Il y a un an

Um.

Bonjour.

25 juillet 2022...

Bon. En soit. Est-ce si loin que ça ?

Vous savez, j'ai regardé les épisodes de ce matin. Et ça m'a donné envie de retourner voir mes OS non-terminés. J'ai trouvé celui-là, qui était pas loin de l'être... et voilà.

Je l'ai principalement écrit... le 7 juin 2022. Oui, avant le dernier OS que j'ai publié. Oups.

Il ne prend donc pas en compte la saison 5.

Oh et c'était pendant ma période de fixette sur Chat Blanc, so Chat Blanc this is.

Bonne... lecture.


Parfois, on finit par se faire aux choses. Celles qui se sont passées, qu'on a vécues, mais jamais réussi à oublier. Elles restent là, à hanter nos pensées, mais on finit par s'y habituer. Les cauchemars, les flashbacks, la peur constante de faire une erreur... C'est quelque chose qui fait partie de ma vie depuis un long moment déjà.

Un long moment... un an plus exactement. C'est ça qui m'y a fait repenser. Parce que cela faisait exactement un an que j'avais commencé à vivre tout ça. Un an exactement que j'avais rencontré un futur apocalyptique causé par mes propres erreurs.

Ce n'était pas mon réveil qui m'avait sortie du sommeil, parce que je l'avais coupé pour les vacances. Non, c'était une notification. Un rappel que j'avais placé, sûrement l'an dernier... un rappel d'offrir un cadeau Adrien pour la Saint-Athanase. L'évènement était placé en rappel annuel, j'avais reçu la notification l'an dernier, et si je ne la retirais pas, je la recevrais l'année prochaine également.

Je l'ai supprimée, évidemment. Et je suis restée allongée dans mon lit, le regard rivé au plafond. Un an ? C'était assez dur à concevoir.

Il y a un an, j'avais fait la pire erreur de ma vie. Non pas celle d'avoir perdu Maître Fû, dévoilé mon identité à Alya, ou perdu les Miraculous, non... Plus loin que ça. Ce qui avait causé tous ces problèmes en premier lieu.

Qu'est-ce qu'on peut faire quand la pire erreur de notre vie est d'avoir voulu offrir un cadeau à celui qu'on aime ? Est-ce qu'on doit regretter ? S'en vouloir ? Je n'ai jamais vraiment réussi à trancher la question.

Dans mon coffre, il y avait un cadeau pour aujourd'hui, que je pourrais emmener à Adrien si je le voulais. En me glissant par la fenêtre pendant qu'il est absent, pour déposer le cadeau sur son lit, en le signant de mon nom. Je pouvais réessayer, oui. Pas que j'en aie la moindre envie, mais je me demandais... Se passerait-il la même chose que l'an dernier ?

Après tout, tant de choses étaient différentes à présent. Il n'y avait plus que Ladybug et Chat Noir face au Papillon et bon nombre de vilains. Notre relation s'était dégradée peu à peu avant de commencer à se reformer, mais... je voyais mal comment de l'amour pourrait s'y former. Comment nous pourrions nous aimer d'une manière qui détruirait le monde.

– Marinette ? Est-ce que ça va ?

La voix de Tikki me sortit de mes pensées. Est-ce qu'elle avait réalisé quel jour nous étions ? Est-ce qu'elle l'avait deviné à ma réaction ?

Non, en réalité, la question qui me tourmentait le plus n'était pas l'une de celles-ci. Ni même si je devais offrir le cadeau à Adrien. C'était plutôt...

– Est-ce que je devrais lui en parler ?

– Lui en parler ? De quoi à qui ?

Elle n'avait pas compris, alors.

– Dire à Chat Noir ce qu'il s'était passé.

Elle a eu l'air de réaliser à ce moment-là.

– C'est comme tu le sens, Marinette.

Comme je le sentais ? Si je ne me fiais qu'à ça, je passerai l'éternité à me cacher. À éviter les discussions, les possibles conflits, les émotions. Mais... était-ce vraiment la chose à faire ?

Je me demandais s'il comprendrait que je lui aie caché. S'il s'énerverait ou me prendrait dans ses bras pour me réconforter. S'il réaliserait que derrière tous mes comportements, il y avait la peur que ça recommence. Qu'une nouvelle fois, notre possible amour ne détruise le monde.

– Je vais lui dire.

Peut-être que ma voix ne sonnait pas très déterminée, mais je l'étais. Parce qu'après tout, nous nous l'étions promis : « Toi et moi contre le monde. ».

Serait-il disponible aujourd'hui ? Je n'étais pas trop sûre. Mais s'il y avait bien un jour où je voulais tout lui avouer, c'était bien aujourd'hui.

Alors aussi simplement que ça, j'ai dit à mes parents que j'allais chez Alya, et demandé à Alya de me couvrir pendant que j'étais avec Chat Noir. J'ai pris le cadeau que j'avais fait pour Adrien, un petit sac allant de pair avec le béret. Je n'étais pas encore sûre de si j'allais l'offrir à Adrien ou à Chat Noir, mais... Je comptais l'offrir à quelqu'un. Et une fois tout ça fait, je suis sortie de chez moi et me suis baladée sur les toits, espérant attirer l'attention de Chat Noir et pas celle du Papillon.

Je n'étais pas certaine que ça marcherait, mais ça l'a fait. Il n'a pas fallu longtemps pour que j'entende une voix résonner derrière moi.

– Hey Ma Lady, qu'est-ce qui t'emmène dehors en cette belle journée ?

Malgré une réplique plutôt commune, j'avais entendu l'inquiétude dans sa voix quand il avait dit ça.

– Je voulais te parler.

Il avait dû entendre le sérieux de ma voix, puisqu'il a accepté immédiatement. Ce n'était pas trop difficile pour nous de trouver un coin privé, après tout, nous avions accès à des endroits que personne d'autre ne pouvait atteindre.

– C'est la Saint-Athanase aujourd'hui.

J'ai commencé comme ça, et il n'a pas eu l'air de comprendre.

– Oui...?

– Le cinquième prénom du garçon que j'aime... C'est Athanase.

Je savais que je le blessais peut-être un peu en disant ça, mais je ne savais pas comment commencer autrement. Il hocha la tête en signe de compréhension et je laissais mon regard dériver dans le vide.

– L'an dernier, je lui ai offert un cadeau.

J'ai sorti le paquet que j'avais prévu pour cette année.

– En tant que Ladybug.

– Tu... Tu lui... Tu es allée chez lui en Ladybug ?

Son ton était incrédule, et en me tournant vers lui, je vis la confusion dans son regard.

– Oui. Je sais que je suis du genre à répéter de ne pas utiliser ses pouvoirs pour des choses personnelles, mais je l'ai fait.

– O-Oh.

Il avait l'air vraiment déstabilisé. Je ne comprenais pas pourquoi.

– C'était la pire erreur de ma vie.

En disant ces mots, j'ai senti mes mains commencer à trembler.

– Comment ça ?

– Tu as remarqué que c'est à partir de ce jour-là que j'ai commencé à te mettre à l'écart ?

Il resta silencieux quelques secondes.

– Non... Je n'ai remarqué qu'après que tu es devenue la Gardienne...

– C'est là que ça a dû devenir évident, j'imagine...

Aucun mot n'a été échangé pendant une longue minute. Je ne savais pas comment reprendre, alors Chat Noir l'a fait.

– La pire erreur de ta vie... Est-ce que... tu as vu quelque chose ? Que tu n'aurais pas dû voir ? Comme...

Son ton était inquiet, il n'a pas fini sa phrase.

– Comme quoi ?

– Quelque chose que tu ne voulais pas voir ?

Je ne comprenais pas où il voulait en venir.

– Non. Il est celui à avoir vu ce qu'il ne fallait pas. Il m'a vue rentrer dans sa chambre. Ou en sortir du moins.

Il hocha la tête, comme s'il savait déjà ça...

– Et j'avais... mis mon nom sur le cadeau. Il a compris mon identité.

Puis sembla complètement déboussolé.

– Tu es sûre ? Qu'est-ce qui te fait dire qu'il connaît ton identité ? Peut-être que tu as oublié de signer le cadeau, ou... Enfin, je suis sûr qu'il ne la connaît pas !

– J'ai effacé le nom. Pour effacer le futur. C'est Bunnyx qui m'a demandé.

– Je... Je ne comprends pas, Ma Lady...

Comment lui expliquer.

– Tout était blanc. La ville entière. Tout était désert. Pas de bruit, de mouvement, juste... Toi. Et une chanson que tu fredonnais.

De sort à ce qu'il comprenne pourquoi ça faisait trembler ma voix.

– Tu connaissais mon nom. Nous étions ensemble. Et ça a détruit le monde, apparemment. J'étais... J'étais... Tout le monde était... Chat... Tout était blanc. Toi aussi. Et... Et j'ai dû tout effacer. Je n'ai pas réussi à oublier, ceci dit.

Il est resté silencieux un long moment.

– J'ai été akumatisé ?

– Hm.

– Parce que je connaissais ton identité ? Ou parce que je t'aimais ?

– Les deux ?

– Parce que tu m'aimais ?

– Peut-être...

– Parce que... tu as offert un cadeau ? C'est... C'est ridicule !

Je n'ai pu que rigoler.

– C'est vrai. La pire erreur de ma vie est d'avoir offert un cadeau. C'est idiot. C'est pour ça que je ne sais pas trop quoi faire cette année.

J'ai baissé les yeux sur le paquet.

– J'envisageai de te l'offrir. Mais... je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.

Son silence a duré plus longtemps, et il a posé sa main sur la mienne.

– Ladybug... Pourquoi me l'offrir à moi ? C'était un cadeau pour lui, non...? Est-ce que tu...

Et une nouvelle fois, il n'a pas fini. Y avait-il quelque chose qu'il sous-entendait ?

– Est-ce que je...?

– Je ne sais pas... J'ai une question pour toi, mais... Si j'ai tort... alors... Tu vas m'en vouloir...

Je n'étais pas sûre de pouvoir lui en vouloir maintenant. Pas après qu'il m'eut soutenue depuis que j'ai perdu les Miraculous.

– Pose-la.

– Tu n'as offert qu'un seul cadeau ce jour-là ?

– Oui, pourquoi ?

...

Il détourna les yeux.

– Juste comme ça. Ça... n'a pas d'importance. Si tu ne me l'offres sans raison particulière.

Un sourire se dessina sur ses lèvres. Triste. Empli de mélancolie. Est-ce que...

– Ce n'est pas sans raison particulière, Chat... Enfin, c'est surtout... Tu es mon meilleur ami, aussi, et... je ne peux pas souvent te faire de cadeau. Si l'offrir à celui que j'aime cause la fin du monde... Alors je veux te l'offrir à toi.

Il attrapa doucement le paquet.

– D'accord. Dans ce cas, je l'accepte.

Et son sourire se fit plus doux, avant qu'il ne se lève. Il posa sa main sur ma tête, en observant le paquet.

– Merci, Ma Lady. Je suis sûr que c'est un merveilleux cadeau.

– Tu peux l'ouvrir, tu sais ?

Et alors, c'est ce qu'il fit. Doucement, il retira le scotch, sans déchirer le papier. Et il en sortit les deux gants d'un bleu pâle, assortis à ses yeux. Aux yeux de mes cauchemars.

Aux yeux si similaires aux siens, pourtant rivés sur moi avec tendresse.

– Comme je disais, ils sont merveilleux. Je ne pourrais pas les essayer avant de me détransformer. Mais merci beaucoup.

Il s'approcha un peu, et posa ses lèvres sur ma joue. Délicatement.

Je fermai les yeux pour apprécier le contact, qui était, d'une certaine manière, réconfortant.

Chat Noir était doux. Ce que Chat Blanc n'était pas. Ses gestes, sa voix. C'était si différent. Ici, j'étais en sécurité.

Avec Chat Noir...

Tant que je n'offrais pas de cadeau à Adrien.

Tout se passerait bien.

Tant que je n'offrais pas de cadeau à Adrien.

Les yeux bleus ne reviendraient pas.


Oui, Marinette, t'en fais pas, Adrien a pas reçu de cadeau ;p

Tout va bien se passer.


Bon.

Bah sinon je.

Ouais.

Je vais voir si je peux terminer d'autres OS.

Que je publierai.

Peut-être.

Et euh... peut-être que j'en écrirais d'autres.

Enfin faut que j'avance sur mon crossover avec Danganronpa mais

...

Ouais...




Simple curiosité avec le titre de l'OS... hm... il y a un an je publiai quoi ?

Ah oui c'était après ma pause de 1 mois et demi (que je trouvais grave longue à ce moment, oups.)

Un Lukadrien...

...

Et un Alyanette. Ca, ça me paraît plus moi.


BREF.

Nous nous reverrons.

Peut-être...

(et oui le recueil est marqué terminé mais ANYWAY.)


- 16 avril 2023

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