Miroir
Bonjour, bonsoir, ça fait longtemps, heiiiiiiiin ?
Eh bien, me voici pour un OS, écrit en collaboration avec ce cher LunareS3 ! (Donc l'OS sera aussi disponible sur son compte.)
Au menu ? Des spoils de la saison 5, et surtout... Kagami !
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... Une bague entre mes doigts... Une bague que j'avais toujours portée, et qu'on avait essayé de me retirer.
Dans la pièce, le seul son de ma respiration, de mes battements de cœur...
Sur moi, les seules couleurs... avec celles de la bibliothèque...
« Pas humaine »
Était-ce pour ça que j'étais traitée ainsi ? Telle une vulgaire expérience ?
Ah, Félix me le confirmerait, c'était une bien cruelle situation.
Essayer de taper sur la porte, de crier le nom de ma mère, rien n'y faisait. J'étais encore libre de mes actions, mais pas de mes mouvements.
Mon cœur se serra à la pensée d'Adrien.
Lui n'avait ni mouvements ni actes, rien à lui, sa bague retirée. Sa volonté détruite...
Était-ce si mal pour nous de vouloir être heureux ?
Nous n'étions pas humains, et alors ? Nos parents l'étaient encore moins !
J'avais un temps désiré la solitude, mais pas l'isolement. Une envie de crier entre les lèvres, je donnais un coup rageur sur la bibliothèque.
Si elle me tombait dessus, cela suffirait-il à me tuer ?
...
Que quelqu'un vienne nous sortir d'ici...
Le nom de Marinette s'échappa d'entre mes lèvres... suivi par celui de Félix...
Qu'on nous laisse sortir d'ici...
...
....
.........
Je
"Je pense,
Je vis,
Je souhaite "
"Je".
Une manière d'exprimer sa propre pensée.
"Je" me demande, dès à présent, dans cette salle blanche, si "j'ai" déjà été capable de l'utiliser par moi-même.
"Je" jette un œil nouveau coup d'œil vers l'objet.
Non !
Je l'ai toujours eu avec moi.
Toujours.
...
...
Alors, mes décisions, mon esprit, ont toujours été libres.
"Je" reste moi, n'est-ce pas ?
Elle ne l'a pas utilisé, donc je suis restée libre.
Dans mon esprit, je suis restée libre.
...
Je me rends compte soudainement que je suis restée, sans bouger, à méditer devant la bibliothèque.
Je la fixe, un instant.
"Pas humaine"
Je repense aux plumes légères qui garnissaient ce fameux éventail.
Je repense à la main de Félix, glissant légèrement l'une d'entre elle entre ses doigts, pour la teindre d'un bleu sombre.
Je suis donc née d'un bleu ?
C'est étrange. Je n'ai jamais particulièrement apprécié cette couleur. Je ne pense pas l'avoir beaucoup utilisée dans mes aquarelles.
J'ai toujours préféré... Le blanc,
le rouge.
Comme...
Comme...
....
Je donne un coup de pied violent dans la bibliothèque, qui s'effondre au sol avec tous les ouvrages qu'elle contient.
Mes préférés.
Ses préférés.
...
...
..............
.....
"Sa" fille.
"Son" enfant.
"Son" héritière.
"Sa" famille.
"Je" suis plus d'elle que "je" ne suis "moi".
Que faire, que faire, que faire...
Cette pensée qui tourne en boucle dans "ma" tête... Est-ce vraiment la "mienne" ?
Ou est-ce celle de ma mère, qui cherche une solution pour...
...
Pour ?
...
Pourquoi l'aide-t-elle, au final ?
Que lui a-t-il promis qu'elle veuille autant ?
Qu'est-ce qui vaut d'enfermer son propre enfant dans une pièce blanche... sans possibilité de sortie... ?
Est-ce qu'elle « me » considère même comme son enfant ?
...
Bien sûr. Elle considère que je suis à elle. Rien qu'à elle.
...
Je suis son sentimonstre...
...
Un sentimonstre bien pitoyable, incapable de savoir comment sortir d'une fichue pièce blanche.
Soupirer, crier, murmurer, « à l'aide », « laissez-moi sortir », « FAIS-MOI SORTIR ! », « Tuez-moi », « achevez-moi », « je ne veux pas vivre comme ça... »
Les larmes qui coulent sont bien miennes, pas vrai ?
L'envie de cesser d'exister...
...
Clac... clac... clac...
Claquer des doigts ne sert à rien...
J'existe encore...
...
La bague entre mes doigts...
Il me suffirait...
...
La serrer dans mes mains, de toutes mes forces, ne l'endommage pas...
....
J'exerce une légère pression.
Un frémissement.
Est-ce le mien ?
Est-ce seulement la peur ?
L'angoisse de savoir que je tiens le fil de ma vie, ici, entre mes doigts ?
Ou est-ce autre chose ?
J'essaie de me remémorer quelque chose, pour combler le blanc, le vide, l'attraction qui me pousse à resserrer mes mains.
Je pense à... Un cours d'escrime, en particulier.
Une rage de vaincre. Une défaite. Une vengeance.
Puis, un sourire. La certitude d'avoir trouvé quelqu'un qui me ressemble.
À quel point tout ceci était programmé ?
....
Je pense à... Un pont. Une journée étrange. Un espoir.
Un sourire forcé. Une déception.
Une nouvelle amitié.
Ça, je suis certaine que ça m'appartient. Mon lien avec elle...
Et ma trahison.
Je savais ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Je suis passé outre parce que nous étions faits pour être ensemble.
Peut-être qu'au fond, son indifférence finale était le signe qu'il était bien plus libre que moi.
Je pense à... Une tour. Un enlèvement. Une perplexité.
La sensation de trouver quelqu'un de similaire, encore.
Une admiration finale. Une défense.
Je pense à un cinéma. Une connexion.
Deux mains qui se serrent.
L'effroyable vérité.
"Pas humaine."
Je ne suis que le reflet d'un désir, d'une plume liée à une émotion fugace d'un être égoïste.
Et je repense à mon nom.
À l'horreur sourde de mon idéogramme.
Miroir.
....
Serre
Plus fort.
....
...
Plus fort.
...
...
...
Plus fort.
...
...
...
PLUS FORT !
De toutes mes misérables forces. De celles qui devraient être bien plus grandes. Miroir de cette femme qui m'a donné la vie, je devrais être capable de me la retirer.
Et je crie.
À m'en déchirer la voix.
Et je crie.
A en péter mes cordes vocales.
Je crie des insultes. Des mots qui n'ont jamais franchi mes lèvres. Je crie ma rage, mon désespoir. Je crie à cette connasse qu'elle n'a pas le droit de me faire ça.
Je crie tout ça, en espérant éclater des vitres. En espérant casser le miroir dont je suis le reflet.
Elle ne dirait jamais des choses comme ça.
Alors c'est bien que je suis moi ?
Non ?
Je continue de crier, de hurler, de frapper.
Pas vingt-quatre heures écoulées, et je perds déjà la tête.
Pas vingt-quatre heures écoulées, et je veux déjà perdre la vie.
Un regard à la bibliothèque, effondrée, brisée.
Ce que j'aimerais que ça m'arrive...
Les livres éparpillés au sol, libres de leur case...
Des objets carrément plus libres que moi.
...
Après tout, j'en suis un moi aussi...
D'objet...
Pas vrai ?
De l'autre côté du miroir
Une bague entre mes doigts...
Une bague que je n'avais jamais portée.
Je n'en avais jamais perçu l'utilité.
Autour de moi, il n'y a rien.
Pas de couleurs, pas d'images. Ni de blanc, ni de noir.
漠然
Trouble, vague, flou.
Mais cela ne m'empêche pas de "voir".
Je sens les parfums des lilas du balcon à droite.
J'entends le craquement du parquet, qui se tend et se détend, avec la chaleur et l'humidité.
Je perçois la présence d'un serviteur, près de moi. Son souffle est court, son coeur bat normalement. Il se tient droit, mais tremble un peu. Nervosité ? Ou peut-être souhaite-t-il s'asseoir ?
J'entends également des cris.
Des sanglots. Le bruit d'objets qui tombent au sol.
Inutile de se poser la question.
Pathétique.
強さ
La force. Celle de se battre, celle d'endurer les épreuves. L'attaque, la résistance.
Celui qui ne peut endurer ce qu'on lui impose est esclave de sa propre faiblesse.
Celui qui ne peut rendre les coups est esclave de sa lâcheté.
Cette fille est faible. Cette fille que j'ai daignée appeler "mienne".
J'ai pitié de moi d'avoir pensé qu'elle serait un jour à la hauteur.
Et j'ai honte qu'elle soit née d'une part de moi.
Elle était censée être parfaite.
Mais en elle, je ne vois de perfection que sa mère.
Moi.
Elle, est... pitoyable. Désastreuse. Un pur échec rattrapé par sa seule image que je ne peux même pas voir.
Un long soupir m'échappe, et je sens le regard du serviteur sur moi, de la manière dont sa respiration s'arrête un instant.
...
...
...
Les bruits se sont arrêtés...?
Hm. Peut-être a-t-elle finalement compris qu'elle n'était qu'une incapable. Incapable même de sortir de cette pièce.
Je reprends mon travail. De toute manière, cette fille n'a plus aucune importance dans ce monde. Elle n'en aura que dans le suivant.
Celui que je créerai une fois la bague et les boucles d'oreilles en ma possession.
Celui que Gabriel m'a promis, même si je le vois mal respecter ses mots. Cet homme est affecté par sa folie, et il est donc nécessaire pour moi de prendre le relais...
Le jour où il tombera en poussière, je renaitrais de ses cendres.
Pour gagner à sa place.
En attendant...
Je le laisse faire à sa guise.
La patience est toujours récompensée.
Alors que je vérifie les informations des alliances, un petit bruit s'envole jusqu'à mon oreille.
Un tintement léger.
Comme une cuillère carillonnant sur une verre de cristal.
Ou une objet métallique tombant sur le sol blanc.
Je n'y fais pas attention.
Tout doit être parfait....
Et la lueur blanche
E
f
f
a
c
e
T u
o t
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On peut faire un jeu : deviner qui a écrit quelle partie. On écrivait en alternance...
(...Ahah... oui, d'ailleurs, je vous jure, le dernier chapitre est en cours d'écriture, on... on va finir.. ouais... ouais...)
Tous les ~200 mots, hop, changement !
J'espère donc que ça vous aura plu... et nous nous reverrons un jour~
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