Bellatrix Lestrange

Ron fut réveillé, cette nuit là, par le bruit très agaçant et désagréable du bec de Coquecigrue qui tapait contre la porte en piaillant. Il ouvrit la fenêtre, jeta un coup d'oeil à Harry, qui dormait toujours, merci pour lui, et prit la lettre que l'oiseau tenait.
- Tiens, une lettre des Granger... oh merde ! Hermione ! murmura le Weasley.
Il descendit les escaliers à la hâte, et transplana dehors, pour éviter de croiser sa mère et de devoir tout expliquer. Arrivé, il sonna à la porte, épuisé par le froid et essoufflé par le merveilleux moyen de transport magique qu'il venait d'employer. Mr Granger ouvrit la porte. Il le dévisagea. Ron ne s'était même pas rendu compte que c'était la première fois qu'il voyait le copain de sa fille. En effet, ces derniers venaient de subir un sortilège de remodelage de souvenirs, et il n'avait donc pas eu l'occasion de leur parler récemment ( il les avait vu enfant, mais il estimait avoir changer, autant lui que ses relations à leur fille ).
- Mr Weasley. Enchanté.
- Heu... oui, de même. Qu'est-ce qu'elle a ?
Le père sourit en voyant que le Weasley cherchait à protéger sa fille, puis se ressaisit aussitôt :
- Courez à l'étage. C'est sa chambre.
- Je sais.
- Oui, et bien... comment ça, vous savez ?
- Heu... elle me l'a déjà dit, l'an dernier, répondit-il, ce qui était vrai.
- Bon. Allez !
Ron monta à l'étage, et vit Mrs Weasley, qui le regarda fixement.
- Heu...
- Ron, aidez-là, je vous en prie !
- Mais qu'est-ce qu'elle a ?
- La pauvre petite... elle a fait un cauchemar...
Ron failli éclater de rire. Après tout, il avait imaginé des scénarios tellement affreux...
- Et depuis, elle ne cesse de pleurer. Elle ne veut pas nous dire ce qu'elle a.
- Oh. Je sais ce que c'est.
Il avait dit ça comme ça, sans réfléchir. Mais c'était vrai. Il savait très bien par quoi Hermione avait été bouleversée. Par Bellatrix Lestrange. Il entra dans la chambre et aperçu la jeune femme pleurer. Cette image le glaça, non seulement parce que c'était elle, mais parce que c'était une adulte. Et il n'avait jamais vu d'adulte pleurer de cette manière. Il se ressaisit cependant, et s'approcha d'elle.
- Hermione. C'est moi.
La jeune femme s'arrête net de pleurer.
- Hermione. C'est moi.
- Ron...
- Écoute, n'y pense plus, d'accord. Ne pense plus à elle. Elle est morte, on l'a tuée.
- Mais... elle avait peut-être... des Horcruxes...
- Je...
- Et si jamais... si jamais on a des enfants plus tard ? Elle viendra... Ron...
- Non. Je ne crois pas. Hermione... tu crois qu'on aura des enfants tous les deux ?
Elle se calma et murmura, tout doucement :
- J'aimerais bien, tu sais. J'aimerai beaucoup.
- Moi aussi, Mione... mais je ne sais pas si je ferai un très bon père.
- Oh, tais-toi...
Il discutèrent ainsi pendant environ une heure. Soudain...
- Heu... excusez-moi de vous déranger, mais... votre mère ne s'inquiète-t-elle pas, Ron ? Il est tard, et vous êtes peut-être fatigué. Il faut que vous dormiez... enfin, vous faites comme vous le voulez...
- Tu as raison, maman. Il est trop tard et il faut qu'on se repose. Ron, tu dors ici.
- Quoi ? dit Ron.
- Quoi ? dit Mrs Granger.
- Il est trop tard pour qu'il rentre chez-lui. Donc...
- Mais, ma chérie...
- Ne t'inquiètes pas pour la place. Il dormira avec moi.
- Mais Hermione... je... et puis, je ne voudrais pas déranger, non, je vais rentrer chez-moi... je... peux transplaner...
- Non, tout compte fait, Ron, Hermione à raison, conclut Mrs Granger, qui avait brusquement changé d'avis. Elle avait vu l'état de sa fille avant, et ne voulait pas que cela se reproduise.
- Bon... je... d'accord, conclut le rouquin. Je vais aller chercher mon pyjama, alors.
Quelques minutes plus tard, il poussait le portillon de bois de sa maison. Seulement...
- Ronald Bilius Weasley ! Où étais-tu ?! Tu ne peux pas imaginer notre frayeur, à ton père et moi !!
- Si, je peux.
- Non !
- Si.
- Tu ne peux pas, tu n'as pas d'enfants !!!
- Oui mais j'en veux.
- Là n'est pas LA QUESTION ! hurla Mrs Weasley dans tout l'appartement. OÙ ÉTAIS-TU ?!
- Chez Hermione.
- Et pourquoi rentres-tu maintenant ?
- Parce que je vais dormir chez-elle. Je vais prendre mes affaires.
- Et pourquoi, demanda sa mère, la voix tremblante de colère, pourquoi ne m'as-tu pas demandé ?
- Parce que, premièrement, je suis majeur, et qu'ensuite elle a fait une crise d'angoisse, que sa mère m'a demandé de venir et que j'ai tranplané en urgences.
- Oh. Et bien... VA CHERCHER TES AFFAIRES TOUT DE SUITE, RON WEASLEY ! TU NE VAS QUAND-MÊME PAS LAISSER CETTE PAUVRE HERMIONE TOUTE SEULE !!!

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