La froideur de sa peau

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Marinette rentrait d'une sortie, accompagnée d'Alya, Nino et Adrien, elle discutait tranquillement avec eux (enfin, en bégayant lorsqu'il s'agissait du blond). Alors qu'ils allaient se séparer pour rentrer chez eux, la bleutée aperçut sa mère en train de traverser la route avec des sacs de course. Elle commença à lever la main pour lui faire signe mais remarqua dans son champ de vision une voiture roulant étrangement, comme si le conducteur avait perdu le contrôle, et avant qu'elle ne comprenne, elle entendit des crissements de pneu, des hurlements, et un bruit sourd.

Ses amis avaient aussi assisté à la scène et réalisèrent avant elle ce qu'il venait de se produire, Adrien se rua vers Sabine pour voir si elle était toujours en vie, tout en contactant les secours. Les passants ne savaient pas quoi faire, quant à Marinette, elle restait figée, des larmes d'incompréhension roulant sur son visage.

– Ça va aller Mari, elle va s'en sortir...

Alya tentait de la rassurer, mais elle remarqua vite que c'était vain quand elle aperçut un papillon violet s'approcher de son amie. Elle la secoua brusquement pour la faire réagir, ce qui fonctionna. L'alter-ego de Ladybug fit un bond en arrière, fixant l'Akuma qui s'approchait de plus en plus d'elle.

– Non...

Elle recula pour l'éviter puis regarda Adrien et sa mère, toujours sur la route, sa mère était inconsciente, dans une flaque de sang. Elle ne vit pas l'Akuma se poser sur son sac avant d'y pénétrer.

– Protectrice ? Je suis le Papillon...Je te donne le pouvoir de sauver ta mère en l'emmenant aux urgences, en échange, je veux les Miraculous de Lady-

– Je n'ai pas besoin de toi, Papillon !

– Tu es sûre ? Pourtant, j'ai bien l'impression que si elle n'est pas à l'hôpital dans les minutes qui suivent...

Marinette ferma les yeux et prit une grande inspiration avant de répondre.

– Elle y sera, je vais m'en assurer.

Et l'Akuma sortit du sac de la jeune fille. Elle avait repoussé le Papillon sous le regard médusé de ses meilleurs amis. Elle s'approcha ensuite de sa mère et l'observa un moment.

– Tu penses qu'on peut la déplacer sans trop de risques ?

Adrien la regarda d'un air triste.

– Marinette...C'est...C'est déjà trop tard...

Elle eut un sourire amusé, le même qu'ont tous ceux à qui on annonce la mort d'un proche, celui qui veut dire « Allez, arrête la blague maintenant, ce n'est pas drôle. », puis ce rictus disparu peu à peu alors qu'elle murmurait.

– J'aurais dû accepter.

– Le papillon ne l'aurait pas sauvée...

– MAIS LADYBUG, SI ! Si je m'étais faite akumatisé, Chat Noir m'aurait libérée puis...Puis...Le Miraculous Ladybug l'aurait sauvée...

Et elle éclata en sanglots, le blond la prit dans ses bras, et chuchota.

– Se faire akumatiser n'est pas une solution, elle ne l'est jamais, ce n'est pas ta faute, Mari...

– J'aurais dû intervenir quand j'ai vu la voiture...Si j'avais directement réagi au lieu de rester plantée là comme une idiote, je l'aurais sauvée.

Adrien n'eut pas le courage de lui répondre qu'elle aurait fini sous les roues de la voiture elle aussi. D'ailleurs, il regarda le conducteur, qui regardait la scène avec un regard vide, contemplant l'étendue des dégâts qu'avait causé la perte de contrôle de son véhicule.

Il s'en voulait de ne pas avoir demandé à Plagg de le transformer pour sauver la mère de son amie, mais il savait que même ainsi, il n'aurait pas réussi à intervenir suffisamment vite. Il était là, assit sur la route, son amie précieuse en larmes dans ses bras, des badauds observant la scène, et au loin, devant la boulangerie Du-Pain-Cheng, un homme debout, immobile, et des larmes plein les yeux.

Lorsque l'ambulance arriva, tout se passa très vite, et avant qu'elle ne s'en rende compte, Marinette était dans son lit, en boule et incapable de bouger, entendant distinctement les pleurs de son père provenant de la chambre.

Le lendemain, Marinette ne vint pas en cours. Et personne ne réussit à avoir de nouvelles d'elle pendant une longue semaine. Cependant, s'il y avait bien une chose qui réussit à sortir la jeune fille de son état catatonique, c'était les cris qui avaient résonné dehors.

– Tikki...

Sa voix était éraillée à cause du trop plein de larmes versées pendant cette semaine. La Kwami fut surprise d'entendre la voix de sa porteuse, cela faisait une semaine qu'elle essayait de lui tirer le moindre mot, sans réussite.

– Transforme-moi...

Ainsi, Ladybug était à la place de Marinette, allongée dans le lit, et se releva difficilement, en titubant. Elle se dit qu'elle aurait dû mieux manger pendant la semaine puis balaya cette pensée avant de partir au combat.

Elle ne sut pas comment c'était arrivé, mais elle venait de purifier l'Akuma, sans utiliser son pouvoir, elle était entièrement déconnectée de la réalité.

– Ma Lady, attends.

Elle regarda Chat Noir sans le voir, et il lui attrapa le bras pour l'emmener sur un toit, à l'abri des regards, sans qu'elle ne se débatte.

– Qu'est-ce qu'il se passe ?

– Rien...

– Tu te fous de ma gueule ? T'as fait le combat en mode automatique, tu as failli te prendre un nombre d'attaques incalculables et tu es à peine capable de tenir debout. Et là, je ne parle même pas de tes yeux rouges.

Et Ladybug éclata en sanglot dans les bras de son partenaire.

– Je...J'ai perdu ma mère, Chat...

Il écarquilla les yeux.

– Je...Je suis désolé...

– J'entends mon père pleurer toute la journée, ça fait une semaine que je n'ai vu personne, je n'arrive pas à faire quoi que ce soit...

Le héros pinça les lèvres avant de répondre.

– Je...Je sais ce que ça fait de perdre sa mère...Je...Je serais là pour te soutenir...

– Mais Chat, j'aurais pu la sauver...Elle est morte sous mes yeux, si je m'étais transformée, j'aurais pu empêcher cette voiture de la percuter, mais je n'ai rien fait, je suis restée plantée là comme une idiote à la regarder mourir...Je suis horrible...

Le choc du chat fut d'autant plus grande lorsqu'elle prononça ces mots.

– Marinette ?

Il entendit un hoquet de surprise provenir de sa Lady, mais elle ne répondit rien.

– Tu veux que je te ramène chez toi ?

Elle hocha la tête contre son torse, incapable de prononcer le moindre mot. Chat Noir la prit dans ses bras et l'emmena jusqu'à la boulangerie avant de la déposer dans son lit.

– Comment tu as su... ?

Elle s'était dé-transformée entre temps.

– J'étais là, Mari...

Elle le regarda un moment avant de murmurer d'une voix roque, brisée par les larmes.

– Adrien...

Il se dé-transforma à son tour.

– Oui ma Lady, je suis Chat Noir.

Elle lui sourit légèrement avant de se blottir dans ses bras, et ils s'endormirent ainsi. Durant son sommeil, Adrien cru entendre la trappe de la chambre s'ouvrir et des pas s'approcher du lit, mais il repartit vite dans l'inconscience, sans avoir pris le temps de comprendre.

Quand il se réveilla à nouveau, il se souvint de la veille en apercevant Marinette dans ses bras. Elle était belle...Pensa-t-il. Puis il réalisa que quelque chose clochait, sans arriver à savoir quoi. Il entendit ensuite des éclats de voix provenir d'une pièce adjacente, puis des pas se rapprocher et la trappe s'ouvrir.

– Marinette ?

C'était Tom, son père.

– Marinette, j'ai quelque chose à te montrer.

Il s'approcha du lit et vit Adrien.

– Oh, tu t'es réveillé en premier.

Le blond fronça les sourcils avant de se dire qu'il avait dû le voir pendant qu'il dormait. Il se tourna ensuite vers Marinette pour la réveiller, lorsqu'il entendit une voix, une voix qu'il connaissait assez bien : Celle de Sabine. Ce qui n'était techniquement pas possible.

Il ne comprit tout d'abord pas, puis il mit le doigt sur ce qui le dérangeait.

Marinette n'avait plus ses boucles d'oreilles.

Lui n'avait plus sa bague.

Et par-dessus tout, la chose qui l'avait le plus perturbé...

C'était la froideur de la peau de Marinette.


Oups ? (Mon dieu, j'étais déjà génial dans mes idées cruelles à ce moment...) Haha, je trouve ça ironique que ce soit Tom qui réussisse avant Gabriel (Il aurait fait un meilleur Papillon).

Si vous vous demandez comment il a su que Marinette et Adrien étaient Ladybug et Chat Noir... Il a entendu la discussion qu'ils ont eue avant de dormir (surtout qu'il avait déjà des doutes sur l'identité de sa fille...).

M'enfin, à voir si Adrien va s'amuser avec les Miraculous pour ressusciter (Anecdote à la con, je sais pas écrire ce mot sans mon correcteur. Genre vraiment, j'imprime jamais.) Marinette de son côté (en vrai on peut partir loin avec ça.)

Et oui, j'ai osé tuer Sabine, un problème ? (MÊME-MOI J'AI PAS OSE FAIRE CA ! Ok, le refaire, vu que techniquement, c'était déjà moi, mais vous voyez ce que je veux dire...)

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