Est-ce qu'on me croit si je dis qu'il est mignon ?

Ben il l'est...

Ladybug parcourait les toits, se dirigeant vers le lieu où Chat Noir avait été aperçu. Elle se demandait ce qu'il faisait dehors à cette heure-là, et s'inquiétait un peu. Elle ne prit pas longtemps avant de l'atteindre.

Il était là, sur le haut de la tour Eiffel, le regard perdu dans le vide, l'air dans ses pensées.

– Chat ?

Il sursauta en entendant sa voix avant de se retourner.

– Ma Lady !

Un sourire rayonnant apparut sur son visage lorsqu'il la vit.

– Qu'est-ce que tu fais dehors... ? Il fait nuit depuis une heure...

Il eut l'air surpris de la question avant de sourire d'un air gêné.

– J'espérais te voir...

Ce fut au tour de Ladybug de ne pas s'attendre à cette réponse.

– Ah oui ? Il se passe quelque chose ?

Son sourire se fana légèrement et il souffla.

– Non, je me sentais juste un peu seul...

– Je t'imaginais plutôt du type populaire !

Son expression devint triste alors qu'il répondait.

– Je le suis... Mais... Je n'ai que peu de vrais amis... Et encore faudrait-il que j'ai l'autorisation de les voir...

– Oh, Chat...

Elle posa une main sur son épaule pour le réconforter.

– Tu sais que je suis ton amie, hein ?

Il hocha la tête, avant de tourner à nouveau son regard vers l'horizon. Il souriait toujours, mais une larme coulait doucement sur sa joue, sûrement ne s'était-il même pas rendu compte qu'elle y était.

– Je le sais, Ma Lady... Mais... C'est dur... Mon père m'a interdit de sortir aujourd'hui... Il ne voulait pas que je voie mes amis... Il dit que c'est pour mes cours, ceux de piano, et de chinois, mais pour une fois, j'avais du temps libre dans mon emploi du temps... Il a refusé...

Un rire amer s'échappa de ses lèvres.

– Le pire c'est qu'il m'a fait espérer... Il m'a dit qu'il fallait que je sois là pour le dîner, parce qu'il mangerait avec moi... Mais au final, j'ai encore passé mon repas d'anniversaire seul...

Les yeux de Ladybug s'écarquillèrent légèrement.

– C'est ton anniversaire ?

– Désolé... Je sais qu'on ne doit pas dire d'information sur notre vie civile... ça m'a échappé...

L'héroïne attrapa la main de son partenaire avant de répondre.

– Ce n'est pas grave... Mais je t'offrirais un cadeau la prochaine fois qu'on se verra !

Il se tourna alors vers elle, les yeux toujours brillants de larmes, puis souffla.

– Tu n'as pas besoin, ta présence à mes côtés est déjà le meilleur de tous les cadeaux.

La coccinelle se sentit rougir à ses paroles, couplées à l'intensité de son regard. Cela faisait deux ans qu'elle le connaissait, et elle ne pouvait nier qu'elle commençait peu à peu à tomber amoureuse de lui...

– Chat ! Arrête de flirter !

– Pourquoi ? Ça marche ?

Un sourire moqueur avait pris place sur son visage, et Ladybug sentit le sien chauffer encore plus.

– N-Non ! Mais de toute manière, je t'offrirais un cadeau, que tu le veuilles ou non...

Elle devrait empiéter sur son sommeil pour faire cela, mais si cela pouvait tirer un sourire à son chaton, alors elle le ferait volontiers. En pensant à cela, elle se demanda comment allait Adrien, il avait été retenu chez lui aujourd'hui, et elle n'avait pas pu lui offrir son cadeau... Pour changer...

Elle secoua la tête, ce n'était pas le moment de penser à Adrien. Elle avait Chat Noir à réconforter.

– Eh... Il est peut-être un peu tard aujourd'hui mais... Tu voudras qu'on se voie samedi prochain ? Je n'ai rien de prévu la soirée.

Son regard s'illumina en entendant cela.

– C'est un rendez-vous ?

Contrairement à d'habitude, Ladybug détourna simplement le regard, les joues écarlates, en questionnant d'une petite voix.

– Tu veux que ça en soit un ?

– Attends ? Vraiment ? Tu m'invites en rendez-vous ?

La coccinelle lui tapa sur l'épaule, toujours sans le regarder dans les yeux, et en protestant.

– Chat ! Bon, alors, oui ou non ?

Il la prit dans ses bras en répondant.

– Oui ! Bien sûr que oui !

Cette réaction la fit rire, et elle lui rendit son étreinte. Cependant, lorsqu'il se recula, elle ne put que remarquer les larmes sur son visage, et elle tendit sa main pour les essuyer, le regardant avec un air inquiet.

– Chat... ?

Il passa rapidement sa main sur son visage, avant de recouvrer son sourire.

– Désolé ! Je pensais juste à... quelque chose. Tu sais, Ma Lady, je suis content que tu sois venue.

Elle lui sourit tendrement.

– Tu sais, je serais toujours là si tu as besoin de moi.

Le blond déposa ses lèvres sur sa joue, en répondant.

– Je sais, Ma Lady... Et cela vaut pour toi aussi. Je t'aime, Ladybug. Tu es ma raison de vivre.

– Ah, quel beau parleur !

Sa réplique le fit rire.

– Miaoutch, tu ne me prends pas au sérieux ?

– Bien sûr que si, ne t'en fais pas.

Une expression désolée prit ensuite place sur son visage.

– Je vais devoir y aller... Il se fait tard... On se revoit samedi à dix-neuf heures, ici ?

– C'est noté !

Ladybug hésita quelques secondes, avant d'embrasser son partenaire sur la joue, et d'attraper son yo-yo.

– Bye !

Et sur ces mots, elle s'en alla, laissant Chat Noir sur la Tour Eiffel, en train de la regarder avec un léger sourire.

– À samedi...

Et à ce moment, il ouvrit une de ses poches pour sortir une lettre, avant de souffler « Cat-aclysme ».

– J'imagine que je n'ai plus besoin de ça...

Puis il rentra chez lui, imaginant déjà son rendez-vous avec Ladybug.

Oui, elle était définitivement sa raison de vivre.

Ok, alors il EST mignon !

Personne n'est mort !

Il finit bien.

Et c'est du Ladynoir.

Vous avez aimé ?

Je n'ai ABSOLUMENT pas hésité entre cette fin et la fin où la lettre est utilisée...

Du tout.

Je ne vois pas de quoi vous par-

REGARDEZ, UN PETIT-LAIT SAUVAGE !

*part en courant*

(Je l'ai pas fait, au moins.)

- 21 janvier 2021