Être heureux

Une version audio illustrée (par Aletheia2112 est disponible dans le média au dessus) 

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– Bien joué !

Après avoir effectué leur signe habituel de fin de combat, les deux héros se sourirent. Cependant, Chat Noir ne partit pas immédiatement, et retint même sa partenaire.

– Ladybug ?

Elle le regarda et fronça les sourcils, il n'utilisait jamais son nom complet, c'était étrange.

– O-oui ?

Le jeune homme s'approcha d'elle, et déposa ses lèvres sur sa joue.

– Merci.

Cette situation inquiétait encore plus la coccinelle.

– Chaton, qu'est-ce qu'il y a ?

– Tout va bien...Ne t'inquiète pas.

Mais comment pouvait-elle ne pas s'inquiéter alors même qu'il agissait ainsi ? Cependant, avant qu'elle ne puisse poser plus de question, la bague du héros chat clignota et il se projeta sur les toits à l'aide de son bâton. Ladybug le regarda s'en aller, puis s'éloigna à son tour. Pourtant, avant même qu'elle ne puisse atteindre sa maison, elle reçut un message de son partenaire.

Est-ce que tu peux me retrouver là où on se retrouve pour patrouiller d'habitude ? S'il te plaît ?

J'arrive.

D'habitude, elle aurait hésité, mais au vu de l'état de Chat Noir il y a quelques minutes, elle ne réfléchit pas à deux fois et commença à se diriger à sa destination. Malheureusement, sa transformation la lâcha pendant le trajet et elle dû attendre que Tikki ait rechargé ses batteries pour pouvoir arriver au lieu du rendez-vous.

– Chat !

Elle regarda tout autour d'elle, mais il ne s'y trouvait pas.

– Chaton ? Tu es là ?

Pas de réponse. Cependant, son regard s'accrocha sur un carton posé au sol. Elle s'en approcha et l'ouvrit, perplexe. Quand elle vit le contenu, ses yeux s'écarquillèrent et elle sentit des larmes y monter. Elle commença par attraper la lettre et la déplia.

« Merci pour tout. Je suis désolé, Ma Lady. »

Une goutte d'eau salée tomba sur l'encre noire qui imprégnait la feuille, puis elle tendit la main vers la deuxième chose qui se trouvait dans le carton. Une petite boîte hexagonale qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle en souleva le couvercle et un éclair vert apparut.

– Tu as changé d'a...Non...Bien sûr que non...

C'était Plagg. Le Kwami de Chat Noir. Et dans la boîte, il y avait son Miraculous, sa bague.

Sans perdre une seconde, elle s'excusa auprès de Plagg, claqua le couvercle de la boîte avant de la ranger dans son yo-yo, puis s'envola par-dessus les toits en criant.

– Chat !

Espérant qu'il l'entende, même sous sa forme civile, qu'il revienne, qu'il soit là.

– Chat ! S'il te plaît !

Qu'il refasse des jeux de mots, qu'il la drague, qu'il soit là.

– Chat ! Réponds-moi, je t'en prie !

Qu'il combatte à ses côtés, énerve les vilains, qu'il soit là.

– Chat...Je t'en prie...REVIENS !

Qu'il l'appelle Ma Lady, qu'il l'appelle Buguinette, qu'il soit là.

– Chat, ne m'abandonne pas ! S'il te plaît.

Qu'il l'appelle Princesse, qu'il vienne la voir sur son balcon, qu'il soit là.

– Chat ! Tu peux pas m'abandonner comme ça !

Sa voix se brisa, et sa vue brouillée par les larmes la fit rater un rattrapage et elle s'effondra au sol, en sanglots, tremblante, ne parvenant pas à bouger.

– Pourquoi tu m'as laissée...Pourquoi...Qu'est-ce que j'ai fait de mal...

Elle murmurait ça à elle-même.

– Dé-transformation.

Tikki sortit de ses boucles d'oreilles et enlaça sa porteuse, tentant de la rassurer. Marinette rouvrit la boîte contenant la bague.

– Désolée de t'avoir fermé la boîte dessus...

Le Kwami resta silencieux.

– Pourquoi il a fait ça...

– Je ne sais pas...Je ne savais pas qu'il allait...Me laisser...Il était bizarre ces derniers temps...et quand je le questionnais, il me disait juste qu'il était stressé parce que...Parce qu'il voulait t'offrir une bague.

Un silence s'installa.

– Mais je n'aurais jamais cru qu'il parlait de cette bague ! Je l'ai compris que...Que quand...Quand il s'est dé-transformé là-haut et qu'il m'a remercié pour tout...

Marinette essuya ses larmes puis réalisa quelque chose.

– Comment il est descendu ? Il n'a pas sauté ? Dis-moi qu'il n'a pas sauté...Il n'a pas pu faire ça...

Plagg ne répondit qu'une seule chose.

– Je ne sais pas.

La jeune fille courut alors à toute vitesse vers le pied du bâtiment. Elle n'arriva qu'une demi-heure plus tard. Elle entendait les sirènes d'une ambulance.

Ce n'était pas arrivé.

Il n'avait pas pu...

Il n'avait pas fait ça ?

Elle redoubla de forces, son cœur tentant de s'échapper de sa poitrine, et respirer devenant de plus en plus compliqué.

Elle n'avait pas pensé à regarder au bas du bâtiment.

Quand elle aperçut enfin sa destination, elle manqua de s'effondrer. Des ambulanciers portaient un brancard, recouvert d'un drap blanc. La personne dessous était donc morte. Elle arriva à leur distance, et, en reprenant péniblement son souffle, elle prononça.

– Laissez-moi le voir. S'il vous plaît.

Quelqu'un s'approcha d'elle et lui demanda.

– Vous connaissez la victime ?

Elle regarda l'homme face à elle.

– C'était un suicide, hein ?

Il hocha la tête, l'air grave.

– Vous connaissez personnellement la victime ? Et vous avez l'air jeune, je ne sais pas si vous pouvez voir ça.

Elle le fixa dans les yeux, des larmes coulant toujours sur son visage.

– Je veux voir mon chaton. Il n'a pas pu faire ça sans raison. Il a dû...Il avait ses raisons ! Je veux arriver à savoir lesquelles, et je ne le découvrirais jamais si je ne sais pas qui il est !

– Si vous ne connaissez pas son identité, je ne peux pas vous la dé-

– Chat Noir. Son identité, c'est Chat Noir. Il est Chat Noir. Chat Noir a sauté de ce toit. Chat Noir ne m'a laissé qu'une lettre et son Miraculous. Laissez-moi voir Chat Noir. Laissez-moi connaître le nom de Chat Noir.

Puis sa voix se brisa.

– Je veux voir mon chaton !

La scène alerta plusieurs personnes qui s'approchèrent, seul le premier ambulancier s'étant approché avait entendu ses paroles, alors personne ne comprit son air ahuri. Il dit alors d'une faible voix.

– Vous êtes...Ladybug ?

Elle ne hocha pas la tête, et se contenta de demander.

– Vous connaissez son nom ? Son prénom ? Dites-moi au moins quelque chose, la moindre information...Si je ne le sais pas, je ne m'en remettrais jamais.

– Vous ne le répéterez pas ?

– Non. Jamais.

Il soupira et se mordit la lèvre.

– Je ne devrais probablement pas vous le dire...Mais...C'est Adrien Agreste.

Il vit exactement le moment où le peu de contenance que possédait la jeune fille lâcha.

– Adrien ?

Elle fit une pause.

– Mon Chaton était Adrien ?

Elle fit une autre pause, puis de nouvelles larmes coulèrent sur son visage.

– Merci.

Merci pour tout. Je suis désolée, mon Chaton, mais je ne peux pas vivre sans toi.

Elle prit une grande inspiration, sortit la boîte contenant le Miraculous du Chat Noir et enfila la bague, sous les yeux écarquillés de tous les spectateurs. Le premier ambulancier n'était pas convaincu que la jeune fille puisse être réellement Ladybug, cependant, en voyant le Chat volant la supplier de s'arrêter, il comprit que c'était effectivement le cas.

– Tikki, transforme-moi.

Ainsi, Ladybug était face à eux.

– Marinette, arrê-

– Tikki, Plagg. Amalgame.

Elle dit alors à voix haute.

– Je veux qu'Adrien Agreste soit en vie et heureux. Même si cela doit me coûter ma vie et mon existence. Même si je dois être condamnée à vivre une éternité infernale et être oubliée.

Elle souffla.

– Je veux qu'il soit heureux. C'est mon souhait.

Une explosion de lumière retentit, et quand la jeune fille rouvrit les yeux, il n'y avait plus personne devant elle.

Elle passa sa main sur ses oreilles, elle n'avait plus son Miraculous.

Elle rentra chez elle, il n'y avait plus de photos d'elle : Les Du-Pain-Cheng n'avaient plus de fille.

Elle se rendit au collège, personne ne se souvenait d'elle : Elle n'avait jamais existé.

Mais le père d'Adrien était plus compréhensif, Adrien avait toujours été scolarisé comme les autres, il avait ses amis, il avait sa mère.

Les seules choses qu'il n'avait plus, c'était Plagg, Sa Lady, et sa Princesse.

Mais il était heureux, alors qu'elle importance qu'elle ne doive que rester spectatrice de cet univers ?

Il était heureux. Et c'est tout ce qui importait.


Woupsi. C'était pas joyeux... Eheh...

C'est le préquel de "Comme depuis toujours", et non, ce n'était pas Gabriel qui avait fait le vœu... Et si Marinette était la contrepartie du retour d'Emilie, la présence de Plagg auprès d'Adrien était celle de son bonheur.

Je suis horrible, j'avais pas prévu de lui tuer en commençant... J'avais pas prévu que ce soit le prequel non plus... Mais ça marchait bien, alors... Voilà (Je me sens mal, là (Plus maintenant. Je vais rire de vos larmes.)

Enfin, vous en avez pensé quoi ?

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