17 mai
Bonjour, bonsoir, oui, j'ai publié un OS qui s'appelle "17 mai" le 17 mai, c'était parfaitement volontaire !
On signe également le 50ème OS de ce recueil, soit mon 248ème, et ohhh, peut-être que je prévoirais un truc pour le 250ème qui sait :o
(non, vraiment, je suis pas sûr, mais j'aimerais)
PS : J'ai fini ma fic "La voir" si quelqu'un veut... aller la voir... :D
Enfin je vous laisse, et vous souhaite une bonne lecture.
Le dix-sept mai. Je n'aimais pas ce jour. Surtout que chaque année c'était la même chose. Juleka et Rose proposaient des pins à l'effigie de drapeaux LGBT+, il y en avait même pour les alliés. Et comme chaque année, je n'en avais pris aucun... Je ne savais pas comment les gens me voyaient à cause de ça, mais peu m'importait à vrai dire.
Les discussions de certains de mes camarades de classe tournaient au tour de la journée, mais sinon, tout était comme d'habitude. Alya me parlait de son blog, Nino et Adrien discutaient de je ne sais quoi, et j'observais ce dernier avec attention.
Mais bien sûr, je savais que cette année allait être pire que les autres, parce qu'il y a toujours moyen pour que le Papillon se mêle de ce genre de choses. Alors voilà, seulement deux heures plus tard, une akumatisée était déjà dehors, et j'étais sûr à quatre-vingts pourcents qu'elle serait en rapport avec cette journée.
M'éclipser de la salle ne fut pas bien difficile, après tout, l'akumatisée n'était pas bien loin, et nous avions dû évacuer. Une transformation et un coup de yo-yo plus tard, j'étais sur le champ de bataille.
– Eh, toi !
J'avais attiré son attention assez facilement, l'empêchant de continuer à faire... Quoiqu'elle fût en train de faire.
– Bug ! Te voilà ! Donne-moi ton Miraculous !
Je soupirais, regardant aux alentours dans l'espoir de voir ma partenaire, sans qu'elle ne soit là. Je n'avais pas envie de gérer quoi que ce soit aujourd'hui. Je voulais simplement... Me poser seul dans ma chambre. Transformé dans l'idéal.
– Et pourquoi je ferais ça ?
J'entendis des pas arriver derrière moi et une voix ajouter.
– C'est vrai, pourquoi ferions-nous ça ?
C'était Kitty, qui venait d'arriver.
– Sinon, je vais transformer toutes les personnes de Paris ! Comme ça, ils comprendront enfin ce que ça fait de ne pas être dans le bon corps.
Et voilà, en rapport avec la journée, je disais.
– Bug, attention !
J'entendis Kitty s'exclamer ça avant de me prendre l'attaque de la vilaine de plein fouet. Et voilà pourquoi il ne fallait pas se perdre dans ses pensées en plein combat.
– Ah ah ! Que penses-tu de ton nouveau corps, chère Ladybug ?
J'ouvris doucement les yeux, pour voir tous les changements effectués. Moi qui avais eu l'espoir infime que le pouvoir ne fonctionne pas à cause de qui j'étais sous le masque. Mais non, bien sûr, en cette merveilleuse journée, j'allais aussi avoir une apparence féminine en costume, parce que c'était ça qui devait arriver, évidemment !
– Bug... ? Ça va ?
Ce fut quand ma partenaire me parla que je réalisais que je tremblais, et que des larmes brûlaient mes yeux.
– Ça va. Juste... Finissons-en.
Je soupirais en entendant le son de ma propre voix. Oui, définitivement, je voulais juste me poser au calme et... Et dormir pour la journée. Bien sûr je ne pourrais pas, parce qu'on était lundi, et que j'avais cours, mais... Je voulais quand même le faire.
Une heure et plusieurs tirs évités par Kitty plus tard, nous avions enfin vaincu l'akumatisée, qui s'était dé-transformée sous nos yeux alors que le papillon noir s'envolait doucement.
– Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Elle avait demandé ça d'une petite voix, son regard posé sur moi, alors que je purifiais l'insecte.
– Miraculous Bug !
Et réparais la ville, retrouvant mon apparence d'origine. Du moins celle que j'avais en costume. Kitty lui répondit à ma place, alors que je m'en allais sans dire un mot de plus, bien décidé à en finir au plus vite avec cette journée.
– Dé-transformation.
Le masque ainsi envolé, je ne laissais pas l'occasion à Tikki de mentionner mon état, et retournais dans la salle de classe. Les cours reprirent jusqu'à la pause de midi, où je me rendis au self avec toute ma classe.
– Eh, regarde ce que j'ai acheté chez toi, Mari.
Alya avait sorti une boîte de la boulangerie de mes parents, avant de l'ouvrir pour laisser apparaître une petite pâtisserie aux couleurs du drapeau bisexuel.
– Tes parents ont fait des gâteaux pour l'occasion, c'est pas trop bien ?
Je sentis des larmes monter à nouveau dans mes yeux et serrais les poings en répondant.
– Honnêtement ? Non. Je trouve ça complètement con de leur part.
Ma réponse ne passa pas inaperçue au sein du groupe, et un silence s'installa. Je sentais les regards de mes camarades sur moi, avant qu'Alix ne lâche.
– Pardon ?
Je soupirais en me levant et en attrapant mon plateau.
– Je ne comprends pas pourquoi ils ont fait ça. Ça n'a aucun intérêt.
– Euh... Si ? Je veux dire, ça fait du soutien et tout...
Je voyais bien que Nino était un peu perdu face à ma réaction, mais je ne pris pas la peine de m'expliquer, je ne voulais pas fondre en larmes devant tout le monde. Alors je partis, me poser dans un coin calme.
– Tu... ça va ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
Tikki ne comprenait pas. Elle ne savait qu'une partie de tout ça.
– Je vais bien.
– De façon évidente, non.
Je me doutais bien qu'elle allait poser des questions. De toute manière, j'avais juste prévu de... Je sais pas, me poser au calme.
– Tikki, transforme-moi.
Comme ça, je n'avais pas à m'expliquer à elle non-plus.
Le trajet jusqu'à un toit tranquille fut calme, et je n'avais pas l'intention de bouger de là-bas avant la reprise des cours. Là je pouvais juste...
Laisser les larmes couler.
– Bug... ?
Je sursautais en entendant la voix de Kitty. Je ne l'avais pas entendue arriver.
– Hey...
Ma voix avait tremblé légèrement, et je savais qu'elle l'avait remarqué.
– Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu ne vas jamais dehors sans raison d'habitude.
Je laissais échapper un soupir, avant de me recroqueviller sur moi-même. Encore des questions.
– Je n'aime juste pas ce jour.
– De quoi ? Le lundi ? C'est plus un truc de chat, ça.
Sa référence à Garfield m'arracha un léger sourire, mais je le perdis vite en répondant.
– Non, le dix-sept mai.
– Pourquoi ?
Je me levais à nouveau, prêt à repartir.
– Non, attends, ne pars pas...
Je raccrochais mon yo-yo à ma hanche, et me décidais alors à lui répondre.
– Juste... La journée en elle-même. Tous ces gens qui font des trucs pour montrer qu'ils soutiennent les LGBT... ça m'écœure.
Un silence s'installa entre nous deux.
– C-Comment ça ?
J'avais entendu sa voix trembler à son tour.
– Parce que c'est hypocrite !
Je me tournais vers elle, et remarquais qu'elle semblait perdue.
– En quoi ?
– Tu... Tu penses vraiment que tous ceux qui font des trucs pour l'occasion le pensent vraiment ? Je... Tu sais quoi ? J'ai dû passer pour un connard auprès de mes amis, parce que je me suis emporté après qu'ils m'aient montré les gâteaux pride que mes parents ont fait pour aujourd'hui...
Je la vis froncer les sourcils.
– Tu t'es emporté parce que... ?
– Parce que même s'ils font ça, que tous mes amis trouvent ça génial, parce que « Oh, tes parents sont si acceptants », ils sont toujours pas fichus d'accepter que je sois leur fils !
Ma voix était montée en volume à la fin de ma phrase, au fur et à mesure que je m'emportais. Je vis la réalisation commencer à apparaître dans le regard de ma partenaire, et réalisais ce que je venais de dire.
Je ne réfléchis pas à deux fois avant de m'enfuir, ignorant son appel. Et voilà... J'avais lâché l'info. Génial.
Je sentais des larmes couler sur mes joues et mes mains trembler alors que j'avais murmuré la phrase de dé-transformation. J'étais à bout pour la journée, mais il fallait que je retourne en cours. Évidemment.
Tikki essaya bien de me calmer, mais sans grand succès. Ce ne fut qu'au bout d'une dizaine de minutes que je repris suffisamment de sang froid pour retourner dans ma classe.
Sans grande surprise, ils avaient l'air plutôt remontés contre moi... Sûrement à cause de mon intervention de plus tôt... Mais qu'est-ce que j'y pouvais, à vrai dire ?
Je m'apprêtais à m'asseoir à ma place habituelle, mais en voyant le regard légèrement rouge d'Alya se poser sur moi, je battis en retraite pour me poser seul au fond. Je l'avais faite pleurer ? Bien sûr que je l'avais fait... Elle venait indirectement de me faire son coming-out avec ce gâteau, et ma façon de réagir ne pouvait qu'être interprétée de façon négative, sans le contexte.
J'avais tout fichu en l'air parce que j'avais agi de façon égoïste, sans réfléchir une seule seconde aux conséquences.
Je sentais des larmes brûler mes yeux, mais les retenais du mieux que je pouvais. Jusqu'à ce que je sente une main se poser sur mon épaule.
– Eh...
C'était la voix d'Adrien.
Je me tournais vers lui, sans avoir la moindre idée de pourquoi il était venu me parler. N'était-il pas avec les autres ?
– Pourquoi tu as réagi comme ça, tout à l'heure ?
Je voyais bien que tout le monde nous regardait. Il avait parlé suffisamment fort pour que tout le monde l'entende. Je me retournais vers mon bureau avant de répondre.
– Parce que.
J'avais à peine soufflé ça, et je doutais que qui que ce soit d'autre que lui ne m'ait entendu.
– Tu sais... Quoi que tu dises, je ne te jugerais pas. Et je pense que c'est le cas de tout le monde ici.
– Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
J'avais senti ma voix lâcher sur la fin de ma phrase. Puis, sans le moindre avertissement, il me prit dans ses bras en soufflant, cette fois à voix basse.
– Il n'y a pas beaucoup de pâtisseries qui ont fait des gâteaux pride pour aujourd'hui, Bug.
Je pris du temps à comprendre. À réaliser. Et juste comme ça, avec ses bras autour de moi, ses quelques mots, et la certitude qu'elle avait compris... J'éclatais en sanglots, lui rendant son étreinte, et agrippant sa veste comme si j'allais m'effondrer si je ne le faisais pas. J'entendis à peine les murmures parcourir la salle, alors qu'elle essayait de me réconforter.
– K-Kitty...
– Je suis là, okay ? Je suis avec toi.
J'avais enfoui mon visage dans son T-shirt, essayant sans succès de cacher mes larmes aux autres. Et une fois que je fus un minimum calmé, elle me relâcha et me sourit légèrement.
– Tu sais quoi, j'ai une idée ! Je reviens !
Puis, juste après avoir jeté un œil à l'heure, elle s'enfuit de la pièce, me laissant sous les regards perdus de tout le monde.
– Bon... Je crois que je ne suis pas la seule à vouloir des explications... C'était quoi, ça, Dupain-Cheng ?
J'essuyais les larmes sur mes joues en regardant Chloé, avant d'ouvrir la bouche pour répondre. Puis de la refermer.
Je n'étais pas censé... J'avais promis...
– Rien...
Mais ma réponse ne convainquit personne.
– Comment ça, « rien » ? Ce n'était pas rien ! Pourquoi tu t'es fait réconforter alors que c'est toi qui as été pas cool ?
Je me contentais de détourner le regard sans répondre à Alix. De toute manière, la porte s'ouvrit à nouveau sur... Kitty... Attirant l'attention de tous. Elle avait un sourire aux lèvres, un de ceux que j'avais si souvent vu quand elle portait le masque. Elle tendit son téléphone à Chloé, et une enceinte à Nino, avant de lancer.
– Chloé, tu voudras bien filmer quand je te demanderais ? J'ai déjà déverrouillé mon téléphone. Et Nino, prépare-toi à appuyer sur play !
Les deux étaient tous aussi perdus que le reste.
– C'est parti !
Et à peine Nino enclencha la musique, que les premières notes de « Let it go » résonnèrent dans la pièce.
Elle n'allait pas...
– The snow glows white on the mountain tonight, not a footprint to be seen. A kingdom of isolation and it looks like I'm the king.
Puis elle ouvrit sa veste, affichant un T-shirt recouvert des pins drapeau trans que Rose et Juleka avaient mis à disposition. Et elle continua à chanter, un sourire aux lèvres et son regard braqué sur moi.
Si. Elle allait, vraiment faire ça.
Tout le monde lui lançait des regards à mi-chemin entre l'incompréhension et l'exaspération, jusqu'à ce que la musique ne se termine, et qu'elle ne fasse signe à Chloé de couper la vidéo.
À ce moment-là, je me mis à rire, d'abord doucement, avant de ne plus pouvoir me retenir. Elle avait sérieusement fait son coming-out en chantant Let it go ?
Mais... à vrai dire, il s'agissait de Kitty, donc... C'était dans l'échelle de l'attendu. Je finis par relever le regard vers elle, et elle me fit un clin d'œil.
– Une pensée sur cette prestation ?
Je sentis les regards de tous se poser sur moi, et soupirais en lui faisant signe de me passer un des pins. Elle n'eut pas de mal à comprendre et à me le lancer pour que je le rattrape.
– Honnêtement ? Ça ne m'étonne même pas de toi... Mais... C'est la seule manière à laquelle tu as pensé ?
– Écoute, j'ai préparé ça depuis des années, j'ai juste jamais eu le courage de le faire.
Elle s'approcha alors du fond de la salle, de moi, avant de rajouter.
– Et... En te voyant, je me suis dit... Si je peux faire en sorte que des gens comme toi ne se renferment pas sur eux-mêmes... Alors je le ferais. Ce qui me fait penser, Chloé, tu peux me passer la vidéo, je vais la mettre sur les réseaux, j'ai volé les codes à Nathalie, elle n'a jamais réalisé.
Un long silence s'installa.
– Pardon, tu vas faire quoi exactement ?
– Mon coming-out général. Je... Je l'ai toujours caché à cause de mon père... Mais je suis une fille. Amy, d'ailleurs.
Je ne pus retenir le rire qui m'échappa à son annonce de prénom.
– Vu le nombre de fois où tu m'as appelé comme ça, on pourrait s'en douter. Pardon... Discussion sérieuse. Désolé.
Le silence resta et je repris.
– D'ailleurs tant qu'on y est... Je... Désolé pour tout à l'heure. Je me suis emporté... C'est que... Longue histoire... Je... Moi c'est Maël.
Et il perdura encore.
– V-Vous... Pourquoi vous ne dites rien ?
Et ce fut Alya la première à prendre la parole en réponse.
– Les trois chocs en dix minutes, j'ai du mal à les digérer.
– Trois ?
Je regardais Amy, qui avait dit ça, l'air tout aussi perdue que moi, et une lueur effrayée dans le regard. Elle... Elle n'avait pas compris pour nous deux.
– Ma...ël. Tu as fait plusieurs phrases construites en parlant à Amy !
Oh.
Oui.
Ça.
Je ne pus que me recroqueviller au fond de ma chaise en sentant mes joues brûler, en réalisant qu'en effet, c'était le cas.
Tout le monde éclata de rire, et Madame Bustier fut perdue lorsqu'elle entra dans la salle. À vrai dire, sans avoir suivi ce qu'il s'était passé pendant ces deux heures, ça devait être dur comprendre.
À la fin de la journée de cours, Amy me retint. Je voyais bien qu'elle appréhendait de rentrer chez elle, pourtant... Ce ne fut pas ce qu'elle me dit, non.
– Eh, ça te dit de chanter avec moi ce soir ? Je suis sûre qu'Alya apprécierait une nouvelle entrée sur son blog.
Et...
Comment pouvais-je dire non à une bouille pareille ?
Tiens, un OS qui parle de transidentité le jour de la lutte contre l'homophobie, la transphobie, et la biphobie.
Quelle surprise :o
(Ahlala, mon premier OS qui parle de transidentité "Je ne m'appelle pas Adrien" est sorti il y a un an tout pile, que de souvenirs. (enfin sa première sortie... pas après la republication du recueil Ah ah ah!))
Enfin, qu'en avez-vous pensé ?
Moi Maël me tapait un peu sur les nerfs au début, rien de personnel mais... On fait pas pleurer les gens nom de dieu.
Sinon qu'on se mette d'accord, si Adrien (plus Chat Noir en l'occurrence) devait faire un coming-out, ce serait en chantant Libérée, délivrée. Ou Let it go selon la version-
Oui.
Ce qui en vient à mon inspiration pour cet OS (si je parle trop vous me le dites, hein). Eh bien je l'ai eu en écoutant justement Let it go (un cover de Caleb Hyles, si vous voulez aller voir)... Et après avoir vu un art de Wintertundras... Dont je peux pas vous donner le lien parce que... ben c'est sur son Patreon et que je peux donc pas vous donner le lien.
Fin p'tet qu'un jour il apparaîtra sur son Insta, et que je le mettrais ici (PS : Son Insta c'est "Wintertundras" aussi... J'ai un vrai coup de coeur pour son style :o)
...
Qu'est-ce que je peux dire d'autre ? Ah oui. *soupire* Vous saviez que la loi pour interdire les thérapies de conversion (oui, celle dont je vous parlais l'an dernier en vous disant : Hey, c'est cool, elle a été déposée !) ne va jamais être examinée.
Ben j'ai plus qu'à espérer que les gens prennent conscience par eux-même qu'envoyer quelqu'un là-bas c'est pas ouf.
...
Ohhh, et l'épisode 4 sort dimanche, je suis trop impatiiiiient (j'ai le don de passer du coq à l'âne, moi).
Bref.
Je vous laisse, byeeee
- 17 mai 2021
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