Qui ?!

- Ron, tu viens ? On doit y aller dans une demie-heure...
- On transplanera, non ?
- Non, on doit rejoindre Harry !
- Ah oui, c'est vrai... il me soûle ce bal des héros !
- Je comprend, mais fais un effort.
- Tout le monde va me demander un autographe !
- N'exagère pas, non plus. Tu sais qui il y'aura, au moins !
- Ah oui, tiens ! Qui ?
La jeune femme soupira avant de répondre :
- Seamus Finnigan, Dean Thomas, Drago Malefoy, Harry, Ginny, Bill et Charlie, Percy, Fleur, Hermione Granger, Astoria Gr...
- Quoi ? Qu'est-ce que t'as dit ?
- Astoria Greengrass ? demanda l'auror en sachant très bien que son ancien collègue ne voulait pas parler d'elle.
- Non, avant !
- Hermione Granger, soupira-t-elle.
- Hermione Jean Granger ? Mais... elle...
- Non.
- On n'y va pas.
- Ron !
- Non ! Nous n'irons pas, je refuse ! Je veux pas...
- Ron, nous irons à ce bal, qu'elle y soit ou non.
- C'est ma faute, je...
Sa compagne lui saisit la main et transplana. Ils virent les Potter s'avancer vers eux, un sourire gêné sur le visage.
- Salut, Rose, salut, Ron. Vous allez bien ? risqua Harry.
- Harry. Espèce de salaud.
- Je...
- Ta gueule ! Tu la fermes !
- Je suis désolé. Je l'ai appris hier et j'ai pensé que te le dire directement...
- Harry, je l'aimais, merde !
- Je sais, mais...
- J'ai cru... j'ai toujours cru qu'elle était... morte ! Tu peux pas savoir à quel point j'ai culpabilisé toute ma vie...
- Je le sais, Ron...
- Non, tu ne sais pas. Tu ne le sauras jamais. J'ai mis des années à pouvoir parler à d'autres gens que vous. J'ai pas pu voir de psy parce que j'avais pas les thunes.
- Ron... commença Ginny.
- Je vous déteste tous ! beugla le Weasley.
Les gens qu'ils y'avaient autour de lui se tournèrent. Ses amis se turent. Ron se mit à pleurer.
- Bonjour, Ron.
Le rouquin leva la tête.
- Bonjour, Hermione.
Ils se dévisagèrent, puis Hermione regarda Rose.
- Tu ne me présentes pas ? demanda cette dernière.
- Hermione Granger, enchantée.
- Rose McGill, de même. Je suis... enfin bon, ce n'est pas le moment. Je pense que vous devriez aller discuter.
- Moi aussi, dit Harry.
- C'est clair, approuva Ginny.
- Bon, j'imagine que nous en sommes obligés, murmura Hermione avant de prendre le bras du Weasley.
À ce contact, Ron se tendit et mis quelques secondes à avancer.
- Ron...
- Je suis désolé. Je suis... j'ai... Hermione...
Elle voulu répondre, mais soupira simplement. Elle ne pouvait pas répondre.
- J'ai cru que tu étais...
Il ne termina pas sa phrase. Il n'y arrivait pas. Il ne pouvait plus.
- Quand j'ai été enlevée, je savais que tu t'en rendrais compte. J'ai espéré que tu viennes, mais je savais que tu ne pourrais rien faire. Je ne voulais pas qu'ils te prennent toi aussi. Pendant quelques mois, je n'ai pas pu sortir. Un jour je me suis enfuie. J'ai essayé de te retrouver...
- Mais j'étais rentré en Angleterre. Je t'ai cherché pendant des mois. Un jour, le journal australien a annoncé que tu étais... morte. Ça m'a détruit. Un an après, je suis retourné là-bas pour désensorceler tes parents. Je suis désolé de l'avoir fait sans toi. Je voulais le faire, tu comprends, je voulais qu'ils sachent ce que tu avais fait. J'ai cherché des traces de ceux qui t'avaient fait du mal, mais je n'ai rien trouvé. Quelques jours plus tard, j'ai repris mon travail au Ministère. J'ai fait ma première mission. La deuxième. Et la troisième consistait à retrouver un groupe de mangemorts. Je les ai retrouvés. J'ai compris que c'étaient eux. J'ai tout fait pour qu'ils aient un procès avant d'être directement condamnés, pas pour qu'ils puissent se défendre, mais pour que tout le monde sache, pour qu'ils me regardent dans les yeux et voient les désastres que leurs actes avaient causés sur moi. J'ai commencé à reparler à Harry, à Ginny, à ma famille. J'ai gagné de l'argent. J'ai refais confiance aux gens. Et Rose a emménagé chez-moi. C'est elle qui était avec moi quand on a du les retrouver. Elle a compris, et elle est venue chez-moi. Je n'ai jamais cessé de penser à toi.
- Ron...
Le garçon se jeta dans les bras d'Hermione. Et, soudain, la voix magiquement amplifiée de Flitwick retentit :
- Ronald Bilius Weasley est attendu pour le tirage de la tombola du bal ! Ronald Bilius Weasley !
Hermione le regarda et le poussa vers la salle du tirage. Il acquiesça et s'avança, seul. Quelques minutes plus tard, Rose vint la voir.
- Hermione Jean Granger...
- On n'a pas eu l'occasion de discuter, toute à l'heure. D'après ce que m'a dit... ce qu'il m'a dit, tu as beaucoup fait pour lui. Merci.
- C'est normal. Écoute... je suis officiellement la conjointe de Ron, mais je sais très bien, et il sait très bien, que nous ne nous aimons pas. Cette relation sert seulement de méthode de réparation. Mon ex-copain est devenu mangemort. Je pense qu'il l'était déjà, mais je préfère me dire qu'il l'est devenu. Et Ron, lui, est toujours amoureux de la même personne. Alors je pense vraiment qu'il est nécessaire que vous reconstruisiez quelque chose ensembles.
- Mais je...
- Je sais très bien que tu l'aimes toujours, ça crève les yeux. Bon... ça te dit de prendre ce ticket ? C'est pour la grande tombola.
L'héroïne dévisagea la jeune femme, sourit, puis prit le ticket.
Elles se dirigèrent vers la grande salle et aperçurent Harry, qui discutait fermement avec Ron. Il aperçut Hermione et Rose, et s'éclipsa discrètement.
- Décidément, on est destinés à passer la fête ensemble, on dirait.
- Oui...
Les deux Gryffondors s'assirent sur un banc.
- Je...
Et ils s'embrassèrent, comme la première fois qu'ils s'étaient embrassés. Comme avant.

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