Comme promis (Carré amoureux)
Vous vous souvenez de l'OS Victoire ?
Même pas sûr de dans quel recueil il est.
Enfin, à la fin, j'avais parlé d'une possibilité de suite.
Donc euh... Suite ?
Lait's go !
« Hey, Marinette ! Je suis désolée, je pourrais pas passer ce soir... Chat Noir a été aperçu en ville ! Ça fait des années, je peux juste pas rater ça. En plus avec un peu de chance, Ladybug sera là aussi. »
Ce message sur ma boîte vocale.
Alors que j'étais en train d'organiser ma soirée avec Alya, après ne pas trop l'avoir vue pendant trois semaines.
...
J'étais pétrifiée.
Chat... Noir ?
En ville ?
Vraiment ?
...
– Tikki !
J'ai fini par me ruer à ma chambre, mon téléphone en main, n'ayant même pas coupé l'appel avec la messagerie.
Huit ans.
Huit ans que je l'attendais ! Et... Il était là ! Je lui avais dit que je viendrais où qu'il apparaisse... Et j'avais tellement peur qu'il reparte. Qu'en ne me voyant pas, il disparaisse à nouveau.
– Marinette ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
– Chat ! Il... Il est là !
Je vis ses yeux s'illuminer aussi, après tout, si cela faisait huit ans que je n'avais pas vu Chat Noir, cela faisait le même temps qu'elle n'avait pas vu Plagg.
– Vraiment ?
Je hochai la tête.
– D'après Alya. Je... Je lui dirais qui je suis ! Et comme ça, tu pourras revoir Plagg, ok ?
Elle eut l'air pensive un moment, avant de dire.
– Ok.
Je ne perdis pas de temps pour me transformer et sortir par ma fenêtre, ne me souciant même pas de me cacher d'éventuels passants.
Chat Noir...
J'avais presque perdu espoir qu'il revienne un jour.
J'allumai mon yo-yo et le localisai rapidement, avant de me rendre sur les lieux le plus vite que je pouvais.
Il fallait que ce soit lui ! Pas un faux, pas quelqu'un d'autre. Je ne le supporterai pas si c'était le cas !
Je pouvais déjà le voir au loin. Sa silhouette noire sur un toit. Ses cheveux blonds. Ses yeux verts.
Mais il avait bien grandi.
Loin d'être l'adolescent qu'il était lorsqu'on s'était séparés, il avait grandi. Changé, aussi.
– Chat !
J'avais hurlé son nom, ignorant les cris d'enthousiasme résonnant en dessous de nous, l'enthousiasme de revoir les héros.
Moi j'avais celui de revoir mon héros.
Mon Chat Noir.
Il ne me fallut pas longtemps pour me jeter dans ses bras, et il me rattrapa, manquant au passage de tomber à la renverse.
– Toujours aussi renversante, Ma Lady !
Il avait lâché ça en rigolant, et je ne sus que répondre.
C'était sa voix, je n'avais aucun doute.
Chat Noir était là.
Alors je sentis des larmes commencer à couler. Je n'avais pas pleuré pour lui depuis un petit moment.
– Ah, ne pleure pas, Buguinette, sinon tu vas me faire pleurer aussi.
Je le relâchai pour le regarder, il avait les yeux qui brillaient. À la fois de bonheur et de larmes.
– Eh bien pleure ! Je... Je n'étais pas sûre de te revoir un jour...
– Je t'avais dit que je reviendrai, non ?
Je gonflai les joues en lui donnant un coup sur l'épaule.
– Tout de même. Huit ans c'est long, tu sais !
Il eut un sourire triste.
– Je sais, désolé Ma Lady. Je n'étais pas libre de mes mouvements jusqu'à mes dix-huit ans, et même maintenant, c'est un peu compliqué.
J'attrapai sa main et lui souris en retour.
– Je sais, tu m'avais dit que tu avais une famille contrôlante après tout...
Une lueur que je ne parvins pas à définir passa dans son regard.
– Ouais... Eh, ça te dirait qu'on aille... ailleurs ?
Il avait demandé ça en jetant un regard à tous les journalistes. Je ne pouvais pas discerner qui était là, mais j'étais plutôt sûre qu'Alya s'y trouvait.
– Oui... Mon appartement, ça t'irait ?
Il eut l'air surpris.
– Vraiment ?
– Bien sûr. Je n'ai pas changé d'avis sur le fait que je voulais te dire mon identité.
– Oh, eh bien d'accord. Par contre je suis sûr et certain que tu ne me connaîtras pas.
Sa réponse me perturba.
– Pourquoi ?
– Eh bien, à moins de m'avoir croisé à Londres... Enfin, je t'expliquerai plus tard. On y va ?
Je hochai la tête, avant de prendre la direction opposée à mon appartement. Pour semer les journalistes.
J'y parvins relativement bien, même si Alya avait l'air d'avoir vu clair dans mon jeu. Même après huit ans sans Ladybug, elle comprenait toujours mes techniques...
Ce qui me faisait penser que je pourrais sûrement lui avouer, une fois que ce serait dit à Chat Noir.
Mais peu importe.
Je finis par arriver à mon appartement sans trop de problème, cette fois en faisant attention pour ne pas être repérée.
Et il ne me fallut pas longtemps pour fermer les rideaux et cacher l'intérieur aux personnes extérieures.
Maintenant...
Ce n'était que Chat Noir et moi.
J'entendis des reniflements, avant d'allumer la lumière.
– Chat... Tu pleures ?
– Désolé, Ma Lady... Je... Je ne pensais pas que tu m'accueillerais aussi bien...
Je ne pus retenir un petit rire.
– Tu n'as encore rien vu. Une petite faim peut-être ?
Je le conduis au salon, là où la table était toujours dressée pour mon repas prévu avec Alya. Et... où il y avait une odeur de cramé.
– Oh merde !
J'entendis Chat Noir retenir un rire alors que je me ruais vers les plaques chauffantes pour arrêter la cuisson de mon plat...
Qui...
N'avait plus trop l'air d'en être un.
– Arrête de rire, Chat ! J'ai juste tout laissé en plan quand j'ai appris que tu étais revenu. Tout incluant ça !
Mais son rire redoubla juste d'intensité. Une fois calmé, son regard s'attarda sur la table.
– Tu attendais quelqu'un ?
Je regardai la deuxième assiette.
– Oui, ma meilleure amie. Mais je ne pense pas qu'elle viendra avant un moment.
– Ah ? Pourquoi ?
Je lâchai un petit rire.
– Parce qu'elle est fort probablement en train de nous chercher. C'est une grande fan, tu sais.
Il eut l'air surpris.
– Tu ne lui as pas dit ? Que tu étais Ladybug ?
Je secouai la tête.
– Je t'attendais pour ça. Je voulais que tu sois le premier à savoir, tu sais ?
Son regard s'adoucit et un léger sourire s'afficha sur son visage.
– Je sais.
Un silence s'installa.
– J'imagine que... Je peux commander à manger ? Je n'ai pas forcément envie de refaire un truc là. Mais... Il vaudrait mieux que... que je ne sois pas transformée. Quand j'aurais commandé, je veux dire.
Il m'observa sans un mot, comprenant sans nul doute mes implications.
– Tu veux commencer ?
Il avait soufflé ça, au final. J'acquiesçai.
– Sinon je vais me décourager. De toute façon, Tikki veut parler avec Plagg.
– Okay... J'ai toujours voulu voir qui était sous le masque de ma Lady !
Il avait dit ça en rigolant, avant d'attraper ma main. Je commençai un peu à stresser à vrai dire. Tout ça me semblait irréel, au vu du nombre de fois que j'avais rêvé de ça.
Je n'étais pas trop sûre que je n'entendrais pas l'alarme de mon réveil sonner au moment où il essaierait de se dé-transformer.
– Dé-transformation.
J'avais fini par dire ça. Mon costume s'envola sans problème. Laissant Chat Noir me fixer la bouche entrouverte.
– Tu es magnifique... Eh, je peux avoir ton nom ?
Ah. Alors on ne se connaissait pas. Quoi que, c'était plutôt qu'il ne me reconnaissait pas des quelques fois où on s'était croisés.
– Ma-Marinette. Dupain-Cheng. Tu sais. La boulangerie.
Cette fois, ses yeux s'écarquillèrent.
– Oh ! Je... Je ne t'avais pas reconnue ! Tu as tellement changé... Bon, j'ai changé aussi, mais... Wow. Marinette... Je suis vraiment heureux que ce soit toi !
Et juste comme ça, il me prit dans ses bras.
– O-On se connaît ? Je veux dire... Je... Je sais qu'on avait interagi quand je n'avais pas le masque, mais...
Il me relâcha, me fixant avec incertitude.
– Je ne sais pas si... J'ai vraiment le droit de répondre à cette question.
– Alors déjà je suis plutôt sûre que c'est donc un oui... Et... Pourquoi ?
Il pinça les lèvres avant de soupirer.
– Et puis merde. De toute façon, tu as gardé ton identité secrète tout le temps, tu pourras bien garder la mienne. Dé-transformation.
Son costume s'envola dans une lumière verte, révélant un garçon bien différent de ce que j'aurais pu imaginer. Ses cheveux étaient noir de jais, et ses yeux noisette. Sa peau était aussi un peu plus pâle par rapport à quand il était transformé.
Le plus notable était que je ne le reconnaissais pas du tout.
– Donc... Je... M'appelle Arthur...
Il avait soufflé ça d'une petite voix alors que je le détaillai.
– Tu avais raison, je ne te connais pas.
Il eut l'air d'hésiter un instant avant de demander.
– Je peux te confier un secret ? Que tu ne devras dire à personne.
Je hochai la tête.
– Tu viens de me dire que tu étais Chat Noir, tu sais ?
Un petit sourire apparut sur son visage.
– Je sais, mais ça à la limite, tu pourras le dire à Alya si tu lui avoues que tu es Ladybug. Ou si elle arrête de nous chercher dehors.
Oh. J'imagine qu'il savait déjà qu'Alya était ma meilleure amie. Ceci dit, sa demande me rendait curieuse.
– Bien sûr.
Il se frotta la nuque, avec une expression qui m'était familière, même si je n'arrivais pas à la placer.
– Quand je parlais d'identité secrète... Je ne parlais pas de mon identité de super-héros... C'est... Tu... Tu connais le système de protection des témoins ?
Je fronçai les sourcils.
– Non ?
– Si ça se découvre que j'en ai parlé, j'aurais des soucis, mais je te fais confiance là-dessus. Quand... On a un proche qui a commis... des gros crimes... Et qu'on était pas impliqués, on peut être soumis au système de protection des témoins. En bref, on est forcé de changer d'identité et d'apparence. Surtout quand c'est quelqu'un de célèbre comme mon père... ou comme moi avant d'ailleurs.
Je hochai la tête, pour lui faire signe de continuer. J'imagine qu'il avait été soumis à ça... à cause de son père ?
Qu'est-ce que...
...
Oh.
– Adrien... ?
J'avais soufflé ce nom doucement, et je vis ses yeux s'écarquiller un peu.
– Du premier coup ?
Je ne pus m'empêcher de le prendre dans mes bras une nouvelle fois.
– Ton père avait fait fort.
– C'est vrai, c'est vrai. Enfin, tu comprends pourquoi j'ai dû partir dès qu'on a gagné... C'était un peu inévitable.
Je hochai la tête, toujours dans ses bras.
– Donc... Arthur. Il va falloir que je m'y fasse... Mais je risque de t'appeler Chat par défaut...
– Oh, ça pourra être un surnom de couple, ne t'en fais pas.
Je sentis mon visage s'enflammer avant de le lâcher en protestant.
– Chat !
– Tu vois, tu y prends déjà goût !
Il avait un sourire moqueur sur le visage, ce qui m'arracha un soupir.
– Tu es pas croyable...
– Je sais, je suis exceptionnel.
– Pas dans ce sens !
Alors que je commençai à me chamailler avec lui, j'entendis la porte d'entrée – que j'avais plus ou moins oublié de fermer en partant – s'ouvrit.
– Hey Marinette ! Au final je passe, je n'ai pas réussi à les... euh... Bonjour ? Mari, tu m'avais pas dit que tu aurais de la compagnie... Tu veux que je parte ?
J'échangeai un regard avec Chat – Arthur – il avait toujours son sourire amusé sur le visage.
Oh.
On allait bien s'amuser.
– Non, non, reste. Ce n'était juste pas prévu qu'il soit là. J'ai juste à mettre une assiette de plus et... on allait commander quelque chose, j'ai fait cramer le repas.
– Tu as fait cramer un repas ? Ça t'arrive genre... presque jamais.
C'est vrai que sans mes responsabilités en tant que Ladybug, j'étais bien moins distraite.
– Oh... C'est juste... J'avais la tête ailleurs.
Elle me lança un regard suspicieux avant de se tourner vers Chat.
– Et donc, à qui ai-je l'honneur ?
– Arthur Young, pour vous servir ! J'ai beaucoup entendu parler de toi, Alya.
– Eh bien moi jamais ! Une petite explication, Mari ?
Je haussai les épaules en attrapant mon téléphone.
– Vous voulez manger quoi ?
– Ne change pas de sujet !
– Pizza !
– Sérieusement, Cha-rthur ?
Il fit la moue.
– C'est pas parce que j'avais plus mon père qu'on me lâchait sur ça.
Je levais les yeux au ciel, ok, donc pizza.
Après avoir passé la commande...
Je n'avais plus moyen d'éviter les questions d'Alya. Ceci dit, je n'avais pas prévu de cacher nos identités secrètes très longtemps, enfin... celle d'Adrien, si... Mais pas celles de Chat Noir et Ladybug.
– Et donc ?
– Oh, c'est un collègue de travail.
– Et comment se fait-il que je n'en ai jamais entendu parler ?
– Oui, Marinette, pourquoi ne lui as-tu jamais parlé de l'incroyable personne que je suis ?
Je jetai une cacahuète sur lui avant de répondre.
– C'était un collègue de travail, plutôt. Il y a huit ans, et on a perdu contact jusqu'à aujourd'hui.
Alya resta silencieuse un moment.
– Un collègue de travail. Il y a huit ans.
– Uh, uh. Pas vrai, Arthur ?
– Parfaitement ! Une collègue ne cessant de repousser mes avances, à mon grand malheur. Enfin, je suis sûr que ça ira mieux maintenant.
Je levai les yeux au ciel, amusée. Il n'avait pas vraiment tort à vrai dire.
– Marinette, on avait quatorze ans il y a huit ans. Tu ne travaillais pas. Enfin, pas en dehors de la boulangerie.
– Tiens, c'est pas faux, on était pas payés. Tu penses que c'est quand même considéré comme du travail ?
Arthur haussa les épaules.
– Nan, mais on aurait dû l'être. Tu nous imagines, respecter les lois sur le travail des mineurs ?
Je ne pus m'empêcher de rigoler.
– Un peu compliqué, je pense.
Alya me lançait un regard noir. De toute évidence, elle était frustrée de ne pas comprendre.
– Je crois que ta meilleure amie est en colère.
– Tu lui as déjà fait pire.
– Ah bon ?
Je hochai la tête en me rappelant de toutes les fois où elle avait été exaspérée de l'entendre m'appeler « Juste une amie » plusieurs fois dans une journée.
Ceci dit, c'était Adrien, pas Chat Noir.
Mais j'étais plutôt certaine que Chat Noir avait déjà exaspéré Rena...
– Bon. Marinette. Explications.
Je sentais bien qu'Alya allait exploser sous peu, alors je me décidai à lui expliquer, après un regard avec Chat Noir. Nous étions toujours capables de nous lire sans un mot.
– Ok, ok, ne t'énerve pas. Bon, tu sais, tout à l'heure, tu cherchais Ladybug et Chat Noir...
– Oui... N'essaie pas de changer de sujet...
– Je ne change pas ! C'est juste que... Tada, trouvés !
Elle resta silencieuse un moment...
Avant de sembler réaliser.
– Quoi ?!
– Je suis désolée de ne jamais t'avoir dit, je voulais l'avouer à Chat d'abord, et... Ben il était absent pendant huit ans.
Elle me fixa sans un mot. Je voyais Arthur en train de rire à côté.
– Tu déconnes ?
– Non. On est Ladybug et Chat Noir.
– Chat Noir est blond.
Arthur continua de rire.
– Magie, chère Alya, magie !
Je la vis soupirer lourdement en se passant la main sur le front.
– Je ne m'attendais pas à ça. Je pensais que tu allais m'avouer qu'il était ton petit-ami caché ou quelque chose dans le genre.
– Alors techniquement... Je suis sûr qu'elle dirait oui si je demandai.
– Uh, uh, et qu'est-ce qui te fait dire ça, Chat de gouttière ?
– Tu continues de m'appeler Chat, c'est notre petit surnom de couple.
Je ne pus retenir un nouveau soupir.
– Il me donne envie de dire non, là.
Il repartit alors dans un fou rire, et Alya me tapota sur l'épaule, bien que semblant toujours aussi incrédule.
Et moi ?
Moi j'étais juste heureuse...
Chat Noir était revenu... Comme il l'avait promis.
Alors, mis-à-part pour la part de mon cerveau qui a pas arrêter d'essayer de caser Alya et Marinette ensemble
J'ai ship le Ladynoir
(...hmmm, en soi, je pourrais juste rajouter Alya dedans et-
Non, méchant Misty !)
Bref. Je suis plutôt content de cet OS
Et vous ?
Il était censé être beaucoup plus... dramatique, je crois.
En tout cas je l'aime bien.
(et mieux que ça, j'ai repris mes 3 jours d'avance sur le nano. Je les avais perdu, ça me stressait-)
- 11 novembre 2021
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