Dans les rues de la ville

Ce soir c'est Halloween ! Fête des morts, des histoires qui font peur, on va chercher des bonbons aussi...

L'an dernier je vous avais écrit quatre OS, dont trois un peu dans le thème...

Mais bon, cette année je fête Halloween, donc vous aurez pas de publications incessantes, juste celui là...

Ceci dit, j'en suis fier...

Vous êtes prêts?

Lait's go !


– Bye, Alya !

– Bye, Marinette ! À demain.

Et sur ces mots, elle s'éloigna vers chez elle, tandis que je faisais de même. Je regrettai un peu de ne pas avoir pris ma carte de métro, car j'étais un peu loin de chez moi... Mais bon, un peu de marche n'avait jamais tué personne, et si j'en avais marre, je savais que Tikki accepterait de me laisser me transformer.

J'avais déjà fait ce trajet plusieurs fois, c'était donc plus mon corps que ma mémoire qui faisait le trajet, me laissant donc réfléchir à des idées de designs.

En fond, j'entendais des morceaux de discussions sans contexte : Une histoire de devoirs à faire, une d'une dispute récente, un enchaînement de blagues entre deux personnes, ou encore un petit groupe parlant de leur série préférée.

J'aimais bien écouter, même si je savais que je ne saurais jamais l'histoire entière, c'était des petites ambiances que j'appréciais, comme le bruit des valises qui roulent sur les pavés du trottoir, les rire qui résonnent, ou même les personnes qui jouent de la musique dans la rue.

Définitivement, je préférai les rues réservées aux piétons, plutôt que celles où les moteurs des voitures couvraient tout le reste.

Le soleil se couchait, aussi. Je savais que la nuit serait bientôt là, et j'espérai être rentrée avant... Pas que les rues de Paris uniquement éclairées par les lampadaires étaient un lieu déplaisant, mais si je pouvais m'épargner des commentaires déplacés de personnes alcoolisées en soirée dans des boîtes, j'en serai ravie.

Mes semelles claquaient contre les pavés de la route, alors que je pensais à l'ambiance. Au final, j'en faisais aussi partie à ma manière...

Un fredonnement attira mon attention, il était tout faible, lointain, et presque noyé par les discussions de la foule, mais il était là. C'était une mélodie qui m'était familière, mais je n'arrivais pas à savoir le pourquoi... L'air en tête, je me mis à chantonner à mon tour, faiblement pour ne pas déranger les personnes aux alentours, bien qu'elles soient de moins en moins nombreuses avec le temps qui passait.

Après tout, l'obscurité commençait à se faire plus profonde, si bien qu'il m'était un peu difficile de savoir où j'étais. C'était un des gros désavantages de l'hiver qui approchait, la nuit tombait de plus en plus tôt, et en plus de ça, les températures chutaient assez vite.

Je frissonnai, même avec mes trois couches de vêtements, je ne pouvais m'empêcher d'avoir froid. Je jetai un œil aux lampadaires, qui ne s'étaient toujours pas allumés, puis à l'heure sur mon téléphone : dix-huit heures trente-cinq. De souvenir les rues étaient éclairées à partir de dix-neuf heures...

D'ailleurs, c'était un peu étrange, il faisait nuit plus tôt, aujourd'hui...

Sûrement à cause des nuages dans le ciel ? Il ne manquerait plus qu'il pleuve, tiens.

Je continuai mon chemin, sans être trop sûre d'où je me trouvai : Non seulement il faisait plutôt sombre, mais un léger brouillard avait commencé à apparaître, semblant s'épaissir alors que j'avançai...

Peut-être que rentrer chez moi en Ladybug n'était pas une si mauvaise idée, après tout... Je préférai ne pas me perdre dans Paris. Ceci dit, j'avais un peu peur de rater une de mes réceptions si je faisais ça...

Mais bon, peu importe. J'allais rentrer transformée, ce serait plus pratique...

Je relevai la tête pour essayer de trouver un coin sans personne, pour pouvoir me transformer sans être vue... Et je réalisai... Que là où j'étais était un coin désert.

Même si ma visibilité était réduite, j'aurai dû pouvoir croiser quelqu'un... Et pourtant... Non. Je m'arrêtai en ayant cette réalisation... Les bruits de mes pas cessant de résonner...

Le silence était presque total...

Les seules choses qui le brisaient était mes respirations, les battements de mon cœur que j'entendais frapper dans ma poitrine, et...

La mélodie que j'avais entendue plus tôt.

Elle était toujours éloignée, mais sans autre bruit pour l'étouffer, elle semblait bien plus forte... Ou peut-être était-ce parce qu'elle s'approchait ?

Je m'étais mise à trembler, à la fois de froid et de peur... Le brouillard était de plus en plus dense, et l'obscurité aussi, d'ailleurs...

– T-Tikki ?

Je l'avais interpellée... Mais aucune réponse ne se fit entendre.

– Tikki ? T-Transforme-moi.

Cette fois... C'était bien plus dérangeant. Pas de flash rose, pas de transformation, non, juste le brouillard, l'obscurité, et le chantonnement qui s'intensifiait.

J'arrivais presque à comprendre les paroles maintenant... Et je n'arrivai pas à me sortir l'idée que je connaissais cette chanson de la tête.

Mais d'où ?

Peu importait... Il fallait que je rentre chez moi.

J'entendis des bruits de pas se joindre à la mélodie. Derrière moi. Des bruits de pas qui se rapprochaient.

Je repris mon trajet, en courant cette fois, et sans trop savoir où aller. Le brouillard me cachait tout, sauf le sol, qui était d'un blanc sale, sûrement recouvert de poussière au vu des petits nuages apparaissant à chaque fois que mon pied entrait en contact avec le sol.

J'avais du mal à reprendre ma respiration, et à me repérer, aussi... Je ne savais pas où j'étais...

Un bruit différent résonna quand je posai le pied. Un bruit humide, et une sensation de froid dans tout mon pied.

De l'eau ?

Pourquoi y avait-il de l'eau ?

Je la voyais monter à vue d'œil...

Ce n'était pas normal...

Il fallait que je parte dans l'autre sens mais... Le chantonnement et les bruits de pas étaient toujours là.

D'ailleurs...

Cette fois je parvins à comprendre les paroles.

« Un p'tit chat sur un toit, se languit sans sa Lady... »

Je parvins à les comprendre parce qu'elles étaient bien trop proches dans mon dos.

Je n'osai pas me retourner, mon corps tendu et paralysé de terreur.

Je savais qui était derrière moi...

Une main se posa sur mon épaule...

– Ma Lady ! Quel plaisir de te revoir !

Je baissai mes yeux vers mes mains, pour les voir recouvertes d'écarlate... J'étais transformée ? Pourtant, j'étais sûre que ça n'avait pas fonctionné...

– Chat...

– Tu ne veux pas me regarder ? Allez, regarde, n'est-ce pas magnifique ?

Alors qu'il disait ça, je remarquai que le brouillard s'était entièrement levé, ne laissant qu'une vision d'apocalypse. Une apocalypse d'un blanc immaculé.

La lune était scindée en deux, la tour Eiffel renversée, et l'eau n'avait pas cessé de monter. J'en avais jusqu'aux genoux à présent.

– Tu vois, Ma Lady, j'ai vaincu Papillon !

En effet, en train d'être englouti par l'eau, je pouvais voir la statue cendrée du Papillon. Celle qui avait autrefois été faite de chair et de sang.

J'étais incapable de répondre, ma voix bloquée dans ma gorge.

– Ma Lady ! Réponds-moi !

Mais je ne pouvais pas...

– Marinette ! Mon amour... Regarde, ce monde n'est rien que pour nous... Ou si tu préfères... Tu peux me donner ton Miraculous, et je ferai en sorte que tout redevienne comme avant ! Pour qu'on soit heureux ensembles !

J'avais du mal à respirer, mes poumons me brûlaient, et mes yeux aussi... à cause de l'air empli de poussière ? De larmes ? Des deux en même temps peut-être...

– Chat... Je... On ne peut pas...

– On ne peut pas quoi ? Bien sûr qu'on peut ! Tout réparer ! Tout sauver ! On peut s'aimer, Marinette ! Tu ne veux pas m'aimer ?

Non...

Non je ne pouvais pas...

Je ne pouvais pas l'aimer, le monde serait détruit...

Le monde... était... détruit...

C'est parce que je l'avais envisagé ?

Que j'avais fini par me résoudre à l'aimer ?

Ou à lui dire qui j'étais ?

Est-ce qu'il avait découvert ?

Quand l'avait-il découvert ?

Pourquoi ?

Pourquoi Chat Blanc était-il là ?

Ce n'était pas normal, pas normal, pas normal !

Je n'avais rien dit ! Rien fait ! Alors pourquoi ?

J'avais entièrement ignoré l'idée d'un jour pouvoir l'aimer ! Je l'avais éloigné de toute chose pouvant le mener à découvrir mon identité ! Alors pourquoi ?

Pourquoi était-il là ?

– Ma Lady ! Allez, donne-moi ton Miraculous !

– Non !

– Pourquoi tu ne veux pas ? On serait heureux ensemble ! Tu ne veux pas être avec moi ? Tu ne m'aimes pas ? Tu ne veux pas de moi ?! Je ne suis pas digne d'être ton partenaire c'est ça ? C'est pour ça que tu me remplaces ? Que tu m'éloignes ? Que tu as dit à Alya qui j'étais, et pas à moi ? Que tu me rejettes pour Adrien ?

– Non ! Non ! Je... Chat... Je...

Je ne savais pas quoi dire.

Tout allait mal...

J'avais fait n'importe quoi, c'est ça ?

Je voulais éloigner Chat Blanc, alors j'avais éloigné Chat Noir !

N'était-ce pas là la solution ?

– Alors si tu ne veux pas de moi... Je vais simplement tout détruire. Tout ! Toi, moi, et le reste du monde ! Parce que tu m'as fait croire que c'était toi et moi contre le reste du monde. Au final c'était toi et lui face à moi !

– Non ! Chat ! Ne fais pas ça !

Mais déjà, une lumière blanche s'intensifiait entre ses mains, prenant une surface démesurée.

– Je vais détruire le monde ! Si tu ne veux pas être heureuse avec moi, alors personne ne sera heureux !

– Chat ! Non !

Mais mes protestations ne menèrent à rien, et la lumière éclata dans mes yeux.

...
Et puis là...

Simplement de l'obscurité, mon cœur battant à toute allure, des larmes dans mes yeux, et un cri s'échappant de ma gorge.

Où j'étais ? Où était Chat Blanc ? Où étaient les autres ?

Je cherchai frénétiquement autour de moi, pour finalement reconnaître les formes des meubles de ma chambre, le poids de ma couverture sur mes jambes, et le timbre de la voix de Tikki.

– Marinette ? Ça va ? Marinette !

– Ça va, Tikki... J'ai... Juste fait un cauchemar...

En espérant qu'il ne reste que ça...


Ahlala, Chat Blanc...

On avait pensé que cet épisode ne servait à rien, mais j'ai bien l'impression qu'il est ce qui guide une énorme partie du comportement de Marinette/Ladybug envers Chat Noir en saison 4 !

T'façon c'est canon, qu'elle fasse des cauchemars de lui-

Le mien est juste un peu plus... Cauchemardesque ahah.

Vous en avez pensé quoi ?


*disparaît faires d'autres trucs*

*manque d'appuyer sur le bouton publier*

*Alors qu'il écrit ça le 30 octobre et pas le 31-*


- 31 Octobre 2021


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