Une vengeance méritée
Cet OS est la suite de "On est amies, pas vrai ?" un Chloenette disponible sur le recueil sur demande d' Aletheia2112 (Le retour de la mention), et écrit par mes soins (Quand on avait échangé nos OS.)
Je vous conseille de le lire avant ça, parce que c'est mieux d'avoir le début.
Mais je voulais écrire une suite, donc bonne lecture.
Si quelqu'un voyait Ladybug à ce moment précis, il ne tarderait pas de déclencher l'alerte akumatisation. En détail, il pourrait ajouter que l'akumatisé est comme l'Imposteur, mais à l'image de la coccinelle et non pas du chat.
Pourtant...La fille qui se tenait là, un masque rouge à pois noirs sur le visage, c'était bien l'héroïne de Paris, en toute possession de son esprit. Son regard était animé d'un feu que même les larmes dans ses yeux ne parvenaient à étouffer.
Elle avait beau avoir essayé, son pouvoir n'avait rien réparé, alors la seule option qui s'offrait à elle était la vengeance. Oui, elle allait les faire payer...Payer pour l'avoir tuée.
Sa main était crispée autour de son yo-yo, les doigts sous le costume étaient probablement d'une pâleur inquiétante tant sa poigne était forte. De légers tremblements parcouraient son corps, presque imperceptibles, mais indubitablement présents. Elle les cherchait, cela faisait des heures qu'elle se projetait de toits en toits pour les apercevoir.
Et elle avait enfin réussi.
Elle les voyait, là, en train de discuter et de rire, en pleine nuit, et comme s'ils n'avaient rien fait.
Elle avait longuement réfléchi à ce qu'elle ferait une fois face à eux. Et elle avait choisi : Elle ferait monter la peur, jusqu'à qu'ils comprennent qu'ils étaient fichus. Une mort rapide aurait été trop douce.
Alors elle était descendue de son perchoir, s'était cachée dans une ruelle, puis avait murmuré sa formule dé-transformation, avant de faire taire Tikki. Parce qu'évidemment, la Kwami n'était pas d'accord, elle ne trouvait pas cela sain...
Elle avait sûrement raison, mais Marinette ne voulait pas l'écouter.
La jeune fille, à présent sous forme civile, s'était approchée du groupe de garçons, le dos droit, et le regard déterminé.
– Bonsoir...
Elle avait lancé ça, d'une voix posée, et un léger sourire aux lèvres. Évidemment, il ne fallut pas longtemps avant qu'ils ne la reconnaissent. Après tout, moins de vingt-quatre heures s'étaient écoulées depuis l'agression.
– Oh, tu reviens nous voir ? Tu n'en as pas eu assez...Dis-moi, elle est où ta petite-copine ?
Marinette secoua simplement la tête, sans un mot, avant d'ancrer son regard dans celui qui avait parlé.
– Alors, tu ne réponds pas ? Où elle est ?
La jeune fille perdit son sourire avant de répondre.
– Là où je vais vous emmener...
Il y eut un temps, où personne ne parla, avant qu'elle ne reprenne.
– À la morgue.
Certains eurent au moins l'air coupable, probablement ne souhaitaient-ils pas aller aussi loin...Mais ça n'importait que peu.
– Et comment tu comptes faire ?
Ainsi, son plan pour faire régner la peur commençait. Elle savait que le Papillon était aux aguets pour elle, après tout, elle avait régulièrement vu un Akuma traîner dans son champ de vision, n'attendant qu'un moment pour l'atteindre. Elle avait résisté, pour le laisser éloigné...
Mais à présent...Elle cessa de réfréner ses émotions, laissant l'insecte s'approcher au plus près d'elle. Comme prévu, les garçons eurent peur...Mais ce n'était que le début.
Elle attrapa le papillon dans sa main, l'empêchant ainsi de pénétrer n'importe quel objet, puis l'écrasa brusquement.
– Vous avez peur que je me fasse akumatiser ? Mais voyons, vous ne devriez pas avoir peur de ça...Si je venais à être akumatisée...Vous seriez protégés, traités en victimes...Vous seriez crus en disant que vous êtes menacés par un vilain.
À ce moment, elle fit un pas en avant, et planta son regard dans celui qui avait fait de même avec son couteau lors de l'agression.
– Dis-moi, sais-tu qui je suis ?
Elle observa les autres.
– Savez-vous qui je suis ?
Certains semblaient amusés par la situation, pas le moins du monde effrayés par la fille, alors même qu'elle venait d'écraser un Akuma dans sa main. D'autres avaient flairé le danger.
– Non.
– Vous ne connaissez donc pas mon nom ?
– Pourquoi on devrait connaître le nom d'une gamine telle que toi ?
Elle lâcha un petit rire avant de souffler.
– Vous ne devriez pas. Je ne faisais que vérifier quelque chose...
Elle fit une pause, avant de prononcer.
– Tikki...Transforme-moi.
Et alors que son masque se posait sur ses yeux, et que son costume apparaissait autour de son corps, elle demanda.
– Et là, savez-vous qui je suis ?
Cette fois, les quelques récalcitrants, n'ayant pas montré de peur jusqu'à lors, eurent un mouvement de recul.
– Ladybug...
La voix étouffée de l'un d'entre eux avait résonné jusqu'à ses oreilles.
– Bien...Maintenant...Pensez-vous que quiconque vous croirait si vous dites que Ladybug vous menace ?
– Ma...Lady ? Qu'est-ce que tu fais ?
La voix de Chat Noir avait retenti. Son ton était incertain, qu'avait-il vu et entendu ?
– Elle nous menace !
Le héros fronça les sourcils, et Ladybug soupira simplement.
– Menacer, tout de suite les grands mots...Je vous expliquais juste que ce n'est pas une manière de traiter les filles ! Les siffler et les interpeller comme ça. Vous lui avez fait peur.
– Elle ment ! Elle nous menaçait de nous tuer !
L'un d'entre eux était définitivement trop bavard. Le chat avait laissé échapper une exclamation de surprise face à ces propos.
– Et pourquoi ferais-je ça ? Il faudrait que vous ayez quelque chose à vous reprocher, non ? Je sais pas, donnez une excuse crédible...
Cette fois, tous restèrent silencieux, après tout, ils ne pouvaient pas avouer face au maître de la destruction qu'ils avaient tué quelqu'un, pas vrai ?
– Bon, on va faire un tour, Chaton ?
Le blond hocha la tête, toujours perplexe, et les deux s'éloignèrent sans un mot de plus. Ils se posèrent sur un toit, et la coccinelle demanda.
– Qu'est-ce que tu fais dehors à cette heure ? Il n'est que trois heures du matin...
Il cligna des yeux plusieurs fois, avant de souffler.
– Je cherche quelqu'un. Et toi, pourquoi tu menaçais ces garçons ? Honnêtement, ma Lady, je te fais confiance mais...Je sais reconnaître quand tu mens.
L'héroïne rouge fixa l'horizon, puis répondit.
– J'avais mes raisons. Qui cherches-tu ?
– Une de mes amies...Elle s'est enfuie de chez elle, ses parents n'ont pas donné la raison, mais il s'est passé quelque chose de très grave, et ils nous ont tous contactés pour savoir si elle était avec l'un de nous...Mais personne ne sait où elle se trouve. Quelles étaient tes raisons ?
Un silence plana pendant quelques secondes.
– Tu as déjà été amoureux ?
Le héros la regarda longuement, avant de répondre.
– Oui...Pourquoi ?
– Ils l'ont tuée. Ces garçons, ils ont tué celle que j'aimais. Il y a moins de quelques heures. Et je la vengerais, quoi que ça me coûte.
Chat Noir ne sut que répondre, sous le choc. Sa réaction tira un rire amer à Ladybug, qui lança.
– Tu vois, j'aurais dû passer par là : Choc, déni, tristesse...Puis enfin la colère...Mais je suis coincée dedans depuis que...Depuis que je les ai vus la poignarder. Je suis en colère contre eux pour me l'avoir arrachée, contre moi pour ne pas avoir agi, contre le Papillon de vouloir profiter de ça, contre Tikki de vouloir m'empêcher de me venger. Je n'ai même plus versé de larmes depuis que j'ai décidé que je me vengerais. J'ai eu les larmes aux yeux, mais elles étaient de rage. Ils ont tué ma Chloé, alors je les tuerais.
Le silence qui suivit dura plusieurs minutes. Le chat était pensif. Quand il reprit la parole, sa voix tremblait légèrement.
– Tu ne devrais pas le faire.
– Tu ne peux pas comprendre ce que je ressens.
Le héros noir se leva, avant de souffler.
– Non. Ils n'ont pas tué ma petite-amie, après tout. Mais c'est mon amie d'enfance qu'ils ont tué. La seule que j'ai eue pendant longtemps...Marinette...Rentrons chez toi, ok ?
Étonnement, elle accepta.
Elle resta silencieuse sur le trajet, probablement étant en train de réaliser qui se trouvait sous le masque de son partenaire.
Mais cela n'eut pas d'importance, non...
Ce qu'il faut retenir, c'est qu'à ce jour, elle n'a toujours pas versé de nouvelles larmes...
Meh, ça a pas donné comme je voulais ;-;
Enfin, j'avais vraiment envie de crever les gars.
Mais bon !
Est-ce que ça vous a plu ?
- 7 septembre 2020.
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