Erreur
Cet OS aussi est sombre ! Donc...J'espère que ça vous plaira !
Les avertissements ici, en commentaires ->
C'était une erreur, c'était un accident. Jamais le Papillon n'avait voulu qu'un de ses vilains en arrive à là. Oh, bien sûr, il avait vite compris que cela pourrait arriver, et s'était résigné à la chose. Le fait était plus que le vilain lui-même n'avait pas voulu ça. Il n'avait pas voulu faire ça, du moins, pas à cette jeune fille innocente, extérieure à ses maux. Il combattait simplement Ladybug et Chat Noir, comme leur ennemi juré lui avait ordonné, et elle était là, sur le champ de bataille. C'était la seule civile présente par ailleurs, même l'inconsciente Nadja Chamack avait fui les lieux, pour vous dire.
Il combattait et...Une de ses plantes, simplement destinée à attraper l'héroïne coccinelle, avait heurté un immeuble. Si cela avait été une plante classique, aucun problème n'aurait été à noter, mais elle était magique, et avait transpercé le bâtiment, en son milieu, provocant la chute du haut de la structure. Directement sur la fille. S'il n'avait pas perdu ses souvenirs en étant purifié, il aurait pu se souvenir du regard terrifié de la jeune femme, celui écarquillé d'horreur de l'héroïne rouge, paralysée par la peur, ou encore celui déterminé de Chat Noir, en train de déclencher son Cat-aclysme. Ces trois émotions, peur, horreur, et détermination. Aucune n'avait réussi à empêcher le drame d'arriver.
L'immeuble s'était effondré.
Sur la détentrice du Ladyblog, qui d'autre aurait pu se trouver là dans une situation pareille après tout.
Sous le regard des deux héros.
Sous le regard du vilain, qui n'avait même pas tenté de profiter de l'état de choc de ses deux ennemis pour leur subtiliser leur Miraculous.
– Alya ?
C'était la voix de Ladybug qui avait résonné, éraillée, tremblante, emplie de l'espoir d'entendre une réponse.
– Ladybug...Finissons le travail...On...Sûrement que ton pouvoir la soignera.
C'était la voix de Chat Noir, emplie de la peur qu'Alya soit morte, qui avait répondu après des secondes de silence, trahissant une inaptitude de la blogueuse de répondre à l'héroïne.
– Oui...
La fin du combat ne fut pas compliquée, et pour cause, le vilain ne s'était pas remis de son acte. À vrai dire, même le Papillon n'avait pas réussi à le raisonner. On pourrait trouver ça étonnant de la part d'un akumatisé, mais il restait en lui les convictions de l'homme qu'il était habituellement. Un homme qui n'aurait jamais souhaité la mort d'une jeune fille de l'âge de la sienne.
– Miraculous Ladybug...
Les bâtiments furent réparés, les plantes disparurent avec le costume de l'akumatisé, et la rue revint à son état normal tandis que la coccinelle purifiait l'Akuma.
Une fois ceci fait, elle se tourna vers Alya, espérant la voir, debout, prête à la harceler de questions. Mais non, elle aurait dû s'en douter, son pouvoir avait ses limites.
La jeune fille n'avait pas de blessures, mais était inconsciente. Ladybug eut l'espoir qu'elle ne soit qu'inconsciente et s'approcha de celle voulant devenir une journaliste pour prendre son pouls.
Rien.
– Alya...
Chat Noir la regardait faire, puis comprit la situation. Si lui se sentait détruit d'avoir perdu une de ses amies, il ne s'imaginait nullement que la souffrance de sa partenaire fut plus grande encore, la déchirant de l'intérieur. Il n'en savait rien, et pour cause, Ladybug ne pleurait pas lorsqu'elle se tourna vers lui et lui dit d'un ton grave en désignant Alya, puis l'homme assit par terre, perdu.
– Je l'emmène à ses parents. Je verrais avec eux s'ils veulent rendre la cause de sa mort publique...Charge-toi de lui.
Et sur ces mots, elle s'était envolée.
La discussion avec les parents fut brève, après tout, elle n'avait officiellement aucune raison de rester, parce qu'Alya n'était pas la meilleure amie de Ladybug, elle était celle de Marinette Du-Pain-Cheng. Cependant, elle fut mise au courant de leur décision, les amis d'Alya seraient prévenus demain par le collège, ils ne se sentaient pas de les mettre au courant d'eux même.
L'héroïne rouge s'était envolée vers chez elle, laissant enfin ses larmes couler. Elle n'avait pas eu à utiliser son pouvoir, lui laissant le temps qu'elle désirait pour évacuer toutes ses émotions sur les toits de la ville, mais elle avait préféré rentrer chez elle pour se mettre en boule sur son lit, avec de vaines tentatives de réconfort de Tikki, auxquelles elle répondait par un silence pesant. Après avoir feint un manque d'appétit lié à un mal de ventre quelconque et une nuit d'insomnie, le lendemain était arrivé, et avec lui, un mal de tête lié à la nuit blanche et au trop plein de larmes versées.
En voyant le visage de leur fille, les parents de Marinette s'inquiétèrent, mais elle les congédia d'un geste de la main, prétextant une simple fatigue.
À laquelle ils ne crurent pas, mais n'insistèrent pas auprès de leur enfant.
Marinette arriva à l'heure ce jour-là, plus qu'à l'heure, en avance. Elle arriva avant tout le monde d'ailleurs.
Ce fut Adrien qui entra en second dans la salle. Il s'attendait à la trouver vide, ou occupée par d'autres élèves, mais pas par Marinette. En effet, il s'était habitué à la voir arriver cinq à dix minutes après le début du cours. Cependant, sa mine fatiguée et ses yeux rouges ne laissaient pas de doute au blond sur la raison de l'avance étonnante de sa camarade. Il s'approcha d'elle, pensant naïvement qu'elle eut été mise au courant par les parents de sa meilleure amie.
– Alors...Ils te l'ont dit...
Elle leva la tête, surprise.
– Dire quoi...
Sa voix était éraillée et faible.
– Pour...Pour Alya.
Évidemment, elle savait que les parents d'Alya n'avaient prévenu personne dans la classe, elle demanda alors.
– Oui...à toi aussi ?
Il hocha tristement la tête. Il avait été grandement touché aussi, et si son visage ne portait pas les signes de sa nuit agitée, c'était grâce à une bonne quantité de maquillage.
– C'est bizarre...Ils m'avaient dit qu'ils ne m'appelleraient que moi parce que c'était dur pour eux...
Adrien cherchait une excuse plausible, mais Marinette soupira et termina.
– Peu importe comment tu l'as su de toute manière...Ça ne changera pas les faits.
– Tu...tu sais comment c'est arrivé ?
– Oui...Ladybug est une incapable, elle a été incapable de protéger Alya.
Inconscient du fait que son interlocutrice se dénigrait elle-même, l'alter-ego de Chat Noir rétorqua.
– Tu ne devrais pas lui en vouloir comme ça, elle a essayé...Et si tu en veux à Ladybug, il faut que tu en veuilles à Chat Noir aussi, il était sur les lieux également...
– Mais Chat Noir était loin...Chat Noir a essayé de lancer son Cat-aclysme, Ladybug n'a pas bougé, elle n'a même pas essayé de...De la sauver. Je la déteste.
Depuis son sac, Tikki regardait sa porteuse d'un air inquiet. Adrien, lui, allait répondre, se demandant comment elle savait tout cela, mais Nino entra à ce moment, riant innocemment avec Rose et Juleka, ne sachant même pas que sa petite amie était morte la veille au soir.
Marinette murmura à Adrien, plus comme une pensée personnelle que pour réellement lui faire la remarque.
– C'est bizarre que tu sois au courant et pas lui...
– Wow, vous en faites une tête. Il s'est passé quoi ?
Marinette regarda Nino d'un air triste, incapable de lui dire les mots qui feraient changer sa vie à jamais, et répondit.
– Tu sauras ça...tout à l'heure...
Et en effet, sans qu'Adrien et Marinette ne s'adressent une nouvelle fois la parole, tous les élèves arrivèrent. Leur professeur aussi, accompagné par le directeur. Marinette était désintéressée par ce qui allait se dire, à quoi bon entendre une nouvelle confirmation de l'effondrement de sa vie ? Elle entendit tout de même les dernières phrases.
– Ses parents n'ont pas eu le courage de prévenir quiconque, et ne voulaient pas que ce soit trop médiatisé, alors...Nous le faisons et après ça, vous pourrez rentrer chez vous. Votre camarade, Alya Césaire, est morte hier, elle se trouvait sur le champ de bataille contre un akumatisé et...Le pire est arrivé.
Une fois le choc passé, les réactions furent très divergentes, mais celle qui étonna le plus de monde fut le départ silencieux de Marinette. Elle n'avait témoigné aucune surprise à l'annonce, tout le monde avait plus ou moins compris qu'elle savait, bien que personne ne sût comment. Ce que personne ne savait cependant, c'est qu'elle était sortie du collège non pas pour rentrer chez elle, mais pour se rendre sur le haut de la tour Eiffel et pleurer à nouveau. Sa crise de larme fut courte, elle était incapable de continuer malgré cette envie d'évacuer sa tristesse de cette manière. Au bout d'une dizaine de minutes, elle fut étonnée de voir son partenaire arriver à côté d'elle. Il ne fanfaronna pas comme il faisait d'habitude, mais se contenta de prendre Ladybug dans ses bras pour la réconforter. Il avait bien vu son état, bien qu'il ne se doute pas de la profondeur de la blessure que cette mort avait causé.
En effet, ni Marinette ni Adrien n'avaient cherché à savoir comment l'autre était au courant, sachant que les parents d'Alya n'avaient prévenu personne.
– C'est ma faute, Chat...
– Mais non, ma Lady, c'est la faute du Papillon.
Après ces mots, elle prononça quelque chose qui parut familier au héros noir.
– Je suis une incapable, j'ai été incapable de protéger Alya.
– Tu ne devrais pas t'en vouloir comme ça, tu as essayé, et, si tu t'en veux, il faut que tu m'en veuilles aussi, j'étais sur les lieux.
– Mais tu étais loin d'elle, et tu as essayé d'utiliser ton Cat-aclysme, moi, je n'ai pas bougé, je n'ai même pas essayé de la sauver. Je me hais, Chat, je me déteste.
Cette discussion fut un écho quasi-parfait de la discussion qu'Adrien et Marinette avaient eu plus tôt. Si Ladybug ne fit pas le lien, ce ne fut pas le cas de son partenaire, qui comprit enfin l'étendue de la blessure de l'héroïne rouge. Elle n'avait pas réussi à protéger sa meilleure amie.
– Je te l'ai dit, ma Lady, ce n'est pas ta faute.
– Mais...
Elle fut coupée.
– Princesse. Tu n'es pas coupable. Ce n'est pas toi qui l'as tuée.
Elle le regarda, elle n'arrivait même pas à être choquée qu'il eut découvert son identité, elle était trop détachée de la réalité pour ça.
– Princesse ? Tu...Comment...
– C'est la raison pour laquelle j'étais au courant, et que Nino ne l'était pas.
Elle n'arrivait pas à faire le lien, ce n'était pas faute d'essayer, mais une nuit blanche et un deuil n'étaient pas propices à une réflexion.
Elle comprit quelques secondes plus tard.
– Adrien.
Il lui sourit simplement.
– Oh...Alya...Elle aurait été si contente de savoir que je suis Ladybug et que tu es Chat Noir, tu n'imagines pas à quel point elle aurait aimé nous voir ensemble, avec ou sans masque, alors sachant que c'est nous...J'aurais dû lui accorder plus d'interview, j'aurais peut-être même lui dire qui je suis, elle l'aurait su et j'aurais sûrement pu la protéger, Chat...
Il ne releva pas la remarque sur l'envie qu'avait Alya de les voir en couple sans le masque, et répondit simplement.
– Tu n'as pas à avoir de remords, Marinette, tu ne pouvais pas savoir, et on avait pas le droit de divulguer nos identités, et même ça, ça ne l'aurait pas protégée...
Ladybug regarda rageusement Chat Noir avant de se mettre à dire, d'une voix qu'on devinait au bord de la cassure.
– Mais alors, comment ? Comment j'aurais pu la sauver ? J'aurais dû faire quelque chose au lieu de me contenter de la regarder ! J'aurais dû la protéger, c'est mon rôle ! Et j'en suis incapable, j'ai été incapable de protéger ma meilleure amie !
Elle s'était mise à pleurer et sangloter, tout en frappant le torse de Chat Noir, comme pour libérer sa rage envers elle-même sur quelqu'un d'autre. Le héros noir la serra contre lui, et elle craqua définitivement, pleurant d'autant plus tandis que l'alter-ego d'Adrien passait sa main dans ses cheveux pour tenter de la réconforter, en vain, évidemment.
Quand il fut temps pour eux de rentrer chez eux, Marinette réussit à s'endormir, mais ce fut au prix d'un sommeil affreux, peuplé de cauchemars plus atroces les uns que les autres. Du côté d'Adrien, le constat était à peu près le même, la joie d'avoir trouvé sa Lady était éclipsée par la mort d'Alya.
Cette même mort ne fut pas trop ébruitée, les médias n'apprirent jamais qu'un accident mortel avait eu lieu pendant un combat, ainsi, personne ne comprenait la raison de l'état quasi-catatonique de Ladybug quand un civil frôlait la mort. Évidemment la mort de la détentrice du Ladyblog se savait sur ce même site, même si personne ne connaissait les réelles circonstances, les théories filaient vite et beaucoup soupçonnaient qu'elle soit morte sur un champ de bataille.
Après deux semaines de nuits blanches ou assaillies par des cauchemars, Ladybug finit par demander à son partenaire de rester avec elle pour une nuit, désirant une présence à ses côtés pour essayer de remonter la pente. Il passa la nuit en tant qu'Adrien, et les parents de Marinette étaient au courant, et, chose surprenante, le père d'Adrien aussi, et il avait accepté. Ce que personne ne savait, c'est qu'il s'en voulait pour la mort d'Alya, et que c'était pour cela qu'il avait accepté.
La nuit de Marinette fut alors bien plus calme, elle se réveillait quelques fois en pleurs, mais arrivait à se reposer.
Ces nuits devinrent un rituel, avec les parents étant au courant ou non, et ainsi, Marinette faisait de moins en moins de cauchemars, remontant doucement la pente, bien que la place vide à côté d'elle en cours, où elle était retournée après deux semaines d'absence, lui rappelle sans cesse son erreur.
L'erreur de Ladybug.
Je devrais vraiment arrêter de tuer tous les personnages...(Spoiler du Misty du futur : Je l'ai pas fait. Genre je disais ça après deux morts ! Ahah ! J'étais mignon bordel.) Mais que voulez vous, on ne change pas si facilement ! (Un quart de mes OS contenaient des morts quand j'avais 152 OS. Je dis ça, je dis rien.)
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