Je ne la lâcherai pas
Eh, vous avez vu, c'est pas un Alyanette !
... ça m'a pas empêché de les ship tout du long... *regarde le sol d'un air coupable*
MAIS BON ! Voici la suite de Horreur ... Parce que ce qu'il s'est passé n'est pas resté sans conséquences.
C'était assez simple de se dire que ce n'était qu'un cauchemar. En soit, ce n'était que ça. J'avais été inconsciente, et j'avais fini par me réveiller mais... C'était un cauchemar traumatisant...
Et suffisamment réel pour avoir une influence sur ce qu'il se passait réellement. Tout de ce qu'il s'est passé après mon réveil reste flou, pourtant, la sensation de la main glacée de Marinette dans la mienne, et celles du combat qui a semblé durer une éternité restent encrés dans ma mémoire. Tout comme les questions de Chat Noir sur mon identité, et la raison de ma présence, à la place de celle de Ladybug. Je n'avais pas pu lui répondre clairement, alors je lui avais simplement dit qu'elle n'était pas en état de se battre, et que je lui rendrais son Miraculous dès que la ville serait réparée.
Je l'avais fait. J'avais rendu son Miraculous à Marinette, après avoir battu Cauchemar, après avoir battu Mylène. Cependant, l'échange entre nous s'était fait sans aucun mot. Et parce que je me souvenais de tout, je savais que c'était aussi son cas.
J'avais l'image de son corps recouvert de sang, blessé, dans la gueule de la Chose. Ses cris et les craquements de ses os résonnaient toujours dans mes oreilles. Elle était morte, à ce moment. Et elle devait probablement se souvenir de chacun des détails de cela. Il fallait donc que je sois forte pour elle.
J'étais allée dormir chez elle, ce soir-là, bien que le sommeil ne soit pas au rendez-vous. Non, ni elle ni moi ne souhaitions perdre conscience une nouvelle fois, après ça. Cependant, elle n'avait pas prononcé le moindre mot depuis son réveil, et son regard était constamment perdu dans le vide. Je me demandais même si elle m'écoutait.
Cependant, elle a tenu à se rendre en cours le lendemain, quand bien même elle n'arrivait pas à parler. Alors j'avais accepté. Sa main n'avait pas trop quitté la mienne depuis lors également. À vrai dire... je ne savais même pas si c'était elle qui refusait de me lâcher, ou bien l'inverse. Mais je voulais sentir la chaleur de son corps, pour éloigner le souvenir de ce qu'il s'était passé. Même si ça ne marchait pas très bien.
Nous étions donc allées en cours, et à l'entrée du bâtiment, j'avais senti sa main serrer plus fort la mienne. Parce qu'il était vrai qu'à présent, avec nos souvenirs, nous savions que toutes ces horreurs s'étaient passés dans une version délabrée de notre école.
Je n'avais pas cessé de parler durant le trajet jusqu'à notre salle de classe, le sujet n'importait peu, tant que la moindre seconde de silence ne pouvait exister. Les bruits de pas, les brouhahas des discussions, tous pouvaient s'arrêter à tout moment, alors j'avais parlé, sans discontinuer. Marinette était restée légèrement en retrait derrière moi, je savais qu'elle ne s'était pas réveillée dans notre salle de classe, vu que c'était là où j'avais moi-même repris conscience, mais tout l'établissement l'effrayait. Et m'effrayais aussi, mais je refusais de le montrer, pour la protéger.
En ouvrant la porte les discussions dans la salle se firent plus claires.
– Ce n'est pas la faute de Mylène, ok ? C'était Alix qui faisait face à Kim.
– J'ai pas dit ça, mais il n'empêche que c'était le pire Akuma de tous les temps.
L'ancienne akumatisée était cachée derrière son copain, une expression coupable sur le visage. À ce moment, les deux se tournèrent vers nous, Alix s'attendait sûrement à ce que Marinette prenne la défense de Mylène, comme elle le faisait toujours.
– On est d'accord, ce n'est pas de sa faute !
Ma meilleure amie l'observa longuement, sans dire le moindre mot, avant de forcer un sourire, et de secouer la tête. Ce comportement fit froncer les sourcils à Alix, mais Kim n'eut pas l'air de relever.
– Non, mais elle a même pas été touchée ! Regarde, Alya, t'y as été, toi, non ? On est d'accord que c'était terrifiant !
Je ne répondis pas immédiatement, concentrant mon attention sur Marinette. J'avais senti sa poigne se resserrer légèrement au début de la phrase, avant qu'elle ne détourne le regard.
– Certes. Mais ce n'est tout de même pas sa faute.
Après ça, je pris un ton un peu plus calme pour m'adresser à Marinette.
– Viens, on va s'asseoir.
Elle prit un peu de temps à se mettre en mouvement, mais finit par me suivre et prendre place. Je fis de même tout en essayant de repousser la pensée me soufflant que c'était ici que tout avait commencé. Cette interaction entre elle et moi eut l'air d'en surprendre certains, dont Nino.
– Les filles, ça va ?
Marinette lui adressa un sourire que même une personne ne la connaissant pas pourrait deviner faux, avant de hocher la tête, tandis que je soupirais.
– Ça va aller... J'imagine.
– Vous avez été prises dans l'attaque vous aussi ? Comment c'était ? Enfin, j'ai été touché aussi, mais... Je suis resté coincé dans un placard du début à la fin...
Je jetais un regard à ma meilleure amie, qui était à nouveau partie dans ses pensées, avant de murmurer.
– Honnêtement, j'aurais préféré rester dans un placard...
Il me lança un regard interrogatif, mais je ne continuais pas. Peu après, Madame Bustier rentra dans la salle, et commença à faire l'appel, comme d'habitude.
– Adrien ?
– Présent.
Puis quand elle arriva au prénom de Marinette, celle-ci ne répondit pas, l'esprit toujours ailleurs.
– Marinette ?
Je soupirais légèrement et tapotais son bras pour la faire réagir, ce qui eut pour simple effet de la faire sursauter violemment, une expression terrifiée sur le visage, avant que son regard ne parcoure les lieux et qu'elle ne se détende. Elle serait probablement tombée de sa chaise si je ne tenais pas toujours fermement sa main. La professeure la regarda, inquiète, avant de demander.
– Ça va ? Tu veux aller à l'infirmerie ?
Mais ma meilleure amie se contenta de secouer la tête, avant que Chloé ne lance.
– Eh bien, Dupain-Cheng, terrifiée à cause de l'Akuma d'hier ?
Elle se contenta de détourner les yeux, en silence, alors que je rétorquais.
– Honnêtement, il y avait de quoi. Ça se voit que tu n'as pas été touchée !
– Oh, c'est ça, qu'est-ce qui pouvait faire si peur là-bas ? Ivan avec un masque ?
Et elle partit dans un rire moqueur, se recevant des regards noirs de la part de tous les autres, ainsi que de la mienne.
– Chloé, respecte tes camarades.
– Quoi ? J'ai raison, qu'est-ce qui aurait pu arriver là-bas pour la faire réagir comme ça ? C'est juste une poule mou-
– Elle est morte.
Un silence s'installa quand j'avais lâché ça, en me levant. Je sentais des larmes dans mes yeux, menaçant de couler à tout moment.
– Elle est morte. Ça te va comme réponse ?
– Oh ça va, ce n'était qu'un cauchemar, rien de réel !
– Je l'ai croisée là-bas, Chloé. J'ai réussi à sortir. On était juste devant la sortie quand... Quand...
Ma voix se brisa légèrement, et je pris une grande inspiration avant de reprendre.
– Je me souviens de tout ce qu'il s'est passé là-bas. Et j'avais été touchée en même temps qu'elle, à côté d'elle. Et je me souviens du fait qu'elle était toujours morte quand je me suis réveillée dans la réalité. Si... Si la ville n'avait pas été réparée... Elle aurait...
Je sentis Marinette resserrer légèrement sa main dans la mienne, comme pour me donner du soutien. Je soupirais alors, et me rassit en essuyant mes larmes de ma main libre.
– Donc juste... Tais-toi.
Madame Bustier nous regarda un moment, avant de demander.
– Vous voulez rentrer chez vous pour vous reposer ?
Je jetais un regard à ma voisine, qui hocha la tête.
– Oui, s'il vous plaît.
Nos parents furent contactés, et je demandais à rester avec Marinette, mes parents acceptèrent, comprenant la situation. Je n'avais toujours pas lâché ma meilleure amie depuis qu'elle avait remis ses boucles d'oreilles de manière mécanique après que je lui les ai rendues. Et je ne voulais pas le faire, j'avais trop peur de ce qui arriverait si je le faisais.
Nous nous étions alors posées sur sa chaise, elle blottie contre moi, et mes bras l'entourant. Elle n'avait toujours rien dit, à la grande inquiétude de Tikki, et à la mienne aussi.
Je la serrais fort contre moi, comme si ma vie en dépendait, ou plutôt comme si sa vie en dépendait. Quoi qu'il advienne, je serais là, je tiendrais pour elle, et je ne la lâcherai pas.
La dernière fois qu'elle l'a pas lâchée, elle a fini avec sa main seule dans la sienne, j'dis ça, j'dis rien !
Mais bon... Vous comprenez pourquoi j'ai ship... Hein ?
Qu'en avez-vous pensé ?
(Genre, à la base, il y avait un tag, là, mais j'ai genre... La flemme de le recopier, donc merde.)
- 25 octobre 2020
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top