O.S 14

Hermione Granger rangea une dernière fois ses livres de cours dans sa valise, plia une dernière fois sa robe noire avec attaches en argent, et ferma les verrous à l'aide de sa baguette. Elle était seule dans la chambre de sa meilleure amie. Elle jeta un regard sur la pièce avant de la quitter. En bas, elle trouva toute la famille Weasley ainsi qu'Harry. Elle s'approcha de ce dernier et le prit dans ses bras.

- Tu vas les réussir tes ASPICs, ma belle ! C'est sûr ! Tu vas me manquer ! 

- À moi aussi, Harry... répondit-elle en laissant échapper une petite larme.

Elle embrassa tout le monde et, enfin, elle regarda Ron. Ils s'étaient embrassés pendant la guerre, mais elle pensait qu'il ne l'avait pas repoussée uniquement grâce à l'angoisse. Elle, elle l'aimait. Beaucoup.

- Bon bah... au revoir, dit le rouquin en souriant.

- Salut...

Harry lui lança un regard et haussa les sourcils, l'air de dire "Sérieusement ?". 

- Il faut qu'on parle. 

- Ok, si tu veux ! Jardin ? 

- Oui... c'est sympa, merci.

Ils sortirent tous les deux.

- Alors ? 

- Bah... rien... dit-elle en se ravisant. 

- On marche un peu quand même ? 

- Ouais... dis, t'as pas l'impression que je suis plus amie avec Harry des fois ?

- Si, si, bien sûr, mais bon, c'est pas bien grave. En plus, c'est normal.

- Eh bien c'est faux. Voilà, c'est tout. Tu vas me manquer, Ron. 

- À moi aussi. 

Ils rentrèrent dans la maison. Ron avait un grand sourire aux lèvres. 

- NON MAIS HERMIONE ! SÉRIEUSEMENT ?! s'écria Harry lorsqu'il comprit qu'elle ne lui avait pas dit. 

Hermione allait le tuer. Et elle savait très bien lire dans les pensées de son meilleur ami. Deux heures plus tard, alors qu'elle montait dans le Poudlard Express, elle sentit son coeur se serrer terriblement. Bon. Ça irait. Et pour eux ? Ça irait, pour eux ? Il restait sûrement des mangemorts. Elle hésitait à quitter le train... bah ! C'était trop tard. Elle vit un hiboux. Coquecigrue ! Coq ! Elle le prit dans sa main et se surprit à lui faire une petit bisou. 

- Eh, Coq... c'est Ron qui t'envoie ? 

Le petit hiboux, ravi d'accomplir sa mission, sifflota en tournant autour de la jeune fille. 

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Harry et Ron s'étaient levés en même temps, habillés en même temps en commençant par le haut pour finir par le bas, puis s'étaient coiffés en même temps. Ils avaient appris à se connaître et ils étaient et agissait quasi comme l'autre. Aujourd'hui, Hermione rentrait, à la fin du premier trimestre. McGonnagall lui avait fait passer ses ASPICS en avance, et, évidemment, elle les avaient eus.

- Ça va être génial ! Je suis bien coiffé ? 

- Trop ! J'ai tellement hâte qu'elle revienne ! Ouais, et moi ? 

- Je suis d'accord ! Ouais, toi c'est nickel aussi. 

- On y va ? Attention, tes lacets.

- Carrément !! Ah ouais, merci, vieux. Ma soeur et ma copine reviennent ! Au cas-où tu penserais toujours qu'Hermione 'aime et que c'est réciproque, je parlais de Ginny quand j'ai dit "ma copine".  

- Oui, oui je sais. Bon, Hermione revient quoi...

- T'es content hein, le taquina Harry.

- Oh oui !  T'sais qu'elle m'avait dit que j'étais autant son ami que toi ? C'est trop cool ! 

- T'es trop mignon. Allez, on descend ?

- J'entend une porte ! Elles sont là ! 

Les deux garçons coururent vers la porte et dévalèrent les escaliers. Les filles leur sautèrent dans les bras et les membres du trio pleurèrent de joie. 

- Ron ! Ron... 

- Oui ?

- Tu m'as tellement manqué... Ron...!

- Moi aussi, Mione. Moi aussi. 

Harry s'approcha et passa une main dans ses cheveux. 

- Vas-y maintenant, "Mione", dit-il en mimant des guillemets avec ses doigts.

- Bon... Ron...  il faut que je te dise... en fait... Harry arrête ! En fait... je... quand... pendant la guerre... fin quand je... t'ai...

- Embrassé ? Quand tu m'as embrassé, moi, je ne t'ai pas repoussé. Et c'est ni à cause de l'anxiété, ni de l'adrénaline. C'est parce que je t'aime, Mi... Hermione. Je t'aime. Non, Harry ne m'a rien dit, juste, je sais reconnaître tes émotions, à force. Je t'aime, Hermione. 

- Tu es extraordinaire.

- Je suis le plus ordinaire des garçons. 

- Et c'est ça qui te rend extraordinaire, Ron. En plus... c'est pas vrai. Tu es intelligent, courageux... assez mignon... bref. Je t'aime aussi.

Harry sentit ses yeux se mouiller à nouveau et se rendit compte qu'il avait un grand sourire aux lèvre. Il avait grandit. Ils avaient grandit. Ils étaient devenus des adultes, des adultes géniaux, simplement parce qu'ils avaient grandis ensemble. 

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