Hey, je passe en coup de vent pour cet OS

C'est un Ladynoir en reverse crush, et mignon... *soupire*

C'était un cadeau pour quelqu'un x)

Allez, lait's go

– Hey, Chaton.

Chat Noir se tourna vers moi, ses jambes pendant toujours dans le vide. Je me demandai si cela faisait longtemps qu'il m'attendait. Il sourit en me voyant arriver et tapota à côté de lui pour me faire signe de venir m'asseoir.

– Salut, Ma Lady.

Je pris donc place à ses côtés pour regarder la ville. La voir d'aussi haut, alors qu'elle était illuminée par les décorations de Noël, était vraiment agréable. La vue était magnifique, toutes ces couleurs ressortant dans l'obscurité... Les lumières vertes me faisaient penser à Chat Noir, à la façon dont ses yeux ressortaient grâce à son masque.

– Ça fait longtemps que tu m'attends ?

Il secoua la tête, toujours avec un sourire sur le visage, et les joues légèrement rougies par le froid. Même si la vue de la ville était magnifique... Chat Noir la surpassait des centaines de fois.

– Non, pas vraiment.

Je savais qu'il ne disait pas la vérité, car nous nous étions donnés rendez-vous trente minutes plus tôt, j'avais juste eu dû mal à échapper au contrôle de mes parents, qui insistaient pour que je les aide à finir les commandes pour demain.

Je laissai échapper un soupir malgré moi, cette période de l'année était assez intense pour mes parents, et je me retrouvai toujours embarquée là-dedans. Pas que je m'en plaigne, ça me faisait plaisir de les aider... Mais depuis l'an dernier, où j'avais appris que Chat Noir passait ses Réveillons et Noëls seul, je m'étais promis de le voir au moins pour un moment.

Et puis je n'allais pas passer à côté d'une chance d'être avec lui autant que possible.

– Tu es restée bloquée avec ta famille ?

Je hochai la tête.

– Oui... Ils ne voulaient pas me laisser aller... « dormir ». Bon c'est plutôt normal, il n'est que vingt-et-une heures... et je ne dors jamais à cette heure-là. Et toi... ? J'imagine que ça n'a pas trop posé de problème... ?

J'avais un peu hésité à poser ma question. Je ne parlais jamais trop de sa famille avec lui, c'était un sujet sensible après tout... Et également un risquant nos identités secrètes. La sienne dans ce cas-là.

– À vrai dire si, plutôt. L'an dernier j'avais... comment dire... fugué pour la soirée. Mon père avait remarqué, et... Ils m'ont pas mal surveillé aujourd'hui. Enfin, ils n'auraient pas pu prendre en compte le fait que je sois un super-héros capable de sortir par là fenêtre !

Sa réponse me fit penser à Adrien – j'espérai que son père avait accepté de passer le Réveillon avec lui cette année.

Encore plus enfermé qu'il ne l'était d'habitude, hein ? Je sentis mon cœur se serrer à cette idée.

– Oh... C'est bien que tu aies pu venir, t'imaginer tout seul dans ta chambre pour le Réveillon, c'est assez triste.

Il eut un sourire mélancolique.

– Ce n'était pas comme ça avant...

Il ne dit pas avant quoi, je ne pouvais que faire des hypothèses... Mais compte tenu du fait qu'il ne m'avait jamais parlé de sa mère, je pouvais facilement deviner qu'elle n'était plus avec lui... Et que c'était sûrement son absence qui avait causé un changement.

– Bon, dans tous les cas, on est ici pour passer un bon moment !

En disant ça, je retirai le sac à dos que j'avais pris pour en sortir deux épais plaids – il faisait froid dehors même avec nos costumes après tout – et une boîte de croissants.

– Des croissants ! Ma Lady, tu sais vraiment comment me faire plaisir... Oh ça vient de la Boulangerie T&S, encore mieux ! C'est les meilleurs de la ville.

Je sentis mes joues chauffer légèrement à ses mots, tout en espérant qu'il aime ceux-là aussi, même si j'avais été celle à les faire – pas que je ne puisse lui dire au vu de la boîte. Ce serait jeter mon identité au feu.

Je me demandai si l'expression qui disait qu'on pouvait gagner le cœur d'un garçon par son estomac était vrai.

– Je sais que tu les aimes beaucoup, donc...

Il me prit dans ses bras, et ça n'aida pas mon visage à reprendre une température normale. Être proche de lui pendant les attaques était quelque chose, mais en dehors... Je pouvais sentir mon cœur battre à toute allure dans ma poitrine.

– Merci, c'est un super cadeau de Noël ! Attends, je vais attraper le tien !

– Cadeau ? Mais ce n'était pas...

Il ne m'écouta pas, se contentant d'aller soulever une boîte en carton posée sur le toit. Il avait dû la poser là pour cacher le cadeau. Il revint avec un petit emballage rouge à pois noirs et me le tendit.

– Tiens, c'est pour toi !

Je ne pus m'empêcher de sourire en voyant le papier cadeau, il avait vraiment pensé à tout, hein ? J'attrapai le paquet avant de me retourner vers mon sac et de sortir celui que j'avais prévu pour lui, empaqueté dans un papier noir avec des petites pattes vertes.

– C'était ça ton cadeau, pas les croissants !

Je vis ses yeux s'écarquiller légèrement et son sourire se faire encore plus brillant que les décorations de la ville.

– Vraiment ?

Je hochai la tête et il attrapa le paquet.

– On les ouvre en même temps ?

J'avais proposé ça, un peu effrayée de voir sa réaction, et s'il n'aimait pas ? J'avais fait de mon mieux... mais... Et si ce n'était pas suffisant ?

– D'accord ! Il me tarde de voir ça ! Trois... deux... un ! C'est parti !

Je lâchai un petit rire en voyant son enthousiasme, il était définitivement adorable... Je décrochai alors le papier, alors que Chat Noir peinait à faire de même, essayant visiblement de ne pas déchirer l'emballage... Ses griffes n'aidaient pas trop.

Il y avait une petite boîte dans mon paquet, venant d'une bijouterie que je ne connaissais pas, et à l'intérieur... Une chaîne d'argent avec deux ornements, une coccinelle et un grelot doré. Il était magnifique... C'était évidemment une référence discrète à nous.

– Chat...

Je décrochai mon regard du bracelet pour observer Chat Noir, qui fixait l'écharpe que je lui avais faite. Une écharpe verte et noire.

– Il y a un bonnet assorti... Mais je n'ai pas eu le temps de le finir, je te l'offrirai la prochaine fois !

Il resta sans bouger, toujours pleinement concentré sur l'écharpe, si bien que je me demandais si j'avais oublié de ne pas faire ma signature.

– Tu l'as faite toi-même ?

Il leva ses yeux vers moi, ils brillaient... Il... Il avait aimé à ce point ?

Je sentis mes joues s'enflammer avant de hocher la tête.

– Elle est magnifique, merci !

Je lui souris.

– De rien, j'aime beaucoup le bracelet aussi !

Il rigola un peu en mettant l'écharpe.

– Quand je l'ai vu je n'ai pas pu penser à quelqu'un d'autre à qui l'offrir.

L'idée d'être la seule dans ses pensées fit battre mon cœur plus fort, et je me rappelai de ce que j'avais prévu pour ce soir.

Je m'étais promis de lui dire.

...

Mais plus tard. Pour l'instant, j'allais juste profiter de ce moment avec lui.

Alors c'est ce que l'on fit, je lui racontai des anecdotes de choses que j'avais vécu à Noël, et il faisait de même. Au fur et à mesure qu'il grandissait, elles avaient diminué ceci dit.

Au fil des années, il avait été de plus en plus seul...

– Tu sais, Chat... Je serais toujours là pour toi quand tu en auras besoin. Je sais que nos identités secrètes nous empêchent beaucoup de choses, et je sais que je ne te montre pas toujours que je tiens à toi... Mais si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, juste appelle-moi, et je viendrai dès que je peux.

Il me sourit tendrement.

– Merci, Ma Lady. Je suis vraiment heureux d'avoir une amie comme toi !

...

Une amie, hein ?

C'est vrai que pour lui, je n'étais que ça. Même s'il était la personne la plus importante de ma vie, celle qui m'avait le plus soutenue... Même s'il m'avait inspirée pour bien des choses, comme avoir confiance en moi et accepter de rester Ladybug...

Pour lui...

J'étais juste une amie, pas vrai ?

– Ladybug ? Ça va ?

...

Mais peut-être que... au fond, il m'aimait ? Peut-être... Que si je lui disais ce que je ressentais, il me répondrait que lui aussi.

Après tout, je n'avais aucune certitude que ce n'était pas le cas.

Et...

Et même si... Même si j'étais juste son amie... Lui dire tout ça ne changerait pas les choses, pas vrai ?

– Chat... Je... Quand on aura battu Papillombre... Quand tout ça sera terminé... Je voudrais... Je voudrais passer ma vie à tes côtés. Si... Si tu le veux bien... J'aimerais...

Je ne savais pas comment continuer, je n'étais pas très douée pour exprimer mes sentiments. Chat Noir fronça les sourcils en penchant la tête.

– C'était déjà prévu, je ne compte pas te laisser tomber après tout ça ! Je veux que tu rencontres mes amis et que tu puisses être avec moi ! Tu es ma meilleure amie après tout, alors... Alors bien évidemment qu'on restera ensemble !

Sa voix débordait de sincérité...

Mais...

J'avais bien remarqué qu'il n'avait pas compris ce que je sous-entendais...

– Et... Et est-ce que je pourrais être plus que ça ? Est-ce que... Est-ce que tu l'a-accepterais ? Je veux dire... Tu... Tu voudrais bien... sortir avec moi ? Après tout ça ? Parce que je... je t'aime. Et... j'aimerai beaucoup être avec toi.

Je devais être encore plus écarlate que mon costume au vu de la température de mon visage...

Chat Noir écarquilla les yeux, visiblement surpris, ses joues se colorèrent, et sa bouche était légèrement entrouverte.

– T-Tu m'aimes ? Je... Je ne savais pas !

Je détournai le regard pour parvenir à rassembler mes pensées, avant de hocher la tête.

– Je l'ai toujours caché... J'avais peur que... que tout ça influe sur nos combats... Et... voilà. Mais... Je... Je voulais te le dire. Vraiment. Alors je le fais.

Il y eut un temps de silence, durant lequel je me forçai à regarder Chat Noir.

...

Il avait détourné les yeux.

– Ladybug... Je... Je suis vraiment désolé. Je tiens beaucoup à toi, et... et je veux quand même rester avec toi après tout ça... Mais... Pas comme ça... Enfin, je veux dire... Je t'aime, mais... comme une amie.

Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine.

– Oh.

Ma voix était sortie un peu étranglée.

– Désolé...

Je secouai la tête, empêchant les larmes brûlant mes yeux de s'échapper, et je forçai un sourire.

– Je comprends, ne t'en fais pas. Juste être ton amie me convient aussi...

Un autre silence s'installa.

Je m'en voulais un peu de l'avoir causé, c'était censé être un moment heureux pour nous deux.

...

– Est-ce que... tu aimes quelqu'un ?

J'avais posé la question. Je me demandais, est-ce qu'il ne m'aimait pas parce qu'il n'arrivait pas à me voir sous ce jour-là, ou était-ce parce qu'il y avait quelqu'un d'autre dans son cœur.

Il eut l'air surpris de ma question, avant de hocher la tête.

– Oui. C'est une de mes amies... Elle est vraiment incroyable, gentille, créative, toujours là pour aider les autres... Elle a aussi quelques défauts, mais ça la rend encore plus merveilleuse. Et... Enfin... Désolé...

Un air coupable prit place sur son visage vers la fin, sûrement avait-il réalisé que ça me faisait mal d'entendre ça.

...

Mais... Juste voir son regard briller ainsi alors qu'il parlait de cette fille... Je savais qu'il l'aimait vraiment... Je savais qu'elle avait entre ses mains le pouvoir de rendre Chat Noir heureux.

Alors je souris simplement.

– J'espère qu'elle ressent la même chose, dans ce cas.

Parce que vraiment, tout ce que je voulais pour Chat Noir... C'était qu'il soit heureux.

Et qui sait, peut-être qu'un jour mon cœur cesserait de se serrer à l'idée que ce soit avec quelqu'un d'autre.

Vous voyez? Mignon.

Va y avoir une suite (sûrement clichée, honte à moi) mais voilà

Sur ce je disparais faire les 50 trucs que j'ai à faire

Les fins de semestre c'est rude-

- 6 décembre 2021