

- Ok. Tu viens ? On mange.

- Génial ! 

Les deux garçons se dirigèrent vers la cuisine. Les parents d'Hermione, dont les souvenirs avaient été "démodifiés" par des aurors, passaient leurs vacances chez les Weasley dans l'espoir de voir leur fille.

- Alors, Ron, c'est quand que tu te trouves une copine ? 

- Bah non, maman, tu sais bien que personne n'est assez bien pour lui.

- Ouais, fin il fait rien pour...

Ron se sentit rougir et une larme coula sur sa joue.

- Mais non mais...

- Oh, Ron, tu es ridicule ! 

Hermione s'avança vers lui, l'air excédé, et l'embrassa. Le rouquin, jugeant que le moment était venu de regarder la tête de sa famille, posa sa main sur son épaule pour se dégager mais Hermione secoua l'épaule et renforça le baiser. Enfin, elle le lâcha et regarda le jeune homme en souriant. Gênée, elle monta les escaliers et remonta dans sa chambre, suivie par Ginny.

Ron resta planté en regardant le point ou Hermione avait disparut dans l'angle.

- Elle est géniale... non  ? Franchement ?

- Gloups... si, si, mon chéri... who... c'était... surprenant...

- Vraiment ?

- Enfin non, pas que ce soit Hermione ta copine, mais qu'elle t'embrasse devant nous. Donc elle, elle est surprenante. 

- Cool maman je t'aime salut ! Harry, Ginny ? 

- On arrive ! 

_______________

- Par Merlin toi je t'aime...

- Merci, Ron. Désolée...

- C'est pas grave, Mione... c'est pas grave... merci, au contraire...

- Je t'aime, murmura-t-elle en se blottissant dans les bras du rouquin.

- Moi aussi... répondit Ron en la serrant contre lui.

- Heu... hum, hum. C'est pas tout ça, les deux amoureux, mais on est là nous ! 

- Heu, oui, Harry, désolé, répondit Ron en s'éloignant brutalement de la jeune fille, geste qui était réciproque.

- Bon... alors... Bravo ! Ron et Hermione ! 

- Ça fait Romione ! 

- Ouais ! Vive le Romione ! Même si c'est moche un peu... j'rigole !

- Arrêtez ! Vous en plus ça fait "Harny" ! C'est super laid ça ! Hermione ?

- Il a raison. 




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