Gaamatsu: Cœur brisé 2

-Idiot ! Crétin ! Abrutis ! S'écria Kankuro. Pour une fois, je prends le rôle de Temari, Gaara tu n'es qu'un idiot !

Je restai dans mon canapé à me faire sermonner par mon grand frère. Alors qu'il s'énervait et qu'il m'expliquait qu'il aurait fallut que je réponde à Matsuri que c'était elle sans hésiter, Temarir entra visiblement plus tôt de Konoha. Elle paraissait inquiète, mais lorsqu'elle entendit Kankuro hurler :

-Tu n'es qu'une patate sans cervelle Gaara ! Tu t'es cru dans un rêve avec des licornes et des bébés lucioles ?

Je crois que ça a stoppé net ma sœur qui nous regarda avec un air hébété. Kankuro se redressa avec un immense sourire en s'exclamant :

-Youpi ! Je vais reprendre mon rôle de spectateur ! Mais cette fois-ci, je vais être d'accords avec toi Tema, alors vas-y ! Gronde-le !

Yes ! Maintenant, je suis un spectacle pour mon frère, trop bien. Temari nous regarda à tour de rôle. Elle avait l'air fatiguée et une fois que mon adorable frangin lui a expliqué ce que j'avais « osé » faire, la blonde se massa le nez.

-Bon, je savais que Gaara faisait des choses vraiment débile ces derniers temps...mais là ? Souffla-t-elle.

Je restai de marbre face à cette situation. Je ne comprendrais visiblement jamais les relations humaines, c'est trop compliqué.

-Bon, passons pour cette fois, mais demain, tu demandes à cette miss Junia tête à claque de dégager et tu mets Matsuri à sa place...Ordonna-t-elle.

-je croyais que tu ne voulais pas que Matsuri l'approche ? S'étonna Kankuro avec un sourire taquin.

Ça y est ! Le moment où il était avec Temari venait d'être finit au plus grand désespoir de ma sœur qui le toisa du regard. Elle se tourna vers lui avec une aura sombre.

-Eh bien depuis qu'elle est sincère dans ses sentiments et que je vois que c'est de plus en plus réciproque, je fais des efforts, comme toi avec Yukata ! S'expliqua-t-elle.

Je restai un instant à regarder vers le ciel, tentant de comprendre ce qu'elle venait de dire, alors que visiblement, pour une fois, Kankuro comprit bien plus rapidement que moi.

-je ne suis pas sûr d'avoir saisit ce que tu voulais dire...M'exclamai-je finalement.

Temari manqua de m'assommer avec une lampe. Kankuro se bougea le popotin pour empêcher ce drame et on commença à manger. Elle nous raconta pourquoi son retour brutal à la maison, alors qu'elle était censée disparaitre pendant deux semaines voir plus, la raison principale d'après mon frangin était car elle ne voulait pas voir la tronche de Junia. Enfin bref, il y aurait beaucoup de personnes à Kiri qui voudrais se rebeller contre Suna car d'après eux on a une désertrice, donc Junia. La première réaction de ma sœur ? Qu'on leur vende immédiatement cette fille. J'ai catégoriquement refusé et tapa du poing sur la table agacée en sifflant :

-ça suffit ! Arrêter donc de la traiter comme la peste ! Cette fille est gentille, elle m'aide énormément en temps que secrétaire et je ne veux pas qu'elle se sente rejeter comme moi quand j'étais plus jeune...

-Gaara, ça n'a rien à voir ! S'énerva la blonde.

Un silence pesant s'imposa entre nous. Des souvenirs douloureux refaisaient peu à peu surface et je comprenais de moins en moins pourquoi ma famille rejetait cette pauvre fille.

-Eh bien...maintenant je comprends Matsuri...Soupira Kankuro en se levant de table pour débarrasser son assiette.

Il parti sans rien ajouté d'autre sans que je ne comprenne le sens de sa phrase. Si même lui qui était plutôt sympathique avec tout le monde commençait à détester Junia, ça n'allait pas le faire.

-Gaara. M'appela doucement ma sœur. Depuis quand fais-tu aussi facilement confiance à des inconnus ? N'oublie pas qu'on ne sait rien d'elle...qu'en plus de ça, elle risque de causer de grave problème à notre village et à toi aussi. N'oublie pas ton rôle de Kazekage, bien que cette fille soit gentille, je ne comprends pas pourquoi tu t'obstine à la protéger et abandonne comme ça ceux qui te son proche pour elle.

Je la regarde de travers signe que je n'ai pas compris ce qu'elle voulait dire. Je réponds :

-Mais je n'abandonne pas...

-Je t'en prie ! Me coupa-t-elle. Depuis qu'elle est là, elle essaye de te monopoliser tout le temps ! Matsuri, qui est plutôt quelqu'un de timide et calme, a bien faillit l'assommer avec la statue favorite de Yukata ! A chaque fois qu'elle vient te rendre visite, Junia s'arrange pour vous déranger et pire ! A chaque fois que tu dois t'entrainer avec ton élève, Junia veut bizarrement t'inviter à manger et depuis quand tu acceptes aussi facilement ? Je n'imagine même pas depuis qu'elle est devenu ta secrétaire ! Chaque fois qu'on vient avec Kankuro, tu es avec elle ! C'est pire qu'une sensu, elle a jeté son dévolu sur toi que tu le veuilles ou non ! Alors soit, elle a le droit de t'aimer, mais de te monopoliser, ça non !

Elle se leva pour aller débarrasser son assiette à son tour, tout en me toisant du regard. Je crois que je l'ai énervé...mais le pourquoi m'échappe encore quelque peu. Je ne m'étais pas rendu compte à quelle point Junia me prenait tout mon temps. Je soupirai agacé par la situation, quand soudain, j'entendis un bruit sourd à l'extérieur. Je plissai des yeux et sortit un Kunai. J'ouvris alors la porte et tombai sur Matsuri étalé devant ma porte.

-M...Matsuri ? Que fais-tu ici ?

Elle se relevai et avait un Kunai en main. Elle avait l'air sur ses gardes et quand elle s'aperçut que je l'observais, elle rangea rapidement son arme en sursautant. Elle balbutia :

-Euh...je...je venais m'excuser pour cet après-midi, je me suis enfui sans même avoir entraînement avec vous et je...

J'eus un sourire amusé par son stress et ses rougeurs, puis je me rappelais ce que m'avait dit Temari. Il est vrai que j'ai pas mal négligé Matsuri ces derniers temps. A chaque fois qu'elle venait, Junia nous interrompait effectivement. Et je ne devais pas oublier ce que mon élève avait fait pour moi. Je lui pris son poignet et la tirai contre moi pour l'enlacer. Je laissai pour une fois ma fierté de côté en répliquant :

-C'est à moi de m'excuser. Je t'ai pas mal négligé ces derniers temps et j'en suis désolé.

Je vis alors Kankuro et Temari passant leur tête par la fenêtre du haut me montrer leurs deux pouces en l'air. Bon, pour une fois, je crois que je n'ai pas fais faux.

* * *

PDV Matsuri

Le soir après l'entraînement

Je fulminai de rage et de tristesse. Depuis que cette Junia était là, je passais de moins en moins de temps avec Gaara et cela m'énervai au plus haut point. Je décidai donc de rentrer le plus rapidement chez-moi, le cœur gros comme un caillou. Mais c'est alors que je vis une ombre passer furtivement devant moi. Je sortis rapidement un kunai et reconnu rapidement le chakra de Junia.

Pourquoi était-elle si furtive ? Je l'aperçus alors sur les toits de Suna et vis qu'elle observait quelqu'un. J'eus un hoquet de surprise en voyant Temari courir. Elle m'avait dit qu'elle était désolée de m'abandonner avec Junia, mais qu'elle n'en pouvait plus et qu'elle partait pendant deux semaines à Konoha, alors pourquoi était-elle ici ? Et pourquoi cette idiote la suivait ? Je n'avais aucune envie qu'il arrive quoi que ce soit à Temari, alors je pris la décision de suivre Junia pour savoir ce qu'elle voulait faire.

A ma grande surprise, elle ne fit que la suivre jusqu'à la maison du Kazekage. Elle...elle écoutait délibérément leur conversation près de la fenêtre ? Je restai outré en me demandant si elle faisait vraiment bien ce que je pensais. Mais lorsqu'elle murmura :

-Quoi ? Encore cette Matsuri ? Faudrait que je l'élimine...

-Si je ne t'élimine pas avant. Grondai-je. Alors comme ça tu écoutes aux portes ?

Elle sursauta et me regardai de haut en bas. Je la toisai du regard avec une haine sans pareil. Jamais auparavant une personne ne m'avait autant énervé qu'elle, si ce n'est potentiellement Yukata avec ses multiples bêtises exaspérantes.

-Ouh ! La petite élève du Kazekage est en colère ? Ne confond pas petite élève et petite amie ma chère ! A ton avis ? Si je cris que tu les espionnais, qui va-t-il croire ? Sa secrétaire ou...

-Ou la première personne externe à sa famille à lui avoir fait confiance ? La coupai-je. N'oublie pas que je connais Gaara-sama depuis bien plus longtemps que toi ! J'ai confiance en lui, il me croira...

Elle se mordit la lèvre et alors que j'allais appeler mon sensei, elle me sauta dessus avec hargne et par surprise, elle me mit le couteau sous la gorge, mais je lui donnai un violent coup de pieds dans le ventre. Aussitôt, je sentis une brûlure horrible sur le cou. On entendait les bruits de pas de Gaara s'approcher alors que j'étais à terre à me tenir la plaie. La porte s'ouvrit à la volée alors que je me relevais à la va-vite pour savoir où était Junia. Mais cette peste s'était envolée. Il fallait maintenant que je me trouve une excuse, je ne souhaitais clairement pas l'accuser sachant qu'elle allait le nier.

Alors que je me trouvais une excuse bidon, soudain, il me prit le poignet et me tira contre lui. Je sentis alors ses deux bras puissants m'entourer et une chaleur agréable envahit tout mon être. Mes joues n'étaient pas simplement rouges...elles étaient carrément en feu de gêne ! Il s'excusa de son inattention envers moi ses derniers temps et je dois avouer que je suis surprise qu'il l'ait remarqué. Je sentis alors un regard meurtrier sur moi et vit Junia quelques mètres plus loin, caché dans un buisson. Soudain, Temari débarqua dans le hall d'entrée en s'écriant :

-Matsuri ! Quelle bonne surprise ! Entre voyons !

Gaara me relâcha rapidement avant de dévisager sa sœur, tout comme moi. Depuis quand Temari était aussi gentille avec moi ? Habituellement, elle m'aurait chassé à coup de poêle en me hurlant de laisser son frangin tranquille. Kankuro la rejoins rapidement en s'exclamant :

-Mais oui ! J'ai fait du crumble aux pommes !

Il avait donc dans les mains un plat qui était plus noir que jaune, sous le regard exaspéré de la blonde. Je me demande comment Yukata et lui vont faire pour faire à manger à leur future progéniture. Temari le frappa à l'épaule en chuchotant :

-Crétin ! Tu vas la faire fuir, t'as vu la tête de ton crumble ?

-Oh ! Je ne te permets pas d'insulter Gérard !

Euh...depuis quand on nomme un plat ? Visiblement, il était très fier de ce qu'il avait cuisiner, ce qui me fit légèrement sourire.

-Tu es sérieux là ? Siffla sa sœur.

A sa tête agacée, je dirais que oui. Gaara sourit à son tour amusé par sa famille, puis tourna ses yeux vers moi. Je rougis instantanément et sentis soudainement un violent tournis me prendre. Je pensais que c'était dû au fait qu'il me regardait, mais lorsque je m'évanouis devant lui, je compris rapidement que la lame de Junia était potentiellement empoisonnée. Gaara me rattrapa dans ses bras en criant mon prénom, l'air inquiet. Je ne répondis pas alors qu'il me prit dans ses bras pour me mettre à l'intérieur et je vis noir.

* * *

Présent

La pluie s'abattait rageusement sur moi se mélangeant à mes larmes. C'est alors que soudain, une main me prit le poignet pour me faire virevolter. Je tombai sur les yeux bleus de Temari. Celle-ci avait l'air rageusement ne colère. Elle s'écria :

-Comment peux-tu abandonner comme ça Gaara ?

Je fermais les yeux voulant cacher mes pleurs, mais c'était peine perdue. Mes yeux étaient trop rouge d'irritation tout comme mes joues. Je sifflais :

-Peut-être parce que lui m'a abandonné en premier...et de toute manière, qu'est-ce que ça change ? Que ce soit elle ou moi, tu ne nous aimes pas...

Elle me prit soudainement dans ses bras, si fort que je crus que tous mes os allaient se casser. Je crus entendre un sanglot de sa part. Puis, elle grogna :

-Tu es aussi idiote que mon frère ! Je te déteste comme je dis que je déteste Kankuro, abrutis ! Bien sûr que je tiens à toi si c'est ça que tu voulais entendre.

Elle me relâcha et je la regardai surprise. Puis, lui fit un sourire sincère, mais mes pleurs l'étaient aussi et continuait de couler. Malheureusement, ma décision était prise. Je répondis :

-Désolé Temari, mais j'ai déjà pris ma décision.

-Je sais...il n'y a que lui qui puisse te faire changer d'avis...

Je tournai les talons, laissant Temari planté là. J'espère la revoir un jour. En réalité, j'espère que Gaara vienne me retenir, mais je sais que ça ne se passera pas. Je sais qu'il ne viendra pas, car il a fait son choix. Mes pleurs redoublèrent, mais soudain, je sentis un chakra provenant de derrière-moi. Je fis volteface pour barrer un Kunai qui allait droit dans ma direction. Un ninja me sauta dessus et je l'évitais sans grand efforts en utilisant mon Joyo pour le blesser violemment. Ce n'était pas le moment de m'attaquer...j'étais suffisamment en colère comme ça !

Mais visiblement, la chance n'était pas de mon côté vu qu'une dizaine de ninjas sortirent de leur cachette pour commencer à m'attaquer...mais pas uniquement moi, ils se dirigeaient vers la maison du Kazekage. Ils attaquaient le village entier. Je décagoulai l'un d'eux et aperçut avec horreur le bandeau de kiri. J'entendis un hurlement, puis vis Gaara tomber de tout en haut de son bureau.

Avec la pluie, il ne pouvait pas utiliser correctement son sable. J'hurlai à plein poumon son prénom me disant que ce n'était pas possible. Comment pourrait-il le battre aussi facilement ? Je courus comme une dingue pour aller le sauver, ignorant les kunai et multiples blessures que me faisait subir les ninjas qui m'attaquaient, je les envoyais tous valser d'un coup de Joyo, ayant qu'une seule chose en tête...Gaara.

* * *

3 mois plus tôt

Je réussis douloureusement à ouvrir les yeux allongés sur le canapé des No Sabaku. Je m'étais évanouis à cause de cette maudite Junia qui m'avait empoisonné. Je vis les trois frangins me regarder de leurs yeux inquiets. Je clignai plusieurs fois des yeux alors que Temari s'écria :

-Avoue, c'est Junia qui t'a fait ça !

Gaara la toisa du regard, alors que je commençai à me réveiller. Je me redressai gentiment, alors que le rouquin m'aida en mettant une main dans mon dos pour me soutenir.

-ça va mieux ? Et impossible que ce soit Junia, elle n'est pas ninja.

Je le regardai en hochant légèrement de la tête. Devais-je lui dire que c'était elle ? Me croirait-il ? Temari et Kankuro finirent par nous laisser seul, lui et moi. Il me fit un chocolat chaud et rapidement je repris des forces. Il m'observa longuement et on discuta alors de la venue rapide de Temari. Il m'expliqua que c'était des gens de Kiri qui nous voulait la guerre pour avoir gardé Junia. Je soupirai :

-Encore elle...

Il me regardait surpris et je rougis instantanément. Il me regarda alors sérieusement et questionna :

-Matsuri...qui est-ce qui t'as fait ça ?

Je restai alors un instant muette, n'osant pas lui dire. Il me prit alors soudainement le menton pour que je le regarde en face.

-Matsuri, réponds.

-Je...c'était Junia...

Un silence s'imposa entre nous. Je voulais fuir son regard, mais il me retenait prisonnière de ses beaux yeux turquoise. Ses doigts s'accrochaient à mon menton me forçant à garder ma tête proche de lui. Je sentais son souffle chaud sur mes lèvres.

-Mais...Junia...

-Est une ninja oui ! Elle nous l'a caché. Pourquoi n'ouvres-tu pas les yeux sur elle ? Est-ce que tu l'aimes ? M'énervai-je en me dégageant.

Malgré ma timidité, mon amour et ma jalousie pris le dessus sur tout. J'en avait marre qu'en si peu de jour, elle ait pris une place importante dans son cœur. Il me regarda surpris avant de siffler :

-Mais pourquoi vous ne l'aimez pas à ce point ?

-Et pourquoi toi tu l'aimes à ce point ? Lui crachai-je.

Il me regarda surpris comme si j'étais devenu folle. Jamais je n'avais haussé le ton en face de lui, je le respectai trop pour, mais le fait que cette fille devienne proche de lui me rendait folle, plus que folle ! Je ne le supportai pas ! Je voulais certes son bonheur, mais ce que j'ai vu ce soir me prouvait à quel point j'avais raison, elle ne lui voulait probablement pas que du bien.

-Et qu'est-ce que ça t'importe que je l'aime ou non ? S'énerva-t-il.

-Ce que ça m'importe ? M'outrai-je.

-Oui, dit-le-moi ?

Je restai muette face à ça, n'osant dévoiler mes sentiments, mais il insista :

-Matsuri, répond-moi ! Pourquoi ça t'importe autant ? Pourquoi tu me cries dessus à cause de cette fille ? Pourquoi es-tu si...

-Si quoi ? Hurlai-je à mon tour.

Il me rendait folle, toutes ses questions avaient une seule réponse si dure à dire : Parce que je t'aime. Comment le lui dire ? Comment il me verrait après ça ? Je me levai prête à m'enfuir de sa maison, ne sachant pas comment m'en sortir de cette situation. Mais il me poursuivit en me retenant par le poignet.

-Matsuri que fais-tu ?

-L...lâchez-moi ! M'écriai-je en reprenant les formalités.

Il me regarda sans comprendre visiblement mon changement de comportement. Je savais que je risquais fortement de tomber sur la folle Junia, mais je ne savais pas comment me sortir de cette situation.

-Matsuri, tu es blessée, il vaudrait mieux que tu restes ici...

-Non ! Criai-je.

-Pourquoi ? C'est à cause de Junia ? S'étonna-t-il.

Il me tira le poignet pour me rapprocher de lui. Il avait l'air pour une fois perdu et désespéré. Je ne saurais dire pourquoi. Il commença à me poser tant de question à propos de Junia, de mon comportement. Tellement qu'une seule chose me vint à l'esprit : L'embrasser. Je me mis sur la pointe des pieds, passa une main derrière sa nuque et plaqua mes lèvres contre les siennes. Au moins...il s'est tu...maintenant...lui expliquer mon comportement ? Je n'avais plus le choix...

* * *

PDV Gaara

Matsuri s'était facilement énervé à son réveil sans que je ne comprenne pourquoi. Temari n'avait pas tort sur le fait que Junia mettait une distance entre elle et moi, mais le pourquoi m'échappait encore. Elle ne répondait à aucune de mes questions et tentait de s'échapper de ma maison. Je refusais de la laisser partir alors qu'elle était encore blessée. Je la rattrapai par le poignet, mais elle ne voulait pas rester, son « non » raisonna dans ma tête et je sentis mon cœur se serrer sans que je ne sache pourquoi. Je n'aimais pas la voir en colère contre moi et c'était bien la première fois qu'elle osait hausser le ton.

-Mais pourquoi tu es comme ça Matsuri ? Reste, je t'en prie, tu es encore blessée...et pourquoi tu n'aimes pas Junia ? Pourquoi tu es en colère ? Pourquoi tu veux partir ? Je t'effraye ? Je...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'elle plaqua ses lèvres contre les miennes. Je ne bougeai plus d'un cil et lâcha même doucement son poignet. Une chaleur agréable envahit tout mon être et lorsqu'elle se sépara de mes lèvres, je n'eus qu'une envie recommencer. Elle voulu s'éloigner, mais inconsciemment je la plaquai contre moi pour l'embrasser à mon tour.

Mon corps bougeait tout seul, comme si c'était une évidence ou naturel. Je passai ma main dans ses cheveux courts et approfondis notre baiser. Elle passa ses mains alors dans mon dos et s'agrippa à moi comme si elle avait peur que je la lâche. Je ne savais trop quel sentiment s'emparait de moi à ce moment-là, mais je ne voulais pas que cet instant s'arrête.

* * *

PDV Matsuri

Ce soir-là...je m'étais endormi dans le lit de Gaara. J'avais pus me blottir contre lui sans lui donner une seule explication à mon comportement et sans lui demander le sien. Après ce jour, notre relation était étrange. Nous étions ensemble sans l'être vraiment. De temps à autre, il m'embrassait le front et parfois je lui embrassais la joue, nous étions beaucoup plus tactiles et proches. Mais Junia était encore souvent dans les parages.

J'avais beau montré mon mécontentement, il ne devait probablement pas comprendre les sous-entendus, ce qui exaspérait moi et sa sœur. Un soir, alors que j'aidais à son bureau, il me posa une question qui me fit sursauter.

-Matsuri...pourquoi m'as-tu embrassé ce soir-là ?

Et pouf ! Les livres qui étaient dans mes bras firent le grand plongeon par terre. Déjà que de base je n'étais pas très habile, mais si en plus on faisait sursauter mon pauvre cœur, ça n'allait pas le faire. Il me posait cette question des semaines après que ce soit passé ? Il n'avait pas deviné ?

-Eh bien...Commençai-je rouge.

Je remis tous les livres et il m'aida gentiment à remettre un livre dans mon dos. Je fis volteface le faisant sursauter. Il appuya alors sa main sur la bibliothèque et je devins encore plus rouge de notre proximité.

-Je pensais que vous l'aviez deviné...

-Pourquoi tu me tutoies uniquement quand tu es en colère ?

Je redevins un piment mobile ! Quand est-ce que mes joues cesseront de brûler en sa présence ? Je bafouillai :

-Eh bien...je...je t'aime...

Il regarda sans comprendre ce que je voulais dire. Ah oui...c'est vrai, pour lui aimer, c'est un sentiment amical. Je laissai un petit rire gêné s'échapper de mes lèvres avant de préciser :

-En amour...je...je suis amoureuse de v...vous...

Il écarquilla alors les yeux comme s'il venait d'apprendre quelque chose. Je pense que c'est quelque chose qu'il doit probablement découvrir. De ce que j'ai compris son enfance n'a pas été tendre et rien que le contact humain était une découverte pour lui. Il passa une main sur ma joue et approcha ses lèvres des miennes jusqu'à les toucher pour m'embrasser à nouveau. Je crois que je suis au paradis ! Jamais je n'aurais imaginé que ce moment puisse recommencer. Je lâchai alors mes livres trop obnubilés par notre baiser. Je posai une main sur sa joue et l'autre sur son torse. Mais soudain, la porte s'ouvrit nous faisant sursauter. Junia entra dans la pièce en me toisant du regard.

-Gaara...puis-je vous parler ? En privé...

Je lui rendis son regard avant de finir par obéir au Kazekage qui me demanda gentiment de quitter la pièce.

* * *

Deux mois c'était écoulé depuis que je sortais avec Gaara. Il était adorable avec moi, mais il a fallu que notre bonheur soit arrêté par quelque chose...ou plutôt quelqu'un. Junia ne supportait pas le fait que j'aie réussi à avoir le beau Kazekage. Elle m'avait fait donc porter le chapeau d'un vol d'un trésor des No Sabaku. J'avais eu beau lui dire que c'était faux, elle avait dit que c'était pour ça que je l'avais embrassé.

Temari et Kankuro étaient heureusement de mon côté et me croyait, alors que Gaara, mon propre petit ami, ne savait qui croire. De plus, les menaces de guerre avec Kiri augmentaient de plus en plus. Actuellement, j'étais seul avec Gaara, dans son bureau. Il avait demandé à ce qu'il puisse en parler calmement avec moi. Il était donc assis sur son bureau et me regardait durement. Il prit la parole :

-Matsuri...dit-moi que c'est faux ?

-Je te l'ai déjà dit. Soufflai-je. Mais visiblement, tu t'obstines à croire cette pauvre fille au lieu de ta petite amie !

J'osais enfin me prétendre comme sa petite amie et j'avais réussi à enlever cette sale habitude de le vouvoyer. Il me regarda avec une pointe de tristesse. Puis, je repris la parole :

-Tu penses que je t'aurais embrassé juste pour de l'argent ? Alors que ça fait des années que je me bats à tes côtés ? Je ne suis pas que ta petite amie, je suis aussi ton élève, ton amie, ton soldat, jamais je ne t'aurais trahi !

Il ne laissait aucune expression paraître sur son visage, si ce n'est ses yeux et je détestai ce visage. Il finit par me pardonner, mais malgré tout, après cet évènement, il resta distant. Quelques jours plus tard, Junia tenta de me tuer, alors que j'étais chez-moi en brûlant mon appartement. Bien entendu, je l'ai vu, j'ai eu beau en parler à Gaara, je n'avais aucune preuve à lui montrer. Alors que Junia prévoyait bien ses choses, quand c'était pour ma poire, elle avait une montagne de preuve, alors que quand c'était elle, elle prenait bien soin de ne pas se salir.

J'étais donc hébergé par la famille No Sabaku, sous l'insistance de Temari qui gronda Gaara d'avoir osé hésiter, ce qui m'a d'ailleurs brisé le cœur. Il n'avait plus vraiment confiance en moi et ça me rongeait de jour en jour. Mais une fois chez-lui, on devint de nouveau de plus en plus proche. Mais malheureusement, j'ai dû me retrouver un appartement. Junia ne s'est pas arrêté là, elle a tenté de m'empoisonner, de me tendre des pièges durant mes missions, mais pourtant, il n'y avait jamais une seule preuve que ce soit elle, ce qui me mettait en rogne. Mais je sentais toujours son chakra quand ces choses-là m'arrivait, ou je la voyais. Depuis, chaque fois qu'elle était là, j'étais sur mes gardes.

Mais vint le jour de trop. Vint le jour où je n'en puis plus. Où mon cœur saigna plus qu'il n'avait jamais saigné. Un soir, je rentrai dans le bureau de Gaara pour lui apporter des documents importants et je vis Junia en train d'embrasser mon petit ami. Toutes mes feuilles s'étalèrent par terre. Il repoussa gentiment Junia pour poser son regard sur moi. Ce baiser n'était visiblement pas volontaire, mais le regard meurtrier qu'il me lançai l'était.

-Matsuri...pourquoi as-tu créer cette guerre avec Kiri ?

Je restai pétrifiée. Alors cette fois c'était la meilleure ! Il me montra plusieurs photos où je complotais soi-disant avec des personnes de Kiri, pourtant, je n'avais jamais vu ces personnes et jamais je n'avais fait ça, mais les fait était là. Junia n'arrangeait en rien, elle hurla :

-Comment as-tu pu lui faire ça ? C'est pour ça que tu m'éloignais toujours de lui ? Gaara, je vous aime depuis tout ce temps et elle le savait ! Je vous en prie, accepter mes sentiments et bannissez cette folle ! Elle ne vous veut que du mal ! Elle n'arrête pas de vous trahir, de vous rendre malheureux !

Je restai pétrifié par ses paroles. Gaara était malheureux avec moi ? Cette fille était forte...elle était très forte et avait fini par me détruire à petit feu. Je regardai mon futur ex droit dans les yeux, lui laissant une dernière chance de me sauver. Mais il baissa le regard.

-Pars Matsuri...je ne veux plus te voir...M'annonça-t-il.

Je crus voir une larme perler de son œil droit, mais il la cacha rapidement. Mon cœur se brisa à ses paroles et je me levai rapidement pour partir en courant, les larmes menaçant de couler.

* * *

Présent

PDV Gaara

Matsuri venait de quitter mon bureau. Je souhaitais que Junia le quitte aussi, mais je n'osai parler, de peur que ma tristesse n'apparaisse sur mon visage. J'avais toujours été distant avec les gens, toujours été froid...mais avec Matsuri, j'avais laissé tomber ce masque. J'avais écouté les conseils de mon frère et de ma sœur, de laisser l'amour entrer dans ma vie. Au départ, j'avais pensé que c'était la meilleure chose que j'aie fait dans ma vie...mais maintenant, j'avais l'impression que c'était la pire erreur de ma vie.

-Gaara...je suis navré...Murmura Junia en s'approchant de moi. Je serais là pour vous aider à vous relever.

Elle m'enlaça de dos, mais je la rejetai. Je refusai de laisser quiconque m'approcher à nouveau et abusé de moi. Je ne souhaitai plus être aussi naïf.

-Sortez de cette pièce.

Elle me regarda outrer alors que je venais de la rejeté. Je me levai de mon bureau pour voir à ma fenêtre la pluie frapper de plein fouet. Elle sortit me laissant dans mes pensées. Elle convergeait vers Matsuri...tout nos moments ensemble. Alors c'était ça aimer ? Alors c'était ça être amoureux ? Je ne souhaitai plus jamais revivre ce qui vient de se passer. La porte se rouvrit et je m'énervai :

-Laissez-moi tranquille !

Junia ne m'obéit pas et entra pour déposer une tasse de thé chaud. Elle me fit un petit sourire innocent.

-Buvez ça monsieur No Sabaku, vous irez mieux après cela. Me répliqua-t-elle. Après ça, je vous laisserai tranquille.

Je la regardai outré. Je la dévisageai alors qu'elle ajouta d'un air étrange.

-Voyons, Gaara-sama...je ne vous veux que du bien...

Ses paroles semblaient si sincères. Je ne sais trop pourquoi, mais mon corps bougea instantanément vers la tasse et je la bus d'une traite. Je me sentis tout drôle après ceci. Elle s'approcha de moi avec féminité. Je crus voir alors Matsuri à sa place. Je secouai la tête. Impossible, Matsuri est déjà parti...mais elle avait l'air tellement vrai. Elle se mis sur la pointe des pieds pour m'embrasser. Je fermai les yeux...mais je sentis que son odeur n'était pas la même. Je rouvris les yeux sur Junia. Je la repoussai violemment en grognant :

-Laissez-moi tranquille maintenant.

Je lui tournai le dos pour aller vers la fenêtre. Je me sentis bizarre. Mince ! ça doit être quelque chose dans le thé...mais ça voudrait dire que...que c'est Junia qui l'a mis ? Donc...

-J'espérais sincèrement que vous oubliez cette pauvre fille. M'annonça la fille qui était derrière-moi. J'ai même tenté le coup du filtre d'amour, des gaz spéciaux pour vous faire tomber dans mes bras, mais vous avez l'air vraiment amoureux de cette fille. Je voulais vous épargner et partir avec vous, même si ce n'était pas ma mission. Mais bon, cette fin me convient aussi. Qui aurait cru que le Kazekage tombe aussi facilement dans mon piège ? Qui aurait cru qu'il se fasse tuer par un simple ninja de Kiri ?

Mon sable ne m'obéissait plus du tout, son thé me faisait vivre un enfer. Elle s'approcha de moi et n'eus juste qu'à me pousser par la fenêtre pour que je tombe. Alors voilà comment je me suis fait avoir ? Matsuri avait donc raison depuis le début ou était-elle de mèche avec Junia ? Shikamaru a peut-être raison...les filles sont dangereuses...

Je sentis alors un fil m'enlacer et soudain, deux petites mains frêles enlacèrent mon corps. Je reconnus l'odeur douce de Matsuri. Que faisait-elle ici ? J'ouvris des yeux faibles sur elle. Elle fouilla alors dans son sac et me planta une seringue dans la jambe. Je ne savais trop où elle m'avait déposé, mais d'un seul coup, je me sentis beaucoup mieux. Je remarquai alors qu'on était par terre et qu'elle avait réussi à me déposer au sol sain et sauf.

-M...Matsuri...Bégayai-je.

-Je...j'ai fait des recherches pour des remèdes à ce genre de poisons, car elle a essayé plus d'une fois de me tuer. S'expliqua-t-elle. Mais vous allez bien ? j'ai eu peur pour...

Cette idiote a recommencé à me vouvoyer...et malgré que j'aie voulu la chasser de son propre village, elle continue de s'inquiéter pour moi. Cette fille est vraiment stupide ! Je la tirai vers moi pour l'embrasser langoureusement. Elle gémit de surprise, mais se laissa tirer vers moi. Je me séparai alors d'elle et posa mon front contre le sien.

-Pardonne-moi Matsuri...

-Bien sûr que je te pardonne ! Souffla-t-elle.

Puis, les multiples ninjas qui débarquèrent vers nous nous rappela qu'il fallait peut-être qu'on ait se battre. On défendit le village comme on le put. Après plusieurs heures de batailles, malgré le fait que je ne puisse pas utiliser mon sable, je réussi à les repousser avec d'autre technique et l'aide de ma famille ainsi que de Matsuri et d'autre personne de mon village. Après cette petite guerre nous avons appris que c'était un coup monté de Junia et quelques membres de son village. Ils étaient pauvres et enviaient les richesses de Suna. De plus, les parents de Junia s'étaient fait tuer par des suniens à l'époque, ils avaient donc monté cette scène et fait croire que c'était le Mizukage qui voulait attaquer Suna. Tous ces comploteurs se sont rapidement trouvés sous barreau et Junia aussi.

Je fus rassuré de voir que Matsuri allait bien et qu'elle m'avait pardonnée. Elle ne m'en voulait pas du tout même après tout ce que je lui avais fait. Je m'en voulais d'avoir tant douté d'elle. Un soir alors que j'étais à la maison, je la vis grimacer devant une lettre qu'on avait reçu. Ça faisait bien deux ans que tout ça c'était passé et un an qu'elle et moi on habitait ensemble. Je m'approchai d'elle pour l'embrasser sur le front en questionnant :

-Qui a-t-il pour que tu grimaces comme ça ?

Elle parut hésiter avant de me tendre l'enveloppe. C'était Junia qui voulait s'excuser auprès de nous et demandait notre pardon pour pouvoir habiter à nouveau à Suna retrouver ses amies. Je soupirai sachant pertinemment que la réponse serait non. Je ne pensais pas qu'elle sortirait aussi facilement. Je regardai alors Matsuri qui s'était assise sur le canapé boudeuse. Je souris à ce comportement enfantin.

-Tu sais très bien que je vais refuser !

-Eh bien il y a intérêt ! S'exclama-t-elle.

Amusé je m'assis à ses côtés en questionnant :

-Et pourquoi ça ?

Elle eut un sourire taquin et se tourna proche de moi, ses lèvres à quelques millimètres des miennes.

-Parce que je refuse que mon enfant vienne au monde avec une folle dans les parages de Suna.

J'écarquillai les yeux avant de pour une fois comprendre son sous-entendu.

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