Ma lumière (Zoénette)
Alors...
Mindow, non, c'est pas mon Zoël, je jure je le finirai un jour.
Mais voici un Zoénette ! (Pour ceux qui en voulaient...)
J'avoue que je suis plutôt fier de moi sur celui-là :3
Lait's go
Sourire.
Ce n'est pas très compliqué pour moi. Relever les deux coins de la bouche, faire briller les yeux, agir le corps.
Je suis heureuse, là.
Aux yeux du monde, je suis heureuse.
À l'intérieur...
Qu'est-ce que je suis ?
Pas ce que je montre en tout cas...
– Eh, Zoé ! T'es sûre que tu veux pas retourner dans ton ancienne école ? On serait mieux comme ça.
Juste un soupir, l'arrêt du sourire et du regard pétillant, et une expression neutre à la place. Ne pas réagir, c'est comme ça qu'ils finissent par arrêter. Ce qu'ils veulent, c'est que je réagisse, si je ne le fais pas, ils arrêteront.
C'est...
Ce qu'on m'a toujours dit.
Ceci dit ça ne fonctionne pas très bien, ça ne l'a jamais fait à vrai dire, même avant.
Suis-je juste l'exception qui confirme la règle, ou est-ce que la règle est à jeter ?
Est-ce que tout ça a une once d'importance ? Pas vraiment.
Toujours est-il que je souris à mes amis, pas du fond du cœur, mais du fond de mon être. Il faut que je sourie, que je cache mes larmes. Quel intérêt à pleurer devant eux si ce n'est les inquiéter.
Cela fonctionne, même aux peu que j'ai en classe, cela fonctionne. Ils y croient quand je leur dis que ça ne m'affecte pas le moins du monde, ils y croient quand je ris avec eux, quand je montre tout le bonheur que je peux jouer...
Et ce alors même que derrière ce masque, j'ai juste envie de m'effondrer, de m'en aller, d'arrêter tout ça, de les faire stopper.
Pourquoi, peu importe où je vais, les gens ne veulent pas de moi ?
Suis-je trop différente pour être acceptée ?
Avant c'est parce que j'étais trop moi, trop libre, que j'avais mes propres pensées, mon propre style.
Ici, c'est parce que je suis la sœur de Chloé, alors que je n'ai jamais demandé à l'être.
Et peut-être aussi pour la raison d'avant, je n'en ai pas la moindre idée...
Alors voilà, avec les quelques amis que j'ai, je souris, parce que j'ai peur que des larmes ne les éloignent, qu'ils aient autre chose à gérer qu'une amie qui en a marre de tout ça.
Parce que j'ai peur d'être seule.
De ne plus jamais pouvoir sourire sincèrement, rire avec des gens, être appréciée.
Parce que pour l'instant, je peux, quand je suis avec eux, quand je suis avec elle...
Elle... La plus grosse lumière de ma vie pour l'instant, celle qui me réchauffe, me fait voir le monde en couleur, fait briller mes yeux... Oui, une véritable lumière...
Marinette.
Ma lumière.
Égoïstement, je l'appelle ainsi, alors même que je sais que jamais elle ne pourrait me voir ainsi... Après tout, pourquoi éclairer quelqu'un dont la chose la plus marquée serait l'ombre projetée ? Pourquoi ne pas briller en symbiose avec quelqu'un d'autre ?
Alors simplement, je l'aime de loin, de peur de me brûler en approchant trop, où qu'avec trop de lumière, la vérité soit impossible à cacher.
J'ai peur de ce que je ressens. Pas directement, c'est plutôt... J'ai peur que ça se découvre.
Cacher les sentiments, les émotions, les larmes, les sourires, les réactions... C'est ce qu'il faut faire pour que les remarques s'arrêtent, pas vrai ?
Alors je reste dans la peur qu'ils apprennent un jour qui est ma lumière, et n'essaient de la cacher, pour que plus rien ne m'aide à apprécier la réalité... Ou pire que ça, qu'ils ne souhaitent l'éteindre... Effacer ses sourires, voiler son regard, détruire son âme...
Quelque chose que je ne pourrais pas laisser arriver alors que cette lumière vacille déjà si souvent. Je peux le voir, après tout je fais la même chose... Elle cache des choses, des ombres dans son cœur, et je souhaiterai tellement pouvoir l'aider...
Mais comment faire quand je peine déjà à maintenir ma flamme allumée?
...
Alors j'essaie comme je peux, je lui souris, lui montre toute l'affection que je peux – en me réfrénant pour que cela ne paraisse pas suspect – je m'efforce à la faire sourire, rire... à la rendre heureuse.
– Z-Zoé ?
Justement, c'est elle. Dans ma salle de classe...
D'habitude j'évite qu'elle soit là, pour qu'elle ne découvre pas ce qu'il se passe, parce que là où les autres se contentent de vérifier que je vais bien, je s ais que, elle, elle réagirait plus intensément.
– Oui ?
– Hm... Tu... Tu voudrais bien venir ? Je voulais te parler d'un truc...
Elle ne me regarde pas, joue avec une de ses couettes, et a les joues légèrement rouges.
Je me demande...
Si elle a fini par comprendre ce que je ressens...
Mais je hoche tout de même la tête, avant de me rendre hors de la pièce, à sa suite.
Des gens passent dans les couloirs, certains en se dépêchant, d'autres en discutant avec des amis, tout ça à quelques minutes de la reprise des cours.
– Alors... Je... Je ne vais pas te retenir longtemps, vu que les cours vont commencer, mais Alya m'a donné le courage de me lancer et je sais que si je reporte je vais juste me dégonfler.
Elle semble stressée, parle à toute vitesse, tape un peu du pied contre le sol, évite mon regard, et rougis encore plus qu'avant.
Alors je sens mon cœur s'emballer, évidemment.
À la voir comme ça, je ne peux que m'imaginer des choses que je sais impossible.
Que les prochains mots qu'elle va dire vont être ceux dont j'ai parfois rêvé.
– Je... Est-ce que... est-ce que tu veux bien être ma petite-amie ?
– Quoi... ?
Je ne peux m'empêcher de répondre ça. Parce que c'est insensé, que c'était censé être impossible, après tout...
Qui voudrait de moi ?
Qui voudrait d'un mensonge qui passe sa vie à cacher ses larmes avec des sourires ?
Qui voudrait d'un mensonge qui a trop peur pour montrer qui il est vraiment ?
– Je... Je suis amoureuse de toi... Et je... Enfin... Je voulais savoir si... Mais... Apparemment non... c'est juste... Pas grave... Ne t'en fais pas...
Et elle se recule, prête à partir.
Je vois ses yeux briller à cause de moi... De larmes cette fois.
Je vois son sourire, présent pour moi... Mais il est simplement triste.
Est-ce que...
– Non, ne pars pas !
J'ai soufflé ça en la retenant par le bras.
– C'est juste que je ne comprends pas...
– Qu'est-ce que tu ne comprends pas... ?
– Tu es une lumière, Marinette... Tout le monde t'aime, tu rends tout le monde heureux, tu as tellement d'autres choix... Alors pourquoi moi ? Je suis incapable d'être honnête avec toi, je suis la demie-sœur d'une fille qui t'a harcelée, je suis faible...
Elle a eu l'air triste pendant un instant.
– Zoé... Tu me mets sur un piédestal là... Je ne suis pas honnête non plus, j'ai plein de secrets, et je ne suis pas forcément forte... Pour ce qui est de Chloé, tu n'as rien à voir avec tout ça... Qu'est-ce qui te fait penser tout ça ?
– C'est juste...
Pour la première fois depuis bien longtemps, je sens des larmes monter dans mes yeux, sans pouvoir les retenir, et ce face à quelqu'un.
– Les gens le disent, me traitent de menteuse, me dise que je devrais juste retourner à mon ancienne école, qu'ils sont sûrs que je suis comme Chloé...
Puis couler sur mes joues...
– Mais... Pourquoi tu... Non, je comprends pourquoi tu n'en as pas parlé... ça fait peur... Mais tu n'as pas besoin de mentir, Zoé, on est là. Je suis là. Ne crois pas ce qu'ils te disent, tu es une fille incroyable, d'accord ? Tu es incroyable.
Et même avec les larmes qui ne veulent cesser...
J'ai souri.
Sincèrement.
– Tu es incroyable aussi... Et je... Je t'aime aussi. J'ai juste pensé que quelqu'un comme toi ne pourrais jamais m'aimer... Déjà qu'on soit amies, ça me paraissait incroyable... Mais tu es une des meilleures choses de ma vie... Tu es ma lumière, Marinette...
Elle a souri aussi. Ses yeux ont brillé...
Oui, sans aucun doute...
Elle était une lumière... Ma lumière.
Bonus :
La sonnerie a résonné, brisant le moment.
– Merde ! Pour une fois que j'étais à l'heure... Bon, euh, du coup j'y vais Madame Bustier va me tuer !
Pour être honnête, je trouve que ce ship a tellement de matériel à angst muheheh.
Mais bon elles sont mignonnes.
(Moins que le Alyanette. Je précise pour Mindow, qu'il se fasse pas d'idées.)
Alors, qu'avez-vous pensé de cet OS ?
Est-ce que c'est mon troisième de la journée... Oui...
Pour ma défense, le premier était déjà presque terminé hier.
(J'avais juste la flemme de trouver une couverture pour le concours hier, donc j'ai laissé trois phrases à écrire et j'ai fait "Oh mince, pas de 300ème OS aujourd'hui-)
x)
Enfin sur ce, *retourne à Your turn to die*
- 6 novembre 2021
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