Sous pression
Wow, ça faisait un moment que j'avais pas écrit un OS long. Donc il fait environ 4500 mots, voilà voilà. Bonne lecture.
Difficile de déterminer quand exactement il s'était retrouvé dans cette situation, mais le fait était qu'il s'y trouvait. À terre, face à une akumatisée, et surtout seul, sans Ladybug.
– Hey... Tu ne voudrais pas-
Mais il s'arrêta dans sa phrase quand tout l'air présent dans ses poumons s'échappa.
– Oh, pardon... Tu voulais que j'allège un peu la pression ? Hm... D'accord.
C'était étrange qu'elle accepte, mais au moins, il pouvait respirer convenablement, pas comme quelques secondes plus tôt. Son regard s'aventura aux alentours, les lieux n'avaient pas pu être évacués, alors des civils incapables de se relever se trouvaient un peu partout.
Il réfléchissait à toute allure, mais aucun plan ne lui venait à l'esprit. Il était là, incapable de se relever, écrasé sous la pression.
– Alors, du mal à bouger ?
– Un peu, j'avoue... Tu ne voudrais pas relâcher encore un peu ?
Elle le fixa longuement, sans un mot, avant de soupirer.
– Il ne faudrait pas que je te laisse trop de liberté...
– C'est vrai que ce ne serait pas logique... Dis-moi, il marche comment ton pouvoir ? J'avoue que je suis bien intrigué !
– Intéressé par la physique ? Ou c'est pour trouver un moyen de me battre ?
Chat Noir voulu hausser les épaules, mais allongé, ce n'était pas très crédible. Il lança alors un clin d'œil à l'akumatisée en répondant.
– Je suis sûr qu'être doué en physique ferait bonne impression auprès des filles, tu ne penses pas ? D'ailleurs, quel est ton joli nom ?
Il essayait de gagner du temps en attendant que Ladybug n'arrive, mais cela faisait dix minutes que l'attaque avait été reportée, et toujours aucune trace d'elle. En espérant qu'elle n'ait pas été vaincue en chemin...
La vilaine eut une légère réaction de surprise, même si ses larmes couleur argentée gravées sur son visage et coulant de ses yeux d'un vert étrange l'empêchait d'arborer une telle expression. Un léger sourire se dessina sur son visage avant qu'elle ne réponde.
– Tu as étonnement le même sens de l'humour que le Papillon... Je suis Im-pression...
– Qu'est-ce qui t'es arrivée pour que tu sois dans cet état ? Problème d'impression qui t'a empêché de rendre un devoir ?
Im-pression regarda ailleurs pendant un moment, observant les alentours avec attention. Son armure en plomb ne l'empêchant pas de se tenir droite malgré sa masse sûrement conséquente et la pression ambiante.
– J'en avais marre de devoirs donner l'impression d'aller bien, même si j'étais en train de craquer sous la pression. J'imagine que j'ai fini par lâcher... Mais tu peux un peu me comprendre, non ? Un héros doit être souvent sous pression...
– Pourquoi te forcer à dire que tu vas bien ? Tu as le droit de-
– Non. Pas ici... Regarde... Je l'ai montré un peu trop longtemps et voilà où j'en suis. Enfin, tu m'avais posé la question, alors je vais te répondre... Je ne sais même pas comment je sais me servir de ça, j'imagine que ça vient avec les pouvoirs mais... Je suis capable d'augmenter la pression sur une certaine surface... D'ailleurs, tu savais que ça devenait dangereux de respirer du diazote et du dioxygène à partir d'une certaine pression ? Ce serait dommage que ça arrive, pas vrai ?
– E-En effet...
Elle arrêta de bouger un moment, sûrement le Papillon lui parlait-il.
– Bon... Je dois récupérer ta bague maintenant.
Il était impuissant, allongé là, alors il fit la seule chose à laquelle il pouvait penser et cria.
– MA LADY, SI TU VEUX VENIR C'EST LE MOMENT OU JAMAIS !
Il n'espérait pas grand-chose, et pourtant... Même si ce n'était pas ce à quoi il pensait, l'akumatisée s'arrêta brusquement en le fixant. Il ne comprit pas pourquoi... mais ça le fit. Et ça continua quand les civils aux alentours se mirent à appeler l'héroïne à leur tour, voyant bien que Chat Noir était impuissant.
Im-pression avait totalement arrêté de bouger pendant quelques secondes, puis elle recula d'un pas, l'air d'hésiter... Avant que la pression n'augmente en flèche, au point que même elle se retrouvait à terre. Et elle hurla. Sa voix déchirait le silence qui venait de s'installer alors que les souffles de tous avaient été emportés par la pression. Chat Noir se sentait partir, puis d'un coup, tout revint à la normale.
Si ce n'est pour Im-pression, qui était toujours recroquevillée au sol. Il la vit secouer la tête en grognant.
– Je ne te laisserais pas gagner...
Il se mit alors en position de défense, enfin capable de se lever, prêt à parer une éventuelle attaque. Cependant, quand elle se releva, elle ne l'attaqua pas. Non, elle se contenta de le fixer avec un air indescriptible, ouvrant puis fermant la bouche. Puis d'un coup, elle prit sa tête entre ses mains.
– TIKKI, TRANSFORME-MOI !
C'était bien elle qui avait hurlé ça. Et un flash rose illumina la rue. Mais face à lui, ce n'était pas Ladybug, non, si la couleur rouge arpentant son armure aurait pu le laisser penser, ce n'était pas son costume. Non, il s'agissait d'un amalgame entre sa forme akumatisée et Ladybug.
Tout le monde regardait la scène, sous le choc. Alors la fille face à qui ils étaient impuissants était Ladybug en personne ?
Dans un cri de rage, la fille attrapa le poids accroché à sa hanche et l'écrasa violemment au sol, laissant s'échapper un papillon violet. Elle agrippa ensuite son yo-yo, tenant de l'autre côté, et, alors que l'armure disparaissait pour laisser place à son costume habituel, elle le purifia.
– Ma Lady... ?
Ignorant la voix de son partenaire, elle lança son arme en l'air en soufflant doucement, contrastant avec ses autres prises de paroles.
– Miraculous Ladybug.
Les coccinelles magiques réparèrent alors la ville, traversant les airs, et elle fit de même pour s'éloigner de toute vue. Sa destination fut toute choisie, elle retourna rapidement dans son collège, s'enfermant dans les toilettes et soufflant sa formule de dé-transformation. Une fois en civile, elle se mit à vaciller avant de s'écraser au sol, incapable de tenir debout et à bout de forces.
– Marinette...
Elle adressa un regard à Tikki, mais ne dit rien. Elle repensait à la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Celle qui l'avait fait s'enfuir et s'écrouler avant de succomber aux manipulations du Papillon. Ça avait été... Si simple. Si innocent...
Juste Alya qui, dans une de ses tirades habituelles, portée sur la révélation des identités des héros secondaires, avait dit que Ladybug serait toujours là pour les sauver, après tout. Et ça avait étonnement suffit à la faire lâcher prise. Alors qu'elle résistait depuis des semaines.
Elle se rappelait vaguement avoir soufflé des paroles dont elle ne se souvenait pas avant de s'éloigner au plus vite de qui que ce soit.
Elle soupira lourdement avant de se relever difficilement, s'appuyant contre le mur, sous le regard inquiet de Tikki. Elle jeta un rapide regard à l'heure, le combat n'avait duré qu'une quinzaine de minutes, alors la pause de midi n'était pas encore terminée.
– Marinette, il faut que-
Mais Tikki arrêta de parler quand le bruit d'ouverture de la porte se fit entendre.
– Mari ? Tu es là ?
Elle indiqua à Tikki de se cacher et déverrouilla la porte en réponse à la question d'Alya.
– J'arrive...
Elle n'arrivait pas à parler bien fort, les pensées embrumées et le corps engourdi. Elle était épuisée, et sentait son sang battre dans ses tempes, mais elle ne pouvait pas se reposer avant le soir.
Après être sortie, elle espérait que son état ne soit pas trop visible, mais au vu de l'expression inquiète qui apparut sur le visage d'Alya, elle savait que son espoir était vain.
– Qu'est-ce qu'il se passe ?
Marinette secoua la tête.
– Rien de grave...
Sa meilleure amie n'insista pas, n'arrivant pas à savoir si elle devait ou non. Elles sortirent alors des toilettes pour se rendre dans le hall, et la brune souffla.
– Je sais pas si tu as entendu, vu que tu étais enfermée ici, mais... Ladybug a été akumatisée...
Marinette secoua la tête, ne souhaitant pas éveiller les soupçons. Puis elle se demanda pourquoi, une fois akumatisée, elle n'avait pas commencé par attaquer son collège, vu qu'elle s'y trouvait. Peut-être avait-ce un rapport avec le fait qu'elle savait que beaucoup de ses camarades étaient sous pression depuis que leurs identités avaient été révélées.
– Comment... ça s'est passé ?
– Ladybug a... réussi à reprendre le contrôle d'elle-même et s'est transformée avant d'éjecter l'Akuma...
– Hm... Je vois. Tant mieux, alors. Si elle a gagné...
Marinette remarqua que sa meilleure amie avait une expression inquiète sur le visage, avant qu'elle ne réponde.
– Non... Même si pas grand monde ne l'a réalisé... Je crois que... Que le Papillon avait akumatisé la forme civile de Ladybug... Ce qui veut dire... Qu'il connaît sûrement son identité à présent.
En entendant ces mots, l'alter-ego de Ladybug s'arrêta complètement de bouger, les yeux écarquillés. Parce qu'Alya avait raison...
Elle ne l'avait pas réalisé mais...
– Bonjour, je souhaiterais voir mademoiselle Dupain-Cheng.
Elle se tourna vers l'entrée pour voir Gabriel Agreste, en personne, s'adressant à un surveillant. Les regards de tous étaient tournés vers lui. Pas de Nathalie avec une tablette, non, c'était lui-même, qui c'était déplacé.
– Essayez d'aller voir la vie scolaire pour la faire appeler. Quel est le motif de votre demande ?
– Mon attention a été portée sur certaines de ses créations, et je voudrais lui offrir l'opportunité de faire un stage avec ma compagnie.
Tout le monde entendait ses paroles, alors les murmures commencèrent à parcourir la foule, les regards se dirigeant à présent vers Marinette.
Marinette qui était tétanisée par la peur, son regard braqué sur l'homme venant la chercher.
– Wow, c'est génial, Mari ! Tu- Eh, ça va ?
Elle entendait à peine la voix de sa meilleure amie, qui était comme étouffée dans ses oreilles. Elle sentit une main se poser sur son épaule.
– Tu as dû vraiment l'impressionner pour qu'il vienne en personne... Je n'étais pas au courant qu'il avait prévu ça... Après ce n'est pas comme si je le voyais souvent, mais... Marinette ?
C'était la voix d'Adrien.
Alors que tout le monde s'attendait à voir la jeune fille s'exclamer de joie et accepter la proposition sans une seconde pensée, ils la virent se mettre à trembler, le regard braqué sur Monsieur Agreste, une expression terrorisée sur le visage.
– Non...
Elle avait à peine soufflé ça, si bien que seuls Alya, Nino, et Adrien l'avaient perçu.
Elle voulait y croire, mais... Le timing était trop parfait. Beaucoup trop pour que la méfiance ne soit pas présente dans l'intégralité de son être, aux côtés de la peur.
Elle sentit la main d'Alya se glisser dans la sienne, alors qu'elle demandait.
– Qu'est-ce qu'il se passe ?
Le contact la fit sortir de sa torpeur en un sursaut, et elle se contenta alors de fixer Gabriel Agreste d'un air étrange. Elle prit une grande inspiration pour se calmer, peut-être que ce n'était qu'une coïncidence. Juste une coïncidence.
– V-Vous voulez que je fasse un stage avec vous ? Mais... Pourquoi me demander maintenant... ? Je n'ai participé à aucun concours récemment, et...
– J'étais occupé ces derniers temps, alors je n'ai pas eu l'occasion de me pencher vraiment sur votre travail. Et après avoir réfléchi longuement, je pense que vous méritez cette proposition. Le choix d'accepter ou de refuser vous appartient.
L'envie d'accepter bouillonner en elle, ça pourrait être un moyen assuré de faire sa place dans le domaine de la mode, mais... Elle ne pouvait pas tout risquer. Alors elle prit un pari risqué.
– Vous avait été intéressé par le chapeau que j'ai créé, ou... Par ma ligne de bijoux ?
Et elle scruta en détail son expression. Qui flancha une fraction de seconde, passant de neutre à mécontente. Ça aurait été imperceptible si elle n'avait pas fait attention, mais elle l'avait vu.
– Je vois... Je vais devoir refuser dans ce cas. Merci tout de même pour la proposition.
L'homme la fixa un long moment avant de répondre.
– J'aurais dû m'en douter. Acceptez-vous cependant que je vous explique plus en détail ?
Marinette vit l'expression d'Adrien devenir déconcertée du coin de l'œil, son père n'était pas du genre à insister après tout. Mais ce n'était pas le plus important.
– Ce serait plutôt inconscient de ma part... Je...
Elle s'arrêta un moment, l'air de réaliser quelque chose, et elle fit un pas en arrière.
– Vous ne pouvez plus... me laisser partir maintenant que je sais, pas vrai ?
Personne ne comprenait la situation, si ce n'est les deux principaux concernés.
– Cela veut dire que vous acceptez, Mademoiselle ?
Marinette déglutit, sentant son corps se remettre à trembler, et d'un coup, son regard toujours rivé sur l'alter-ego du Papillon, elle lança.
– Alya, lance un alerte rouge sur ton blog pour que Chat vienne. Adrien, Juleka, envoyez un message à Kagami et Luka pour leur dire d'aller chercher Longg et Sass chez moi. Nino, Alya, Kim, et Max, cherchez au fond du coffre à cadeau et venez dès que vous pouvez. Alix... S'il y a un problème... Je compte sur toi.
Tous prirent du temps à réaliser, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Gabriel observa la jeune fille un moment, avant de dire.
– Tu veux donc faire ainsi ? J'imagine que je n'ai plus le choix... Nooroo, transforme-moi.
Et avant même que le flash violet n'illumine les lieux, tous les interpelés avaient compris.
– Tikki, transforme-moi !
Ainsi, Marinette n'était plus face à Gabriel, mais Ladybug était face au Papillon.
– Vous avez mal joué.
– Vous avez raison, mais je peux toujours me rattraper.
Tout le monde avait commencé à fuir les lieux, et Ladybug attrapa son yo-yo à sa hanche, prête à se battre. Elle fit un pas en avant, mais sa vision se brouilla et elle se sentit vaciller. La peur l'avait maintenue consciente, mais la transformation avait dû l'épuiser encore plus qu'elle ne l'était après son akumatisation.
La dernière chose qu'elle vit fut le sourire satisfait du Papillon, avant de perdre connaissance.
Ainsi, Ladybug était inconsciente, et les héros de soutien n'étaient pas encore arrivés. Le Papillon pensait pouvoir avoir facilement ses boucles d'oreilles, mais un adversaire imprévu se plaça entre elle et lui.
– Ne touchez pas à un seul de ses cheveux, père.
– Adrien... Je fais ça pour nous. Pour ramener ta mère. Maintenant soit un bon garçon et donne-moi son Miraculous.
Il s'attendait à ce qu'il obéisse, à ce qu'il hésite, ou refuse entièrement.
Mais il ne s'attendait définitivement pas à ça.
– Je ne te laisserais jamais toucher à ma Lady. Plagg, transforme-moi !
Les deux se regardèrent dans le blanc des yeux pendant quelques secondes, avant que la porte du collège ne s'ouvre en grand pour laisser entrer Rena Rouge, Carapace, Roi Singe, et Pégase. Leur entrée débloqua la situation, Chat Noir attrapa le corps inconscient de Ladybug et battit en retraite, là où ses coéquipiers se trouvaient.
– Pégase, évacue tout le monde, puis emmène Ladybug à l'écart ! S'exclama-t-il en plaçant l'héroïne inconsciente dans ses bras.
Il hocha la tête et se mit à l'écart, interpellant tout le monde et ouvrant un portail.
– Chat, qu'est-ce qu'il s'est passé avec Ladybug ? Demanda Rena.
– Elle a perdu connaissance après s'être transformée, elle était sûrement encore épuisée après l'attaque.
La renarde hocha la tête et ancra son regard dans celui du Papillon.
– Tu vas payer pour avoir blessé ma meilleure amie. Je te l'assure.
– Euh... Mec, tu saurais où est Adrien ?
Chat Noir ne regarda pas Carapace, mais souffla.
– C'est moi. Chat Noir est le fils du Papillon, que d'ironie...
Son ton était amer, et sur ces mots, il se rua sur son père, bâton en main. Le Papillon n'eut aucune difficulté à l'éviter, mais il ne l'attaqua pas. Cependant, il n'eut aucune pitié pour Carapace, et sans prévenir, il sortit une épée de sa canne et la planta dans le torse du garçon, le transperçant bien trop facilement.
– NINO ! S'exclamèrent tous les héros.
Sans réfléchir, Rena Rouge et Chat Noir se ruèrent vers le vilain, et, là où le héros noir fut projeté avec un simple coup de pied, la renarde fut attaquée à l'épée, qui traversa son épaule de part en part. La faisant crier de douleur. Le Papillon retira son arme, puis, en la dirigeant vers la gorge de la fille, il attaqua---
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Chat Noir ne regarda pas Carapace, mais souffla.
– C'est moi. Chat Noir est le fils du Papillon, que d'ironie.
Son ton était amer, et sur ces mots, alors qu'il s'apprêtait à se ruer sur son père, Vipérion entra dans la salle.
– Je comprends la raison de l'alerte, maintenant. Faites attention, il n'hésite pas à vous blesser. Si ce n'est toi, Adrien. Il va falloir agir intelligemment.
Le Papillon le regarda et dit.
– Luka Couffaine, c'est bien ça ? Je crois savoir que ta sœur est dans cet établissement, tu ne voudrais-
– J'ai évacué tout le monde, j'emmène Ladybug à l'abri, je recharge mon Kwami, et je reviens dès que je peux.
– Parfait ! Lança Carapace.
Chat Noir gardait son regard rivé sur son ennemi.
– Pourquoi vous faites ça, père... Vous savez que c'est mal !
– Je ne veux que ton bonheur !
Alors que le portail de téléportation se refermait en fond, le blond cria.
– Non, tu veux le tien ! Si tu voulais mon bonheur, alors tu ferais des efforts ! Tu ne me laisses jamais de libertés, tu ne me laisses pas vivre, tu me surmènes, tu critiques mes amis. Je n'appelle pas ça vouloir mon bonheur !
– Allez, Adrien, il me faut juste ton Miraculous pour ramener ta mère, tu ne veux pas la voir ?
Il secoua la tête.
– Pas comme ça ! Et n'oublie pas, il te faut aussi celui de Ma Lady, et je ne te laisserais jamais lever la main sur elle.
L'expression sur le visage du Papillon alerta Vipérion, qui écarquilla les yeux.
– Qui te dit que je ne l'ai pas déjà ?
– Seconde chance !
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Chat Noir ne regarda pas Carapace, mais souffla.
– C'est moi. Chat Noir est le fils du Papillon, que d'ironie.
Son ton était amer, et sur ces mots, alors qu'il s'apprêtait à se ruer sur son père, Vipérion entra dans la salle.
– Attention. Il n'hésitera pas à vous blesser. Sauf toi Adrien. Il faut agir en réfléchissant.
Le Papillon le regarda et dit.
– Luka Couffaine, c'est bien ça ? Je crois savoir que ta sœur est dans cet établissement, tu ne voudrais-
– J'ai évacué tout le monde, j'emmène Ladybug à l'abri, je recharge mon Kwami, et je reviens dès que je peux.
– Parfait ! Lança Carapace.
Vipérion le regarda et lança.
– Va avec lui, toi aussi, Roi Singe. Et faites attention, Mayura sera sûrement là.
– Ok.
Ils suivirent alors Pégase, et le portail se referma derrière lui.
– Vous savez qu'Adrien ne vous donnera jamais son Miraculous ?
– Qu'est-ce que tu en sais ? Je fais ça pour son bonheur.
– Non, tu fais ça pour le tien ! Si tu voulais mon bonheur, alors tu ferais des efforts ! Tu ne me laisses jamais de libertés, tu ne me laisses pas vivre, tu me surmènes, tu critiques mes amis, c'est pour mon bonheur aussi ?
Alors que Le Papillon allait répondre, Vipérion prit la parole.
– Vous savez qu'en faisant votre vœu, vous risquez de perdre Adrien ? J'ai demandé à mon Kwami, par curiosité, si Ladybug et Chat Noir refusent de vous donner leurs Miraculous, c'est parce qu'il y a un prix à payer en faisant un vœu.
L'information eut l'air de le surprendre, et Chat Noir en profita pour se rapprocher et essayer d'attraper sa broche, mais le vilain recula. Sa main était serrée autour de sa canne, mais il n'attaquait pas.
– Père... S'il vous plaît... Il faut juste arriver à passer à autre chose...
Le Papillon hésitait. Chat Noir savait que s'il essayait de récupérer le Miraculous, il reculerait, alors il ne fit rien, se contentant d'attendre. Cependant, un des murs éclata et une silhouette blanche s'écrasa contre le mur du fond.
– Désolée pour le retard. J'ai pris du temps à voir le message.
C'était la voix de Kagami, de Ryûko, se trouvant de l'autre côté du mur et se rendant vers l'ennemi qu'elle avait projeté. Il s'agissait d'une copie conforme de Chat Noir, mais en blanc, et avec des yeux bleu ciel. Elle l'avait rendu inconscient, alors elle n'eut pas de difficulté à arracher son grelot pour faire s'envoler la plume à l'intérieur, et disparaître la copie.
Ce moment d'inattention fit passer le Papillon à l'attaque. Il ne voulait pas blesser son fils, mais il voulait sa bague. Il attrapa alors sa main pour la retirer mais... Il s'envola dans un nuage de fumée orange. Avant qu'il n'ait le temps de réaliser, il sentit une main attraper sa broche depuis derrière lui. Et il se dé-transforma.
– Bien joué, Rena.
C'était Chat Noir qui s'était faufilé derrière lui.
Peu après, Carapace arriva en lançant.
– On a besoin d'aide, la situation est un peu compliquée... Oh... Vous avez réussi !
– Oui... Carapace, tu veux bien t'occuper de le surveiller avec Vipérion et Rena ? Puis appeler la police. Demanda Chat Noir.
Le héros vert hocha la tête, observant son meilleur ami avec inquiétude.
– Tu es sûr ?
– Oui. Vous étiez où ?
– Pas loin du Louvre.
Le héros chat se tourna alors vers Ryûko et lança.
– Allez, on y va !
Ainsi ils partirent en direction de là où se trouvait le conflit. Roi Singe et Pégase semblaient avoir du mal à tenir le coup.
– Mayura ! Abandonnez ! Gabriel s'est rendu. Dit Chat Noir en s'approchant.
La porteuse du Paon, qu'il avait deviné être Nathalie, se tourna vers lui.
– Pourquoi l'aurait-il fait ? Je n'abandonnerais pas, il compte sur moi.
À ce moment, il entendit Ryûko lâcher une exclamation de surprise, et, en regardant, vit la plume qu'elle avait retiré au Chat Blanc rentrer dans son épée. Une réplique de Riposte prit alors doucement place face à elle. Elle soupira lourdement et lâcha.
– Bon, je m'occupe de ça, désolée.
Chat Noir se plaça alors face à Mayura et lança.
– On est en supériorité numérique...
La vilaine l'observa un moment et demanda.
– Tu sais que le Chat Blanc vient de Ladybug ? Que penses-tu du fait que sa plus grande peur soit une version akumatisée de toi ?
Il haussa un sourcil et rétorqua.
– J'en pense qu'elle l'a peut-être croisée, parce que... Apprendre en une journée que mon père est le Papillon et que vous, Nathalie, êtes Mayura... Il y a de quoi être akumatisé, pas vrai ?
Il ne manqua pas l'expression de surprise de la porteuse du Paon.
– Adrien ?
– Oh, vous n'aviez pas eu le mémo ? Dommage. Vous acceptez de vous rendre, maintenant ? Mon père a perdu et va être arrêté, et je refuse de donner mon Miraculous. Vous avez perdu.
Mayura l'observa quelques secondes, puis souffla.
– Je vois... Dé-transformation.
Et une fois son costume retiré, elle reprit.
– Si c'est votre position, Adrien, je comprends.
Puis elle regarda Duusu, et lui dit.
– Je suis désolée... Mais je vais devoir te laisser, Duusu.
– Oh... Vous êtes encore malade à cause de moi, c'est ça ? Je suis désolé·e !
Nathalie secoua la tête.
– Non, tu vas retourner avec les autres Kwamis... Je renonce à toi, Duusu.
Et sur ces mots, Duusu fut aspiré·e dans le Miraculous, et elle le tendit à Chat Noir. Alors qu'elle allait prendre la parole, la voix de Ryûko résonna.
– C'était bien gentil de rendre votre Miraculous, mais j'aurais préféré que vous détruisiez le sentimonstre avant. Elle était dure à battre.
Puis une silhouette rouge et orange atterrit à côté pour attraper la plume dans son yo-yo.
– Je ne fais que passer, oubliez-moi !
Chat Noir la regarda et reconnut Alya, qui avait dû prendre le Miraculous de Ladybug en plus du sien.
– Miraculous Foxybug !
Les coccinelles magiques se mirent alors à réparer la ville, mais elle ne s'attarda pas.
– Bon, j'ai une meilleure amie à aller voir, je te laisse t'occuper de Nathalie, Adrien ?
Et sur ces mots, elle s'en alla.
Elle était partie malgré les protestations de Nino dès que Trixx avait fini de manger. Elle lui avait demandé la localisation de Marinette, et son ami, sachant bien qu'il ne la retiendrait pas, lui avait divulguée : Il l'avait emmenée dans sa chambre, se doutant que le Papillon ne savait pas où il habitait. Elle était donc allée récupérer son Miraculous pour aider.
Quand elle arriva enfin auprès de Marinette, celle-ci était toujours inconsciente.
– Tikki, Trixx, séparation. Trixx, dé-transformation.
Une fois dé-transformée, elle se posa à côté de sa meilleure amie en soupirant.
– Wow, c'était épuisant.
Puis elle sortit de quoi manger aux deux Kwamis, qui se jetèrent sur la nourriture sans seconde pensée. Elle vit Marinette commencer à bouger à côté d'elle et sourit légèrement avant de dégager une mèche de cheveux qui traînait devant ses yeux.
L'alter-ego de Ladybug se réveilla alors doucement, l'air désorientée. Elle regarda Alya quelques secondes puis souffla.
– Hey...
– Hey, Marinette... Comment tu te sens ?
Elle se frotta les yeux et se redressa pour s'asseoir avant de répondre.
– J'ai mal partout... et je suis fatiguée... Et j'ai fait un rêve bizarre... J'étais akumatisée, et...
Elle s'arrêta dans sa phrase en apercevant les deux Kwamis, et écarquilla les yeux.
– C'était pas un rêve ? Oh mon dieu, tu sais ? Non, pire. Il faut que j'aille aider !
Elle se leva brusquement, mais vacilla et se serait écrasée au sol si Alya ne l'avait pas retenue.
– Marinette, assieds-toi, tout va bien. On s'en est occupés... D'ailleurs...
Elle retira les boucles d'oreilles et les lui tendit.
– Tiens, je te les rends. Elles sont à toi, après tout.
La fille aux yeux bleus se rassit et récupéra ses boucles d'oreille timidement.
– Donc... Tu sais... Q-Qui d'autre sait ?
Alya réfléchit un moment.
– Je... ne sais pas exactement. Ça dépend de si les gens en ont parlé, mais tu t'es transformée dans le hall devant tout le monde... donc...
L'alter-ego de Ladybug soupira et rabattit ses genoux contre elle.
– Et... Et Chat, il sait ?
– Oui... Tu... Ne l'as pas vu se transformer ?
Elle secoua la tête.
– Non, j'avoue ne pas avoir été consciente longtemps.
– Tu veux que je te le dise ?
Elle secoua à nouveau la tête.
– Je lui demanderais moi-même... Comment ça s'est passé, alors ? Vous avez arrêté Le Papillon et Mayura ?
La brune hocha la tête.
– Mais c'est grâce à toi, c'est parce que tu as compris qu'il y avait un danger qu'on a pu réagir.
Marinette souffla du nez et lança.
– Grâce à moi ? J'ai été akumatisée, et j'ai perdu connaissance tout le long du combat contre Le Papillon, je n'appelle pas ça grâce à moi !
Alya eut une expression de surprise avant de murmurer.
– C'est vrai que du coup... C'est toi qui étais akumatisée...
– Je ne suis pas digne d'être Ladybug, pas vrai ?
– Ne dis pas ça, Mari...
La fille aux cheveux noirs baissa les yeux, incapable de soutenir le regard de sa meilleure amie. Cette dernière la serra alors dans ses bras, et ce fut suffisant pour la faire éclater en sanglots. Caressant le dos de son amie pour la réconforter, Alya demanda.
– Tu veux m'expliquer pourquoi tu as été akumatisée ?
– C'est juste que... Je suis fatiguée Alya... Des responsabilités...
– C'est fini, maintenant... On a gagné... Tu peux te reposer.
Marinette secoua la tête.
– Ce n'est pas fini... J'ai encore tellement à faire.
La brune soupira légèrement.
– Tu n'arrêtes jamais, hein ? Allez, installe-toi confortablement et dors.
– Mais...
– Pas de mais. Repose-toi. Tu verras pour la suite quand tu serras reposée.
La fille aux yeux bleus fit la moue, mais s'installa contre Alya, toujours dans ses bras, et ferma les yeux.
Elle avait encore beaucoup à faire, mais pour le moment, tant qu'on le lui autorisait, elle voulait juste relâcher la pression.
...
Ok, j'avoue, j'ai ship sur la fin.
COMMENT CA VOUS SAVIEZ DEJA ?!
Je suis si prévisible *soupire*
Enfin, peu importe, ce n'est pas l'important.
J'ai actuellement écrit un combat qui rendait bien et tout ça.
(Pour une fois... #NouvelleGénération pour ceux qui ont lu x) )
... Même que j'ai inventé un plan avec Lucky Charm pour battre Im-pression... Mais c'est con, parce que c'est Ladybug, et qu'elle s'est désakumatisée toute seule. (Ok... je viens de quelques minutes plus tard, je viens de tilter qu'il y avait une grosse incohérence dans l'explication du pouvoir, j'ai dû modifier légèrement, ça a niqué mon plan avec le Lucky Charm... ;-; WHYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY ?)
Enfin bref ! Est-ce qu'il vous a plu ?
Est-ce que vous saviez que le diazote devenait dangereux quand il atteignait une certaine pression partielle ? (Moi non. Enfin, si, mais je l'ai appris en partiel il y a quelques semaines. ET OUI, j'utilise mes cours pour faire des akumatisés, un problème ?)
Est-ce que la scène où Marinette interpelle tout le monde pour lancer la bataille finale était plus classe dans ma tête ? ABSOLUMENT.
Est-ce que vous avez ship le Alyanette ? (Faites gaffe si vous répondez non '-')
Bon, j'arrête les bêtises, bye bye !
- 12 décembre 2020
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