Lettre à Emma

Je m'appelle Ray, j'ai 90 ans et j'aimerai vous faire part de la plus grande fascination de ma vie. Je vais vous parler de l'être le plus exceptionnelle qu'il m'ait été donné de rencontrer, si exceptionnelle que quand vous aurez finit de lire cette lettre, vous sortirez dans la jardin et que là, entourée de fleurs de tournesols, vous trouverez sa tombe que vous fleurirez de lys.

Comment pourrais-je vous la décrire sans la gâcher de mots qui ne méritent pas de la qualifier ? Elle était trop bien pour tous les mots du monde. Ainsi, les termes que j'emploierai ne seront tous qu'euphémisme pour vous parler d'elle.

Elle était la beauté à l'état brute. Son corps dégageait une chaleur qui me fascinait, la douceur de sa peau légèrement bronzée me faisait frissonner. Elle n'avait qu'a m'effleurer de ses doigts fins pour que je me donne tout entier. Quand j'ouvrais les yeux après une nuit à ses côtés, il me semblait avoir dormit dans les bras d'une déesse que je ne méritais pas. Les courbes de ce corps nu contre le miens me semblait parfaites. Ses bras fins mais d'une force surprenante, ses seins rond, ses anches larges, ses cuisses moelleuses, sa taille fine au ventre durcis par les efforts physique qu'elle faisait sans cesse, ses mains aussi grandes pour une femme que les miennes sont petites pour un homme, permettant qu'elles fassent la même taille. Ses mains... Elles étaient un peu rêche et j'adorais ça sans que je ne puisse m'expliquer pourquoi, le bout de certains de ses doigts étaient légèrement mais adorable tordu à cause de son goût pour le tire à l'arc.

Et puis sa folle chevelure, s'accordant si bien à sa personnalité. Ses mèches incoiffables ou plutôt, indomptable, exactement comme elle. Sa crinière partait dans tout les sens, lui donnant un côté sauvage rehaussé par sa superbe rousseur. La couleur de ses cheveux lui donnait quelque chose de chaleureux, de radieux, de solaire, la rendant si différente de moi.

Elle était le définition de superbe. Les cicatrices sur son ventre et son dos étaient incapable de l'enlaidir car tout ne pouvait lui donner que plus de charme. Chaque rides qu'elle gagna au cour des années, chaque mèches de cheveux dont la couleur passait d'automne à hiver, tout ne pouvait qu'embellir la sublime créature qu'elle était.

Et puis l'inchangeable, les émeraudes qui lui servait pour voir. Ses incroyables yeux vert à la couleur irréelle comme si chaque nuances qui s'y trouvait avait été inventé pour elle. Elle avait un regard toujours sincère dans lequel passait tant d'émotions que je ne connaissait pas le nom de certaine. Ses émeraudes rieuses et tendre qui semblaient pouvoir lire en moi et, sans comprendre pourquoi, j'adorais ça, amoureux.

Elle était la gentillesse, elle était l'altruisme. Un ange qui ne connaissait pas l'égoïsme et qui ne vivait que pour les autres. Elle semblait avoir en permanence un trop plein d'amour dans son coeur qui la forçait à l'offrir aux autres. Elle m'a appris qu'on pouvait être grisé de trop aimer, qu'on pouvait s'enivrer de l'amour des autres car c'est ce qui m'est arrivé. J'étais dépendant de son coeur qu'elle me donnait volontiers, à condition de prendre le mien. Je le lui offrait avec plaisir car elle savait bien mieux s'en occuper que moi. Ensemble, nous nous plongions dans l'amour la tête la première, s'adorant, se taquinant, se caressant. Il me semblait parfois que nous connaissions mieux l'autre que nous même et il n'y avait rien de plus plaisant.

Notre passion a commencé à nos 15 ans, après avoir connu notre lot de malheur. Nous consolions dans la fougue de notre jeunesse, cherchant à tout oublier dans les bras de l'autre avant de se décider à aller de l'avant et d'accepter, enfin, le bonheur devant nous. Alors la passions est devenu tendresse tandis qu'elle, elle se faisait plus douce avec moi, maternelle parfois. Elle semblait se découvrir, se rencontrer, s'apprendre, alors je l'ai accompagné. La passion était devenu une tendresse, la tendresse est devenu une histoire d'amour. Nous étions deux, puis trois, puis quatre, passant d'amants à parents puis, plus tard, de parents à grand-parents. J'ai adoré vieillir à ses côtés. Plus l'âge la prenait et plus elle devenait douce comme si toute la fureur et la douleur qu'elle avait connu adolescente avait finalement disparu, petit à petit, cependant.

Je suis heureux de savoir que je vais bientôt la rejoindre, dans un endroit où nous ne serons jamais séparé car nous ne sommes pas de ces âmes que l'on défait de leurs moitiés. N'est-ce pas, Emma ?

Ma douce, mon soleil, tu t'en ai allé ce matin, sans moi, car il n'y a que dans les plus beaux livres d'amour que les amants meurent ensemble. Je ne m'en fait pas. J'attendrais tranquillement que la mort vienne me cueillir, en attendant, j'admirerai tout ce qu'a construit notre amour.

Dors bien Emma,

Ton Ray qui a hâte de venir se coucher prés de toi.

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Une os courte que j'avais envie d'écrire. Je voulais faire quelque chose de poétique, pour une fois. Je sais que je ne publie pas beaucoup alors qu'on est en période de confinement mais je suis vraiment surcharger de travail parce que je dois passer des examens d'entrées dans des écoles qui ont été adaptés pour les faire chez soi et c'est énormément de boulot (entre des textes sur des artistes célèbres, des oeuvres plastiques à faire et des vidéos à écrire et tourner, je suis crevé.) Bref, tout ça pour m'excuser de pas beaucoup publier. Je manque aussi cruellement d'inspiration mais ça c'est une autre histoire... 

J'espère que cet os vous a plu!

Tom Prince

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