Sans se retourner
Cet OS est un bonus de mon histoire "Désillusion". J'avais envie de retourner un peu dans l'univers que j'avais établi là-bas. Cet OS se déroule après la fin 1, il est donc conseillé d'avoir lu celle-ci pour plus de compréhension (et pas vous spoil).
Cependant, j'ai fait une sorte de point durant tout l'OS, donc celui-ci peut être lu indépendamment de l'histoire principale si vous le souhaitez.
Sur ce, bonne lecture.
AVERTISSEMENTS ->
L'annonce était tombée. On ne pouvait pas dire que ça ait surpris qui que ce soit, après tout, l'état de Marinette s'était dégradé jusqu'à qu'elle en arrive à ce point.
Ce qui choqua plus les gens, ce fut les aveux qui se trouvaient dans sa lettre de suicide.
Ses mots pour Chat Noir et ceux pour Adrien, qu'elle avait différenciés pour ne pas mettre à jour son identité.
Ses mots pour Nino, son ami d'enfance.
Ses mots pour Luka, qui l'avait raccompagnée après ce qu'il s'était passé.
Ses mots pour ses parents, qui ne comprendraient sûrement pas tout.
Ses mots pour Chloé, pour s'excuser de ses mensonges.
Ses mots pour le reste de la classe, pour expliquer ses absences et retards.
Ses mots pour la nouvelle Ladybug, pour la rassurer.
Ses mots pour Tikki, pour se faire pardonner.
Et ceux pour Alya, pour lui annoncer son arrivée.
Et avant chacun de ces passages, la raison pour laquelle elle faisait ça : Elle, Ladybug, se considérait comme une incapable coupable de la mort de sa petite-amie.
Parce qu'elle n'avait pas pu la protéger.
Chacun réagit différemment à l'annonce, tous savaient que Ladybug avait disparu avant d'être remplacée, mais personne ne se doutait de la raison.
Celui qui réagit le plus violemment fut évidemment Adrien. Il savait que Marinette était sa Lady, mais il savait aussi qu'il aurait pu empêcher sa mort s'il avait su s'imposer auprès de son garde du corps après les avertissements de son Kwami.
Il s'en alla de la salle de classe en courant, de toute manière, les cours avaient été annulés. Sans même prendre le temps de bien se cacher, il se transforma et se rendit sur les toits. Des journalistes ne tardèrent pas à l'aborder, les nouvelles allaient vite, même si les parents de l'alter-ego de la première héroïne de Paris n'avaient pas souhaité ébruiter l'information.
– Qu'avez-vous ressenti en apprenant le suicide de votre ancienne partenaire ?
– Marinette Du-Pain-Cheng était-elle réellement Ladybug ?
– Connaissiez-vous Marinette ?
– Que comptez-vous faire à présent ?
Il se tourna vers la femme ayant posé la dernière question et répondit simplement, d'une voix beaucoup trop calme.
– Je trouverais le Papillon. Et après avoir prononcé un seul mot, je lui ferais goûter à ma main droite.
Et sur ces mots, il s'arrangea pour aller hors de portée des rapaces voulant arracher la moindre information au risque de la santé mentale du jeune homme. Il fut vite rejoint par une fille en costume rouge et noir.
– Qu'est-ce que tu me veux ?
– J'ai vu ce que tu as répondu à la journaliste. Tu comptes vraiment faire ça ?
Il hocha la tête.
– J'admets qu'il est ignoble mais...Tu ne voudrais pas essayer de lui parler avant ça ?
– Il l'a tuée.
– C'est vrai, mais ça ne-
– Il l'a tuée. C'est tout ce qu'il y a à retenir.
Il entendit distinctement un soupir du côté de sa nouvelle partenaire.
– Chat Noir, tu...Je comprends ce que-
– Tu comprends ? Tu comprends ?! Comment peux-tu ne serait-ce qu'imaginer ?!
Il se leva et la regarda droit dans les yeux, ces yeux si différents de ceux de sa Lady, pourtant également entourés d'un masque.
– Je savais qui elle était. Je l'ai su depuis le jour de l'attaque. Je l'ai su avant la mort d'Alya. J'ai vu sa descente aux Enfers, son sourire éblouissant se ternir en un instant, son regard pétillant s'éteindre en même temps que son envie de vivre. Sa peau pâlir au fil des jours, comme si c'était elle qui était morte ce jour-là. Ses yeux d'un bleu si envoûtant virer au rouge comme si le sang versé ce jour-là l'avait imprégnée. Elle était Ma Lady, ma Princesse, notre Ladybug de tous les jours. Elle était ma Marinette...La fille que j'aimais, que j'aime, et que je n'ai jamais su remarquer avant qu'elle ne tourne ses sentiments vers quelqu'un d'autre. J'ai toujours pensé l'aimer éperdument alors que je n'ai jamais su voir qu'elle était avec moi depuis tout ce temps, ses rougissements, ses bégaiements, quand elle n'était pas capable de formuler une phrase face à moi.
Il souffla un bon coup.
– Et j'aurais pu la sauver. Parce que Plagg avait entendu le « adieu » qui avait suivi son « au revoir » habituel. Parce que j'aurais dû la suivre, lui crier de vivre, que ce n'était pas sa faute, que c'était uniquement celui du Papillon, que non, ce n'était pas parce qu'elle avait confié le Miraculous du Renard à Alya qu'elle était morte, que non, Ladybug n'était pas coupable.
Il donna un grand coup dans un mur.
– J'aurais dû lui dire qu'on était là, Nino, Tikki, la classe, même Chloé qui sait. Que Luka était là, que Kagami viendrait si elle lui demandait. Qu'on était là pour la réconforter. Qu'on était là pour l'aider, pour lui remonter le moral, même si Alya n'était plus là ! J'aurais dû lui dire que les rares sourires qu'elle faisait étaient les plus beaux cadeaux du monde, et que ses larmes faisaient un trou dans mon âme, comme de l'acide.
L'héroïne coccinelle resta silencieuse.
– Est-ce que tu peux prétendre la connaître, toi ? Tu n'as jamais côtoyé Ladybug de ce que je sache. Et Marinette, tu la connaissais ?
La jeune fille détourna le regard un moment, avant de l'ancrer dans celui du Chat.
– Je la connaissais. Je ne peux pas prétendre la connaître de la même manière que toi, Adrien. Mais je la connaissais. Et je serais venue si elle me l'avait demandé. Toujours est-il que ce n'est pas ta faute.
Il la fixa longuement.
– Kagami ?
Elle hocha la tête, et s'apprêta à parler, mais une voix les interrompus.
– Que voulais-tu me dire, Chat Noir.
Il se tourna vers l'homme qui avait parlé, vers le Papillon.
– Eh bien, je ne pensais pas que vous viendriez me voir. Cat-aclysme.
Sa main se couvrit d'une brume noire et il fit un pas vers son ennemi.
– J'ai un fils, tu sais ?
– Serait-il heureux de découvrir que vous terrorisez la ville ?
– Adrien comprendrait, je fais ça pour sa mère...
Le vilain était perdu dans ses pensées, et le héros noir eut un mouvement de recul, puis un sourire mauvais et une lueur de la même augure apparurent sur son visage, tandis que la nouvelle porteuse du Miraculous de la coccinelle inspira fortement, surprise par sa compréhension de la situation.
– Je vois...Vous tendriez donc la main à votre fils s'il vous demandait de l'aider à réaliser son plus grand souhait ?
– Bien sûr. Mais-
– Tendez la main. Père.
Ses yeux s'écarquillèrent, mais il ne réalisa pas l'action demandée, et l'alter-ego d'Adrien soupira.
– Bien sûr, vous n'avez jamais été là pour moi, quelles que soient vos paroles, de toute manière.
Puis il attrapa la main de son géniteur dans sa main droite en ajoutant.
– Dites bonjour à ma mère, Gabriel Agreste.
Sa partenaire n'avait pas réussi à agir à temps, et il s'envola à nouveau dans les airs. Laissant le Miraculous du Papillon sur un tas de poudre noire.
Sans se retourner.
Je suis horrible... Enfin, c'est pas très surprenant vous me direz ;). (En effet)
ça vous a plu ? (Pourquoi il n'y a pas de touche "ç" majuscule sur le clavier... Sérieux... (Ç . Eh ouais, je suis tout puissant.)
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