Te libérer

Euh, bonjour ? J'ai besoin de mettre un TW évocation d'auto-mutilation... Parce que boon... Si ça risque de vous faire du mal, ne lisez pas.

Aussi, pour ceux qui restent, je conseille de jeter un oeil à ma chronologie Miraculous, le lien est en comm.

Bonne lecture

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Janvier 2016.

Nathaniel sonna à la porte de l'appartement de Marc, tentant de dissiper l'étrange malaise qui lui serrait le cœur. Quelque chose n'allait pas bien, et il n'arrivait pas à déterminer quoi, ça l'agaçait.

« Bonjour, Madame, salua le roux avec un sourire gêné face à la mère de Marc qui était venue lui ouvrir, désolé, j'arrive plus tôt que prévu...

— Ne t'inquiètes pas, Nathaniel, tu ne nous dérange jamais. Marc est dans sa chambre, tu peux y aller je pense...

— Merci... »

En traversant le couloir qui menait à la chambre de l'écrivain, le dessinateur faisait nerveusement tourner un crayon entre ses doigts, il toqua à la porte fermée. Il ne comprenait pas pourquoi il était aussi nerveux, ça faisait bien depuis octobre et sa rencontre avec son amour qu'une telle nervosité ne s'était pas emparée de lui.

« Marc ? C'est moi. Je peux entrer ?

— Je, euh, oui, attends une minute...

— D'accord..., répondit le roux, fronçant les sourcils en entendant une soudaine agitation derrière la porte, une boîte tomber au sol.

» Scribouillard ? Qu'est-ce qui se passe ?

— Je... Entre, marmonna l'écrivain. »

Perplexe, le dessinateur pénétra dans l'antre de son partenaire et ses sourcils se froncèrent plus encore qu'auparavant.

Son regard troublé traduisait mieux que n'importe quel discours sa surprise et son inquiétude. Jamais, jamais il n'avait vu un tel désordre. La chambre du brun n'était ordinairement pas parfaitement rangée, mais d'habitude il était possible de s'y retrouver. Et en un seul coup d'œil, le roux pouvait repérer tout ce qui n'allait pas, il avait tellement regardé cette pièce qu'il aurait pu la dessiner les yeux fermés, mais là...

Il y avait tant de choses différentes...

Les carnets ouverts, griffonnés de pattes de mouches de toutes les couleurs, étalés au sol alors qu'ils étaient habituellement bien classés.

La minuscule tache d'un rouge fané sur le sol.

Le petit canif replié, déposé sur une des étagères, à-moitié dissimulé derrière une figurine, apparemment caché à la hâte.

Et surtout, la manière dont l'auteur serrait ses poignets, son regard évasif, la difficulté à recomposer un visage serein.

« Marc ?

— ...

— Marc, est-ce que ça va ?

— Oui.

— Eh, mon arc-en-ciel, tu n'as pas besoin de me mentir, murmura le dessinateur en relevant le menton de son amoureux du bout des doigts, regarde-moi. Je ne te veux pas de mal. Je veux juste t'aider. Sincèrement, chou, comment vas-tu ?

— Je... Ça pourrait aller mieux. Mais ça a déjà été tellement pire...

— Ce n'est pas une raison de dénigrer ce que tu ressens maintenant.

— Je n'aime pas ressentir.

— Viens, lança Nathaniel en s'asseyant sur le lit à droite de la porte, viens et explique-moi.

— Pourquoi ?

— Marc, tu t'es fait mal, interrogea Nathaniel en pointant la toute petite tache de sang par terre.

— ...

» C'est une formule étrange, tu ne trouves pas ? »

Le roux hésita quelques secondes, se rendant compte que son amour changeait le sujet, mais peut-être qu'il fallait le suivre, s'il voulait franchir les nuages qui semblaient les séparer, il fallait du temps à Marc pour s'ouvrir, même alors qu'ils s'étaient immédiatement compris et sentis en sécurité l'un avec l'autre, une fois le malentendu réglé, des semaines avaient été nécessaires avant de parler à cœurs ouverts.

Alors le dessinateur décida de laisser le temps agir, et hocha la tête, simplement.

« Un peu. Pourquoi ?

— La construction est étrange... Le « faire » implique une forme de volonté... Et en même temps, c'est un verbe réflexif, donc grammaticalement, on ne fait jamais que choisir et imposer une douleur à soi-même... Tu comprends ?

— À peu près.

— Tant mieux... C'est comme ma vie. On ne se fait jamais mal volontairement. Mais... on saigne, parfois.

— Oui, répondit Nathaniel d'un ton interrogatif, adossé au mur, l'air perplexe.

— J'ai mal.

— Est-ce que... Est-ce que je peux t'aider ?

— Je... Une partie de moi hurle que non, et... Elle refuse même l'idée que tu m'aides... Mais d'un autre côté... Peut-être...

— Alors je vais essayer. De tout mon cœur. Je te le promets. Et je sais que... Tu n'as pas envie de continuer à souffrir comme ça, alors... Est-ce que tu arrives à comprendre ce qui te fait mal ?

— En ce moment ? Ou en général ?

— Comme tu veux.

— Le collège. Et... Surtout en ce moment, mais en général, c'est ce qui me fait le plus mal... D'abord... Pourquoi... J'arrive à rien. Je suis juste nul, partout. Sauf en Français. Et... C'est dur... Et on est en plein milieu de la pluie des exams, et c'est horrible, et j'ai beau réviser, je me retrouve bloqué, et... Chaque moment est comme une épine. Même le brevet blanc, c'est une cata, et...

— Respire, murmura Nathaniel en serrant la main de l'auteur dans la sienne, lui massant la paume avec le pouce, respire.

— J'ai... J'ai une mauvaise habitude, et... même si je sais que ce n'est pas bien, c'est difficile d'arrêter, de même vouloir vraiment arrêter... Quand... Quand j'ai trop mal, parfois, je me fais mal. C'est juste momentané, mais au moins, ça, c'est une douleur que je peux maîtriser, choisir, enfin, c'est un peu comme ça que je la perçois, même si c'est faux, mais c'est tellement plus facile d'oublier, ou au moins d'évacuer, et puis, il y a toujours cette pression, c'est tellement normal de... de le faire... Je... C'est mon secret, personne ne sait, et... Je comprendrais si... Si tu ne veux pas avoir à gérer ça.

— Non. Marc, mon ange, je reste. Je t'aime. Et quand tu me révèles cela, je sais exactement ce que ça signifie. Tu as besoin d'aide, et tu le sais. Et je vais t'aider. Tu en doutes peut-être, mais je tiens à toi. Tu es une personne incroyable, Marc, imaginatif, bienveillant, décidé, inspirant, et fort. Tu mérites tout l'amour du monde. Et je t'aiderai. Je vais te libérer, Marc, je te le promets. »

Le brun sourît, se blottissant contre l'épaule de son partenaire, laissant enfin les larmes de douleur couler le long de ses joues, murmurant son histoire entre les sanglots que Nathaniel recueillait avec douceur, l'éducation fermée, la colère contre lui-même à la fin du primaire, contre les taquineries si genrées et hétéro-normatives de ses parents, la peur qui grandissait et se domptait en même temps, puis la sixième, ce qu'il appelait encore son « idée stupide », l'idiotie des garçons de la classe, et même certaine filles, l'enfer, la peur, l'angoisse vertigineuse chaque fois qu'il franchissait la porte du collège, la haine qui grandissait, pas contre eux, la souffrance qui s'évadait en traînées rouges sur ses avants-bras, le besoin de se punir, la détresse, les larmes qu'il cachait, puis l'explosion face à une énième blague de ses parents, la manière dont il avait tout jeté à terre, et leur aide, leur soutien malgré la difficulté d'accorder leur système de croyance, mais les efforts parce qu'ils tenaient réellement à lui, son incapacité à leur dire ses blessures, ses tentatives d'arrêter ça, dès le milieu de la cinquième, et les échecs, la manière dont le sang était son moyen d'évacuer, dont son cerveau réclamait de voir ces fleuves rouges sur la peau blanche...

Et encore des efforts, tout au long de la quatrième, toujours ruinés par l'incapacité d'être réellement heureux, malgré l'amitié de Juleka, malgré le calme revenu en classe après un long sermon de Monsieur Damoclès suite à la plainte de la mère du brun, qui cherchait un sourire, qui s'évadait dans les mondes qu'il inventait depuis un an, mais dont la douleur de vivre pulsait toujours dans ses poignets détruits. Et l'effroi imposé par le Papillon, se répandant comme un poison, l'envie de fuir.

Puis le début de la troisième. Les attaques, lancinantes. Le malentendu fin septembre avec Marinette et Nathaniel, ce sentiment d'être rejeté, encore, la peine, la colère sur les yeux du roux, l'akumatisation. Puis les explications, le rire qu'ils avaient partagé. L'entente immédiate avec le dessinateur et, le six décembre, leur déclaration réciproque. Malgré le monde qui continuait de trembler, Marc trouvait enfin un équilibre, une joie, une raison de vivre.

Mais, même avec un motif pour lutter cette fois, il y arrivait difficilement, le vide dans son esprit le poussait chaque jour, et les moments de tension, comme l'infernale période d'examen de janvier, tendaient à le faire replonger.

« C'est si dur, murmura-t-il entre ses sanglots, c'est comme s'il y avait un monstre d'obscurité dans ma tête, voulant me dévorer, et je le nourris quoi qu'il arrive... Si je ne lui cède pas, il grossit, et si je le fais... C'est encore plus dur de m'en empêcher. Et je n'ai pas la force de le combattre, je peux le tenir à distance, j'ai un bouclier, mais pas d'épée...

— Je serai ton épée, alors, décréta Nathaniel d'un ton décidé, serrant son interlocuteur dans ses bras, et je te promets qu'à nous deux, on va le battre ton monstre ! On trouvera des solutions !

— Merci, Rouquinou, merci, sourît l'auteur en rendant l'étreinte, merci d'accepter...

— C'est rien, mon Scribouillard, c'est normal ! »

Les larmes brillaient encore dans les yeux verts, mais le regard apaisant qui leur faisait face, la détermination du roux, son sourire encourageant, sa main sur la joue du brun, tout cela finît par les faire disparaître alors que les garçons s'engageaient dans une discussion en essayant de trouver d'autres moyens, de défaire l'emprise, d'inventer d'autres solutions, appeler, aller se promener, faire des origamis, les idées les plus farfelues étaient lancés, la conversation dérivant doucement, les idées amenant à parler de tous leurs loisirs, de leurs joies, et le temps filait entre leurs rires.

************

Deux avril 2016.

Nathaniel poussa la porte de la chambre de Marc, doucement. Recroquevillé sur son lit, les yeux fermés, le brun semblait dormir et lutter contre des cauchemars.

« Marc ? »

Pas de réponse.

Avec un soupir, le roux s'assît sur le lit, posant la main sur l'épaule de son amour, doucement. Dix minutes auparavant, le dessinateur avait reçu un simple « j'ai mal », comme un appel à l'aide, alors il s'était précipité chez son partenaire, comprenant que Marc avait besoin d'aide. Au fil des mois, les garçons avaient mis en place un système de communication pour les moments de crise, quand le brun se sentait sur le point de craquer, ils s'appelaient et discutaient pendant des heures, Nathaniel venait dès qu'il pouvait chez son amour.

« Hey, Scribouillard. Qu'est-ce qui se passe ? »

Un marmonnement incompréhensible lui répondit, du quel le roux ne parvînt à décrypter que deux mots, « trop difficile ».

« Mon arc-en-ciel... Je suis là pour t'aider. Quoi qu'il arrive.

— Comment tu fais pour être aussi parfait alors que je suis à peine capable de me reconnaître, demanda l'écrivain dans un grommellement à peine plus compréhensible que le précédent.

— Parce que je t'aime, Marc. Je t'aime, j'aime ta créativité, ton sourire, la fierté dans tes yeux, ta combativité, même tes faiblesses, même tes peurs, même ta timidité. Je t'aime, alors je veux que tu sois heureux, que tu sois bien, le plus possible. Je veux te libérer de tes désespoirs. Toutes les difficultés ne m'effraieront pas.

— Même si c'est moi qui mets les murs ?

— Surtout si c'est toi. Parce que si tu construis des murs contre moi, ça veut dire que tu refuses ce que tu es, que tu souffres de tes complexités. Que tu refuses de voir que toutes les gouttes de pluie dont tu es composé forment le plus beau des kaléidoscopes.

— Tu es ce que j'ai de plus précieux, Nathaniel. Et... Je sais que parfois je n'ose pas le reconnaître, ni même te le dire, et je me cache... Je suis désolé...

— Tu n'as pas à l'être.

— Pourquoi est-ce que je me le reproche autant ?

— Parce que ta vie t'as fait croire que tu étais une erreur et que tu étais toujours coupable, tu l'as appris ainsi, et ça prend du temps de dés-apprendre les chemins de la peur.

— J'aurais dû t'appeler plutôt que de me détester... Je sais que tu m'aimes, mais parfois mon cœur n'arrive pas à y croire... Ça ne l'atteint pas assez parfois, quand je me trompe...

— Tu n'as pas à t'excuser. Tu n'as pas à te sentir coupable quand tu ne vas pas bien. Quand tu formules mal, ou que tu n'oses pas formuler correctement. Tu n'as pas à t'en vouloir quand la souffrance gagne. »

L'auteur ne pût pas répondre, il remonta seulement ses manches sur ses bras, se blottissant contre Nathaniel, les larmes inondant ses joues, tandis que le roux fredonnait doucement une mélodie apaisante, massant les mains de son partenaire avec douceur, effleurant de ses doigts délicats les blessures et les cicatrices, la croûte neuve derrière laquelle il devinait tout un cheminement de pensées qui l'avait créée, la culpabilité qui avait dû enserrer Marc quand il avait réalisé ce qui s'était passé pendant la ré-akumatisation de Markov, qu'il avait pris conscience de ses mots, orientant vers le manga et de son geste, emprisonnant le dessinateur. Le brun s'en était sans doute voulu. S'était probablement reproché de ne pas assumer son amour à haute voix. Avait probablement dû batailler contre lui-même et la peine dans son esprit, pendant des heures entières. Et après avoir cédé, il s'en était voulu encore plus, évitant les appels et même les discussions à la récréation.

Nathaniel connaissait ces schémas. Depuis janvier, il les combattait consciencieusement, tentant de faire passer un seul message. Il serait toujours là, et il ne tiendrait jamais rancoeur d'une erreur ou d'un dérapage. Il laissait pleurer Marc contre son épaule, il le réconfortait, car ce simple contact, cette confiance qu'il y avait entre eux lui permettait aussi d'aller bien s'il se sentait tourmenté.

« Nath ?

— Oui ?

— Est-ce que tu sais comment je me sens ?

— C'est-à-dire ?

— Est-ce que tu sais ce que c'est que cette douleur ? Tu n'as pas l'addiction, bien sûr, mais... Est-ce que tu comprends pourquoi on arrive là ?

— Pourquoi tu te fais mal ? Oui. Je comprends pourquoi se blesser... fait sortir la douleur. Pourquoi ça devient une habitude, puis une addiction. Parce que si la vie nous blesse tellement, si les autres se liguent contre nous, c'est compliqué de garder en tête que ce n'est pas notre faute. Je sais pourquoi on finit par approuver la douleur extérieure. Et je sais aussi que souvent, la douleur intérieure ne sait pas se contenter de mots et de larmes. Avoir notre âge est tellement compliqué, vivre dans cette ville maintenant est angoissant, être différent est un si grand défi. Je sais. Et même... Je mentirais si je disais que je n'y ai jamais pensé. Donc oui, je comprends la douleur qui t'amène là.

» Et surtout, Marc, je tiens à toi. Je veux que tu sois heureux. Même sans ressentir une telle douleur, et même si je ne la comprenais pas du tout, je resterais. Avec toi, vivre a un sens. Tu as une valeur dont tu ne te rends peut-être pas compte, mais moi je la vois. Et je t'aiderai pour ça.

— Et si je te brisais le cœur ? Si nous étions juste des amis ? Ou même des presqu'inconnus à nouveau ?

— Ça n'arrivera pas. Et même si ça arrivait, je continuerais à t'aider. En me confiant ton secret, tu m'as confié ce rôle. Je t'aide. Point. Et pour t'aider, je sais ce que je dois faire. Tu n'aimes pas y penser, mais tu as besoin que j'y pense. Viens. Allons nous promener. J'ai besoin d'aide par rapport à la dernière scène que tu as écrite, et c'est plus simple en étant dehors. »

Marc hocha la tête, ravi de l'occasion, il se redressa et ouvrît en grand les rideaux fermés depuis trois jours, laissant une lumière libératrice pénétrer enfin la chambre, écartant le battant de la fenêtre pour laisser finalement passer un air régénérateur.

Puis, avec un sourire vers Nathaniel, le brun poussa largement la porte de la chambre et se faufila dans le couloir, où il enfila ses chaussures rapidement, avant de dévaler les escaliers de l'immeuble, poursuivi par le roux protestant à demi contre cette vitesse, riant de voir enfin un sourire sincère sur le visage de son amour.

L'écrivain se sentait mieux dès que le dessinateur était là. Et, alors qu'ils avançaient main dans la main vers la boutique d'André, il sentait revenir en lui une étincelle de vie qu'il croyait avoir perdue. Il retrouvait enfin la confiance d'avancer et de parler, une confiance qui lui avait été arrachée des années auparavant.

« Je crois que je vais y arriver, déclara-t-il doucement.

— C'est une bonne chose, rétorqua Nathaniel, une très bonne chose. Je peux demander pourquoi ?

— Parce que j'ai envie d'y arriver. Avant, je voulais essayer d'arrêter parce que j'avais conscience que c'était mal. Là, je veux juste arrêter. Je veux être heureux... Non. Je suis heureux, et je veux réussir à le partager au monde. »

Le roux sourît, déposant un baiser à la commissure des lèvres de son partenaire. Tout au fond, les deux sentaient que quelque chose avait changé, un nouveau mur entre eux était tombé, les liant encore plus qu'auparavant.

Renforçant leurs déterminations de vivre et de briller à leur manière.

************

10 septembre 2016.

Assis au bureau de Nathaniel, les garçons réfléchissait intensément à la suite de leur bande dessinée. Tout pour éviter de penser au dernier combat de la Miracle Team, six jours auparavant, à l'anxiété généralisée qui s'étendait sur la ville, à la victoire de Papillombre. En redessinant, en ré-écrivant des héros victorieux, leurs pouvoirs fantastiques et leurs apparences extraordinaires, Marc et Nathaniel réussissait à se créer une barrière contre la peur. Puisque leurs personnages finissaient toujours par s'en sortir, malgré les échecs, les blessures, les peurs, peut-être que eux aussi, dans leur univers, pouvaient réussir.

« Marc ? Comment ça va ?

— Bien. Je... J'ai préféré qu'on travaille chez toi parce que mes parents sont très anxieux, et quand c'est comme ça, ils tendent à redevenir très stricts, et un peu étouffants. Mais ça va. Je suis pas toujours au top, parce que j'ai peur, comme tout le monde, parce que j'ai l'impression que je devrais aider Ladybug, pouvoir l'aider... Mais c'est une inquiétude normale, ce n'est pas comme... comme avant, où le moindre petit problème se transformait en vortex. Le vortex commence à se refermer. Parfois, ça me démange encore, mais j'y arrive.

— Tant mieux, Scribouillard, tant mieux, sourît Nathaniel.

— Tu sais, c'est grâce à toi. Entièrement. D'abord c'est toi qui me donnes une raison de vivre, d'exister et de lutter... Et tu es aussi celui qui m'aides à lutter. Je me rappelle, quand je te l'ai dit... Je t'avais dit que je n'arrivais pas à lutter, parce que j'avais un bouclier et pas d'épée. Tu m'avais promis de devenir mon épée... Tu te rappelles ?

— Oui, je me souviens.

— Eh bien tu es devenu une épée magique, extrêmement efficace. Vraiment. Ça fait cinq mois et onze jours, c'est un record absolu...

— J'en suis heureux. On va continuer comme ça, alors. Jusqu'à ce qu'on ait même plus à en parler autrement qu'au passé.

— J'ai peur de retomber.

— Ce n'est pas grave si ça arrive. Je serai toujours là pour t'aider à te relever.

— Je sais... Tu sais, après la deuxième akumatisation de Markov, quand tu es revenu me chercher... J'ai compris que, même si je m'enfermais, tu m'ouvrirais toujours la porte. Tu m'aides, infiniment. C'est tellement plus facile, quand je t'appelle si ça me manque trop, et que tu me lances des défis, que tu me donnes des choses à faire à la place, que tu inventes des solutions. C'est tellement plus simple de vivre avec toi. Il y a un an, je n'aurais jamais pensé que je puisses vivre autant, même avec la menace du Papillon. Tu imagines ? Nous sommes ensemble, et nous nous renforçons à chaque épreuve. Je t'aime tellement, Rouquinou...

— Moi aussi je t'aime, Scribouillard, sourît Nathaniel. »

Du bout des doigts, il releva le menton du brun et l'embrassa délicatement, leurs lèvres se mêlant encore dans leur promesse éternelle.

Peu importaient les combats qui pouvaient les attendre, les difficultés qui existaient toujours, leurs peurs.

Ils seraient ensemble, et feraient face à la vie main dans la main, répandant leurs couleurs.

Parce que l'existence les défiait sans cesse de le faire.

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3378 Mots + Note de début

Waw c'était long à faire... J'espère pas avoir trop raconté n'importe quoi. J'ai essayé de pas mettre trop de douleur en direct, parce que... Euh, même moi je suis pas encore parfaitement remise de mon délire du mois d'août. Malgré "Le jeu de la bouteille".

J'ai beaucoup, beaucoup aimé écrire sur les garçons. Approfondir. Le moment de frustration de Hack-San qui a été reporté sur Marc. L'espoir de guérison. Leurs échanges. En fait ils sont géniaux ces deux-là. Pourquoi on les voit pas plus ?

Conscience : peut-être parce que le perso principal, techniquement, c'est Marinette... Donc on la voit surtout elle... Et ses amies proches....

Moi : mouais.

Bref.

Je n'ai pas d'idées de narratif encore, et je risque de ramer, donc balancez des ships/ personnages secondaires que vous voulez voir, j'essaierai d'écrire en narratif dessus, des esquisses de situations...

J'espère que ça vous a plu, que vous êtes à peu près en bon état, que c'était bien,

Dites-moi tout,

Bises,

Jeanne.

(04/10/2023, 15h31)

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