« Bien joué !

— Ladybug ?

— Lila ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?

— Je voulais te parler...

— Pourquoi donc ?

— Je...je connais l'identité du Papillon, affirma-t-elle après une grande inspiration.

— Ça fait longtemps, intervînt Chat Noir.

— Oui...

— Pourquoi nous dis-tu cela, Lila ? Tu t'es comporté comme son alliée pendant si longtemps...

— Je sais comment le battre, répondît-elle en détournant le regard. »

Elle ne pouvait pas leur expliquer. Elle ne voulait pas montrer sa faiblesse. Elle se trouvait faible de remettre l'alliance en question pour une telle raison.

Mais elle avait honte aussi, tellement honte. Elle regrettait d'avoir servi le Papillon. À ses yeux, il était allé trop loin.

Elle frémît en sentant la main de Ladybug se poser sur son épaule.

« Lila, j'ai besoin de savoir si je peux te faire confiance. Je ne peux pas prendre de risque, tu comprends ?

— Oui. Je sais tout le mal que j'ai fait, les catastrophes que j'aurais pu causer. Je sais.

» Mais aujourd'hui, le Papillon est allé trop loin. Si je mens tout le temps, c'est pour attirer l'attention de mes parents, et je tiens beaucoup à eux.
Aujourd'hui ils ont été blessés. Je ne peux plus servir celui qui m'a blessée ainsi.

— Je comprends...il a fait un faux-pas que tu juges impardonnable.

» Tu vas l'arrêter ?

— Je te le promets.

— Tu as besoin d'aide ?

— De l'aide, non. Mais j'aurais besoin du Miraculous du renard. C'est possible ? »

Ladybug réfléchît un instant. Le problème avec Lila, c'était qu'elle avait toujours l'air sincère, même quand elle débitait les plus gros mensonges imaginables.

Mais là c'était différent, l'héroïne le sentait. La jeune fille en voulait vraiment au Papillon. Ladybug hocha la tête. Elle allait le faire, mais à une condition.

« Tu as dit que tu connais l'identité du Papillon. Qui est-ce ?

— Tu ne me croiras pas.

— Dis toujours, lança Chat Noir.

— Gabriel Agreste.

— Pardon ?!

— C'est impossible, parfaitement impossible, murmura le héros, il a été akumatisé, ça ne peut pas être lui...

— Ça, je ne sais pas comment il a fait. Mais il avait l'air prêt à tout, absolument tout, pour atteindre ses objectifs.

— Pour ressusciter sa femme, c'est clair qu'il pourrait faire n'importe quoi, mais à ce point..., chuchota Chat Noir d'une voix à peine audible, tentant de masquer son trouble.

— Ladybug, tu me crois ?

— Difficilement. Mais après tout...Ça n'est pas si invraisemblable.
Je t'amène le Miraculous, attends-moi. »

************

Quelques minutes plus tard.

Lila était cachée sous une table du bureau de Gabriel Agreste. Elle avait activé discrètement le pouvoir d'illusion.

L'adulte n'avait pas encore aperçu sa création. La jeune fille avait hâte qu'il se retourne. La réaction qu'il aurait serait probablement mémorable.

Elle ne se trompait pas. Quand il se retourna et vît l'illusion de sa femme, il s'étrangla, blêmît, rougît, puis finît par laisser échapper un immense sourire.

« Émilie ? Mais comment est-ce possible ?

— Je ne suis pas vraiment là, Gabriel. Je ne serai plus jamais là vraiment.
Il ne faut pas que tu cherches à me faire revenir. C'est interdit.

— Je ne saurais pas vivre si je ne t'avais pas.

— Es-tu mort depuis un an ? Tu as survécu à mon décès, Gabriel.
Cesse de te sous-estimer.

— J'ai survécu uniquement parce que je savais pouvoir te ramener.

— Quitte à vendre ton identité ? Je ne pourrais pas accepter de vivre en sachant ce que cette vie t'aura coûté et aura coûté aux Parisiens.

— Pardonne-moi, Émilie. Pardonne-moi...

— Tu es déjà pardonné, Gabriel. Je t'aime encore. Mais toi, il faut que tu arrêtes de vouloir me répondre. C'est mauvais pour toi.

— Je ne peux pas faire disparaître mes sentiments en un claquement de doigts, Émilie. Je peux faire beaucoup de choses, mais pas ça.

— Je ne te demanderais pas l'impossible, répondît-elle avec un sourire, je sais à quel point tuer des sentiments est difficile.

» Je te demande juste d'ouvrir les yeux. Ton cœur sait depuis longtemps qu'il n'a plus besoin de m'aimer.
Écoute-le.

— Et d'après toi, que dît-il ?

— Que l'amitié et l'amour peuvent faire meilleure alliance que tu ne le crois. Que les anges ont parfois besoin d'être mis en lumière.

— Si tu le dis, Émilie. Si tu le dis. Merci d'être passée.

— De rien. »

L'image d'Émilie salua et disparût.

Juste à temps ! Il me reste à peine une minute avant la détransformation forcée.

J'ai eu énormément de chance d'avoir visé juste sur ce qu'elle pourrait dire, aussi. Un mot de travers et c'était grillé !

Lila attendît que Gabriel quitte le bureau, comme elle l'avait prévu. Il ne mît que trente secondes à s'exécuter, et elle poussa un soupir de soulagement.

Elle se détransforma, et récupéra un cookie dans sa sacoche.

« Merci Trixx. Je crois que mon plan fonctionne. M. Agreste devrait renoncer bientôt à son Miraculous. Ensuite, Paris pourra retrouver sa paix.

— Vous avez l'air bien résolue à faire tout ça...

— J'en ai assez de tricher. À partir d'aujourd'hui, je ne suis plus Volpina. Je suis Firefox. J'aide Ladybug, je suis gentille et j'essaye d'être honnête.
Et je ne maltraiterai plus Marinette non plus. Elle ne le mérite pas vraiment.

— Vos parents seraient fiers, j'en suis sûre.

— Tant mieux. Tu es prête ?

— Oui Mademoiselle.

— Parfait. Trixx, transforme-moi ! »

De nouveau super-héroïne, la jeune fille se faufila dehors. Si son plan marchait, Gabriel Agreste l'appellerait d'ici quelques minutes pour lui remettre les Miraculous. En attendant, elle se posta sur un toit voisin et discuta avec son kwami.

************

Dans le manoir, Gabriel avait été retrouver Nathalie. Parce que les paroles d'Émilie avaient eu une étrange résonance en lui, et qu'elle était son meilleur conseil.

Quand il la trouva, assise au bureau qu'elle avait installé dans sa chambre, il fronça les sourcils. Qu'était-elle encore en train de faire, alors qu'il ne l'avait chargée de rien aujourd'hui ?

« Vous vous tuez encore à la tâche, Nathalie ?

— Monsieur ! Que faîtes-vous ici ?

— Excusez-moi, j'aurais dû frapper. J'avais besoin de vous parler...

— À quel propos, Monsieur ?

— Je...j'ai eu une sorte de vision, et j'aimerais avoir votre avis dessus.

— Une vision ? Comment cela, s'étonna-t-elle.

— J'ai vu Émilie. Elle me demandait de renoncer, affirmant qu'elle refuserait de vivre par ce moyen. Et elle a prétendu que je n'étais plus réellement amoureux d'elle.

— La première partie lui ressemble bien ! Elle a toujours fait passer l'autre avant.

» La seconde est plus surprenante. Qu'y répondriez-vous ?

— Je...Je ne sais pas vraiment. Peut-être qu'elle n'a pas tout à fait tort, murmura-t-il en croisant son regard.

— Je ne sais pas qui a réussi à vous détourner d'Émilie, mais elle a énormément de chance...

— Vous croyez que je suis une chance ? Je me vois plutôt comme une malédiction...

— Oh non. Avoir votre cœur, pouvoir vous avoir, ce serait...Vous êtes merveilleux. Je vous aime, Gabriel ! »

Il entendît à peine son prénom tant son cœur battait fort suite aux trois mots précédents.

Il se sentît rougir. La confusion s'empara de son esprit. Pendant un instant, il en oublia où il était.

Elle l'aimait.
Et il se rendait compte qu'Émilie avait dit vrai. Il aimait Nathalie.

Voyant sa réaction aux mots qu'elle avait prononcés, cette dernière s'inquiéta.

« Monsieur ? Vous allez bien ?

— Oui, Nathalie. Je vais bien.

— Je peux vous aider en quelque chose ?

— Je ne crois pas. Enfin, pas plus que vous ne le faites déjà.
Je vous aime. »

Ce fût au tour de Nathalie de virer cramoisi. Elle secoua la tête, incrédule. Elle, l'insignifiante, avoir capturé un cœur si exigeant ? Comment était-ce possible ?

Gabriel s'approcha d'elle, lui caressa le visage avec tendresse.

Il se pencha vers elle, et déposa ses lèvres sur celles de sa partenaire.

Elle répondît à son baiser d'une légère pression, et se laissa emporter dans le bonheur de l'avoir pour elle.

Quand ils se séparèrent, ils prononcèrent d'une seule voix la formule de renonciation aux Miraculous.

Ils décidèrent de les confier à Lila Rossi, dont ils savaient qu'elle trouverait un moyen de les rendre à leur propriétaire légitime.

Appelée au manoir, la Franco-Italienne reçut sa mission sans mots dire, étouffant la fierté d'avoir réussi.

Dix minutes plus tard, elle était de retour à l'endroit où elle avait changé de camp.

Ladybug était là, et remercia vivement la jeune fille de son aide. Firefox hocha la tête, se détransforma et rendît son Miraculous d'un jour.

Elle annonça à l'héroïne en chef qu'elle serait ravie de l'aider à nouveau.

Ladybug approuva, tout en signalant qu'elle n'aurait normalement plus besoin d'aide.

« Et c'est grâce à toi, Lila. Tu peux être fière. »

 ************

 1497 Mots !

 (C'est ce que j'appelle un OS court...J'ai même pas les 2000 Mots !)

  J'aime beaucoup cet OS parce que j'ai réussi à faire une Lila gentille sans que ça paraisse complètement absurde.

 J'ai progressé depuis octobre, au moins sur ce point.

 Bon, son nom d'héroïne, ce n'est pas encore tout à fait ça. Firefox, sérieusement...* lève les yeux au ciel*

 Je lui ai donné un nom de MOTEUR DE RECHERCHE !! Pourquoi ?!

 Bon, ça suffit le bla-bla, vous avez aimé cet OS ?

 (Vous êtes prié de ne pas laisser Cookie seule à répondre. La question s'adresse à TOUS LES LECTEURS !)

 Bises,

 Jeanne.