Blessée (Chloenette)
(Quand vous finirez de lire le premier paragraphe... Dites-vous que j'avais écrit "Marinette" en dernier mot par accident. J'ai pris trois semaines à le remarquer x) Et personne ne m'avait fait la remarque)
Petit avertissement ->
Marinette était allongée dans cette ruelle, incapable de se relever, à trois heures du matin et avec comme seule compagnie Tikki, qui ne pouvait pas l'aider. Pourquoi était-elle dans cet état ? Oh, juste un mauvais calcul de temps restant. Disons qu'elle n'avait pas prévu qu'après son combat nocturne elle se dé-transforme en l'air, alors qu'elle descendait dans une ruelle depuis un toit, et s'écrase au sol, se blessant au passage. Elle n'osait pas appeler à l'aide, de peur de tomber sur des personnes mal intentionnées, parce qu'entre nous, qui pouvait se trouver dans une ruelle sombre à trois heures du matin si ce n'est quelqu'un de mal intentionné...Ou une héroïne beaucoup trop maladroite.
– Tikki, qu'est-ce que je vais faire, mes parents vont remarquer que je ne suis pas là demain matin...C'est la cata !
– Ne t'en fais pas Marinette, on va trouver une solution...
– Et puis, comment je vais expliquer ça ? Et comment je vais aider Chat avec une jambe dans un aussi sale état ?
En effet, malgré la pénombre, elle avait remarqué son genou enflé, et s'en inquiétait grandement. Elle entama une nouvelle crise de panique, la troisième depuis le début de la demi-heure où elle s'était retrouvée coincée.
– Calme-toi...
– Je n'aurais jamais dû être Ladybug, Tikki, je te l'avais dit, je suis beaucoup trop maladroite...
– Marinette ?
Elle sursauta et se tourna en direction de la voix alors que sa Kwami se cachait derrière elle, vu qu'elle n'avait pas son sac. La bleutée essaya de discerner qui se trouvait à l'entrée de la ruelle.
– Chloé ?
Les deux se regardèrent dans le blanc des yeux pendant un moment, toutes deux surprises de trouver l'autre dehors, en pleine nuit.
– Qu'est-ce que tu fiches ici ? Tu es avec quelqu'un ? Je t'ai entendue parler...
L'alter-ego de Ladybug se crispa et répondit,
– Non ! Je...Je parlais toute seule...Pour...Pour me calmer...
La blonde s'approcha finalement, en allumant l'option lampe torche de son téléphone pour mieux y voir, et eut une exclamation de surprise en apercevant le genou de Marinette. La jeune fille plissa les yeux, éblouie par la lumière avant de demander.
– Qu'est-ce que tu fais là sinon ?
– Je pense que je peux te retourner la question, le boulet, comment tu t'es fait ça ?
Elle rigola nerveusement avant de répondre.
– Tu vas voir, c'est assez drôle, en fait...
Une excuse, vite...
– J'avais envie d'essayer le parcours...
Mouais, passable, mais peut mieux faire.
– Et...Je me suis ratée...
– Toi ? Du parcours ? À trois heures du matin, aussi loin de chez toi et...En pyjama ?
C'est vrai qu'elle n'avait pas pris le temps de s'habiller avant d'aller combattre.
– C'est que...ça fait longtemps que j'en fais ! Mais je veux pas que mes parents le sachent, ils m'empêcheraient d'en faire.
Chloé regarda autour, et remarqua qu'une chute de la hauteur du plus petit bâtiment les entourant aurait très probablement causé de plus graves blessures, elle s'apprêtait à faire un commentaire mais décida autre chose.
– Tu veux de l'aide pour rentrer chez toi ?
– Oui !
Elle avait réagi impulsivement, mais Chloé était la seule à pouvoir l'aider, étant donné qu'elle n'avait rien pris pour nourrir Tikki, ayant naïvement pensé qu'elle rentrerait chez elle directement.
Alors que la fille du maire l'aidait à se relever, elle demanda.
– Pourquoi tu m'aides ? Je croyais que tu ne m'appréciais pas...
La jeune fille lui lança un regard hautain avant de répondre.
– Je sais que je suis une peste, mais je n'allais pas te laisser mourir dans une ruelle tout de même !
Et elles avancèrent péniblement en direction de chez Marinette, Tikki, restant à une distance suffisante pour ne pas se faire remarquer.
– Sinon, tu ne m'as toujours pas expliqué ce que tu faisais ici...on est loin de l'hôtel de ton père pourtant.
Elle soupira et regarda Marinette.
– Tu ne lâcheras pas l'affaire je suppose ?
La jeune fille répondit en bougeant la tête en signe de négation.
– Je n'arrivais pas à dormir...
– Ah bon ? Ça t'arrive souvent ?
– T'as fini de poser des questions ?
– Non.
– J'ai envie de te laisser là...
Elle s'arrêta et regarda la bleutée essayer de continuer d'avancer, péniblement, en manquant de tomber à chaque pas. Chloé la rattrapa et la soutint de nouveau.
– Mais tu me fais trop pitié, alors je ne le ferais pas...Comment tu vas expliquer cette blessure à tes parents.
Elle s'arrêta d'un coup en fixant la blonde, comme si elle venait de lui soumettre un problème compliqué.
– Je...Je ne sais pas...Je vais leur dire la vérité je suppose.
La fille du maire haussa un sourcil avant de lâcher.
– Laquelle de vérité ? La vraie ou celle que tu m'as donnée ?
Marinette se pinça les lèvres et répondit.
– Celle que je t'ai donnée. Mais du coup, tes insomnies, tu as changé de sujet.
– Je n'ai pas envie d'en parler...
Le trajet se termina en silence. Une fois devant la boulangerie, Marinette lança.
– Tu sais, je te préfère comme ça plutôt que comme tu es au collège.
Et elle s'assit contre la porte de chez elle, pensive.
– Tu ne rentres pas chez toi ?
Elle haussa les épaules.
– J'ai pas les clés. Quitte à rester dehors, tu veux rester avec moi ?
Chloé hésita un moment puis s'installa à côté de son ennemie au collège.
– Alors, comment tu t'es fait ça ? Réellement ?
La fille des Du-Pain-Cheng eut un sourire amusé et répondit.
– Si tu me parles de tes insomnies, je te le dirais peut-être...
– Il n'y a pas de peut-être qui tienne.
– Dans ce cas, je te le dirais.
Elles n'entendirent pas le glapissement de Tikki qui réagissait aux mots prononcés, au loin.
– J'ai tendance à beaucoup trop réfléchir le soir. Je pense à ma mère, à ce que je fais au collège, à mes sentiments...Et généralement, ça me plombe. Donc je ne dors pas...
– Tu t'en veux d'agir comme ça ?
Elle ne répondit pas, et Marinette posa sa main sur la sienne, comme pour la rassurer.
– Tu sais, je ne dirais rien. Ça peut toujours faire du bien de se confier.
La fille du maire ne comprenait pas pourquoi celle des boulangers était aussi gentille avec elle, malgré tout ce qu'elle lui avait toujours fait subir.
– Oui...Je...Je le fais pour attirer l'attention de ma mère, mais ça n'a pas l'air de marcher...Elle te préfère même toi !
Sa voix s'était brisée en prononçant ces mots, elle était au bord des larmes, supposa Marinette. Elle essaya de la calmer en faisant de légers cercles avec son pouce sur la main de la jeune fille, mais se stoppa net en passant accidentellement ses doigts sous la manche. Elle fronça les sourcils puis réitéra son geste pour vérifier.
– Chloé ?
Elle ne répondit pas.
– Tu veux bien me passer ton téléphone que je vérifie un truc ?
Elle ne réagit pas, alors la bleutée récupéra son téléphone de force pour allumer la lampe et éclairer son bras. Une fois ceci fait, elle pinça les lèvres et soupira, avant d'éteindre le téléphone. Elle entendait de légers reniflements provenir de l'autre fille et dans un geste purement instinctif, elle la serra dans ses bras.
– Chloé...
– Je sais que c'est stupide et que ça ne règle rien ! Ma psy n'arrête pas de me le répéter mais...Je n'y arrive pas...
Marinette ne sut que répondre.
– Tu n'en parleras pas, pas vrai ?
La bleutée eut un sourire rassurant, même si elle n'était pas sûre que l'autre le remarque, s'éloigna de la blonde avant de dire d'une voix douce.
– Non, bien sûr que non...Tu...Tu fais ça souvent ?
Silence...
– Tu ne veux pas en parler ?
– N-non...
– Je comprends, mais si un jour tu veux en parler, je serais là...
Chloé hocha la tête avant de demander.
– Du coup...Comment tu t'es blessée ?
Le regard de Marinette se perdit dans le vide, et la fille du maire suivit son regard, ayant l'impression de voir quelque chose bouger.
– Je...Je t'en parlerais une autre fois, il faut que je voie avec quelqu'un si je peux te le dire. Mais je te promets de t'en parler un jour, et tu seras la première au courant.
– Mais...
– Je suis désolée Chloé...
Vexée de ne pas être mise immédiatement dans la confidence, la jeune fille s'en alla. Enfin, ça, c'était la raison qu'elle aurait donnée si on lui avait demandé, en vérité, elle se sentait trahie, elle s'était confiée à Marinette mais cette dernière n'avait rien dit en retour.
D'ailleurs, la fille des Du-Pain-Cheng avait trouvé un moyen de nourrir sa Kwami, en l'envoyant dans la boulangerie à travers le mur pour qu'elle puisse se transformer. Et une fois dans sa chambre, elle demanda à Tikki.
– Est-ce que je pourrais lui en parler ?
La Kwami hésita longuement.
– Que si c'est vraiment nécessaire.
Mais à partir de quand était-ce nécessaire ? Le lendemain, Marinette se mit en bas de son lit, en dessous de la mezzanine et s'allongea. Lorsque Sabine entra dans la pièce et vit sa fille, allongée en bas de son lit et le genou enflé, elle pensa que cette dernière était simplement tombée du lit et s'était blessée. Un rendez-vous chez le médecin et une attelle posée accompagnée de béquilles plus tard, la jeune fille fut autorisée à retourner en cours, elle ne pourrait pas marcher de nouveau avant une semaine, et courir avant trois.
Le lendemain, quand elle arriva en cours, elle donna la version qu'elle avait servie à ses parents à tous ses camarades. Elle avait eu peur que Chloé dévoile ce qu'elle avait vu la nuit précédente, mais elle n'en fit rien, sans que Marinette ne sache si c'était parce qu'elle détenait aussi des informations ou par simple gentillesse.
Aucune des deux ne s'adressa la parole pendant une semaine, mais il y avait des échanges de regards, la blonde regardait souvent l'autre fille avec un air mi-inquiet mi-déçu, et quand la bleutée remarquait ça, son regard se teintait de culpabilité. Alya avait remarqué cela, mais n'arrivait pas à tirer quoi que ce soit à sa meilleure amie.
Le lundi, Marinette arriva à l'heure, comme tous les jours depuis qu'elle avait son attelle (allez savoir pourquoi), elle était en train de réfléchir à ô combien elle était chanceuse qu'il n'y ait eu aucune attaque d'Akuma depuis qu'elle s'était blessée et au fait qu'elle retirerait son attelle dès demain, lorsqu'elle remarqua une légère coloration rouge sur la manche grise du haut de Chloé. Alors, sans que personne dans la classe ne comprenne ce qu'il se passait, et la blonde ne comprenait pas non plus. La bleutée l'avait entraînée dans une salle qu'elle savait inoccupée le lundi à huit heures, et s'était placée face à elle avant de fouiller dans son sac.
– Qu'est-ce que tu fais, Du-Pain-Cheng ?
La fille ne répondit pas et finit par sortir du désinfectant et des bandages de son sac pour les tendre à l'autre.
– Tu devrais au moins te soigner.
Chloé écarquilla les yeux.
– Comment tu...
– Tu as une tache de sang sur ta manche.
En voyant le teint de la blonde pâlir, elle ajouta.
– Ne t'en fais pas, je ne pense pas que les autres l'aient remarquée, ça ne se voit pas beaucoup.
– Alors comment tu as fait, toi ?
Marinette fronça les sourcils avant de répondre, d'un ton signifiant « ce n'est pas évident ? » :
– Je fais attention. Je m'inquiète pour toi après tout...
La surprise de la fille du maire en fut d'autant plus grande.
– Et je te le redis, si tu veux parler à quelqu'un, je serais toujours là, je peux même te donner mon numéro si tu veux...
– Et pourquoi je devrais te dire quoi que ce soit alors que tu ne me fais pas confiance de ton côté ?
Marinette se mordit la lèvre et bredouilla.
– Je te fais confiance...
– Alors pourquoi tu ne me dis rien ?
– C'est juste que...hm...Est-ce que tu aurais besoin de te confier à moi ?
– Hein ?
– Est-ce que c'est nécessaire pour toi de te confier ?
– Je...Je ne sais pas...Oui ? Je pense...Pourquoi ?
Un léger sourire apparu sur les lèvres de Marinette avant qu'elle ne murmure.
– Alors je suppose que c'est le moment...
– Comment ça ?
La jeune fille toussota avant de commencer.
– J'en ai parlé à Tikki, elle m'a dit de ne t'en parler que si c'était nécessaire. Et ça l'est.
– Tikki ? Tu as parlé de ce que je faisais à quelqu'un ?!
Marinette fut surprise de la réaction virulente de l'autre.
– Ah, non, non ! Enfin, elle est au courant, mais je ne lui ai rien dit. C'est juste qu'elle nous a entendu discuter...
– Nous étions seules, j'ai vérifié ! Il n'y avait personne !
La bleutée soupira.
– Tu veux pas me laisser t'expliquer ça calmement avant ? On va déjà être en retard alors...
– Vas-y, dans ce cas...
– Ok, je...il ne faudra en parler à personne, sous aucun prétexte. Tu seras la seule au courant, avec Tikki et le gardien évidemment...Je...
Un léger silence s'installa.
– Tikki, c'est une amie de Pollen.
L'alter-ego de Queen Bee fronça les sourcils.
– Pollen ? Mais comment ça pourrait être une amie de Po-...
Et elle s'arrêta, fixant la fille face à elle avec un regard nouveau, c'était donc ça ?
– Ladybug ?
La jeune fille rougit légèrement en répondant.
– Je me suis dé-transformée en l'air parce que je n'avais plus de temps...Et...Je suis mal tombée...Enfin, voilà...Je suppose que ça doit être décevant de voir que ce n'est que moi...
Chloé cligna plusieurs fois des yeux avant de répondre d'une voix calme.
– C'est plutôt évident quand on y pense. Tu lui ressembles énormément. Physiquement comme mentalement, alors...C'est évident. Je ne dirais rien, tu peux me faire confiance.
La bleutée soupira de soulagement.
– C'est fait...Bon, il faut aller en cours, on a cinq minutes de retard...Bon, pour moi, c'est habituel.
Et elle sortit de la pièce, en ajoutant juste avant de franchir la porte.
– Au fait, ma proposition tient toujours.
La fille du maire resta figée dans la salle pendant un moment, puis se mit à rougir.
– Heureusement qu'elle n'a pas relevé le passage où je parlais de penser à mes sentiments...
Et elle rattrapa l'autre fille pour se rendre en classe.
C'est un nouvel OS ! (Ben oui, vous vouliez que ce soit quoi d'autre ? Une annonce pour dire que j'ai supprimé le recueil par accident ? Ahah, c'est pas le genre de trucs qui peuvent m'arriver... *pleure* Pourquoi mon recueil d'OS en plus... J'aurais pu supprimer un truc court, merde...)
Un Chloenette... *désespère* je suis enfoncé dans ce ship jusqu'au cou... (En vrai... ça a fini par passer quand j'ai fini "Tu es Normale"... étonnant)
M'enfin, qu'en avez-vous pensé ?
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