Mélodie intérieure (Lukadrien)
/!\ Spoiler season final 4 (est-ce que j'ai toujours besoin de le mettre... JE SAIS PAS)
... Le 15 février, hein?
Euh... Alors j'ai une parfaite explication, c'est qu'en fait, je suis pas Misty. Regardez, la preuve, c'est un OS Lukadrien. Est-ce que Misty reviendrait après plus d'un mois et demi d'absence avec du Lukadrien ? Non !
Conclusion, je ne suis pas Misty.
... Any-whey, je vous ai assez fait attendre comme ça : LAIT'S GO !
La musique est un bon moyen de s'exprimer, le meilleur pour certains. C'est si simple de faire passer des émotions avec une mélodie, bien plus simple qu'avec des mots.
La même musique peut être jouée de milliers de manières différentes, que ce soit en changeant d'instrument, de tempo, en accentuant des notes au profit d'autres...
Pour moi, la musique peut dévoiler bien plus que tout, c'est pour ça que j'ai appris à écouter celle des gens. Je parle de mélodie intérieure quand j'y pense ou l'explique, mais c'est différent. C'est l'intonation de leurs mots, leur façon de bouger, les expressions sur leur visage, de nombreux facteurs qui m'inspirent, m'évoquent des mélodies. Et j'ai appris à les décrypter au fil des années.
Ce n'est pas quelque chose que les autres peuvent comprendre. Même s'il s'agissait de quelqu'un réfléchissant de la même manière que moi, qui entendrait les mélodies intérieures des gens, il n'entendrait pas les mêmes choses. Après tout, il y a une part de subjectif dans tout ça.
Si je rencontrai quelqu'un comme ça, ceci dit, je lui demanderai de me jouer ma propre mélodie, car ces derniers temps, j'ai l'impression de me perdre. De ne plus me comprendre...
Je m'en suis rendu compte quand je n'arrivais plus à jouer juste, que chacune des notes que j'essayais d'improviser sonnait faux. J'ai donc arrêté de jouer, rangé ma guitare sous mon lit, et me suis mis à passer mes journées à ne pas trop savoir quoi faire.
Je savais d'où ce sentiment venait. Après tout, c'était assez évident. La ville entière était incertaine de ce qui allait se passer. Je l'entendais en passant dans les rues, des mélodies intérieures plus rapides, comme si les gens étaient pressés de se rendre chez eux, dans un semblant de sécurité. Ou encore des erratiques, guidées par la terreur de nouvelles attaques du Papillon. Les pires à entendre étaient les mélodies violentes et puissantes de ceux qui en voulaient à Ladybug et Chat Noir.
De ceux qui en voulaient à Marinette et Adrien...
Je n'avais vu ni l'un ni l'autre depuis un moment – si je ne comptais pas les quelques attaques passées proches de moi, où j'avais vu Ladybug et Chat Noir passer. Les deux étaient visiblement épuisés, la mélodie de Ladybug était un chaos sans nom, et celle de Chat Noir étouffée par une autre.
C'était quelque chose que je n'avais jamais entendu chez eux quand ils portaient le masque. D'habitude, la mélodie de Ladybug était consistante, rythmée, unique, tous les instruments essayant de causer le chaos enfermés dans une pièce à côté. Elle arrivait à se concentrer pleinement, à ignorer ses émotions, ses envies, et tout ce qui pouvait la distraire. Dernièrement, ce n'était plus du tout le cas.
Pour ce qui était de Chat Noir la mélodie enjouée que j'entendais depuis son premier jour s'était petit à petit laissée submerger. Plus Ladybug avait appelé de héros de soutien, plus sa musique s'était étouffée, ressemblant peu à peu à celle d'Adrien. Puis Papillon avait tout récupéré, et là où j'aurais pensé que sa mélodie aurait changé, se libérant un peu plus à l'idée d'être le seul soutien de Ladybug, ou se brisant d'inquiétude pour elle... les notes qui couvraient sa mélodie ne s'étaient que renforcées.
C'était les musiques des héros de Paris. C'était inquiétant, terrifiant, parce qu'eux-mêmes ne semblaient plus savoir où aller, que faire, comment se sortir de cette situation.
Puis j'ai compris pourquoi je n'avais plus revu Marinette et Adrien.
Pourquoi Ladybug et Chat Noir prenaient de plus en plus de temps à venir à chaque attaque.
Marinette avait finalement craqué. Juleka m'avait raconté qu'elle arrivait de plus en plus tard en cours, toujours épuisée, n'essayait même plus. Qu'elle s'était déjà effondrée d'épuisement plusieurs fois en cours, jusqu'à ce que ses parents ne la mettent en arrêt. Le diagnostic était formel, elle était en plein burn-out et devait se reposer.
Chose qu'elle ne faisait pas, évidemment. Parce qu'elle devait être Ladybug.
Adrien avait été retiré du collège par son père, reprenant les cours à la maison. Il n'en était pas sorti depuis un mois, si ce n'est pour des shooting-photo ou les attaques. Mais la sécurité était devenue plus renforcée, et il ne pouvait même plus se permettre de sortir pour des patrouilles.
J'ai donc essayé de rendre visite à Marinette, un week-end. J'ai croisé Alya chez elle. Apparemment, elle avait finalement réussi à faire dormir Marinette. Alors c'est avec elle que j'ai discuté.
– Du coup... pourquoi tu voulais voir Marinette ?
– Je m'inquiétais. Et je viens d'apprendre qu'elle avait arrêté les cours. Donc je voulais lui parler.
Elle est restée silencieuse, mais son expression et ses gestes en disaient beaucoup. Elle voulait me laisser ici pour que je puisse parler à Marinette, que je puisse l'aider. Ceci dit, ce n'est pas ce qu'elle a fini par répondre.
– Elle ne pourra pas t'expliquer. Ce qui ne va pas, je veux dire. Je suis la seule au courant, et... je ne pense pas qu'elle acceptera d'en parler à qui que ce soit d'autre, surtout pas en ce moment.
C'est avec ça que j'ai compris que Marinette n'était pas seule. Que quelqu'un savait. Quelqu'un qui était censé savoir, pas comme moi. Et je me suis demandé si Adrien avait aussi quelqu'un, ou s'il était entièrement seul.
– Je comprends. Prends soin d'elle, dans ce cas.
– Je le ferais. Et merci d'être passé, je lui dirais... D'ailleurs si tu veux revenir un jour, quand elle sera réveillée, tu peux... C'est juste... Ne t'attends pas à ce qu'elle te dise tout.
J'ai simplement hoché la tête avant de partir.
C'est à partir de ce moment que j'ai voulu voir Adrien. Car même s'il avait eu l'occasion d'avouer son identité à quelqu'un – et je n'en savais rien – il ne pouvait plus voir qui que ce soit. Alors j'ai décidé d'être celui qui réanimerait sa mélodie intérieure, qui la ferait battre le triste air de piano.
C'était compliqué de savoir où il était. Du moins quand il n'était pas enfermé hors de portée. Les shooting-photo étaient privés, les tournages aussi...
Puis j'ai entendu parler d'un récital de piano. Une énième publicité pour la marque Gabriel, tenue dans une grande salle de théâtre. Un évènement privé également, où Adrien allait jouer. En voyant ça, j'ai été rassuré, parce que j'ai su que je pourrais y aller. Jagged Stone n'était pas du même type que Gabriel Agreste, mais il restait un musicien d'une grande renommée, qui avait été invité. Il a accepté de m'emmener.
C'est comme ça que je me suis retrouvé dans cette salle de théâtre. C'était plutôt vide comparé à tous les concerts où j'avais pu me rendre, mais après tout, c'était privé. Tout le monde était bien habillé, et j'avais fait l'effort de l'être aussi pour ne pas être recalé à l'entrée.
Les deux premières heures m'avaient semblé être une éternité, et je n'avais pas vu la moindre trace d'Adrien parmi les groupes de gens qui se trouvaient là. Gabriel Agreste n'était pas là également, mais ce n'était pas étonnant.
Puis les lumières se sont éteintes, et un projecteur s'est allumé, dirigé uniquement sur le piano. Là, Adrien, dans une tenue élégante, sûrement une nouvelle création de son père, est apparu. Il souriait, marchait droit, sans la moindre hésitation. Il avait l'air heureux, jusqu'à ce qu'il ne s'assoie et ne joue les premières notes de la musique...
J'ai senti mon cœur se briser à ce moment. Parce que ses notes reflétaient la détresse qui était effacée de son visage. Je pouvais entendre ce qu'il pensait à travers la mélodie qu'il jouait. Sa solitude et son envie d'être libre...
J'avais l'impression d'être le seul à comprendre que tout ça ne faisait pas partie de la mélodie, mais bien d'Adrien. Ou alors ils n'en avaient que faire, parce que j'étais bien le seul à avoir des larmes sur mes joues quand Adrien s'est relevé, après avoir joué quelques chansons, laissant d'autres artistes prendre sa place.
Je les ai essuyées avant de le rejoindre au plus vite.
– Adrien !
Avant qu'il ne soit à nouveau hors de portée.
– Luka ?
Il avait eu l'air vraiment surpris en me voyant. Puis il a souri et a commencé à s'approcher. J'ai fait de même, pour pouvoir lui parler convenablement, prendre de ses nouvelles, mais...
– Adrien. Il est l'heure de rentrer.
La voix de Nathalie le coupa dans son élan, alors que je n'étais plus qu'à quelques mètres de lui. Son sourire s'affaissa et il baissa les yeux.
– Mais... ça fait longtemps que je n'ai vu aucun de mes amis... S'il vous plaît, je veux juste lui parler quelques minutes ! Pas plus !
J'avais profité de ça pour arriver encore plus près.
– Adrien, c'est un ordre. Tu as d'autres choses à faire aujourd'hui.
Cette fois c'était la voix de Gabriel, à travers une tablette que Nathalie tenait, qui résonna. Et ce fut immédiat.
– Bien, père...
La mélodie d'Adrien s'était entièrement étouffée, je n'arrivais plus à discerner la moindre note derrière l'air de piano alors qu'il relevait les yeux vers moi.
– Désolé, Luka.
C'était comme s'il n'était plus lui-même, comme s'il n'était plus que l'ordre qui lui avait été donné. Un ordre triste.
C'était la première fois que je voyais ça chez quelqu'un. Alors j'ai décidé de prendre l'initiative, s'il n'arrivait pas à désobéir, je lui ouvrirai la voie. J'ai fait un pas de plus pour le prendre dans mes bras et lui dire tout bas.
– Tu peux venir quand tu veux, Chat Noir. Ce soir, demain, dès que tu pourras.
Quand j'ai reculé, j'ai vu le regard réprobateur de Nathalie et Gabriel, le choc sur le visage d'Adrien, mais surtout, j'ai entendu quelques notes joyeuses revenir.
– Merci.
Puis il s'en est allé.
Je suis resté réveillé plus tard que d'habitude, ce soir-là. Je suis resté hors de ma chambre, même s'il faisait un peu froid, ne souhaitant pas qu'Adrien réveille Juleka s'il venait.
J'ai entendu un léger bruit derrière moi, puis quelques pas. Chat Noir était venu se poser à côté de moi, observant la Seine éclairée par la lune et les lampadaires de la ville. Il avait l'air tellement vulnérable ainsi.
– Comment tu as su ?
C'est les premiers mots qu'il a prononcés pour briser le silence.
– L'exauceur. Tu as été touché à un moment...
– Ladybug ne m'en a pas parlé...
– Je ne lui ai pas dit.
Il n'a pas continué, se contentant de regarder l'eau à nouveau. J'ai fait de même, je lui avais proposé de venir, mais je ne savais pas qu'ajouter.
– Qu'est-ce que je suis devenu ?
– Qu'est-ce que tu veux dire ?
Je ne comprenais pas sa question.
– Quand l'Exauceur m'a touché. Qu'est-ce que je suis devenu ?
« Quand j'étais enfant, je voulais être ce que mes parents voulaient que je sois. »
Je me souvenais encore de la phrase qu'il avait prononcée, alors que seul son masque était tombé. Était-ce vraiment quelque chose que je devais lui dire ?
– Ce n'est pas vraiment important. Ce qui l'est c'est qui tu es maintenant, pas qui tu voulais être avant.
Il s'est tourné vers moi, ses yeux verts brillants de larmes.
– Mais je ne sais pas qui je suis... Je ne sais pas ce que je veux... Je ne sais rien de moi...
Sa voix s'était légèrement brisée quand il avait dit ça, et en fond, j'entendais sa mélodie changer légèrement. L'air de piano était toujours là, mais étouffé... pour autant, ce n'était pas la mélodie joyeuse habituelle qui se jouait, mais une bien plus triste et remplie de fausses notes.
Ou peut-être avait-elle toujours été comme ça, mais que je n'avais jamais pu l'entendre correctement.
– Alors je peux t'aider à le découvrir.
– Pourquoi tu ne veux pas me dire ce que je suis devenu ?
Il avait remarqué que j'avais évité la question.
– Ce n'est pas important...
– C'est que ça ne va pas me plaire, c'est ça ? Je ne suis rien devenu ?
Il était devenu Adrien Agreste...
– J'ai raison ? Vraiment ? Je suis... Je ne suis rien devenu ? Mais comment tu as pu savoir, alors ?
Je ne savais pas que lui répondre, j'avais peur de faire une erreur, de le blesser encore plus qu'il ne l'était.
– Oh. Je suis devenu Adrien. C'est ça ? Le parfait Adrien Agreste. Celui que tout le monde veut... Celui que mon père veut...
J'ai évité son regard, ne sachant que rajouter. Il a rigolé. Amèrement, tristement.
– Parfait. Je ne suis donc vraiment rien d'autre que ce que mon père veut que je sois, alors... Félix avait raison, Kagami avait raison... Je laisse tout le monde tirer les ficelles de ma vie, surtout mon père, et... et je ne suis rien... Tout seul, je ne suis rien... C'est peut-être pour ça qu'il me garde enfermé. Qui sait, si je reste trop loin de lui peut-être que je vais juste disparaître !
J'entendais les larmes dans sa voix. En le regardant, je les ai vues sur son visage. Comment lui expliquer...
– Adrien... Tu n'es pas rien.
– Non, pardon, je suis Adrien.
À nouveau un rire de sa part, venant de tout sauf du cœur. Et ça brisait le mien de le voir ainsi.
– Non... Tu es quelqu'un... Tu te souviens de ce que je t'ai dit le jour où l'Exauceur a été akumatisé ? Il y a une musique en toi qui ne demande qu'à s'exprimer, le problème est qu'elle est étouffée derrière une autre. Il faut juste que tu arrives à t'en débarrasser.
– Alors explique-moi comment faire ! Tu dis ça comme si c'était si simple !
– Ce n'est pas simple.
J'ai pris sa main dans la mienne et l'ai serrée avant de continuer.
– Ce n'est pas simple, mais ce n'est pas impossible. Tu peux y arriver, tu es un super-héros, après tout. La mélodie qui couvre la tienne est probablement ton père... Alors... Tu n'as qu'à rester ici, au moins quelques jours. On verra ce que ça donne.
Il eut l'air surpris de la proposition, restant silencieux un moment, avant de soupirer.
– Je ne peux pas lui désobéir, Luka...
– Ce n'est pas lui désobéir s'il ne t'a pas donné d'ordre ! Pas vrai ? Il ne saura pas où te trouver, et je sais que ni Juleka ni maman ne sera dérangée de t'avoir ici. Pour ma mère je me demande si elle ne sera pas même heureuse de t'avoir.
Il avait l'air d'hésiter. Je pouvais comprendre, c'était une décision difficile.
– Laisse-moi t'aider, s'il te plaît.
À ce moment-là, il m'a regardé dans les yeux, les lèvres pincées et le regard empli de larmes.
– Tu sais quoi ? D'accord. J'en ai assez de tout ça, de tout faire pour lui sans jamais avoir la moindre attention de sa part. Je... Je veux me trouver. Je veux être moi. Je veux être plus que son fils. Et si je dois fuir de chez moi pour ça, je vais le faire !
Je lui souris.
– Dans ce cas, tu as tout mon soutien.
Il essuya ses larmes et sourit à son tour.
– Merci, Luka. Vraiment. J'avais... J'avais besoin de quelqu'un. Alors merci.
Il me prit dans ses bras et me sera fort contre lui. Peut-être que je ne pouvais pas aider Marinette, mais... je pouvais au moins aider Adrien à se trouver, à réparer sa musique intérieure, à corriger les fausses notes pour faire la plus belle des mélodies...
...
Si vous plissez les yeux vous pouvez voir des traces d'un futur OS Alyanette (que j'écrirais jamais parce que je finis plus rien en ce moment) dans cet OS
Bon, s'il y a du Alyanette, je dois être Misty.
Donc : Wow, Misty est de retour avec du Lukadrien
ça pour une surprise.
Le syndrôme de la page blanche m'a attrapé et étalé au sol, puis j'ai été occupé, et...
Maintenant je fais le camp nano (donc un nanoWrimo mais en avril (et je vise pas les 50 000 mots parce que je suis rouillé))
Bref, j'essaierai de me mettre à finir mes OS ! Parce que j'en ai commencé au taquet ces derniers temps, j'ai juste pas fini.
J'ai des alyanette dans le tas
et du drama
Dont un Alyanette avec du drama.
Wow.
BREF.
Sur ce.
J'espère qu'on se reverra bientôt !
*Misty s'en alla pour une durée indéterminée*
- 6 avril 2022
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