Zosan |UA| (Partie 1)

Un UA moderne sur du Zosan. Autre titre alternatif : je suis droguée.

Faut que j'arrête d'écrire la nuit. Et que j'arrête de poster sans avoir les idées claires. Reste plus qu'à voir ma réaction demain, mdr. Mais déjà, c'est écrit plus sérieusement que le dernier Zosan.

Sinon, c'est un remake du petit Chaperon rouge. Il comptera trois parties normalement. Sanji et Zoro ont 21 ans, comme dans l'anime après le time skip


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1200 mots


Il était une fois, un Chaperon rouge...

Ce Chaperon, nommé Sanji, voyageait pour rendre visite à son grand père, Zeff. Exploitant ses talents culinaires pour rassasier ce dernier, il emportait, dans son panier, un riz cantonnais et du saké. Sans oublier les médicaments du vieillard, dont la sénilité s'aggravait chaque jours.

Sora - la maman de Sanji - lui avait indiqué le chemin à prendre. Zeff vivait dans une modeste cabane au milieu des bois, entièrement reclu de la société. Quand le blondinet avait interrogé sa mère, curieux de savoir pourquoi son grand-père avait quitté la ville, elle lui avait simplement répondu qu'il était asocial, et qu'il n'aimait pas les gens.

Encapuchonné dans son k-way Louis Vuitton, Sanji restait attentif. Sora lui avait bien fait comprendre qu'il devait se méfier des loups ; ils rodaient, chassaient et flairaient l'air, à la recherche d'une proie à dévorer. Pour l'instant, le trajet se passait sans accroc. Sanji était ravi de participer à l'éveil de la nature, avec ces arbres qui ondulaient, ces bestioles qui menaient leur train-train quotidien, ces bourrasques qui le chatouillaient, et cet homme qui lui faisait face, des oreilles de loup dressées sur la tête. Vraiment, quelle belle journée ! Et puis ces petits champignons qui traînaient dans la mousse, il s'imaginait les cuisiner, avec sa future recet-

...

Le blond cligna répétitivement des yeux.

Comment ça, un homme avec des oreilles de loup lui faisait face ? Était-ce une illusion ? Peut être qu'à force d'empoisonner ses poumons de nicotine, des hallucinations venaient l'attaquer en plein jour pour brouiller son esprit. Quelle explication rationnelle pouvait-il donner autrement, face à cet être surnaturel ? Des cheveux verts, un regard peu accueillant, un œil fermé par une blessure, un torse nu, un pantalon noir, des chaussures tout aussi banals, mais surtout... surtout... des oreilles de loup, au dessus de sa tête. Un spectacle que le blondinet n'avait pas pour habitude de regarder. Et cette espèce... d'hybride se contentait de l'observer, sans rien dire, les mains dans les poches.

Troublé, le Chaperon l'interrogea de sa douce voix :

— Bah t'es qui enfoiré ?

Le loup arqua un sourcil, pas le moins du monde offensé par cette insulte. Au contraire, il renchérit calmement :

— Toi, t'es qui ?

— C'est une blague ? fit le cuistot d'un air blasé. C'est toi la personne bizarre, alors c'est toi qui te présente. T'es un loup ?

Cette fois, le vert arbora une expression confuse, comme si le blondinet était la personne bizarre et non lui. Tout de même, Sanji restait intrigué par cette... créature. Jamais dans sa vie n'avait-il fait la rencontre d'un loup qui partageait des attributs humains. En réalité, seules ses oreilles incarnaient ce côté animal. Peut-être cachait-il une queue en fourrure, à l'arrière.

Sa curiosité loin d'être assouvie, il prit le temps de contempler cet être, s'attardant particulièrement sur la musculature de ce dernier. Est-ce que les loups possédaient normalement ce corps de dieu grec ? Ce V étroitement dessiné, ces épaules incroyablement larges, ces 4— non pardon 6 abdominaux parfaitement sculptés, et ces pectoraux qui, après un spasme, s'agitaient tout seul. Sans parler de l'expression de son visage. Normalement, cette dernière aurait fait fuir n'importe qui, mais bizarrement, Sanji trouvait qu'elle ajoutait à son charme. Et puis, sa voix était un délice pour les oreilles. Enfin, quoi ?— Non, non, c'était un loup, un loup bon sang ! Ce monstre pouvait avoir comme dessein de le dévorer. Et il aimait les filles, pas les garçons, encore moins les sacs à puce.

— De quoi est-ce que tu parles ? s'enquit l'animal, pris de court par sa question.

Mais... il est con, pensa le Chaperon au k-way rouge.

— Bah, tes oreilles de loup, t'es mi-humain mi-animal, non ?

Le loup l'observa, une fois de plus, avec une expression confuse. Puis, comme si une ampoule venait de s'éclairer, il comprit.

— Ah, tu veux parler de ce serre-tête décoratif ? il retira ses oreilles l'air de rien.

Les yeux de Sanji quittèrent leurs orbites. Le choc fut tel qu'il en échappa son panier, avant de le rattraper, par réflexe. Ahuri, il fixait les oreilles de loups posées dans les mains du jeune homme.

— T'ES UN HUMAIN ?!

— Bah, ouais ? T'es bizarre toi...

— QU'EST CE QUE TU FOUS DANS LES BOIS ?

— Je me balade.

— POURQUOI TU TE BALADES AVEC CE SERRE-TÊTE ?

— Ça s'appelle avoir une grande sœur. Cette chieuse s'amuse à poser des trucs sur ma tête, et quand je sors, je finis par oublier qu'ils sont là haut, il répliqua d'un air blasé. Enfin, ça explique pourquoi les gens me regardaient bizarrement, tout à l'heure...

Sanji n'en croyait pas ses oreilles. Cette personne qu'il avait prise pour un être surnaturel... était en réalité un abruti ? Quelque part, c'était pire.

— Et pourquoi t'es torse-nu ?!

— J'ai chaud.

— Il est littéralement en train de pleuvoir !

Son K-way rouge de chez Louis Vuitton, il ne le portait pas pour rien. Contrairement à lui, le 'loup' semblait tranquille, dans son élément. N'avait-il pas froid ? Pourquoi ne grelottait-il pas ? Avec cette brise et ces gouttelettes d'eau qui tombaient violemment, nul doute qu'il ressentait la fraîcheur. Sa bestialité lui conférait peut-être une résistance au froid ? Ah, mais non, il était humain, apparemment.

Il est très esthétique sous cette pluie... dommage, j'ai pas emmené mon iPhone 13 Pro Noire 256Go. J'aurai pu le prendre en photo, et garder un souvenir de ce bel inconnu. Enfin quoi ?

— Et ? rétorqua finalement le vert, en arquant un sourcil et en ignorant la pluie qui le frappait au visage.

Le Chaperon désespéra.

— Et je m'en vais, parce que cette conversation est insensée. Faut que j'aille voir si le grand père a pas clamsé.

— D'accord, il haussa les épaules, partant dans la direction opposée en enfilant le serre-tête.

ET IL REMET CE TRUC ?

Décontenancé, Sanji suivit le 'loup' du regard. Les muscles de son dos roulaient à chacun de ses pas, et tandis qu'il s'éloignait, il prit le temps de saluer le cuistot. Ce dernier cligna des yeux. À croire qu'il était toujours dans son lit en train de rêver, ou plutôt cauchemarder, en vue de la situation. Que venait-il de se passer ? Qui était-il ? Pourquoi la vie ? Pourquoi la mort ? Mieux encore, pourquoi Jean-Claude Van Damme ?

Le blond secoua sa tête de gauche à droite. Pas le temps d'être choqué, il avait un grand père à nourrir. Tout en méditant sur l'étrangeté de cette rencontre, il poursuivit. Quand sa mère l'avait mis en garde contre les loups, le Chaperon était loin de s'imaginer cette créature ; une personne insensée et complètement à l'ouest. Mais qui diable se baladait torse-nu dans les bois ? Sous cette pluie ? Et oubliait d'enlever un serre-tête en quittant sa demeure ? Ah, invraisemblable. Au moins, Sanji constatait qu'il n'était pas un fury. Le passage où il bavait sur le 'loup' lui restait en mémoire.

Non, c'est ridicule, reprend toi ! Puis t'aimes les femmes !

Il claqua ses joues, gonflé à bloc. Direction la cabane du pépé maintenant !

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