Contexte: Cet OS relate tout ce qui s'est passé, en commençant par le départ de Jacob et en finissant par celui de Newt. Il y aura plusieurs parties. J'espère que ça vous plaira !

Queenie embrassa Jacob. Et puis elle se recula, et le regadra, les larmes roulent sur ses joues. Elle sentit Tina lui prendre la main et reculer, elle se laissa faire. Quand elles furent auprès de Newt, Tina toucha le manteau son du bout des doigts, et les fit transplaner tous les trois dans une ruelle proche de son appartement.

Il y eut d'abord un instant de silence total, dans lequel tous tentaient de réaliser que c'était fini, alors qu'ils n'avaient rien vu commencer.

En quelques secondes, ils se remémorèrent chacun de leurs actes. Et puis Queenie fondit en larmes. Tina la prit instinctivement dans ses bras et la serra fort contre elle.

- Chut... Chut, je suis là...

Elle lui caressa doucement la tête, pendant de longues minutes, jusqu'à ce que les sanglots de sa sœur soient moins successifs. Elle leva les yeux vers Newt, qui regardait dans le vague, les yeux et le nez rouge.

Sans réfléchir, elle lui pris la main. Il baissa les yeux vers elle tandis qu'elle faisait de même avec sa sœur, et puis elle les guida jusque l'appartement. 

Ils croisèrent une petite femme rondelette qui avait l'air d'avoir un sale caractère. Elle toisa Newt:

- Mlles Goldstein ? Qui est-ce ? Vous ne comptez pas l'amener dans l'appa...

- Je crois que ce n'est pas le moment, Mme Esposito. Nous avons un petit souci, comme vous pouvez le constater, alors votre leçon sur ce qui est indécent ou non attendra, merci.

Tina n'aurais jamais cru parler ainsi à la propriétaire de son appartement. Habituellement, elle se contenait d'un "Oui, Mme Esposito" de peur de perdre son loyer, mais là, tout ce qui lui importait, c'était sa sœur.

Tenant toujours Newt et Queenie par la main, elle monta les escaliers jusque son appartement. Arrivée en haut, elle ferma la porte derrière eux, fit assoir sa sœur sur le canapé, y traina Newt, le forçant à s'assoir, et s'installa entre sa sœur et lui.

Il y eut de nouveau un instant de silence. Newt le rompit en murmurant:

- Il ne pleut plus. Frank est parti.

Queenie explosa:

- Oui, et Jacob aussi, au cas ou vous et vos petites créatures d'amour n'auraient pas remarqué !

Médusé, Newt ne dit rien. C'est Tina qui répondit, la voix brisée par la colère:

-AU CAS OU IL N'AI PAS REMARQUE ? Jacob était son ami ! Cesse d'être centrée sur toi et tes petites histoires d'amour, Mme Je-flirte-avec-tout-ce-qui-bouge ! CROYANCE EST MORT ! La communauté des sorciers a failli être démasquée ! On ne gagne pas assez d'argent pour payer le loyer ET de quoi manger. Et qu'as-tu-fais, toi pendant tout ça ? Tu DRAGUES, comme toujours !

Durant quelques secondes, Tina et Queenie se fusillèrent du regard. Queenie se leva et dit:

- Comment oses-tu me faire ces reproches après toutes les erreurs que tu as faites ?

Et elle se dirigea, les yeux ruisselants et le pas frappant, jusque sa chambre.

Tina, qui s'était levée durant son monologue, se rassit, poussa un gémissement et enfouit sa tête dans ses mains.

Quand à Newt, il n'avait pas bougé, et se demandait comment un simple "Frank est parti" avait pu engendrer cela. Il attendit quelques secondes, hésitant, avant de se décider à parler:

- Vous savez, Tina, nous emmener au MACUSA après l'éruptif n'était pas une si grosse erreur...

- Oh, oui, on s'est juste faits condamnés à mort !

- Sans ça, nous n'aurions jamais soupçonné Graves. Et puis, rien de serait arrivé si j'avais fait un peu plus attention à mes créatures... Sans vous, nous n'aurions jamais retrouvé Dougal, et Croyance m'aurait tué... Mais, sans Queenie, nous ne serions pas sortis du MACUSA, alors...

- Oui, je sais mais...

- Au début, je vous trouvais un peu égoïste, certes, mais ce n'est pas que pour vous, que vous avez fait ça, c'est aussi pour votre sœur. Et pour votre pays et sa sécurité, en fait... Vous avez toujours pris les décisions que vous croyez juste, et qui l'étaient.

- Merci, Newt. C'est très gentil.

Newt lui adressa un sourire timide. Tina essuya rapidement une larme sur sa joue, se leva et dit:

- Je vais faire à manger. La chambre que vous aviez hier vous convient-t-elle ?

- Oh, heum, oui, mais je ne veux pas déranger...

- Vous ne dérangez pas, répondit Tina d'un ton sans réplique.

Elle prépara de quoi tandis que Newt mettait le couver. Lorsque tout fut près, Tina se tourna vers l'endroit où sa sœur avait disparu quelques instants plus tôt.

- Vous voulez peut-être que j'y aille...? proposa Newt.

- Non, je... Je vais gérer.

Tina se leva et toqua prudemment à la porte de la chambre de sa sœur. Pas de réponse.

- Queenie ? entama-t-elle d'une voix douce. Tu viens manger ? Ou tu préfères que je t'apporte le repas ? Newt et moi avons fait de la viande farcie, en plus, je sais que tu aimes ça, et...

- Je n'ai pas faim, laisse moi.

Elle ajouta d'une vois ironiquement mielleuse:

- Et puis comme ça, tu pourras draguer, et arrêter d'être jalouse.

- Non, Queenie, écoute, pour tout-à-l 'heure, tu sais que ce n'est pas ce que je voulais dire, j'ai été bête, je suis désolée, je...

- C'est trop tard pour être désolée, Tina. Maintenant laisse moi.

- Queenie...

- JE TE DEMANDE DE ME LAISSER !

Tina ravala les larmes qui lui montaient aux yeux et rejoignis Newt dans le salon. Il lui lança un regard interrogateur, et elle secoua tristement la tête.

Se sentant un peu coupable, Newt proposa:

- Je peux essayer de lui amener ce que nous lui avions préparé...

- Je ne pense pas que... Enfin, si, oui. Merci.

Newt attrapa l'assiette de Queenie, se leva, et se dirigea vers sa chambre. Il toqua.

- Laisse moi, Tina !

- C'est Newt, et je crois que vous le savez.

Il y eut un instant de silence, avant que Queenie ne dise :

- Entrez.

Newt poussa la porte. Le visage trempé de larmes et rouge de colère de Queenie le toisa. Newt s'avança et posa le plateau sur le lit, sans rien dire. Avant de repartir, il murmura tout-de-même:

- Ce ne sont pas mes affaires, mais n'en voulez pas à Tina. Elle fait ce qu'elle peut, Queenie...

- Merci, Newt, répondit sèchement celle-ci.

Newt s'en alla, fermant la porte derrière lui.

Il rejoignit Tina dans le salon:

-Elle n'a pas refusé le plateau, mais je ne suis pas certain qu'elle ne le mange...

- Merci.

- Vous êtes sûre que je ne dérange pas ? Je peux très bien...

- Vous ne dérangez pas.

Tina s'assit à table, et Newt fit de même en face d'elle. Ils commencèrent à manger. Un silence gêné s'installa, jusqu'à ce que Tina ne dise:

- Queenie et moi ne travaillons pas, demain. La présidente souhaite que le ministère soit désert de toutes les fonctions "inférieures", pour que tous les "supérieurs" puissent s'organiser par rapport à ce qu'il s'est passé.

- Oh, d'accord, répondit Newt.

Il y eut de nouveau un moment de silence avant que Newt ne dise:

- Ecoutez, Tina, je... J'ai réfléchi, et je ne vois absolument pas pourquoi vous ne pourriez pas retrouver votre travail. Personne ne le mérite plus que vous... Je me disais que nous pourrions peut-être aller voir Mme Pickery pour que je lui en parle...

- Vous feriez ça ?

- Bien sûr, oui.

Un sourire ravi se dessina sur les lèvres de Tina.

- Merci...

Il y eut de nouveau un silence, mais un peu plus confortable. On sentait tout de même une forte tristesse par dessus ce silence, mais aucun d'eux n'osa faire allusion à Croyance ou à Jacob.

Newt ne put s'empêcher de regarder un peu Tina.

Il la trouvait très jolie. Il aimait beaucoup sa façon d'être à la fois timide et déterminée, douce et maladroite. Il se demandait si il n'était pas entrain de tomber amoureux. Peut-être même que c'était déjà le cas...

Tina leva les yeux vers Newt et s'aperçut qu'il la regardait. Il baissa les yeux instantanément et ne les releva plus du repas, même quand Tina demanda:

- Quand repart votre bateau ?

- Eh bien, je n'étais pas sensé retourner à Londres avant dans longtemps, puisque je devais passer ramener Frank en Arizona. Mais, je suppose que je pourrais obtenir des billets pour dans trois jours... Cela vous paraît-il raisonnable ?

- Oh, oui, très, mais encore une fois, vous pouvez rester autant de temps que vous le voulez, vraiment, je...

- C'est très gentil, Tina, merci infiniment. Je vais tout de même rester sur trois jours, parce que Mme Pickery... Enfin, vous voyez...

Tina eut un petit rire :

-Oui, je vois.

Ils terminèrent le repas en silence. Ils débarrassèrent la table d'un coup de baguette, et Tina se leva.

- Faites comme chez vous, Newt. Moi, je pense que je vais aller me coucher...

- Merci.

- Cessez de me remercier.

Pour la première fois depuis l'épisode du repas, leurs regards se croisèrent. Ils se regardèrent durant quelques secondes, avant que Tina ne dise:

- Eh bien, bonne nuit, Newt.

- Bonne nuit, Tina.

Celle-ci se leva et se dirigea vers sa chambre. Mais, passant devant celle de sa sœur, elle ne put s'empêcher de murmurer:

- Bonne nuit, Queen'. Ne te tracasses pas trop, s'il-te-plaît.

Elle poussa la porte de sa chambre, et, avant qu'elle ne puisse la fermer et formuler "Accio pyjama", une voix triste lui répondit:

- Bonne nuit, Teenie.