Revenants (Spécial Halloween 2021)

Marinette enfila son costume avec un sourire. Pour cet Halloween, elle s'était surpassée. Elle avait confectionné elle-même la robe, d'une étrange couleur mi-blanc, mi-gris sale, tâchée, pauvre, le bas déchiré. Le modèle semblait indiquer la fin du dix-neuvième siècle anglais. Elle était agrémentée de traînées rouges, partant du col où se trouvait une large tâche de sang. La jeune fille s'était dessiné une large entaille autour du cou, rouge et brune. Sur les pointes de ses cheveux lâchés, on repérait des traces rouges, faites avec une teinture temporaire. Le visage de la jeune fille avait été pâli au maquillage, elle s'était dessiné des cernes.

La bleutée s'était déguisée en pauvre assassinée, sans aller trop dans l'horreur à mettre du sang partout mais sachant que ses amis allaient comprendre la référence à Jack l'Éventreur.

Pour Halloween, Alya et Nino organisaient une soirée déguisée chez l'apprentie journaliste. Et, par miracle, ils avaient obtenu de M. Agreste qu'Adrien puisse se joindre à eux. Par égard pour lui et Marinette, le DJ avait interdit les déguisements d'akumatisés, qui les excluraient automatiquement, puisqu'ils ne l'avaient jamais été.

De ce fait, la bleutée était impatiente de voir ce que ça allait donner. Tikki cachée dans une poche cousue exprès sur le côté de la robe, elle fila, salua ses parents en traversant l'appartement et partît en courant vers la demeure de sa meilleure amie.

Alors qu'elle avançait dans la rue, elle sentît un vent froid souffler tout autour d'elle. Elle fronça les sourcils, perplexe. Elle avait cru voir passer une ombre pâle, une silhouette filante dans un coin, mais elle avait dû rêver. Elle ralentît sa course, cependant, sentant une inquiétude dans son cœur.

Son regard fouillait les rues transversales, l'inquiétude chuchotait à ses oreilles. Tant et si bien qu'elle ne vit pas Adrien et le percuta brutalement.

« Pardon, je suis désolée, je ne pavais ta vu, euh, je ne t'avais pas vu, bafouilla-t-elle en reconnaissant le mannequin.

— Ne t'inquiètes pas, Marinette. Toi aussi tu les as vus, n'est-ce pas ? Les silhouettes d'ombres brillantes ?

— J'en ai aperçu une, oui... Pourquoi dis-tu qu'il y en a plusieurs ?

— J'en ai vu plusieurs. Et j'en ai reconnu certaines... Ma mère, mon oncle Raphaël... J'ai même cru apercevoir Napoléon...

— Je sais bien que c'est Halloween ce soir, lança Marinette, mais les fantômes ne sont pas censés exister pour de vrai. Normalement.

— En tout cas, avec ton costume, tu vas les attirer...

— D'accord je me suis déguisée en assassinée, mais je ne pense pas que ça puisse faire quelque chose, répondît-elle d'une traite. »

Adrien trembla soudain. Le vent frais était revenu. Plus fort. Et plus froid. Marinette frémît sous son souffle. Le blond décrocha la cape qu'il portait pour son déguisement, la déposant sur les épaules de sa camarade.

Il murmura qu'elle n'était pas très chaude, mais c'était déjà quelque chose de mieux que de rester avec seulement sa robe légère, aux manches mi-longues et déchirées. Lui, il avait un costume et une chemise à manches longues, il pouvait se passer de la cape.

« Merci, Monsieur le Vampire, murmura la jeune fille, se blottissant dans les bras qu'il lui avait ouverts.

» Tu as une idée de ce qui se passe ?

— Je dirais qu'on à affaire à une vraie invasion de fantômes... Mais je n'aime pas ça du tout. C'est trop étrange...

— On file chez Alya, au moins on sera au chaud... Et on ne sera pas seuls avec les fantômes...

— Oui, allons-y...

» Attends, qu'est-ce qui se passe, chuchota-t-il au bout de deux minutes de marche, ils nous suivent ou quoi ? »

En effet. Plusieurs fantômes se tenaient autour d'eux. Et les suivaient. Et d'autres arrivaient des rues adjacentes, de plus en plus nombreux. La nuit sombre était éclairée par toutes ces présences fantomatiques, pâles, sombres, mais luminescentes.

Adrien reconnût sa mère, son oncle, qu'il pointa à Marinette, tandis qu'elle lui désignait ses grands-parents chinois, qu'elle connaissait grâce à des photos mais n'avait jamais rencontrés. Ils étaient morts avant sa naissance.

Il y avait aussi d'autres personnes, Napoléon, un empereur byzantin, quelqu'un qui semblait être amérindien, un acteur que Marinette était sûre d'avoir vu dans un film mais qu'elle était incapable d'identifier, un homme en toge grecque, des samouraïs en uniforme, un aristocrate chinois du dix-septième siècles, une fille du Moyen-Âge et un chevalier, et même quelques personnes semblant venir de la Préhistoire. Toutes les époques et tous les points du monde semblaient représentés dans cette sombre assemblée mortuaire.

C'était terrifiant. Fascinant. Impressionnant. Stupéfiant.

Les deux jeunes vivants ne songeaient même plus à partir. Ils étaient comme persuadés que tous ces morts voulaient leur parler. Et avaient un lien entre eux.

« Adrien, déclara Émilie, écoute-nous attentivement. Toi aussi, Marinette. Mais, Mini-Prince, je veux que tu pardonnes à ton père. Il s'est perdu, mais ta colère ne ferait qu'aggraver les choses. Raphaël, tu as un message pour les vivants ?

— Adrien, s'il te plaît, veille sur Félix. Amélie ne saura pas retenir ses mauvais penchants, mais je ne veux pas que mon enfant devienne un criminel.

— Sieur Lovis ?

— Jeune demoiselle, je sais le poids sur vos épaules. Je fus compagnon de la grande Pucelle. Je demande à ce que les enfants porteurs connaissent leur histoire et leurs origines.

— Bien, je le ferai, déclara Marinette.

— Votre Majesté Alexis ?

— Je suis mort d'avoir voulu me prendre pour Dieu. Empêchez à jamais telle erreur. Les Grecs eux-mêmes voulaient limiter ce défaut, mais...

— Mais nous échouons plus souvent qu'on ne veut dire, répondit l'homme en toge.

— L'humilité ne fait pas tout, déclara la jeune fille du Moyen-Âge, ayez confiance dans les connaissances et les savoirs. »

Pendant plusieurs minutes, chaque fantômes prît la parole, l'un après l'autre, transmettant un message sur l'humilité, la confiance, le pardon, et surtout, évoquant toujours leur propre mort, causée parce qu'ils « n'avaient pas su appliquer ces valeurs. »

Au fur et à mesure, Adrien et Marinette prenaient conscience de la cause des décès. Au-delà de ce qu'ils prétendaient, ils commençaient à comprendre l'origine physique de ces maladies qui les avaient abattus.

Tous avaient créé un être particulier, non-naturel, pour les aider à atteindre leurs objectifs.

Tous avaient changé le monde à leur façon, en recourant à une magie ancienne et incomprise.

Le garçon fût pris de vertige. Si la cause du décès était effectivement la même pour tous, sa mère et son oncle ne pouvaient être morts que d'une chose. Et la demande d'Émilie s'éclairaient soudainement.

« Le Miraculous du Paon, chuchotèrent les deux adolescents en même temps.

— En effet, déclara Émilie.

— Mais je croyais qu'il avait été perdu ?

— Est-ce que Père l'a réparé ?

— Oui, ton père a pris ses précautions. Mais il sera brisé comme les autres s'il ne revient pas rapidement à la raison. Ce sont les désirs brisés, les blessures de l'âme, qui sont montrées par notre Miraculous.

— De quoi Nathalie est-elle malade ?

— Ce n'est pas à moi de te le dire. Elle acceptera volontiers de te le révéler si tu lui demandes.

— Père veut te ramener, n'est-ce pas ?

— Oui. Mais ce n'est pas sage... Je vais l'en empêcher...

— Attends... J'ai une dernière question. Pourquoi es-tu morte ?

— C'est compliqué. Je vais laisser Raphaël t'expliquer...

— Si ça ne te dérange pas, je vais d'abord raconter à Marinette comment les Miraculous du Paon et du Papillon sont arrivés entre tes mains. Tu l'as un peu ignorée, la pauvre.

» Oui, le Miraculous du paon a été perdu en même dans que celui du Papillon dans la destruction du temple des Gardiens, en Chine... Destruction qui a causé bien des torts, au-delà de cette perte. Tes grands-parents y vivaient, Marinette. Mais, contrairement à Su-Han, ils n'ont pas eu la chance d'échapper aux éboulements...

— Mais attendez... Maître Fu nous a dit que ça faisait un siècle, répondît la bleutée en se tournant vers ses grands-parents.

— En effet. Mais l'effondrement du temple a provoqué une faille temporelle, répondît sa grand-mère, qui a englobé ton oncle et ta mère. Ils avaient six et huit ans à l'époque, et ils n'en ont que très peu de souvenirs. Quand Émilie et Gabriel Agreste ont découvert les Miraculous au Tibet, ils ont brisé la capsule et nos enfants ont rattrapé une partie de leurs années...

— C'est complètement surréaliste...

— Mari', ça fait plus d'un an que nous protégeons la ville en nous transformant en super-héros grâce à des bijoux. Ça fait longtemps que notre vie est devenue surréaliste, fît Adrien.

— Pas faux...

— Bien, reprît Raphaël, je continue. Après l'effondrement du temple, les Miraculous du Paon et du Papillon ont effectivement été perdus. Fu n'a pas su les retrouver dans la panique, et ils avaient été éjectés de la boîte-mère. Autant le Miraculous du Papillon n'est pas dangereux de lui-même et il est sage, autant le Miraculous du paon est indépendant et puissant. Entre l'effondrement du temple en 1913 et le voyage de noces de Gabriel et Émilie au Tibet en 1999, il a voyagé de lui-même, il est arrivé en France dans les années 1920, est passé en Russie au cours de la décennie suivante, puis est retourné attendre au Tibet... En semant des morts sur son passage.

— D'accord... C'est particulier comme histoire...

» Mais comment est-ce qu'il a pu vous tuer, vous ?

— Quand Adrien est né, Amélie est devenue folle de jalousie. Elle voulait un enfant, elle voulait le bonheur qu'elle voyait à sa sœur. Et Émilie a eu pitié d'elle. Elle a pris le Miraculous du Paon, et elle a créé un enfant. Mais elle ne pouvait pas porter le bijou en permanence, il lui abîmait la santé. Alors je l'en soulageais régulièrement, pour des périodes plus ou moins longues. J'ai été atteint aussi... »

Suite à ces mots, le silence tomba sur la rue. Adrien et Marinette enregistraient les informations données par les fantômes, réalisant au fur et à mesure ce qui leur avaient été dit, la démonstration que leur destin avait bien plus été lié aux Miraculous qu'ils ne le croyaient, et ce depuis toujours. Ils avaient été plus que destinés à se rencontrer. Leurs histoires étaient liées, et ils en prenaient à peine conscience.

Alors qu'autour d'eux, les fantômes commençaient à se disperser, Marinette réalisa une chose. Quand Adrien lui avait fait la remarque qu'elle aurait dû avoir l'habitude du surréalisme de sa vie... Il avait dit « nous ».

« Chaton ?

— Oui, ma Lady, c'est moi. Ne m'en veux pas... Avec la demande de Sieur Lovis, j'ai compris que tu étais Ladybug, et j'ai voulu te laisser la possibilité de comprendre... Je ne voulais pas tricher avec toi. Parce que je t'aime, Maribug, entièrement, avec toutes tes qualités et tes défauts, je ne veux pas te tromper...

— Adrien... Je... »

Marinette n'en croyait pas ses oreilles. Elle était tellement heureuse, elle ne savait pas quoi dire. Alors elle serra simplement son camarade dans ses bras, s'éloigna d'un pas pour croiser son regard, lui caressa le visage, puis l'embrassa avec passion, lui transmettant tout son amour.

Adrien sourît sous le baiser, serrant Marinette contre lui, heureux de l'avoir enfin trouvée.

Le fantôme d'Émilie, qui était resté à proximité avec Raphaël tandis que les autres se dispersaient, poussa un soupir de soulagement. Elle n'avait pas entièrement fini sa tâche, mais elle n'avait pas entièrement perdu sa soirée !

« Je vais voir Nathalie et Gabriel, déclara-t-elle quand les jeunes se séparèrent, vous voulez venir ?

— On a une soirée, répondît Adrien.

— Oulà, oui ! J'avais presque oublié ! On va être en retard !!!

— Ça, répondît Raphaël en riant, ce n'est pas grave, vos amis ont l'habitude ! »

Marinette baissa les yeux, rougissant légèrement. Puis, avec son amoureux, elle salua les deux fantômes et repartît en courant vers la demeure d'Alya, la main dans la main avec le jeune homme, dans un éclat de bonheur résonnant dans la sombre nuit.

Un sourire nostalgique échappa à Émilie. Elle aurait aimé pouvoir veiller sur cette idylle, mais ce n'était plus son rôle.

Avec Raphaël, elle se dirigea vers le manoir, se glissa dans les couloirs, jusqu'à la salle de travail. Comme elle s'y attendait, Gabriel et Nathalie étaient encore là, occupés bien sûr.

« Un jour, il faudra que vous m'expliquiez ce que vous faites encore comme travail à neuf heures du soir...

— Qui a..., s'exclamèrent-ils en même temps, en levant les yeux.

» Émilie, s'étonnèrent-ils en la voyant, d'une seule voix.

— J'applaudis la synchronisation, s'exclama Raphaël, à croire que vous avez répété ! Je comprends mieux pourquoi vous êtes son obsession !

— Monsieur Raphaël ? Que faites-vous ici ? Et que voulez-vous dire ?

— Émilie m'a proposé de l'accompagner pour sa virée dans le monde des vivants, en disant que ça serait sans doute intéressant. J'avoue que pour l'instant, je suis pas déçu !

— Je te signale que la partie la plus impressionnante est passée, Raph', vu que les porteurs se sont dispersés. Et ouvrir les yeux à ces deux andouilles-là, ça va pas être de la tarte.

— C'est nous que tu traites d'andouilles, Émilie, s'exclama Gabriel.

— Tu pourrais peut-être te calmer, aussi, suggéra Nathalie.

— Oui, c'est vous les andouilles. Et je me calmerai quand vous aurez compris que la vie n'est pas un jouet...

— Ne t'énerve pas, Émilie, lança Raphaël, ou nous devrons partir. Et vous deux, vous allez faire très attention à ce que vous dites, ou elle va vraiment péter un câble. Et encore, là elle est de meilleure humeur que quand nous sommes arrivés à Paris, parce qu'Adrien et Marinette ont été intelligents. Et comme sieur Lovis et l'Empereur Alexis ne sont pas là pour la catalyser, elle peut vraiment exploser.

— C'est qui ceux-là, fît Nathalie, surprise.

— Deux anciens porteurs du Miraculous du paon, qui en sont morts. Et ils seraient capables de rendre sérieux un guignol, répondît Raphaël.

» Sinon, Gab', fous la paix à ton fils, s't'euplaît, même si t'aimes pas beaucoup son amoureuse.

— Émilie, tu as réussi à lui faire dire qu'elle est amoureuse de lui, s'exclama Nathalie.

— Ouep. J'ai réussi à les mettre en couple. J'ai bien bossé avec les jeunes. Mais j'ai pas fini ma mission de la soirée. »

Nathalie retînt un rire, amusée. Le fantôme lui sourît, l'encourageant d'un regard à lui faciliter la tâche.

Gabriel, lui, avait froncé les sourcils. Il se doutait, à la demande de Raphaël, qu'Adrien avait choisi de changer enfin le statut de Marinette Dupain-Cheng, reconnaissant qu'il était amoureux d'elle. Mais ce qui le rendait le plus perplexe, c'était la déclaration d'Émilie. Elle disait avoir une mission à remplir ici, avant de repartir. Une mission qui avait sans doute à voir avec le fait qu'elle les avait traitaient d'andouilles, Nathalie et lui.

Il avait encore le mot en travers de la gorge, d'ailleurs. Pas pour lui, Émilie l'avait toujours taquiné de cette façon. Mais pour Nathalie. Ce n'était pas correct, et puis la traiter d'andouille c'était un peu sous-entendre qu'elle était bête, et ce n'était vraiment pas le cas. En plus, elle était tellement gentille, dévouée, créative, bienveillante, à l'écoute, déterminée...

Il la regarda, avec une tendresse surprenante. Ça n'était pas la première fois qu'il se prenait à faire la liste de toutes les qualités de son « amie ». Il s'y essayait souvent, mais se trouvait incapable de les lister toutes.

Il adressa un sourire reconnaissant aux fantômes de sa femme et de Raphaël, les remerciant de l'avoir forcé à réaliser vraiment ses réels sentiments.

Il s'approcha de Nathalie, lui prît les mains avec douceur, et, la regardant droit dans les yeux, il prît la parole.

« Nathalie ? Je dois t'avouer quelque chose... Je t'aime. Et tu es mon seul combat...

» Je..., il lui caressa la joue, continuant dans un murmure, je sais que j'ai fait énormément de mal, que je t'ai fait du mal. Mais... Je ne peux pas m'empêcher d'espérer...

— Gabriel ? C'est vrai ? Tu... Tu es vraiment amoureux de moi ? Je... »

Des larmes de bonheur illuminant ses yeux, Nathalie serra Gabriel dans ses bras, fort, lui transmettant tout l'amour enfoui qu'elle éprouvait pour lui, tout son bonheur, le soulagement de le voir enfin réciproque.

« Moi aussi je t'aime, Gabriel, plus que tu ne peux imaginer. »

Et, alors que Gabriel se penchait vers elle pour l'embrasser, à l'arrière-plan, Émilie et Raphaël échangèrent un check. Mission accomplie !

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2703 Mots.

Cet OS me plaît énormément. Déjà, il est quand même mieux fait que celui de l'année dernière je trouve. Vraiment.

Ensuite, j'ai pu m'amuser avec les différents fantômes, j'en ai mis bien plus. Pour infos, oui, Alexis existe. En fait en écrivant l'OS, je me suis dit que j'allais mettre plusieurs personnes mortes par maladie... Oui, y a une page Wiki qui les recense, autant se servir. Et du coup, c'est un empereur byzantin du XIVème siècle.

Ensuite, Raphaël. Le père de Félix, dont on sait qu'il est mort. On ne sait pas quand, mais après tout, pourquoi est-ce que ça ne serait pas à peu près en même temps ? Du coup, j'ai brodé, comme d'hab... Et j'aime bien.

Après, le comportement d'Emilie, qui est quand même un peu sérieuse mais joueuse en même temps... C'était marrant à écrire.

Et vous ? Qu'en avez-vous pensé ? Vous avez aimé ?

Bises,

Jeanne.

(31/10/2021)

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