Sans pouvoir dire adieu
(Cet OS se passe sans prendre en compte les évènements de Miracle Queen. Donc Maître Fû est toujours le Grand Gardien.)
Je n'arrive pas à comprendre comment cette suite d'évènement est arrivé. Un instant je vivais ma vie comme tous les jours, et l'autre, je me retrouvais seule.
Enfin, il faut nuancer, je n'étais pas seule à proprement parler, mais...Il me manquait définitivement quelque chose. Quelqu'un. Et ce manque me faisait parler dans le vide, et attendre une réponse, avant de réaliser qu'elle ne viendrait jamais.
Je ne sais même pas pourquoi cette décision a été prise. Je crois que le Papillon s'est rendu à Maître Fû...Du moins c'est ce que j'ai cru comprendre, parce que d'un jour à l'autre, les attaques ont cessé, et mon Miraculous m'a été retiré.
Ladybug et Chat Noir ne sont plus de ce monde...
Ça me fait mal au cœur, parce que je n'ai jamais pu lui dire adieu. Ni à lui, ni à Tikki. Et Maître Fû a disparu sans laisser de traces, avec la totalité des Miraculous.
Je sais qu'il est en vie, que c'est lui qui les possède, parce qu'il m'a simplement demandé de lui remettre mon Miraculous une journée, parce qu'il devait régler quelque chose. Pourquoi ne l'aurais-je pas cru ?
Je lui ai simplement confié mes boucles d'oreilles, en disant un « à demain » à Tikki.
Mais quand je suis revenue le lendemain...La maison était vide, et en cherchant un peu auprès des voisins, j'ai appris qu'il avait déménagé.
N'aurait-il pas été plus humain de nous expliquer la situation ? De nous dire la vérité ? Nous laisser prononcer nos adieux ? Parce que je ne me fais pas d'illusions, Chat Noir a probablement dû vivre la même chose. J'ai toujours cru comprendre qu'il était terrifié par l'abandon...alors j'ai peur pour lui.
Les seules choses que je sais viennent de mes propres déductions, parce qu'il a refusé de nous dire quoi que ce soit. Il est juste parti, avec nos confidents les plus proches, avec ceux qui étaient avec nous chaque jour depuis deux années. Sans nous laisser l'occasion de nous dire qui nous sommes, pour pouvoir tenir un peu plus.
Alors j'ai mal, j'aurais aimé pouvoir dire un dernier au revoir à mon partenaire, au chat venant sur mon balcon, mais ce droit m'a été retiré. J'aimerais pouvoir le trouver, mais comment faire pour ne pas révéler mon identité au monde entier si je le fais ?
Je n'ai rien expliqué à mes parents, parce que j'ai tant été habituée à garder le secret, qu'il me semble que je trahirais Tikki si je venais à leur avouer.
Donc je continue à aller en cours. La disparition du Papillon, et de Ladybug et Chat Noir, commence à être supposée. Les gens en sont heureux, mais se demandent pourquoi aucune annonce n'a été faite.
Mes amis remarquent que quelque chose ne va pas chez moi. Mais je me tais. Je ne veux pas trahir Tikki, celle à qui je continue à m'adresser en vain. Et j'ai toujours pensé que Chat Noir serait le premier à connaître mon identité, alors...C'est à lui que je veux le dire.
– Marinette ?
Il me suffit de lever la tête pour voir l'expression inquiète sur le visage de ma meilleure amie.
– Hm ?
– Tu pleures encore...
En passant ma main sur mon visage, des larmes se posent sur ma main. Elle a raison, je pleure. Parce que je pense à tout ça. À tout ce que j'ai perdu, qui m'a été retiré sans que je puisse ne serait-ce que l'envisager.
J'ai un deuil à faire, alors même que je sais que Tikki et Chat Noir sont quelque part dans ce monde. J'ai un deuil à faire, parce que je sais que jamais je ne les reverrais.
– D-Désolée...
– Tu ne veux toujours pas en parler ?
Notre discussion chuchotée, comme les larmes discrètes sur ma joue, passe inaperçue auprès de la professeure et des garçons devant nous. Je ne réponds rien, me contentant de secouer la tête. Alors elle n'insiste pas, sachant que ça ne servirait à rien.
Une fois la pause arrivée, Alya et moi, tout comme Nino et Adrien, restons dans la salle. Les autres sont sortis, mais eux restent avec nous. J'ai cru comprendre qu'Adrien n'allait pas bien, mais je n'ai même pas la force de le réconforter.
– Tu veux manger un truc ? Ça te remontera peut-être un peu le moral...tu as toujours des cookies sur toi, non ?
Un simple regard vers ma pochette. Oui, il y a des cookies à l'intérieur, parce que je continue d'en prendre chaque matin, pour Tikki, alors même que je sais qu'elle n'est pas là. Et je les jette le soir, parce que les cookies font partie des choses que je ne peux plus consommer, tout comme les macarons...
Je crois que je pleure encore. Un peu plus que d'habitude. Parce que je sens mon corps trembler.
– Je peux pas...Je n'y arriverais pas...
– Mari...S'il te plaît, dis-moi ce qu'il se passe...
La discussion alertant évidemment les deux garçons en face, qui se retournent.
– Marinette ? Ça va ?
Pas la peine de nier. Je secoue juste la tête pour répondre à Nino. Adrien, lui, reste silencieux.
– Qu'est-ce que tu n'arriveras pas à faire ?
– Je n'arrive plus à manger de cookies ou de macarons sans me mettre à pleurer...Et de toute manière, tout n'a plus de goût...J'ai juste...J'en peux plus...Je veux la revoir. Je veux le revoir. Je veux les revoir...
Je crois que j'avais trop parlé pour revenir en arrière, cette fois.
– De qui tu parles ?
Des sanglots qui sortent de ma gorge, mon corps parcouru de soubresauts.
– Ça ne sert à rien que je le dise...Je ne les reverrais jamais. Je ne sais pas où ils sont...Il me les a arrachés...Sans explication...Alors que je lui faisais confiance...
La main d'Adrien se glisse alors dans la mienne, alors que son regard se plante dans le mien.
– Tu peux toujours essayer...Non ? Je comprends ce que tu ressens...
– T-Tu ne peux pas comprendre, Adrien...Elle était avec moi tous les jours. À chaque instant, elle savait tout de moi...Et lui...Il...Je lui faisais confiance plus que tout au monde. J'aurais donné ma vie pour le sauver, et je sais qu'il aurait fait de même. Mais...Je ne sais même pas où le trouver.
À ce moment, l'expression d'Adrien changea. Ses yeux s'écarquillèrent, et son regard se teinta d'espoir, avant qu'il ne murmure.
– Si...Si, je comprends...Et...Juste en face de toi...
Je voyais les expressions perdues d'Alya et Nino du coin de l'œil, mais surtout, je redécouvrais le visage d'Adrien, ses cheveux blonds et décoiffés, probablement n'avait-il même pas pris le temps de les coiffer ce matin. Et son regard, le regard qu'il posait sur moi, empli d'espoir...Je crois qu'il a peur d'avoir tort.
– Chat... ?
Et ainsi, tout le doute dans son expression fut balayé. De mon côté, je sentais encore plus de larmes dévaler mon visage. Il était là ?
Avec moi ?
Sans y réfléchir à deux fois, je me levais et le serrais dans mes bras.
– T-Tu es là...J'ai cru...J'ai cru que...Je ne te reverrais jamais...J'ai eu si peur...
Alors peut-être que...Même si je sais que je ne la reverrais jamais...Je peux continuer à avancer...Avec Chat Noir à mes côtés...
Misty : Je sais pas si je vais écrire aussi souvent que d'habitude, je perds un peu l'intérêt ces dernier temps...
Aussi Misty : *sort deux (Trois.) OS en un jour.*
J'me comprends pas parfois... Mais j'aimais grave cette idée, et je voyais à peu près comment la mettre en forme, alors voilà...
J'ai failli me faire pleurer en l'écrivant.
ENFIN BREF.
Vous êtes libres d'imaginer la discussion avec Alya et Nino juste après !
Qu'avez-vous pensé de cet OS ?
- 20 septembre 2020
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