« Tout s'est bien passé » (Marigami)
Cet OS est la suite de "Contre des casiers" (Bordel, je viens de me rappeler de la personne qui s'attendait à voir un combat contre un akumatisé casier, j'en peux plus...).
Et maintenant que j'y pense, ce titre fait très "Tout s'est mal passé" maintenant que j'y pense. (Surtout vu que je suis l'auteur x) ) (Tellement...)
Marinette s'était posée dans la cours du lycée, dans un coin peu fréquenté. Elle tremblait de tout son être, comment sa journée avait-elle pu autant déraper en cinq minutes ? Elle ne savait pas comment son retour en classe serait accueilli après qu'elle eut jeté Lila par terre, même si, de son avis, la brune le méritait.
Mais pire, elle avait avoué être en couple, et savait qu'on ne la lâcherait pas sur ce sujet. Qu'Alya ne la lâcherait pas surtout. Cependant, elle avait promis à Kagami de garder cette relation secrète, parce que sa mère n'était pas ouverte sur le sujet. Elle devait également expliquer à sa copine que Lila l'avait embrassée, et espérait de tout son être qu'aucune photo n'avait été prise.
Pourtant, ce qui la mettait le plus dans tous ses états, c'était la colère qui la consumait. En admettant que Lila eut été honnête, comment pouvait-elle se permettre de l'embrasser comme ça ? De venir pour lui dire, « Hey, j'ai fait tout ça parce que je t'aime », alors qu'elle gâchait sa vie des deux côtés du masque depuis leur rencontre ?
– Marinette ?
C'était Alya qui venait de la retrouver, une inquiétude évidente transparaissait dans sa voix. La fille aux cheveux noirs ne prit pas la peine de se tourner vers sa meilleure amie, qui s'était assise à côté d'elle.
– Comment tu vas ?
Elle haussa les épaules, avant de lâcher.
– J'ai peur. Et je suis en colère...Mais j'ai peur.
– Peur ? Mais de quoi ?
Son regard resté figé dans le vide, et elle jouait avec la manche de sa veste.
– Je ne sais pas si Lila était honnête. Et si elle ne l'était pas, c'est qu'elle prépare quelque chose...
– Pourquoi elle ne serait pas honnête ? Et tu t'inquiètes par rapport à la personne avec qui tu sors ?
La journaliste en herbe n'avait pas l'air de vouloir commencer un interrogatoire sur ladite-personne pour le moment, ce que la jeune styliste trouvait plutôt bien.
– C'est une menteuse. Je sais que je n'ai pas de preuves, mais je sais aussi que c'en est une. Sinon, oui, c'est surtout pour elle que je m'inquiète...
Il y eut un léger silence, avant qu'Alya ne se décide à reprendre la parole.
– Marinette ?
– Hm ?
– Je...Je me doute que tu ne m'en as pas parlé pour une raison...Je me doutais bien que tu étais amoureuse, vu ton comportement de ces derniers mois, mais je voulais que tu m'en parles toi-même...
Elle eut l'air d'hésiter avant d'ajouter.
– Cependant, vu que tu as lâché devant une bonne partie de la classe que tu étais en couple...Tu veux bien m'expliquer la situation ?
La jeune fille ne dit rien, avant de commencer.
– Je...Je sors avec une fille depuis deux mois. Je ne peux pas te dire qui c'est parce qu'elle a peur que ça s'apprenne...Enfin...Sa mère est probablement homophobe, quoi...Et...Elle est assez stricte aussi, du coup on peut pas trop se voir. On a peur de plus du tout le pouvoir si elle venait à apprendre qu'on était ensemble, mais si Lila le sait et que tout ça était juste un piège, je...
Elle commençait à paniquer franchement, et Alya la prit dans ses bras pour essayer de la calmer.
– Eh, ça va aller. Tout va bien se passer, j'en suis sûre.
Mais des larmes pointaient déjà dans les yeux de Marinette, qui ne savait plus comment gérer tout ça.
– Mais...Si...Si je ne suis jamais autorisée à...à la revoir je...Je ne sais pas ce que je ferais. Je l'aime...Mais tout garder pour moi, ça devient compliqué et...Je...Je sais pas quoi faire, Alya...
La brune s'éloigna un peu, ébouriffa les cheveux de sa meilleure amie, avant de lancer.
– Moi je sais ce que tu vas faire. Tu vas te calmer, survivre jusqu'à ce soir et...Je suis plutôt sûre que les cours d'escrime sont ce soir, alors tu vas aller lui expliquer la situation. Elle t'aime, elle comprendra.
La fille aux yeux bleus eut l'air surprise, alors celle aux iris noisette haussa les épaules.
– Mari, tu connais pas trente-six filles avec une mère stricte au point de l'empêcher de sortir...Ne me prends pas pour une idiote. Donc, ça te va ?
Elle hocha timidement la tête, puis les deux se rendirent en cours, tandis qu'Alya lui faisait la promesse de faire taire toute personne essayant d'avoir plus d'informations sur la personne ayant conquis son cœur.
La journée se termina sans problème, et Marinette s'apprêta donc à aller parler avec Kagami, histoire de mettre la situation au clair. Elle attendit donc que le cours se termine, ne pouvant décemment pas se permettre d'interrompre sa petite amie, au risque que cet incident remonte aux oreilles de sa génitrice.
Elle était donc sur un banc du gymnase, son carnet sur les genoux et un crayon à la main, à laisser le temps passer. Quand l'heure de la fin de l'entraînement arriva enfin, elle se leva et se dirigea vers la seule personne en tenue d'escrime rouge.
– Kagami ? Est-ce que je peux te parler deux minutes ?
La jeune épéiste releva son masque, pour révéler une expression légèrement inquiète, avant de hocher la tête.
– Je ne pense pas que j'aurais longtemps, ma mère m'attend, mais on peut. Je peux aller me changer avant ?
– Ah, oui, bien sûr !
Elle dut alors patienter quelques minutes de plus, avant que leur discussion ne puisse vraiment commencer.
– Donc ?
Marinette était nerveuse, et sa copine le remarquait bien, et elle était inquiète de cela.
– Je...Je ne sais pas si Adrien, ou quelqu'un d'autre, t'en as parlé mais...Ce midi...Lila s'est déclarée à moi. Et m'a embrassée.
– Oh.
Kagami avait l'air perturbée par l'information, mais attendait que la jeune fille continue, pour ne pas tirer de conclusions hâtives.
– Bon, je l'ai repoussée une fois le choc passé...Sauf que...J'ai...Comment dire, laissé échappé que je sortais avec quelqu'un...Devant presque toute ma classe...Oh, et Alya a compris que c'était toi.
Un léger silence s'installa, avant que la Japonaise ne finisse par parler.
– Je vois...Et j'imagine qu'on t'a posé des questions sur mon identité ?
– Oh...Euh, un peu, mais Alya sait faire taire les gens quand elle le veut...Enfin, tu ne m'en veux pas ? D'avoir laissé échapper ça ?
La fille aux yeux marron posa sa main sur celle de sa petite-amie, avant de répondre.
– Bien sûr que non, tu n'as pas à t'en vouloir. Je...J'avoue que je n'avais pas trop pensé à ça...La situation te pèse un peu, pas vrai ?
Marinette détourna les yeux, avant de hocher légèrement la tête.
– C'est un peu compliqué de cacher ça. Mais je comprends...Je...Je ne veux pas que ta mère nous empêche de nous voir...Je t'aime et je ne veux pas te perdre.
C'était ce genre de phrases qui arrivaient à tirer de rares rougissements à la fille aux cheveux courts. Cependant, alors qu'elle aurait agréé avec sa copine auparavant, elle décida de changer la situation.
– Alors parlons-lui-en directement. À ma mère. Elle acceptera peut-être plus depuis que Ladybug a fait son coming-out.
Enfin, coming-out était un bien grand mot, si on demandait à l'alter-ego de l'héroïne. Une oreille indiscrète avait intercepté une discussion entre elle et Chat Noir, où elle lui expliquait qu'elle avait à présent une petite-amie, et...L'information avait tourné, au point qu'elle avait fini par avouer la vérité.
– Vraiment... ? Mais...Et si elle t'oblige à me quitter après ça ?
Kagami dégagea une mèche du visage de Marinette et la plaça délicatement derrière son oreille, avant d'ancrer fermement son regard dans le sien.
– Je ne veux pas que ma mère dicte ta vie en plus de la mienne. La situation t'affecte, probablement plus que moi, alors autant essayer. Si elle réagit mal, je trouverais une solution pour régler le problème, ok ?
Les joues de la fille aux yeux bleus se parèrent légèrement de rouge, et elle hocha la tête. Les deux se levèrent alors, avant de se diriger dehors.
– Donc... Ta mère est dans la voiture ?
– Oui.
La styliste se sentit soudainement très nerveuse, avant de bredouiller.
– C'est la première fois que je rencontre ta mère...Enfin, officiellement. Elle m'a déjà vue...Si je peux dire ça comme ça, et je l'ai déjà vue, mais...Mis-à-part là fois où elle a été akumatisée, je ne lui ai pas parlé ! Et si elle finissait akumatisée cette fois aussi ? Et si elle accepte mais qu'elle ne m'aime pas ?
Kagami attrapa sa main et la pressa doucement.
– Ne t'en fais pas, Marinette, ça va aller.
– Ok. Je te fais confiance. Tout va bien se passer.
Mais l'escrimeuse entendait bien dans sa voix qu'elle n'était pas du tout à l'aise. Quand elles furent à quelques pas de la voiture, elle s'arrêta et se remit à paniquer.
– Je peux pas faire ça. Enfin si je peux. Mais je peux pas. Si elle réagit mal et que je ne peux plus te voir, je survivrais pas. Je ne veux pas te perdre, Kagami...
La jeune Tsurugi resserra légèrement sa prise sur la main de sa petite-amie, puis se tourna vers elle, avant de poser sa main sur sa joue, et de poser furtivement ses lèvres sur les siennes. Marinette rougit brusquement, peu habituée à ce genre de marque d'affection, surtout où elles pouvaient être vues, de la part de sa copine.
– Tu ne me perdras pas. Je te le promets.
– O-Ok...
– Tu es prête ?
L'alter-ego de Ladybug prit une grande inspiration avant de souffler pour se calmer, puis répondit.
– Oui. Ça va le faire.
Elles franchirent donc les derniers mètres les séparant du véhicule, et Kagami en ouvrit la portière, révélant le visage de sa mère.
– Tu es en retard.
Autant dire que ça ne commençait pas de la meilleure manière.
– Je suis désolée, mère. Cela ne se reproduira pas.
– Qu'est-ce qui t'as retardée ?
À côté d'elle, la fille aux yeux bleus retenait son souffle, elle n'était définitivement pas à l'aise, et Madame Tsurugi n'avait pas l'air d'avoir remarqué sa présence pour le moment.
– Je voudrais vous parler de quelque chose. De quelqu'un de très important pour moi.
Sa voix était posée, mais sa main tremblait légèrement dans celle de sa copine, qui se contenta d'exercer une légère pression pour lui signifier qu'elle était là.
– Et...Elle est avec moi.
– Je vois...à qui ai-je l'honneur ?
La concernée prit quelques secondes avant de réaliser que c'était à elle de prendre la parole, et elle répondit.
– Marinette Dupain-Cheng, Madame.
Elle espérait que son stress ne s'entendait pas trop dans son ton, mais se doutait que c'était peine perdue.
– Bien, Mademoiselle Dupain-Cheng, pouvons-nous continuer cette discussion à mon domicile ?
– Oh, euh, oui, bien sûr. Il faut juste que je prévienne mes parents.
Kagami entra dans la voiture et fit signe à Marinette de faire de même, tandis que cette dernière envoyait un rapide message à sa mère.
« Je rentre plus tard ce soir, je vais chez Kagami. Je vous expliquerais tout à l'heure. Bisou »
Elle n'avait jamais parlé de sa relation avec la Japonaise avec ses parents, mais elle se doutait que sa mère le savait déjà. Sa mère savait toujours tout, sauf peut-être qu'elle était Ladybug, mais même ça elle n'en était pas certaine à cent pour cent.
Le trajet se fit dans le silence, ce qui n'améliora pas l'état d'esprit de la jeune fille.
Marinette ne fut pas trop impressionnée de voir la bâtisse où vivait sa petite-amie, elle avait déjà eu l'occasion de la voir en tant que Ladybug. Cependant, elle n'y était jamais entrée, et il fallait dire que l'intérieur était encore plus spacieux que l'extérieur.
– Retire tes chaussures et mets-les dans le bac, s'il te plaît. L'avertit Kagami.
Elle hocha la tête en signe de compréhension avant de faire ce qu'on lui avait demandé, puis de suivre sa copine et la mère de celle-ci vers une grande pièce, probablement un salon. Toutes trois s'installèrent, et un silence dura quelques secondes, avant que Madame Tsurugi ne parle.
– Donc, Kagami, que voulais-tu me dire ?
La fille prit une grande inspiration, avant de dire, d'une voix plus ou moins posée.
– Marinette et moi sommes dans une relation depuis quatre mois.
L'absence de réponse qui suivit inquiéta grandement la fille aux yeux bleus.
– Je n'en ai pas parlé avant parce que je m'inquiétais.
– Et de quoi t'inquiétais-tu ?
Marinette prit la main de sa copine dans la sienne, pour la rassurer, ou pour se rassurer, elle ne savait pas trop.
– De votre réaction, mère. Il est fréquent que les parents réagissent mal à ce genre d'annonce, donc...
– Et qu'est-ce qui t'as fait penser que je réagirais mal ?
L'escrimeuse ne sut que répondre, alors la styliste décida de prendre son courage à deux mains pour intervenir.
– Si...Si je peux me permettre, Madame, j'ai moi-même peur d'en parler à mes parents, alors que je me doute qu'ils prendront ça bien...C'est simplement que...Quand on voit les histoires qui existent à ce sujet, on ne peut s'empêcher de s'inquiéter...
Elle était en train de prier intérieurement pour ne rien avoir dit de mal. La mère de Kagami eut l'air pensive un moment avant de répondre.
– Je vois. Ceci veut donc dire que vos parents ne sont pas au courant, Mademoiselle Dupain-Cheng ?
Elle hocha la tête avant de se souvenir qu'elle ne pouvait pas être vue.
– Oui. Enfin, je pense que ma mère l'a compris, et je compte leur en parler bientôt, mais...Je ne leur ai encore rien dit.
Et ce ne fut que la première question d'une longue lignée.
-
Environ une heure plus tard, Madame Tsurugi congédia Marinette, lui expliquant vouloir parler seule à seule avec sa fille.
– Bon...Dans ce cas, au revoir, Madame Tsurugi, Kagami.
Et elle s'en alla. Elle espérait vraiment avoir fait bonne impression, parce qu'elle savait que le futur de sa relation avec sa petite-amie s'était joué sur cette entrevue. Quand elle rentra chez elle, elle fut immédiatement abordée par sa mère.
– Alors ? Comment ça s'est passé ?
Ceci confirmait le fait qu'elle soit au courant. Elle haussa les épaules, avant de répondre d'une petite voix.
– Aucune idée. Kagami parle toujours à sa mère en ce moment...J'imagine qu'elle me tiendra au courant. Mais...Je crois que ça a été ? Du moins ça s'est pas mal passé.
– Je vois...Et tu n'as rien à me dire ?
La fille de Sabine sentit un léger sourire se former sur ses lèvres, alors qu'elle levait les yeux au ciel.
– Pourquoi te parler de quelque chose que tu sais déjà ?
– Je suis censée savoir quelque chose ? Demanda la femme, d'un ton innocent.
Ça en fut trop pour sa fille, qui lâcha un petit rire.
– Maman, pas la peine de faire semblant. Enfin...Je sors avec Kagami depuis quatre mois...
– Hm...Et pourquoi n'en as-tu jamais parlé à ta chère mère ?
Marinette baissa les yeux, comme une enfant prise en faute, avant de bredouiller.
– J'avais un peu peur...Enfin, je me doutais que toi et papa alliez bien réagir, mais...Attends, papa est au courant ?
– Non, il ne l'est pas. Tu devrais lui en parler, par contre.
La jeune fille mit son visage dans sa main, espérant que son père ne réagirait pas comme il l'avait fait quand elle s'était déclarée à Chat Noir...Enfin, au moins, cette fois, les sentiments étaient réels.
– Je le ferais. Enfin, c'est juste que...avec toutes les réactions qu'on peut voir, ça fait peur...
– Je comprends, ma puce. Bon, je dois retourner à la caisse, ton père m'attend. Tu lui en parleras au repas ?
Elle hocha la tête puis monta dans sa chambre et alluma son téléphone.
Alya :
17h11 « Alors ? Comment s'est passé ta discussion avec ta mystérieuse copine ? »
17h25 « Mari ? »
17h39 « J'espère que ce silence est une bonne chose ? »
17h51 « Ok, je viens de passer chez toi en panique, et j'ai appris que tu étais avec la mère de Kagami. Bonne chance. »
18h19 « MAIS DU COUP, CA SE PASSE COMMENT ? »
18h33 « Ok, ok...J'attends que tu aies fini...Je suis juste un peu intriguée. »
18h41 « (Juste un peu) »
Elle rigola en voyant les messages de sa meilleure amie et répondit.
18h50 « Wow, bel enthousiasme. Ça s'est bien passé (avec Kagami) et avec sa mère...Aucune idée, je crois qu'elle ne me déteste pas, mais je pourrais pas te l'affirmer. J'imagine que Kagami me tiendra au courant quand elle aura fini de parler avec sa mère. »
Alya :
18h51 « Yay ! Tu vois, je te l'avais dit ! Bon, je veux les détails de comment ça s'est passé (et de tout ce qu'il s'est passé avant aujourd'hui, vu que tu ne m'as rien dit ! »
Elle continua donc à discuter avec Alya jusqu'à que ce soit un autre numéro qui envoie un message. Le numéro de Kagami. Elle fixa la notification quelques secondes, n'osant pas appuyer dessus, puis finit par lire le message.
Plus qu'à espérer que tout se soit bien passé.
Oui, c'est encore une fin ouverte.
Et oui, je sais comment ça s'est passé.
Mais non, je ne le dirais pas.
(Je le sais toujours <3)
Vous avez qu'à imaginer, merde x)
Bref, qu'avez-vous pensé de cet OS ?
(Hésitez pas à faire des critiques constructives et à pointer les trucs qui vont pas, ça m'aide à m'améliorer sur ce que je vois pas.)
- 7 juillet 2020
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