Yes, voici la fin de ce Killer x Penguin (toujours écrit à 4h, oui) 

Comme je l'ai dit, de base je connaissais vraiment pas l'existence de ce ship et quand j'ai lu la commande la première fois, j'avoue que j'étais en mode "wtf, Killer et Penguin ? Euh ouais je veux bien accepter d'écrire sur eux mais wow je m'attendais pas à ce ship bizarre" et plus j'écris sur eux, plus je commence à beaucoup l'apprécier. J'ai été embrigadée je vous jure 💀

Petite annonce à la fin

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4108 Mots

— ... De nous deux ?

   — De nous deux, confirma son interlocuteur.

   Penguin cligna répétitivement des yeux, immobile et silencieux, son regard fixé sur l'homme en face de lui. Il entrouvrit légèrement ses lèvres, comme pour dire quelque-chose, mais les referma aussitôt. Malgré le fait qu'il aimait agir comme un idiot, surtout quand il partageait le même neurone que son meilleur ami d'enfance Shachi, Penguin était loin d'être le dernier des abrutis. À en juger par le ton que son camarade venait de prendre et le sous-entendu glissé derrière, il devinait parfaitement bien la tournure de cette future conversation. C'est pourquoi... il décida de jouer la carte de l'ignorance, afin de gagner du temps et de repousser ce moment le plus longtemps possible.

   Pas moyen de s'aventurer sur ce terrain glissant. Il savait qu'il n'en ressortirait pas vainqueur. Tôt ou tard, cette conversation mènerait forcément à la révélation de ses sentiments envers un certain massacreur blond.

   — De nous deux, du genre...

   — Relationnellement parlant.

   Joue les abrutis, Penguin. Joue les abrutis.

   — Oh, tu veux dire... le fait qu'on soit supposément ennemis ? Après tout, on vient de deux équipages différents, donc la relation entre nous est complexe.

   — Non.

   — Notre soit disante rivalité alors ? Je sais qu'on a tous les deux notre petite fierté en tant que pirate.

   — Non.

   — Notre euh.. collaboration temporaire lors du concours ?

   — Non.

   — ... Amitié ?

   — Non.

   — Notre euh... notre... um... no-

   — Ok, je ne vais pas passer par quatre chemins. J'aimerais qu'on parle de tes sentiments pour moi.

   Penguin se mura à nouveau dans la silence, ses lèvres fermement pressées entre elles. Il constata que, de part ses bras croisés sur son torse et sa posture plus qu'indicatrice de son côté déterminé, Killer semblait prêt à en découdre. Du point de vue de Penguin, cette résolution sans faille dont il faisait actuellement preuve réduisait ses chances de pouvoir se défiler. Il n'était définitivement pas prêt à avoir cette conversation. Très, très loin d'être prêt. Avoir l'audace de menacer un Empereur ou de mettre à terre toute une armée de pirates ennemis semblait plus facile, moins laborieux, et plus réalisable que de se confesser.

   C'est pourquoi il fixa longuement son crush, sans prononcer un seul mot, avant de...

   — ... OK bye.

   — Quoi-

   D'un air ahuri, Killer regarda celui à la casquette s'enfuir avec son sac de nourriture sur les épaules. Il courait en direction de la sortie, pressé de quitter cette ruelle pour de bon alors que le casqué le suivait du regard. L'information mit du temps à remonter jusqu'au cerveau de ce dernier, qui à l'heure actuelle était complètement déboussolé.

   — Je rêve ou il vient de...

   Killer secoua frénétiquement sa tête de gauche à droite et récupéra ses sacs avant de le poursuivre.

   — Penguin, reviens là !

   — Nope !

   — Je veux juste parler !

   — Pas moi !

   — Ça devient vraiment ridicule ! Arrête d'essayer de t'enfuir, tu ne sais même pas ce que je veux te dire !

   — Je-

   PAN PAN PAN.

   Killer et Penguin évitèrent sans problème les coups de pistolet dont ils étaient soudainement les cibles. Les sourcils froncés, ils tournèrent automatiquement la tête du côté de la source, tous les deux de manière synchronisée, avant de tomber sur un groupe de pirate qui les encerclait.

   — Qu'est-ce que...

   Penguin s'interrompit quand l'un des pirates s'approcha d'eux. Il crut même reconnaître son visage, mais ne savait plus vraiment où il l'avait rencontré. Après tout, ça ne devait pas être une personne importante pour que sa mémoire lui fasse autant défaut.

   — Ce sont bien eux. Ceux qui étaient au concours avec nous et qui ont gagné les trois prix, confirma ce dernier en s'adressant à son groupe.

   Oh, oui, Penguin se souvenait maintenant. L'un d'eux faisait partie du groupe Tic et Tac, ceux qui trichaient pendant la chasse aux couleurs et les avaient provoqués durant la course en bateau. À en juger par leur entrée fracassante et les expressions beaucoup trop lisibles sur leurs visages, Penguin et Killer n'eurent pas de mal à comprendre qu'ils souhaitaient les voler pour récupérer les prix. Cette simple pensée fit rire celui à la casquette, et sa moquerie ne passa pas inaperçue auprès de l'un des pirates. Ce dernier se mit à répliquer de manière agressive :

   — Qu'est ce qu'il y a de drôle ?!

   — Non, non, excusez moi. Je veux dire, c'est évident que vous cherchez à reprendre la bouffe, le trésor et l'alcool. Assez facile à deviner, prévisible, et totalement compréhensible étant donné qu'on aime s'approprier ce genre de chose. Mais franchement les gars... juste le fait que vous pensez pouvoir nous les voler me plie de rire.

   — Ce qu'il dit, confirma Killer. Si vous comptiez sérieusement nous les reprendre, vous auriez ramené plus d'alliés. Parce qu'à en juger par la différence de vos capacités en comparaison des nôtres, l'issu de ce combat est vite vu.

   — Vous semblez bien trop confiants. J'ai hâte de voir quelle expression vous serez en train de tirer, quand on vous aura foutu une raclée et que vous serez là à lécher le sol pendant qu'on repartira avec vos biens, répondit l'un d'eux, tout aussi imbu de lui même.

   — Ow, c'est à ça que ressemblerait la stupidité si elle était humaine ? fit Penguin en sifflotant et en regardant celui qui venait de parler.

   Ledit pirate commença à s'énerver. Assurément, il s'approcha de lui et l'empoigna – plutôt violemment – par le col de sa combinaison.

   — Surveille tes paroles, gamin. Provoquer l'équipage des Raion est une grossière erreur. Ne sais-tu pas que dans le passé, nous avons-

   — Le truc, c'est que je t'ai rien demandé, le coupa Penguin. Pourquoi tu commences à me raconter ton histoire ? J'en ai rien à carrer.

   Il agrippa le poignet du pirate et retira brutalement sa main de son col.

   — Et puis j'ignorais totalement votre existence jusqu'à maintenant. Vous devez pas être bien connus si le nom de votre équipage court pas les rues. Facilement oubliable et dépourvu de talents, sans doute. Ça m'étonne pas. Et le gamin a 28 ans.

   — Tu fais beaucoup trop jeune pour avoir 28 ans. Je te crois pas.

   — Au lieu de parler, ramenez vous. On a pas toute l'après midi, les empressa-t-il en perdant progressivement patience.

   Penguin savait que déposer son sac n'était pas l'idée du siècle, étant donné que l'un des pirates pouvait profiter de sa non surveillance pour le récupérer. Mais à l'heure actuelle, il avait besoin de ses deux mains pour exploiter entièrement ses compétences en art martial. Du côté de Killer, le problème était similaire. S'il voulait se battre avec ses deux punishers, ses mains devaient obligatoirement être libres. Les deux sacs étaient encombrants et se mettaient clairement en travers de son chemin, c'est pourquoi il décida de les poser aussi.

   Très peu de temps après les avoir calés contre le mur, l'un d'eux commença déjà à charger sur lui. En usant de son agilité et en reproduisant ses fameuses acrobaties lorsqu'il se battait, Killer s'occupa bien vite de son cas avant de passer au suivant. De son côté, Penguin pratiquait le corps à corps puisqu'il n'avait pas sa lance avec lui. Mais même s'il n'était par armé, il savait déjà que ses talents en arts martiaux seraient largement suffisants pour des pirates de cette envergure.

   — Même si on est occupé, ne crois pas que notre conversation est finie, Penguin.

   Le concerné soupira en entendant les paroles de son camarade. Il ne lâchait jamais l'affaire, hein ? Il lui répondit en foutant son poing dans la figure d'un pauvre malheureux, qui avait eu la merveilleuse idée de se mettre en travers de son chemin.

   — On peut pas en parler plus tard ? J'ai les mains assez prises là.

   — Non, répondit fermement le blond alors qu'il était occupé à parer deux sabres. Si on reporte ça à plus tard, tu vas encore trouver le moyen de t'enfuir.

   Merde, comment il sait ?

   — Comment osez-vous avoir une conversation alors qu'on est en plein duel ?! vociféra l'ennemi. C'est cracher sur l'honneur de notre équipage, les Raion, pirates redoutés et-

   — Si on a le temps de se taper la discut' en plein milieu du combat, c'est peut être que le problème vient de vous, l'interrompit Penguin avant de l'envoyer dans les airs suite à un coup de pied bien placé.

   — Penguin, intervint Killer une nouvelle fois.

   — Oui, c'est bon, j'ai compris, on va l'avoir ta discussion ! Je sens que tu vas jamais me lâcher la grappe sinon...

   Au moins, le point positif, c'est qu'ils étaient tellement occupés à se battre, à toujours rester dans le mouvement pour porter les coups sur les pirates ennemis, qu'ils n'avaient pas le temps de se regarder. Penguin pouvait s'engager dans cette terrible conversation sans avoir à supporter le regard de Killer sur lui, ce qui lui retirait une sacrée épine du pied. Le confronter dans ces conditions était définitivement moins stressant.

   — Alors dis-moi, Killer, qu'est ce que tu veux savoir ? Par quoi tu veux commencer ?Je suis tout ouïe.

   — Depuis combien de temps ?

   Penguin fronça les sourcils, envoyant la tête de quelqu'un s'écraser contre un mur par la même occasion.

   — Depuis combien de temps ?

   — Oui, depuis combien de temps tu as des sentiments pour moi.

   Oh putain, finalement je vais pas survivre à cette conversation.

   Il emprisonna sa lèvre inférieure entre ses dents, la mordillant légèrement au passage. Même s'il n'y avait pas de contact visuel entre eux, Penguin restait affreusement embarrassé. Pourtant, avant, c'était facile de se dire qu'il allait draguer des filles en compagnie de Shachi. Il avait l'habitude de prononcer ces paroles et de les appliquer sans se préoccuper de son côté timide, qui d'ailleurs ne ressortait que très très rarement, pour ne pas dire jamais. La seule différence ici, c'est qu'il était véritablement amoureux de quelqu'un, contrairement à l'attirance passagère qu'il ressentait dès qu'il montrait de l'intérêt pour la gente féminine.

   — Et donc ? J'attends toujours la réponse.

   — ... L'archipel des Sabaody.

   Killer sembla réfléchir, lâchant un petit "Mh..." pour montrer qu'il considérait ses paroles.

   — Deux ans que tu m'aimes, alors.

   — Oui bon, tais-toi ! Ça t'amuse de me foutre dans l'embarras, sérieux ?!

   — Un peu, j'avoue.

   — Oh, petit enfoiré...

   — Grand enfoiré serait plus exact, mais passons.

   OK, IL M'AGACE. JE L'AIME, MAIS IL M'AGACE.

   Penguin décida de passer ses nerfs sur un pauvre ennemi en lui infligeant une avalanche de coups répétés.
   Tiens, c'était même celui qui avait osé le menacer plus tôt, ça tombait bien.

   Après cela, il se retourna, prêt à jeter son dévolu sur quelqu'un d'autre, mais la seule chose qu'il rencontra fut un torse musclé dont les pectoraux étaient soigneusement dessinés à travers un t-shirt bleu. Il cligna répétitivement des yeux, visiblement confus, avant de relever la tête pour tomber sur un casque bleu et blanc.

   — ...

   — Salut.

   ... Salut ? Salut ?! Wow ! Mais wow ! Qu'est ce qu'il est marrant, celui-là !

   Penguin essaya de conserver une mine renfrognée, mais malheureusement, il avait beaucoup trop conscience de leur proximité actuelle. La distance entre eux était si faible qu'elle outrepassait leurs espaces personnels, créant une atmosphère assez intime entre eux. Mais plus important encore, même s'il ne voyait pas directement ses yeux, il savait qu'ils étaient en train de rencontrer les siens à travers les trous de son casque. Avec la conversation qu'ils étaient actuellement en train d'avoir sur ses sentiments envers le blond, ce type de contact visuel et cette proximité rendait la situation encore plus gênante.

   — P... Pousse toi !

    Penguin le décala sur le côté et répondit avec agressivité pour masquer son embarras, sachant parfaitement qu'il était rouge et que Killer l'avait remarqué. Pour avoir l'air occupé – ce qu'il était vraiment, au final – il esquiva le coup du pirate qui s'apprêtait à l'envoyer dans le décor, et lui rendit la pareille avant de s'attaquer à un autre.

   — Tes réactions sont marrantes quand tu es embarrassé, répliqua une voix moqueuse qui se retenait de rire.

   Penguin grinça des dents.

   — Tu sais quoi Killer ? Va bien te faire voir.

   — Ouch.

   Il ignora le ton faussement blessé qu'il venait de prendre et coursa un adversaire qui avait essayé de s'emparer du sac, pratiquant son art martial sur lui avant de le mettre K.O. Il regarda tout autour de lui, toujours à la recherche du prochain moustique à écraser avec ses chaussures, et jeta son dévolu sur la cible de droite. Cependant, quand il posa une main sur l'épaule du pirate, prêt à l'envoyer valser avec une prise qu'il aimait utiliser quotidiennement, la main de Killer se posa sur la deuxième épaule de ledit pirate, ayant le même objectif en tête. De manière synchronisée, ils se regardèrent et se rendirent compte qu'ils venaient de choisir la même personne à abattre. Penguin fut le premier à réagir.

   — Je l'ai vu en premier, trouves-en un autre !

   — Non, je crois pas non.

   — Bah si, je crois bien que si !

   — C'est celui que je voulais défigurer depuis le début, alors je me l'étais réservé pour la fin. Toi trouves-en un autre.

   — Non mais je rêve ! Je vais pas te laisser voler ma victime !

   — À la base, c'était ma victime.

   — Mais lâche-le, bordel !

   — Toi, lâche-le.

   Le pauvre pirate se retrouva en plein milieu des deux tyrans, qui s'amusaient à le tirer à droite et à gauche dans leurs côtés respectifs.

   — Mais il est à moi j'te dis !

   — Et moi je te dis que je l'ai repéré depuis le début.

   Voyant que son camarade n'était pas prêt d'abandonner, Penguin se creusa les méninges pour trouver une solution, n'importe quoi qui pourrait le déconcentrer le temps qu'il s'occupe du pirate. Après quelques secondes, une ampoule finit par s'allumer au dessus de sa tête et il tourna celle-ci en direction de Killer, déterminé à gagner cette bataille coûte que coûte. D'un air assuré, il s'approcha de lui et se mit sur la toute pointe de ses pieds – il fallait vraiment qu'il pense à investir dans un escabeau – avant d'embrasser son casque une seconde fois, à l'endroit où sa bouche devait approximativement se trouver.

   Ce plan fonctionna très bien. Beaucoup trop bien même, puisque Killer venait de se crisper et d'arrêter tout mouvement, se tenant désormais immobile et silencieux en face de lui. Il semblait complètement déconnecté de la réalité, et Penguin aurait pu témoigner de son violent rougissement pour la deuxième fois de la journée, s'il n'était pas autant occupé à profiter de sa confusion pour abattre l'ennemi.

   — Heya ! J'ai gagné ! Bon alors, il reste qui ?

   Penguin scruta les environs, les mains posés sur les hanches, mais il fut surpris de constater que celui qu'il venait de mettre K.O. était le dernier restant. Tous les autres étaient au sol, impuissants et inconscients.

   — Oh bah... on a déjà fini en fait.

   Il se tourna à nouveau en direction de son acolyte.

   — Killer, on les a tous ba- MH !

   Penguin fut interrompu par une paire de lèvres qui vinrent se poser sur les siennes. Les yeux écarquillés, il crut rêver en témoignant de ce qu'il avait actuellement devant lui, ainsi que de cette bouche inconnue qui venait brusquement de prendre la sienne en otage. Complètement déboussolé et dépassé par les événements, il piqua un fard, laissant le blond qu'il reconnaissait que trop bien s'emparer de ses deux lippes. À son plus grand malheur, Killer finit par se reculer trop vite, les lèvres désormais entrouvertes.

   Ahuri, Penguin observa son visage sans le moindre casque, celui-ci reposant désormais dans sa main droite. Le plus petit remarqua qu'il s'était aussi débarrassé de ses punishers, mais ce n'était pas ce malheureux détail qui l'intéressait en ce moment même. Non, toute son attention était portée sur ce visage qu'il découvrait pour la première fois. Même si ses yeux étaient encore cachés par sa frange, il put observer les contours de sa mâchoire et les petites caractéristiques physiques de son portrait.

   — Penguin, j'ai-

   Ce dernier l'interrompit à son tour en se jetant sur ses lèvres. Killer y répondit presque instantanément, ne se faisant pas prier pour commencer une deuxième session de baiser. Les mains de Penguin trouvèrent leur chemin dans sa chevelure blonde et sauvage, puis il tira sur quelques mèches en faisant grogner leur propriétaire. Ce dernier força le passage à travers les lèvres du plus petit, et en réponse, celles-ci s'entrouvrirent pour laisser une langue inconnue rencontrer la sienne. La main gauche de Killer prit la liberté de s'évader. Elle se posa délicatement sur le dos de Penguin, puis glissa dangereusement jusqu'en bas de celui-ci, continuant son exploration indécente sans aucune retenue. Plus bas, encore plus bas, toujours plus bas, juste assez pour agripper son-

   — Wow, alors tu me dis de tenir ma langue pour mettre la tienne dans la bouche de quelqu'un d'autre ?

   Les deux pirates stoppèrent leurs embrassades – sans pour autant se décoller de l'un et l'autre – et se tournèrent en direction de la voix inconnue. Une voix que Killer reconnaissait que trop bien. Celle de son meilleur ami d'enfance.

   Avec horreur, ils découvrirent leurs deux capitaines en train de les observer droit comme des "i", ne s'attendant visiblement pas à tomber sur une scène pareille.
   Oh, ça pour être surpris, ils étaient surpris.

   — ... Penguin-ya, tu m'expliques ?

   — Captain ! Euh... je... en fait... c'est... um... comment dire ça... c'est um... wow je... j'ai absolument pas d'arguments...

   — Donc en fait... tu fricotes avec le second de Eustass-ya ? constata le chirurgien en arquant un sourcil. C'est nouveau, ça.

   — ...

   Penguin ne savait même plus où se mettre. Son visage était en feu et son embarras n'avait jamais atteint des sommets aussi élevés.

   Ce fut au tour de Kidd de prendre la parole en s'adressant à Killer, qui d'ailleurs n'avait prononcé aucun mots depuis le début de cette interaction, immobile et toujours collé à l'homme en combinaison beige.

   — Et donc, Kill', c'est de lui dont tu me parlais quand tu radotais sur... qu'est ce que tu disais déjà ? Ah oui, "le mignon petit pirate qui se trouve dans l'équipage du Heart et que tu aimerais bien foutre dans ton lit un jour" ? C'est ça hein ? Deux ans que j'entends la même connerie.

   Killer boucha instantanément les oreilles de Penguin et pressa ses lèvres entre elles, adoptant une moue qui témoignait de son embarras. À l'entente des paroles du rouquin, celui à la casquette s'empourpra. Violemment, cette fois-ci. Son visage serait quasi méconnaissable parmi des poivrons bien rouges. Le blond essaya rapidement de changer de sujet, ne souhaitant pas s'éterniser sur celui que venait d'aborder son meilleur ami.

   — Kidd, je peux savoir ce que tu fous avec ce truc sur la tête ?

   — Hein ?

   Le rouquin le regarda confus, ne sachant visiblement pas de quoi il parlait. Maintenant que Killer venait de pointer le problème, Penguin remarqua lui aussi ce qu'il y avait dans les cheveux de Kidd, et pour aider le capitaine de son... crush à prendre conscience de sa situation, il pointa le haut de sa tête. Kidd aurait pu froncer les sourcils, s'il avait des sourcils à froncer. À la place, il posa donc une main dans ses cheveux, avant d'en ressortir un serre-tête avec des oreilles de chat.

   — ... MAIS QU'EST CE QUE ÇA FOUT LÀ ÇA ?! s'égosilla le concerné.

   À côté de lui, Law étira un sourire sadique et prit la parole.

   — Je t'ai aperçu au loin avant qu'on ne se rabiboche pour trouver nos deux camarades, Eustass-ya. En voyant les serre-têtes, j'ai pas pu résister. J'ai fait une Room assez grande pour que tu ne la vois pas et j'ai échangé tes lunettes avec les oreilles de chat, expliqua-t-il avant de montrer ladite paire de lunettes qui se trouvait dans ses mains. Tu te promènes avec ce truc ridicule sur la tête depuis le début.

   À ses côtés, Kidd fulminait. Plus il écoutait les explications, plus il était proche de péter son câble. En remarquant l'état dans lequel il était, Killer ne sut que trop bien comment ça allait finir.

   — Ok, je crois que la trêve vient de se terminer..., conclut ce dernier.

   Penguin n'eut pas le temps de lui demander pourquoi. Une seconde plus tard, Kidd envoya son poing dans la figure Law, qui était occupé à se foutre de sa gueule et qui n'avait pas vu le coup arriver. Par la suite, s'en suivit une énième dispute entre les deux capitaines.

*

   Killer et Penguin venaient de s'enfuir de la scène de crime, ne voulant pas assister aux chamailleries de leurs capitaines. De toute façon, Kidd et Law étaient beaucoup trop occupés à sortir les griffes pour remarquer leurs disparitions. Ils avaient aussi laissé les sacs là-bas, comme ça, l'humeur des deux capitaines s'amélioreront peut être quand ils découvriront enfin les prix à l'intérieur. Les deux camarades avaient décidé de repartir en direction des stands et attractions, mais pour cela, il fallait faire le chemin inverse. Il restait encore pas mal de kilomètres à parcourir, et maintenant qu'ils reproduisaient consciemment le trajet, ils se rendaient enfin compte à quel point ils avaient  marché la première fois.

   Penguin finit par se placer devant Killer et celui-ci s'arrêta avant de lever un sourcil interrogateur. Le plus petit devina aisément son expression, même avec le casque qu'il avait replacé sur sa tête.

   — Porte moi sur ton dos.

   — ... Quoi ?

   — Porte moi sur ton dos.

   Killer le fixa silencieusement en clignant des yeux.

   — ... Pourquoi faire ?

   — J'ai juste la flemme de marcher.

   — Tu plaisantes ?

   — Absolument pas. Porte moi.

   Killer sembla réfléchir, essayant de faire face au dilemme qui s'offrait à lui : céder à son caprice venue de nulle part, ou ne pas se laisser avoir par ses sentiments qui le poussaient à se plier à ses désirs ? La deuxième option. Il allait définitivement choisir la deuxième option. Il ne fallait pas déconner non plus.

    Deux secondes plus tard, Penguin était confortablement accroché à son dos et Killer se traitait mentalement de faible.

   Ce n'était pas censé se finir comme ça. Vraiment pas. De son côté, celui à la casquette souriait niaisement en profitant de son véhicule de transport personnalisé, sa joue écrasée contre le dos de son charmant pirate. Ses jambes étaient retenues par les bras musclés de ce dernier et Penguin mentirait s'il disait qu'il ne profitait pas de la situation, même s'il avait réellement la flemme de marcher.

   — Mignon petit pirate que tu aimerais bien foutre dans ton lit depuis deux ans, donc ?

   À l'entente de ces paroles, Killer se crispa et Penguin le sentit. Pour la première fois, il put même témoigner des rougeurs qui se répandaient en dessous de son casque, dans les zones visibles, et ce spectacle ne le laissa définitivement pas de marbre.

   Killer qui rougissait. Ça allait sûrement devenir l'une de ses choses préférées, si ce n'était pas déjà le cas. Le voir si embarrassé avait un côté jouissif et cette réaction de sa part lui donnait envie de continuer dans ses remarques taquines.

   — Arrête... oublie ça...

   — Désolé pour toi, mais j'ai une très bonne mémoire~ Ça va être difficile à oublier~

   Killer jura dans sa barbe quand il se rendit compte que son hôte venait d'utiliser sa propre phrase contre lui. Il poussa un long soupir qui ne passa pas inaperçu.

   — C'est ça, moque toi de moi. Tu n'étais pas censé connaître cette information.

   — C'est ça le problème. J'avais aucun indice avant que ton capitaine me balance l'info du siècle. Alors avoir une confirmation, ça me permet de moins douter.

   — Tu doutais ?

   — Pourquoi t'as l'air aussi surpris ? Comment tu voulais que je le sache, sérieux ? Y'a pas moyen de savoir si c'est mutuel avec ton foutu casque sur la figure. Je suis censé deviner tes émotions et tes sentiments comment ?

   — Oh. Je vois. T'as pas tort.

   — Bien sûr que j'ai raison !

   — Mais si ça peut te rassurer, Penguin...

   — Mh ?

   — ... Je te regarde absolument tout le temps. Et ça même avant, à l'archipel des Sabaody. Tu ne le vois juste pas à cause du casque.

   — ... Oh.

   — Oui.

   — ... Oh !

   — Exact.

    — Oooh mon dieu, fit-il en prenant conscience de ce que Killer venait de lui révéler, cachant son visage désormais rouge dans son dos même si le blond ne pouvait pas le voir.

   Ils ne dirent plus rien après ça, Penguin essayant de calmer sa surchauffe et Killer questionnant sûrement le reste de sa dignité après s'être confessé aussi niaisement. Mais ce silence n'était pas inconfortable, au contraire. Il était apaisant. Ils profitaient de la présence de l'un et l'autre, ne se préoccupant pas de la situation foireuse entre leurs deux capitaines rivaux. Ils trouveraient bien une solution plus tard, pour l'instant, il fallait savourer ce moment tant qu'il en était encore temps.

   — Et d'ailleurs, je suis pas mignon ! se plaignit Penguin en se souvenant brusquement des paroles de Killer quand il s'était adressé à Kidd. C'est une disgrâce d'être représenté par cet adjectif ! Je suis super viril, ok ? Y'a pas de "mignon" qui tienne.

   Killer se retint de rire.

   — Oui, oui Penguin. Tu n'es pas mignon. Reçu 5 sur 5.

   — Bien !

Alors alors, déjà j'espère que vous avez apprécié ce five-shot de Killer x Penguin, et si non, et bah snif

Mais trêve de plaisanterie, si je passe une annonce, c'est pour annoncer (oui je passe une annonce pour annoncer, chut, je suis fatiguée là) que les projets Killer x Penguin ne sont pas finis. Pour tout vous dire, j'avais décidé de finir ce five-shot avec un lemon à la demande de la personne qui me l'avait commandé de manière facultative, mais au final ça ne s'est pas fait pour des raisons d'écriture liées à ce five-shot

Cependant, comme je l'ai dit, j'ai un nouveau projet Kilpen qui sortira parce qu'on m'en a fait une nouvelle demande (toujours facultative mais j'accepte de la faire, à part si je change d'avis à cause d'une raison) avec environ 10 chapitres, et cette fois ci avec un lemon à la fin qui est censé être là

Donc si jamais des personnes sont intéressées pour plus de Kilpen, je peux (si vous voulez hein, c'est juste une proposition bien sûr) les mentionner quand j'aurais enfin publié l'autre projet Kilpen, puisqu'il se fera dans un autre livre à part 

C'est tout pour moi, je vais plonger dans mon lit, j'ai les yeux éclatés et mes paupières luttent pour rester ouvertes. Alors à bientôt pour de nouveaux OS