Till it happens to you.

Lilo.

Liam Payne, étudiant en histoire, barman pour payer son loyer, rien d'originale, si? J'ai 20ans et ouais, je travaille pour me payer un appartement descend, dans la banlieue de Londres. Mes parents m'aident un peu, mais je ne peux pas tout leur demandé non plus. Et puis, travailler dans un bar le soir, c'est pas le pire boulot du monde. Bon d'accord, les clients lourds et souls, et les filles à moitié nues et soûles, qui me draguent tous les soirs, ce n'est pas super. Mais parfois, ils sont aimables et drôles, et ils me tiennent compagnie, c'est agréable la plupart du temps. J'ai validé ma deuxième année de licence histoire il y a deux mois, et depuis je travaille au bar non de stop. Ce n'est pas comme si j'avais une vie, des amis, ou un copain. Il y a bien Niall et Harry, mais ils sont déjà parti en vacances. Ensemble. Parce qu'ils sont en couple, depuis 3ans. Et moi je suis seul, depuis 20ans. J'ai un peu l'impression d'être un cas d'espéré. Et la seule personne qui ne m'est jamais plus, elle est partie vivre à l'autre bout du monde. Alors voilà mon quotidien depuis plus de 3ans : travailler sur ma licence, travailler au bar, et déprimé parce que j'ai personne à qui parlé, a qui faire un câlin, le soir dans mon lit. Et c'est frustrant. Pourtant, je n'ai pas l'impression d'être repoussant. Ce n'est pas pour me venter, ou quoi que ce soit, mais physiquement je suis bien. Grand, musclé, cheveux brun, yeux noisette. Je m'habille normalement. Alors ouais physiquement je ne pense pas qu'il y est de problème. C'est peut être mental. Parce que je suis renfermé, sarcastique, chiant, emmerdant, solitaire, mature. Ouais, la maturité avec les gens aujourd'hui, c'est un défaut. Trouvez quelqu'un qui me plait c'est déjà compliqué, alors quelqu'un de mature qui veut vivre quelques choses de sincères et de durable, c'est encore pire.

C'est le début de l'été ce soir. Le début des vacances, et la fin des cours. Ce qui veut dire que le bar va être bondé. Et plus il y a de client, plus il y a de pourboire, alors tant mieux pour moi. Tous les étudiants vont affluer dans les bars de la capitale, et moi je serais la pour les servir. Ils vont vouloir fêter les vacances, et les dernières années vont fêter leur diplôme. Alors ouais, ça va être une dure soirée, mais au final, ça me mettra dans le bain de l'été.

La soirée commence doucement, les étudiants commencent à arriver vers 22heure, et la soirée bat son plein. La musique me fait bouger en rythme derrière le bar alors que je sers divers verres. Personne n'attire vraiment mon regard, et rien d'étonnant étant donné qu'ils doivent tous avoir entre 16 et 18ans. Je souffle un bon coup, et retourne à mes boissons après avoir traîné mon regard sur toute la salle. Deux hommes s'approchent du bar, et l'un est nettement plus vieux que l'autre. Le plus vieux me commande deux cocktails : une pina et un cosmo. Je leur prépare et quand je repose les cocktails devant eux, mon regard tombe dans un regard bleu ciel, qui me remercie. Je l'observe quelques minutes de plus alors qu'il baisse la tête et rougis légèrement. Mon collègue me donne un coup d'épaule pour que je me bouge, alors je secoue la tête et retourne à mes autres verres. Mais ses yeux restent dans ma mémoire, et je ne peux pas m'empêcher de le regarder dès que j'en ai l'occasion. Et chaque fois que je le vois rire, mon cœur s'arrête. Il me fait quelques choses, et ouais, j'ai l'impression qu'il me plaît. Je souffle de frustration parce qu'il a l'air intéressé par ce mec plus vieux que lui, et si je n'étais pas derrière ce bar, ce mec ça aurait été moi.

La musique tape dans les enceintes, et moi je suis claqué. Je suis vraiment fatigué, mais mon service ne se finis pas avant 3heure du matin, et il est 1heure. Le jeune homme aux yeux bleus est toujours là, et quelques fois je repère son regard en ma direction. Pourquoi je suis coincé derrière ce bar, à servir des shoots à ces deux filles ? Elles me redemandent une tournée, et je souffle en leur servant. Puis ils reviennent vers le bar, l'homme aux yeux bleus et l'autre. Ils reviennent de la piste, où ils ont dansé. Pas collé serré, et si ils avaient dansés comme ça, j'aurais surement pété un câble. Ils me recommandent des cocktails, une vodka ananas et un whisky coca. Je souris au magnifique jeune homme en posant sa vodka, et ses joues se teintent de roses. Un autre homme l'appelle et vient l'embrasser et discuter avec lui au bar. Je suis retourné de l'autre côté du bar, et l'homme, qui s'appelle Louis d'après ce que j'ai entendu, fait dos à son cocktail. De loin, je vois l'autre homme mettre quelques choses dans son verre et mon sang ne fait qu'un tour. Seulement, je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit que Louis boit une gorgée de sa boisson. Et non, ça ne peut pas arrivé une seconde fois. Je garde un œil sur eux, parce que si je quitte mon poste maintenant, je serais viré. Alors je garde un œil sur eux, et je ne peux rien faire. Mais, alors que mon service dure encore une demi-heure, je les vois partir. Et non, ça n'arrivera pas. Je lâche tous ce que j'avais dans les mains, et cours dans la rue. Louis tient à peine debout, et l'autre en profite pour le tripoter. Mon sang ne fait qu'un tour, et je m'élance pour le plaqué sur le côté. Un cri de stupeur s'est échappé de la bouche de chacun des passants. Et de la bouche de Louis. Je le maintiens au sol en criant à quelqu'un d'appeler la police. Mon collègue arrive en furie et appelle la police. Je suis toujours sur le sol, maintenant l'homme au sol alors que des sirènes de police se font attendre. Mon collègue le tient au sol alors que je me rapproche de Louis, et il s'éloigne doucement de moi, effrayé

- Non, n'est pas peur de moi. Désolé pour ça mais il faut que je t'emmène à l'hôpital.

- Je te connais pas, arrive-t-il à dire

- Je sais, mais juste fait-moi confiance pour ce soir, je t'expliquerais tout mais faut vraiment qu'on aille à l'hôpital.

Il hoche la tête et je l'emmène vers les policiers auxquels j'explique la situation. Ils me disent qu'il va être mis en garde à vue, et que je serais interrogé dans les prochains jours, et qu'ils allaient aussi regarder les vidéos de surveillance du bar. Je les remercie, et emmène Louis dans ma voiture pour l'amener à l'hôpital. Arrivé sur les lieux, j'explique la situation et une infirmière le prend en charge pour aller lui faire un lavage d'estomac. Une fois fait, et il est installé dans une chambre et quand je vais le voir, il dort déjà, alors je me mets sur le fauteuil de la chambre et m'endors à mon tour.

Je suis réveillé par un toussotement grave. J'ouvre les yeux précipitamment, et lui apporte un verre d'eau. Il boit et le repose alors qu'il me regarde curieusement.

- Hm ouais, je suis Liam Payne, le barman d'hier. Et tu dois te demander ce que je fais là.

- Euh ouais. Je suis Louis, au passage.

- Je sais hm je l'ai entendu hier soir.

- J'ai que de vagues images de ce qu'il sait passer.

- Tu étais avec un homme plus âgé, et à un moment tu t'es retourné et il a mis du hm... GHB, la drogue du violeur, dans ton verre.

- Non c'est non... Non, non, non, dit-il en commençant à pleurer

- Calme-toi, dis-je en m'approchant de lui. Il ne s'est rien passé. Je l'ai empêché de partir avec toi.

- Pourquoi ?

- Pourquoi ? demande ai-je en riant nerveusement. Pourquoi j'ai empêché un porc de te violer, c'est vraiment ta question ? Peut-être parce que je ne pouvais pas laisser quelqu'un violer quelqu'un devant mes yeux sans rien faire ? Peut-être parce que c'était la chose à faire ? Peut-être parce que j'aurais aimé qu'on le fasse pour moi ?

- Tu as été... ?

- Ouais.

- Désolé.

- Ce n'est pas de ta faute.

- Ma question était stupide.

- Elle l'était oui.

- Désolé.

- Non c'est moi, je... J'ai tendance à être légèrement tendu quand on parle de ça.

- Tu veux en parler ?

- Non, c'est du passé.

- Merci, de m'avoir sauvé.

- Tout le monde l'aurait fait.

- Non. Tout le monde ne l'aurait pas fait parce que parfois il est plus simple de fermé les yeux.

- Faut croire que tu ne peux pas fermer les yeux quand ça t'es arrivé.

- Merci beaucoup, en tout cas.

- Je vais te laisser. Hm, tu es libre de partir, mais les infirmières veulent te poser des questions. Ton agresseur a été arrêté et il va être jugé pour tentative de viol.

- Merci Liam.

- Arrête de me remercier, dis-je en grognant

- Oh euh ouais, pardon. A la prochaine alors.

- Ouais. Bonne continuation.

Il hoche la tête et me souris timidement alors que je sors de la chambre. Et quel con putain, pourquoi je lui ai parlé comme ça ? Et pourquoi je n'ai pas pris son numéro de téléphone ? Son mail ? Son facebook ? N'importe quoi ? Je suis un boulet putain, il me plaisait en plus de ça. Merde. Je grogne de frustration et claque ma portière avant de démarrer en trombe.

Les mois sont passés. Enfin, un mois est passé. Et j'ai pas revu Louis, alors j'estime qu'il ne voulait pas me revoir non plus. Après tout il sait ou je travaille, non ? Le service de ce soir passe plus rapidement, et je finis à 1heure ce soir. Je me change rapidement, et sors pour me diriger à ma voiture. Une fois sur place, je remarque un homme assis sur le capot de ma voiture. Une capuche cache son visage, mais il relève la tête et c'est Louis. Il a une fleur dans les mains, et je m'empêche de sourire.

- Qu'est-ce que tu fais la ? demande ai-je sévèrement

- Hm, je suis désolé pour ne pas être venu avant. Tiens, c'est pour toi, dit-il en me tendant la rose rouge. Et putain que c'est nul. Désolé pour ça aussi, je suis pas à l'aise avec ça. Et si je ne suis pas venu avant c'est que j'arrive plus à sortir de chez moi. J'ai fait un effort surhumain pour venir ici, mais je devais venir parce que depuis ce soir-là, je ne pense plus qu'à tes stupides yeux noisette, et ton stupide caractère. Et puis, tu as vécu ce que j'ai vécu et j'ai vraiment besoin d'aide. Enfin non, t'as pas vécu ce que j'ai vécu, t'as vécu tellement pire que j'ai l'impression d'être un bébé mais...

- Arrête, tu as une réaction normale Louis. Et je hm... Je pense aussi à tes stupides yeux bleus ciel depuis ce soir-là, et à tes stupides lèvres roses que j'ai envie de mordre et a ton cou que j'ai envie de marqué, et à tes cheveux qui ont l'air soyeux et doux, et auxquels j'ai envie d'accrocher mes mains pendant que je te ferais l'amour et... Pardon, je suis parti loin là, dis-je en riant nerveusement

- Je serais ravi de faire tout ça avec toi, me répond Louis avec un petit sourire

- Tu as besoin de temps, je sais de quoi je parle.

- Je ne pensais pas à faire l'amour avec toi avant même qu'on est eu un rendez-vous à proprement parlé. Et oui, j'ai besoin de temps, mais j'ai aussi besoin de quelqu'un. De toi, en fait. Même si t'as l'air solitaire, un cœur de pierre, borné et emmerdant. Je sens une connexion entre nous et...

- J'ai 20ans.

- Oui, et ?

- Tu as en quoi, 16 ?

- Quoi ? Non, pas du tout ! J'en ai 17, 18 au mois de décembre, j'entre en première année de fac ! Et puis c'est qu'un chiffre l'âge bordel Liam, j'ai envie d'essayer quelques choses avec toi, pourquoi tu veux me faire fuir ?

- Parce que depuis ce qu'il s'est passé je n'ai pas eu de copain. Parce que je ne sais pas si je suis entièrement prêt. Je ne sais pas si je suis prêt, je ne sais juste pas, Louis.

- Et si on essayait ? demande-t-il en s'approchant de moi doucement. Toi et moi, continue-t-il en posant ses bras sur mes épaules Ensemble contre ça, finis-t-il en glissant ses bras autour de mon cou s'entraidant dans cette épreuve ? Parce que j'ai besoin de toi, et tu as besoin de quelqu'un, et j'ai vu tes petits regards ce soir-là, tu m'aimes bien, alors on devrait...

Je le coupe en posant mes lèvres sur les siennes. Je n'ai jamais vraiment cru au coup de foudre et tout ça, mais Louis c'est différent. Je me sens proche de lui, d'une manière plus qu'amicale, ou plus que plan cul. C'est quelques choses de plus fort, de plus sincère. Et ça commence pas comme la plus belle des histoires, comme la plus magique d'entre elle, mais ses lèvres sur les miennes, c'est plus magique qu'Harry Potter, plus fantastique que Le Seigneur des Anneaux, plus beau que le Titanic, plus enivrant que Twilight, plus romantique que Quand Harry rencontre Sally, plus amoureux que Casablanca.

- Ça veut dire que tu es prêt à essayer avec moi ?

- Ouais, ça veut dire ça Louis.

- Tomlinson.

- Quoi ?

- Mon nom de famille.

- Mais je ne le cherchais pas.

- Bien sûr.

- Mais je le cherchais pas Louis !

- Oui oui.

- Oh mon dieu, je ne vais pas supporter d'être avec toi.

Il rigole a gorge déployé et repose ses lèvres sur les miennes un court instant, avant de me regarder et de me prendre la main pour qu'on aille dans la voiture. Je mets le contacte et démarre, pour aller chez moi. Et pendant le voyage, je ne peux pas m'empêcher de pensé que j'ai bien fait d'intervenir. J'ai bien fait de sauver Louis, ce soir-là. « Jusqu'à ce que ça ne t'arrive, tu ne peux pas savoir ce que je ressens » mais Louis peux, il comprend parce que même si il ne l'a pas vécu, il a failli, et ça fait réfléchir. Moi aussi j'aurais aimé que quelqu'un le fasse pour moi, que quelqu'un arrête mon violeur. Mais personne ne la fait, et ça doit changer. Je l'ai fait pour Louis, et maintenant c'est mon petit ami, alors je le referais des millions de fois, pour des millions de personnes différentes, parce que même si on ne peut pas comprendre tant que ça ne nous arrive pas, on a la pouvoir de tout changer.


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