Marqués (Chloenette)
Honnêtement, j'ai cet OS non-terminé dans mon PC depuis... Minimum six mois. DONC, j'ai écrit quelques phrases pour faire une fin, parce que sinon j'allais jamais le finir.
Bonne lecture.
À la naissance, chaque enfant possède sur chacun de ses poignets un nom de famille. Ceux de ses âmes-sœurs. Sur l'un se trouvera le nom de la personne que l'on appréciera le plus dans notre vie, que ce soit romantique ou platonique, ce sera la marque positive. Ainsi, certains auront le nom de leur être aimé et d'autres auront celui de leur meilleur·e ami·e. Sur l'autre sera écrit celui de la personne qui nous posera le plus de problèmes dans notre vie, notre pire ennemi en somme, c'est la marque négative. Cependant, la position du nom dépendra de la personne, ma mère a, par exemple, le nom de famille de mon père sur son poignet droit, et mon père a celui de ma mère sur son gauche. Oh, et si la personne dont le nom est inscrit sur notre poignet meurt, celui-ci s'effacera.
Cependant, une fois nos âmes sœurs rencontrées, le constat se fait généralement vite :
Sur mon poignet droit se trouve le nom « Bourgeois », celui de Chloé. Celui de ma pire ennemie.
Sur mon poignet gauche se trouve le nom « Agreste », celui d'Adrien, du garçon que j'aime par-dessus tout.
Enfin, au vu des évènements actuels, j'aurais plus pensé voir le nom Rossi, du moins si c'est son réel nom de famille, à la place de celui de Chloé.
En parlant de Chloé, d'ailleurs, elle possède mon nom en retour, qui lui fait bien le tour du poignet avec la longueur, mais n'a jamais voulu divulguer le second, elle clame avoir celui d'Adrien, mais je doute que ce soit le cas.
Adrien, lui, a toujours semblé troublé par ses marques, en effet, sur l'un de ses poignets se situe son propre nom, et l'autre celui de Nino. Car oui, les âmes sœurs de chacun ne sont pas forcément par paire...Lila, par exemple, possède mon nom, en tant que pire ennemie, cela va sans dire, vu qu'elle ne me supporte sous aucune de mes deux formes. Enfin, les autres ne le savent pas, mais je l'ai déjà vu en tant que Ladybug. Quant à l'autre, elle clame haut et fort que c'est celui d'Adrien, mais ne nous l'a jamais prouvé, c'est vrai qu'il ne faut pas retirer le bandage de l'entorse qu'elle s'est faite il y a deux mois. Ah. Ah.
Toujours est-il que je suis condamnée à rester strictement platonique avec mon âme sœur alors que je l'aime plus que tout.
– Tu penses à quoi ?
Après un regard vers Tikki, je lançais.
– Eh...Ladybug et Chat Noir ne sont pas censés êtres des âmes sœurs ?
Elle eut un moment de réflexion.
– Pas toujours. Mais ça arrive.
Je hochais la tête. Je n'avais jamais accepté de donner d'informations sur mes tatouages à Chat Noir, c'était trop risqué pour nos identités. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce qu'il m'avait demandé une fois.
– Eh, ma Lady ?
– Qu'y a-t-il, chaton ?
– Tu penses...Tu penses que le nom de notre ennemi est celui du Papillon ?
J'avais écarquillé les yeux.
– Il n'y a pas moyen ! Enfin...Ma pire ennemie...Je l'ai déjà vue pendant plusieurs attaques. Elle a même été akumatisée pour te dire.
Il avait hoché la tête.
– J'espère...J'espère que tu as raison.
Son sourire à ce moment-là était si triste...Je me demandais qui était sur son poignet, mais je m'étais interdit de demander. C'était trop risqué. Je soupirais et regardais l'heure : 8h25 ? Les cours commençaient dans cinq minutes ! Je finis de me préparer en vitesse et couru vers le collège avant de rentrer dans quelqu'un.
– Tu ne peux pas faire attention, Dupain-Cheng ?
Je relevais la tête pour voir, sans surprise, Chloé Bourgeois, me regardant avec dédain.
– Déso...
Je m'arrêtais dans ma phrase en remarquant que le ruban qu'elle portait éternellement à son poignet gauche s'était légèrement décalé, et que le fond de teint s'était un peu effacé. Suffisamment pour que le nom camouflé apparaisse.
– Rossi ? Lila ? Ton âme-sœur c'est Lila ?
En un certain point, cela faisait sens, les deux me détestaient. Chloé écarquilla les yeux, replaça son ruban et me lança un regard noir.
– Un mot sur ce que tu viens de voir et je fais de ta vie un enfer. Je me suis bien faite comprendre ?
Je hochais la tête, ce n'était pas mon genre de divulguer les secrets des gens. Suite à ça, je me rendis en cours, perplexe, pour finalement assister, enfin, assister...Plutôt entendre depuis le couloir, une dispute entre Chloé et Lila, dispute qui semblait assez violente d'ailleurs.
– Je ne veux rien avoir à faire avec toi, Rossi. Les autres ont beau être stupides et te croire, moi, je ne te supporte pas. Alors tais-toi et fiche-moi la paix.
– Tu me déçois beaucoup Chloé...J'en attendais beaucoup de toi...Et traiter les autres de personnes stupides alors qu'ils ne croient que la simple vérité...Tu es comme Marinette après tout.
Chloé grogna avant de rétorquer.
– Ne me compare pas à elle. Même si j'admets que je préfère être comparée à elle plutôt qu'à toi !
– Oh ? Ta marque ne dit pas la même chose...à moins que ce soit moi sur ton autre poignet, mais dans ce cas...Ce n'est pas trop dur de savoir que notre âme sœur positive nous a comme âme sœur négative ?
Et j'avais arrêté de suivre à ce moment-là. Ça ne pouvait décemment pas être ça ? Pas vrai ? Je déglutis et finis par rentrer dans la pièce, faisant mine de rien.
Chloé était au bord des larmes, les poings serrés et semblant sur le point de craquer tandis que Lila affichait une mine victorieuse en la regardant. La blonde me remarqua alors et ce dû être la goutte de trop parce qu'elle s'enfuit en vitesse.
– T'as raté un de ces trucs, Mari...Tu savais que tu étais la marque po-
– Je reviens.
Et je partis à la poursuite de Chloé. Après quelques minutes de recherches, je la trouvais rapidement, son ruban ayant pris une inquiétante teinte violacée et son visage encadré par un papillon.
– Merde.
J'accourus vers elle et la forçait à me regarder dans les yeux.
– Chloé ? Chloé ? Reprends-toi. Tu peux lutter contre lui, quoi qu'il te promette, ce n'est pas la solution.
Je voyais l'hésitation dans ses yeux bleus alors que des larmes coulaient sur ses joues.
– Je...
Elle semblait vouloir m'écouter, mais le Papillon devait lui promettre monts et merveilles, car sa détermination semblait faiblir.
– Bon, aux grands maux, les grands moyens.
Je récupérais son ruban de force et le déchirais, laissant l'Akuma en sortir avant de l'attraper. Mes mains étaient vides alors il n'y avait aucune chance qu'il m'akumatise. Chloé me fixait avec incompréhension.
– Je reviens dans deux minutes.
Puis je m'enfuis dans les vestiaires pour laisser Tikki et l'Akuma s'envoler.
– Tu penses que ça marche si on l'écrase ?
– J'en doute, purifie-le vite, Chloé avait l'air d'avoir besoin de toi.
– Ouaip. Tikki, transforme-moi !
Je purifiais l'Akuma et me dé-transformais aussitôt avant de retourner auprès de mon âme sœur...qu'elle soit la positive ou la négative.
– Voilà, problème réglé.
– Tu...Tu en as fait quoi ?
Je sentis un léger sourire se dessiner sur mon visage.
– C'est un secret. Enfin...Je...
– Pourquoi tu m'as aidée ? Je...Je suis ta marque négative après tout...
Sa voix tremblait.
– Et alors ? Si c'était à refaire, je recommencerais. Avec qui que ce soit. Sauf peut-être Lila...Mais bon.
Je remarquais qu'elle avait renoué son ruban à son poignet mais qu'il était à présent trop serré à cause des deux nœuds. Je le retirais doucement, laissant apparaître le nom de Lila ainsi qu'une marque rouge.
– Ne le laisse pas comme ça, tu vas te faire mal. De toute manière, toute la classe est au courant, alors pour ce que ça change.
– Donc...Tu le sais aussi ?
Je hochais la tête.
– J'ai entendu votre dispute en arrivant...Désolée...
Elle soupira avant de lâcher.
– Eh, c'est la pire chose qui puisse arriver, avoir comme marque positive quelqu'un qui vous a en négatif.
– Tu...Tu as toujours su que j'étais ta positive ?
Elle acquiesça.
– Alors pourquoi tu as agi comme ça avec moi ? Je veux dire...T'as jamais été très sympa...
– Parce que tu avais « Agreste » sur ton poignet, je ne pouvais pas être ta marque positive ! Personne ne peut détester Adrien. Et je ne voulais pas que tu me détestes pour quelque chose que je n'avais pas fait.
– Je ne peux pas te donner tort.
Il y eut un temps.
– Tu sais, je ne te déteste pas. En vrai, j'ai souvent pensé que si tu étais la pire chose qui pouvait m'arriver, je pouvais m'en estimer heureuse.
– Eh bien sois heureuse dans ce cas...
Je la fixais longuement.
– Sauf que tu n'es pas la pire chose qui m'est arrivée. C'est ça qui me perturbe. Lila est pire, d'ailleurs je suis la pire pour elle, elle le mérite bien. Et même en retirant Lila, le Papillon est pire.
« Tu penses...Tu penses que le nom de notre ennemi est celui du Papillon ? ». J'entendis la question de Chat Noir résonner dans mon esprit. Non, il n'y avait pas moyen qu'Adrien soit le Papillon.
– Mais j'aime Adrien. Alors ce n'est pas logique.
Mon âme sœur resta pensive un moment avant de lâcher.
– Et si...Et si ce n'était pas Adrien. Ta marque.
Elle dut voir mon air interrogateur parce qu'elle continua.
– Nino par exemple. Il a Agreste sur ses deux poignets. Adrien en positif...Et son père en négatif. Et puis ce ne sont pas les seuls Agreste au monde...
« Tu penses...Tu penses que le nom de notre ennemi est celui du Papillon ? », non...Le père d'Adrien a déjà été akumatisé.
– Dans ce cas tu serais mon âme-sœur positive ? Tu me diras, si tu as toujours agi envers moi en pensant que c'était le cas, je ne dois sûrement pas vraiment te connaître...
– On pourrait...Essayer de repartir de zéro ?
Je hochais la tête et alors que je m'apprêtais à reprendre la discussion, la sonnerie retentit.
– Merde. Ça fait une heure qu'on est là. Les cours ! Pourquoi Alya n'est pas venue me chercher...
Et sur ces mots, nous nous précipitâmes en cours.
– Puis-je connaître la raison de cette absence, vous deux ?
Je fixais madame Bustier. Elle devrait comprendre.
– J'ai empêché Chloé de se faire akumatiser.
Le visage de ma professeure exprima la surprise avant qu'elle ne nous accorde le droit de rentrer.
– Eh, Mari, il s'est passé quoi ?
– On a discuté un peu...Et...Et j'en viendrais à me demander si...Si elle est bien ma marque négative.
– Quoi ? Alors ce serait Adrien ? T'as pété les plombs.
Je secouais la tête en signe de négation.
– Pas Adrien. Son père. Ou un autre Agreste. À voir.
Madame Bustier nous intima le silence, ce qui coupa court à la discussion. Le reste de la journée, j'attendis patiemment la fin de la journée pour pouvoir contacter Chat Noir.
– Dis, Tikki, est-ce que c'est grave si...Si pour essayer de découvrir qui est le Papillon on découvre nos identités ?
– Non...Si c'est pour ça, je peux comprendre.
– Et...Est-ce que le Papillon peut s'akumatiser lui-même ?
– Ce...Ce doit-être possible.
Ma Kwami paraissait troublée.
– Qu'est-ce qu'il y a ?
– Je...J'espère juste que ce n'est pas Gabriel Agreste le Papillon...
– C'est vrai que...Je me demande si Adrien s'en remettrait...Enfin, discutons d'abord de ça avec Chat. Tikki, transforme-moi.
Après un message lui demandant de me rejoindre sur la tour Eiffel et un trajet de cinq minutes, je me retrouvais à l'attendre.
– Eh bien, Ma Lady, qu'est-ce qui me vaut ce message, tu as découvert que j'étais ton âme-sœur ?
Je soupirais et pinçais mes lèvres.
– Non.
Il dut voir que c'était sérieux, car il le devint à son tour.
– Qu'est-ce qu'il y a ?
– Je crois que je me suis trompée sur quelle marque était laquelle.
– Oh...Et ?
– J'aime un garçon, et j'avais son nom de famille sur un poignet, j'ai donc toujours pensé qu'il était ma marque positive. Et j'avais ma pire ennemie sur l'autre. Ça m'a toujours paru cohérent.
Il paraissait quelque peu perdu.
– Sauf que je crois que celle que je considérais comme ma pire ennemie est ma marque positive. En tout cas je suis la sienne, et je ne l'ai jamais vraiment haïe, je veux dire, je la préfère à Lila ou au Papillon.
Il y eut un temps.
– Je crois que ma marque négative est l'autre, et vu que le garçon que j'aime est une crème, ce ne doit pas être lui. Donc je crois que c'est le nom de famille du Papillon.
Il me fixa longuement.
– J'ai demandé la permission à Tikki, donc on peut...On peut en parler. Qui est ta marque négative ?
– Je...J'ai mon meilleur ami en marque positive. Et...
Il avait l'air vraiment mal.
– Et en négatif...
Sa voix se brisa.
– J'ai...J'ai mon propre nom.
Je sentis le sang quitter mon visage.
– Mais...ça ne peut pas être ça ! Mon père ne peut pas être le Papillon ! Il a déjà été akumatisé de toute manière...
Je pinçais les lèvres en le dévisageant. Des cheveux blonds et des yeux verts...une gentillesse et une loyauté à toute épreuve. Ce ne pouvait pas être ça...Je m'entendis prononcer ces mots d'une voix tremblante.
– Le...Le Papillon peut s'akumatiser lui-même. Je...Adrien ?
Il me regarda un moment avant d'éclater en sanglots.
– C'est lui, hein ? C'est lui que tu as sur ton poignet ? C'est mon père, pas vrai ?
– Il y a...Il y a d'autres Agreste à Paris mais...étant donné que j'ai déjà eu des soupçons envers lui...Je...Je suis désolé, Chat...Tu veux qu'on aille vérifier maintenant ou tu préfères attendre ?
– Je...Je sais qu'il vaudrait mieux y aller tout de suite mais...
Je le pris dans mes bras.
– Je comprends Chaton. Il vaut mieux que tu sois en forme...Tu me tiendras au courant ? Et si jamais un jour tu vas vraiment mal, je serais là, d'accord ?
Il hocha la tête.
– J'ai peur de rentrer...
– Il...Il ne sait pas qui nous sommes, ne t'en fais pas...
Il me fixa, son regard était vide.
– Pourquoi il fait ça ?
– Je ne sais pas, Chaton, je ne sais pas...
Un long silence s'installa avant qu'il ne dise.
– Je...Je vais y aller.
Et qu'il s'en aille effectivement. Je rentrais chez moi à mon tour et me dé-transformais.
– Tikki...Tu penses qu'il peut être le Papillon ?
– Je ne sais pas, Marinette...
– Ce serait logique...Tu crois que Chat Noir avait été akumatisé pour ça ?
Elle ne répondit pas.
– Il était tellement mal qu'il ne m'a pas demandé qui j'étais...
Je soupirais.
– J'essaierais de le réconforter demain.
Et je me forçais à dormir sans même aller manger. Le lendemain, je me levais sans même l'aide du réveil, il fallait que je voie Adrien au plus vite, je ne pouvais pas le laisser seul en sachant ça. Je me suis préparée en vitesse, ais englouti mon petit déjeuner sous le regard surpris de mes parents avant de m'enfuir vers le collège et d'arriver en avance. Adrien était déjà là.
– Salut Adrien...
Il leva la tête, surpris de me voir à l'heure et lui adressant une phrase cohérente, mais son visage était marqué par une nuit sans sommeil.
– Salut Marinette...
Je pinçais les lèvres, est-ce que je lui disais directement qui j'étais, profitant du fait que nous soyons seuls ?
Je pris place à côté de lui.
– Tu permets que je me mette ici en attendant les autres ?
Il hocha la tête tandis que je me demandais si mon absence de bégaiements venait de la connaissance de sa double-identité ou du fait qu'il ne soit pas ma marque positive.
– Tu veux te confier ?
– Sur...Sur quoi tu veux que je me confie ? Je vais bien...
– Adrien...Tu sais, je vois bien que ça ne va...
Je fus coupée par l'entrée d'Alya et Nino dans la pièce.
– Ouah, Mari, qu'est-ce qu'il se passe ? Tu arrives en avance et tu te mets à côté d'Adrien ?
Je fixais ma meilleure amie et soupirais.
– Rien. Bon, Adrien, si jamais tu as besoin de parler, je serais là, toujours.
Et je retournais à ma place, accompagnée d'Alya.
– Alors, qu'est-ce qu'il se passe ?
Elle me chuchota, de sorte que les deux garçons devant ne nous entendent pas.
– Agreste. C'est ma marque négative.
– Et juste pour ça tu renonces à tes sentiments pour ton beau blond ?
Je secouais la tête.
– Non, bien sûr que non.
– Pourquoi tu ne rougis plus alors ?
– Eh, j'ai appris autre chose hier, je ne peux pas te dire quoi, mais...Disons que ça a changé la perception que j'ai d'Adrien. Enfin, tout ceci m'amène tout de même à me demander comment Chloé peut être ma positive. Je veux dire, je ne la déteste pas, mais je ne comprends pas comment elle pourrait surpasser ce que je ressens pour Adrien.
Surtout sachant qu'il est aussi Chat Noir, je pensais.
– Enfin, quoi qu'il en soit, veillez bien sur lui.
À ce moment, la salle était presque pleine, il ne manquait que Chloé et Sabrina, qui entrèrent à ce moment.
– Bonjour tout le monde.
– Bonjour, Chloé.
Je lui répondis, à la surprise de tous. Elle allait s'installer à sa place lorsque son regard s'arrêta sur Adrien.
– Adrichou ? Tu vas bien ?
– Je...Oui ?
Elle le fixa longuement avant de hocher la tête, elle allait probablement insister pendant la pause. Les cours passèrent et, à la pause, la fille du maire vint me voir tandis qu'Adrien était déjà sorti.
– Tu sais ce qu'il a ?
Je pinçais les lèvres, oui, je le savais, mais je ne pouvais pas lui dire.
– Je...Oui. Mais je ne peux pas en parler. Je suppose qu'il...Qu'il t'en parlera plus tard...Je...Sois là pour le soutenir, même s'il ne te dit rien, d'accord ? Il en aura besoin.
Elle hocha la tête, perplexe.
– Pourquoi tu es au courant ?
– Certaines choses...Se sont passées.
Un léger silence s'installa.
– Je pense que je vais aller le voir pour lui dire que je suis au courant, parce qu'il ne sait pas que je le suis...Bye...
Et sur ces mots, je sortis de la salle pour chercher Adrien. Je finis par le trouver, il était avec Alya et Nino, qui cherchaient à le faire parler.
– Je ne veux pas en parler...De toute manière, je ne le peux pas.
– Adrien ?
Il me regarda.
– Oui ?
– Je...On peut parler deux minutes ? Sans Nino et Alya...
– Pourquoi on peut pas savoir...Je suis sa marque positive quand même...Râla son meilleur ami.
Je soupirais.
– Je suppose qu'on pourra vous expliquer. Mais plus tard.
Je vis le blond froncer les sourcils et je l'entraînais à l'écart.
– C'est pour parler de ce qui ne va pas, Adrien.
– Je ne veux rien dire, il faut le répéter combien de-
– Je sais ce qu'il se passe.
Il eut l'air surpris avant d'arborer un air méfiant.
– Ah oui ? Et que penses-tu savoir.
J'attrapais sa main et passais mon doigt sur le nom présent sur son poignet : Le sien, celui de son père.
– Je ne pense pas savoir. Je sais, Chaton.
Il écarquilla les yeux.
– Je...J'ai pensé que c'était mieux que je te dise qui je suis pour que tu te confies dès que tu en as besoin.
– Tu...Ma Lady ?
Je hochais la tête et il éclata en sanglots alors que je le serrais contre moi pour le réconforter. Je ne disais rien, qu'est-ce que je pourrais dire de toute manière ? « Ça va aller » ? Non, c'est faux. Oh, peut-être.
– Je serais toujours là, d'accord ?
Il hocha la tête et une fois calmé, je le reconduisis auprès de Nino et Alya.
– Il ne peut et ne veut pas parler de ce qu'il se passe, mais si jamais, vous pouvez le forcer à arrêter de faire semblant d'aller bien pour qu'il se lâche un peu. Et, Adrien, tu devrais garder tes faux sourires pour tes shootings photo, pas pour tes amis.
Il hocha la tête et un silence s'installa.
– Ah mais...Si c'est mon père ta marque négative...Alors...Chloé est ta positive ?
Je soupirais.
– Hm, à croire que oui. Je comprends toujours pas comment c'est possible vu comment je tiens à toi, mais bon.
Je vis un léger sourire apparaître sur ses lèvres.
– Peut-être que ce n'est pas que du platonique dans ce cas...
– Moi ? Aimer Chloé ? Impossible ! Enfin...Je crois...Mais...
Je m'approchais de lui pour lui chuchoter, histoire que Nino n'entende pas.
– Vu comme tu aimais Ladybug...Nino ne doit pas être en reste non plus.
En voyant ses joues se parer de rouge, j'éclatais de rire.
– Jolie couleur !
Il fallait que je lui change les idées, au moins pour un temps, qu'il ne rumine pas sur la grande probabilité que son père soit le Papillon.
– Eh, il s'est passé quoi entre vous deux pour que vous agissiez comme ça ?
Je regardais ma meilleure amie.
– Secret...M'enfin, vous le saurez p'têt un jour.
Je vis Alya et Nino se regarder puis Nino lui demander quelque chose avant qu'elle ne réfléchisse et acquiesce. Le DJ s'approcha donc d'Adrien et lui demanda quelque chose et ce dernier perdit toutes ses couleurs.
– C-Comment tu sais ça ?
– Bah, je te rappelle que quand on entre en contact avec une de nos âmes sœurs, on le sait. Donc...
Je clignais des yeux.
– Ah bon ?
– Tu savais pas, Mari ?
– Eh bah...Hm disons que je n'ai jamais fait gaffe, j'ai jamais énormément touché Chloé et le père d'Adrien, jamais. Mais...Vous vous êtes dis quoi ?
Le blond me fixa un moment avant de lâcher.
– Il me demandait si on agissait comme ça parce que tu avais découvert que j'étais Chat Noir.
Un ange passa.
– Oh. Attends. Parce que les contacts marchent aussi avec ça ?
Il hocha la tête.
– Pourquoi je m'en suis jamais rendu compte ?
– Parce que nous on s'en rend pas compte. L'autre si.
– Ah mais du coup ça veut dire que...
– Oui, Chloé est au courant.
Je soupirais à la phrase d'Alya. Avant de réaliser une chose.
– Attends, tu le sais aussi ?
– Marinette, tu es ma meilleure amie, Nino ne sait pas garder un secret, enfin quand je suis sur le coup, donc j'ai vite su qu'Adrien était Chat Noir et le lien était rapide à faire...
Un silence s'installa.
– Comment ça fait quand on entre en contact avec sa négative ?
Je regardais Adrien longuement quand Alya répondit.
– Eh, aucune idée, je l'ai jamais rencontrée.
– Jamais touchée...
– Idem ! Enfin, on parle du paternel d'Adrien quoi.
Je soupirais.
– Je vais demander à Chloé. Et la ramener ici d'ailleurs, parce qu'elle s'inquiétait pour toi, Adrien. Et vu comme c'est parti, on peut leur dire.
Il ne me fallut pas longtemps pour croiser Chloé.
– Tu...Tu peux venir cinq minutes ? C'est par rapport à Adrien. Oh, et viens seule.
Elle accepta et alors que nous retournions là où étaient les autres, je demandais.
– Pourquoi tu ne m'as jamais dit que tu savais ?
– Pour la marque ? Je te l'ai déjà dit...
– Non, pas pour ça. Pour Ladybug.
Elle me fixa longuement.
– Tu ne savais pas que je savais ?
– Bah non. J'étais même pas au courant pour les contacts...Enfin, peu importe...
Une fois avec le groupe, Adrien demanda directement.
– Chloé...Ça fait quoi d'être en contact avec sa négative ? Tu as déjà touché Lila, non ?
Elle soupira.
– On se sent mal, et on a envie de se barrer aussitôt. Enfin, dans mon cas, c'était ça. Mais généralement, ça accentue les émotions négatives.
Je vis des larmes couler sur les joues de l'alter-ego de Chat Noir.
– Alors...Alors c'est bien lui...
Je pinçais les lèvres avant d'aller le serrer contre moi.
– Chaton...
– Chaton ? Attendez, j'ai raté un truc ou... ?
Je me tournais vers mon âme sœur positive.
– Quoi ? T'étais pas au courant ? Mais...
Je grognais puis soupirais.
– Bon. Je suppose qu'on vous doit des explications sur son état ?
Les trois hochèrent la tête.
– On avait une théorie que j'avais toujours réfutée parce que je pensais que tu étais ma négative, Chloé. Cette théorie, c'était que...Que le nom de notre ennemi était celui du Papillon...
Il y eut un moment de réflexion avant qu'ils ne comprennent les affreuses implications de cela.
– Non...
– En vérité, c'est assez logique. Il ne sort jamais de chez lui ni rien...Lâcha Alya.
Un silence s'installa après ça, et l'absence de mot ne signifiait qu'une chose : Personne ne trouvait d'argument pour contrer la théorie.
Les sanglots d'Adrien perçaient le silence, tandis que j'essayais de le réconforter...Quand la sonnerie résonna, il s'éloigna, essuya ses larmes, et prononça, d'une voix tremblante et déterminée.
– Je me battrais. Quoi qu'il advienne.
Si quelqu'un se demande : Oui, si quelqu'un-e naît avec un bras en moins, iel ne connaît qu'une de ses deux âme-soeurs. Et aucune des deux s'iel n'a pas de bras. (Pas de chocolat. Désolé...J'avais réussi à me retenir la première fois, pourtant...)
Voilà, c'est pour les (inexistantes) personnes qui se demanderaient.
Sinon, j'ai vraiment ce truc depuis longtemps, je l'ai redécouvert ce matin en me disant "bordel, j'ai plein d'OS en cours, il n'y en a pas un que je peux finir ?"
(J'crois qu'à la base, c'était plus censé se concentrer sur le Chloenette que l'identité du Papillon...
ET je crois aussi que j'ai tiré mon idée pour Tu es normale de celui-là '-' (Omg, les débuts ;-;))
Enfin, qu'en avez-vous pensé ?
- 2 août 2020
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